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des phénomènes qu'elle manifeste est conditionné par les actions et réactions des différents corps qui entrent dans la constitution de la matière vivante aussi bien que par les modifications d'état qu'ils subissent sous l'influence des agents tant internes qu'externes.

Vitalistes aussi bien que matérialistes peuvent done, en restant logiques avec leur système, se demander si la mise en branle de la segmentation de l'œuf correspond à un état physico-chimique constant, repérable et comparable pour toutes les espèces et si un seul facteur commun, contenu dans les diverses méthodes employées, peut mettre l'œuf dans cet état initial. C'est ce que supposent Loeb, Delage, Lillie, et tous ceux qui se sont essayés à l'élaboration d'une théorie générale de la parthénogénèse; la cytolyse et les oxydations qui s'ensuivent, les coagulations et les liquéfactions, la polarisation et la dépolarisation de la membrane plasmatique ont été tour à tour invoquées pour déterminer le stade critique du développement embryonnaire.

Il n'est pas impossible qu'on arrive par cette voie à l'unité de vues, mais il faut avouer que, jusqu'à présent, on est loin d'avoir trouvé une théorie qui s'applique à l'universalité des espèces étudiées et à toutes les méthodes employées.

Il est une autre façon d'envisager le problème.

L'œuf est une cellule hautement spécialisée; elle parcourt un cycle; dans ce cycle il y a un stade d'arrêt que, normalement, elle ne peut dépasser par elle-même. Cet arrêt se trouve toujours aux environs des cinèses de maturation, mais sa place n'est pas rigoureusement la même dans toutes les espèces. Faut-il nécessairement considérer que les virtualités de l'oeuf arrivent à ce stade d'arrêt et ont besoin d'être rajeunies par un apport extérieur? La parthénogénèse naturelle semble répondre que non. En dehors de ces cas cepen

dant, l'oeuf ne continue pas son développement; mais ce qui l'en empêche, ce n'est pas nécessairement une impuissance essentielle. Le fait que les agents les plus divers, agissant sur des cellules qui ne sont pas rigoureusement au même stade, produisent cependant le même effet, ne semble-t-il pas indiquer que le seul élément spécifique de la parthénogénèse artificielle est la réponse de l'oeuf à des excitations banales?

Quoi qu'il en soit, à l'heure présente, on ne peut préciser le mode d'action des divers agents artificiels employés. Difficilement donc les processus artificiels renseigneraient-ils sur le mécanisme intime de la fécondation naturelle.

Du fait que la fécondation naturelle est un phénomène à deux temps, il ne suit nullement qu'il en est de même de la fécondation normale et que l'on doive distinguer dans le spermatozoïde un facteur activateur et un facteur directif. M. Herlant a donné une explication plausible de l'impuissance des œufs de grenouille activés à mener à bien leurs segmentations. Il s'agirait, dans le cas des Amphibiens, d'une insuffisance purement mécanique, à laquelle remédierait l'inoculation d'un élément nucléé. Cette insuffisance n'existant pas lors de la fécondation normale, on ne voit pas la nécessité d'admettre, chez le spermatozoïde, un agent correcteur en plus du facteur activant. Nous nous garderons bien de généraliser imprudemment cette manière de voir; mais il nous semble que M. Herlant a raison quand il réclame une étude cytologique minutieuse avant d'avancer une hypothèse quelconque sur le mécanisme intime des segmentations parthénogénétiques. L'étude en gros du phénomène extérieur est impuissante à résoudre le problème.

Si les théories suggérées par la parthénogénèse artificielle ne résolvent pas les difficultés que présente l'explication de la fécondation normale, les résultats IIIe SÉRIE. T. XXV.

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expérimentaux sont certainement remarquables. Ils permettent de distinguer avec certitude, dans l'action du spermatozoïde, la fonction stimulatrice et la transmission des caractères paternels. La première de ces fonctions est banale et peut être suppléée par les agents les plus divers; la seconde au contraire reste l'apanage exclusif de l'amphimixie.

Mais si distinctes qu'elles soient les unes des autres, les diverses fonctions vitales sont toujours en étroite corrélation; chaque modification de l'une d'entre elles a ses répercussions sur la physiologie de tout l'organisme. Aussi ce n'est pas impunément que l'on peut priver les œufs de l'apport normal de la chromatine paternelle.

Les produits ainsi obtenus sont presque constamment difformes et ils meurent en grand nombre dès les premiers stades du développement ; chaque métamorphose est un crible qui élimine toujours une forte proportion d'embryons parthénogénétiques. Les larves qui survivent sont bossues, ventrues, asymétriques. Elles périssent presque toutes hydropiques ou paralytiques.

Les quelques formes adultes que l'on ait obtenues jusqu'ici sont mortes bientôt. Elles ne semblaient avoir d'autre tare qu'un nanisme assez accentué. Leur mort est-elle due seulement aux circonstances extérieures, comme le veulent Delage et Fritz Levy? L'avenir apprendra si l'amphimixie peut être parfaitement remplacée, non seulement pour provoquer un développement plus ou moins avancé, mais même pour produire des individus adultes normaux. Les résultats obtenus jusqu'ici semblent faire présager ce résultat ; ce serait cependant anticiper sur un domaine réservé à l'expérience que d'oser le promettre avec certitude.

Ces formes adultes seront-elles capables de se repro

duire ? Personne ne pourrait, certes, ajourd'hui, oser donner à cette question une réponse quelconque. La parthénogénèse naturelle semble montrer qu'il n'y aurait à cette reproduction aucun obstacle essentiel.

L'étude des formes pathénogénétiques réserve done encore, aux travailleurs de l'avenir, nombre de problèmes à résoudre.

R. DEVISÉ, S. J.

UN NOUVEAU PAS

VERS L'AUTONOMIE DES CHEMINS DE FER

La publication de l'avant-projet de loi rédigé par la Commission de l'autonomie des chemins de fer (1) donne un regain d'actualité à cette question déjà traitée à plusieurs reprises par la REVUE. L'examen approfondi auquel elle a été soumise, les déclarations si formelles de M. Levie, Ministre des finances, sur l'opportunité de préparer « la destitution des pouvoirs politiques en matière industrielle », les publications de quelques économistes comme MM. Van der Smissen, De Leener, Anciaux, ont bien préparé le terrain pour une réforme que tous les esprits avertis réclament depuis longtemps.

(1) La Commission était composée comme suit:

Président : M. A. Verhaegen, membre de la Chambre des représentants. Secrétaires Cte Louis de Lichtervelde; M. A. Hotton, Inspecteur de direction au Ministère des chemins de fer.

Membres MM. de Burlet, C., Directeur général honoraire de la Société nationale des chemins de fer vicinaux; Jadot, J., Gouverneur de la Société générale de Belgique; Corty, C., Président de la Chambre de commerce d'Anvers; Greiner, A., Directeur général de la Société Cockerill, à Seraing; Demarteau, L., conseiller à la Cour des comptes; Van der Smissen, É., professeur à l'Université de Liége; Tondelier, V., administrateur-président du Comité de direction des chemins de fer de l'État; Degraux, administrateur des chemins de fer de l'État; Minet, J.-J., Inspecteur général à l'administration des chemins de fer de l'État; Van Cutsem, G., Administrateur-directeur général de la Trésorerie et de la Dette publique; Rombouts, E., Directeur général à l'administration de la Trésorerie et de la Dette publique ; Lammens, G., Inspecteur général à l'administration de la Trésorerie et de la Dette publique.

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