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lui prescrit aussitôt de rendre hommage de ce royaume au saint-siége. Aux yeux du saint-père, l'Angleterre était un fief sur lequel il avait le droit de lever un tribut (1).

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n'étaient aux

« La Sardaigne, la Dalmatie, la Russie, dit l'auteur de la puissance des papes, yeux de Grégoire VII que des fiefs qui relevaient de la tiare. « De la part du saint-père, écrivaitil au prince russe Démétrius, nous avons donné votre couronne à votre fils, qui va la recevoir de nos mains, en nous prêtant serment de fidélité. » Il faudrait nommer tous les princes qui régnaient en même temps que ce pape, pour fournir la liste de tous ceux qu'il a frappés ou menacés d'excommunication : Nicephore Botoniate, empereur grec, auquel il enjoignait d'abdiquer la couronne; Boleslas, roi de Pologne, qu'il déclarait déchu, en ajoutant que la Pologne ne serait plus un royaume : le roi de Hongrie Salomon, qu'il renvoyait aux vieillards hongrois, pour apprendre d'eux que leur église appartenait à l'église romaine; les princes espagnols auxquels il écrivait que Saint-Pierre était seigneur suzerain et domanial de tous leurs petits états, et qu'il vau

(1) Essai historique sur la puissance temporelle des, papes, t. 1.

ne pas

drait mieux que l'Espagne tombât au pouvoir des Sarrazins, que de ne rendre hommage au vicaire de Jésus-Christ; Robert Guiscard, son vassal, dont il punissait par des anathèmes les plus légères désobéissances; le duc de Bohême duquel il exigeait un tribut de cent marcs d'argent; Philippe Ier. roi de France, qu'il prétendait assujétir à des redevances pareilles, et qu'il dénonçait aux évêques français comme un tyran plongé dans le crime et l'infamie, qui ne méritait pas le nom de monarque, et dont ils se rendaient complices

vigoureusement (1).

s'ils ne lui résistaient

« Henri IV, continue le même historien venait de remporter une victoire sur les Saxons, lorsqu'il fut abordé par deux légats qui lui signifièrent l'ordre de se rendre à Rome, pour y répondre aux accusations portées contre lui : il s'agissait des investitures qu'il avait données par la crosse et par l'anneau ; il fallait obtenir le pardon de cette faute, ou subir une excommunication. Henri, quoiqu'il méprisât cette menace crut à de susciter au pape

propos

(1) Essai hist. sur la puissance temporelle des papes,

t.. 1, p. 126 et 127.

quelques embarras dans la ville de Rome : une émeute y éclata; et Grégoire VII fut saisi, frappé, emprisonné, rançonné. L'effet de ces mauvais traitemens fut de jeter de l'intérêt sur la personne du pontife, et de la prémunir contre une vengeance plus sérieuse. L'empereur, dans un concile de Worms, déposa Grégoire, qui, trop sûr de l'inefficacité d'un tel décret, y répondit par celui-ci : « De la part » du Dieu tout-puissant et de ma pleine auto» rité, je défends à Henri de gouverner le » royaume Teutonique et l'Italie : j'absous tous » les chrétiens des sermens qu'ils lui ont faits » ou lui feront; il est interdit à toute per» sonne de lui rendre aucun service comme à » un roi »> (1).

>> On ne voudrait pas le croire; mais il est avéré que ces paroles extravagantes ravirent au prince le fruit de tous ses triomphes. La guerre civile se ranime au sein de l'Allemagne; une armée de confédérés se rassemble auprès de Spire, entoure Henri IV, lui oppose la sentence du pape, et lui fait prendre l'engagement d'interrompre l'exercice de son pouvoir, jus

(1) Concilior, t. 10, p. 356.

qu'au jugement à prononcer entre lui et le pape, dans un concile d'Ausbourg que le pape doit présider.

» Pour prévenir cet arrêt définitif, Henri se détermine à demander pardon à Hildebrand; il vient le trouver dans la forteresse de Canossa, où le pontife était enfermé avec sa comtesse Mathilde. Le prince se présente sans garde et sans suite; arrrêté dans la seconde enceinte, il se laisse dépouiller de ses vêtemens et revêtir d'un cilice. Les pieds nus, au mois de janvier 1077, il attend au milieu de la cour la réponse du trèssaint-père. La réponse fut qu'il jeûnerait trois jours avant d'être admis à baiser les pieds d'Hildebrand, et au bout de ces trois jours, on voulut bien le recevoir et l'absoudre, sous la promesse d'une soumission parfaite au futur jugement d'Ausbourg (1). »

Grégoire VII s'était borné à humilier cet empereur ; il lui avait fait sentir que les peuples étaient la propriété du pape, et que n'étaient que ses vassaux. Un de ses successeurs,

les rois

(1) Essai hist. sur la puissance temporelle des papes, t. 1, p. 131 et 132.-Fleury, Hist. ecclés., liv. 62 et 63.

Pascal II, va plus loin, il lui ôte ses peuples, et les donne à Henri V son fils. Henri IV, contre lequel on avait suscité une insurrection, s'était retiré au château d'Ingelheim: là, des archevêques viennent le sommer de remettre sa couronne et les autres signes de sa puissance. « Tu as déchiré l'église, lui disent-ils; tu as » vendu les évêchés, les abbayes, toutes les dignités ecclésiastiques ; tu n'as pas ob» servé les saints canons pour toutes ces cau»ses, il a plu au pape et aux princes Alle» mands de te chasser du trône, comme de l'église,

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L'empereur, déniant les faits qui lui sont imputés, conjure ces prélats de ne point le dépouiller d'une autorité dont il ne s'est pas rendu indigne : « N'est-ce pas à nous s'écrie l'un d'eux, qu'il appartient d'installer les » rois, et de les détrôner quand nous les avons » mal choisis. » A ces mots les trois archévêques se précipitent sur leur souverain; ils arrachent de sa tête la couronne impériale; et tandis qu'il leur déclare s'il subit en ce moment la peine des péchés de son jeune âge, ils n'échapperont pas à celle de leur sacrilége déloyauté, ils sourient de sa menace, et courent à Mayence

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