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Les catalyseurs, en effet, ont les propriétés d'activer mutuellement leur action, soit directement, soit indirectement directement, en ce sens qu'un des catalyseurs modifie dans d'énormes propositions l'action de l'autre; indirectement, en ce sens que l'un modifie les produits de la réaction, pour que ceux-ci subissent plus facilement l'action de l'autre catalyseur.

La propriété d'activation manque souvent à des catalyseurs énergiques, alors que des substances qui, par elles-mêmes, ne modifient que faiblement la vitesse d'une réaction, jouissent de la propriété d'augmenter, dans des proportions énormes, l'activité catalytique d'autres substances.

Les applications techniques et scientifiques de la catalyse sont de la plus haute importance.

De nombreuses industries sont basées sur les actions catalytiques. Faut-il rappeler le procédé Deacon, pour la préparation du chlore, la méthode des chambres de plomb, pour la préparation de l'acide sulfurique et la méthode du contact, la fabrication de l'éther sulfurique et les nombreuses industries de fermentation où interviennent des zymases bactérielles? Tous ces procédés sont trop connus, il est inutile d'y insister. Mais je voudrais signaler le brevet Sabatier pour la fabrication du gaz d'éclairage. Le célèbre professeur de Toulouse a montré, que la production du méthane par hydrogėnation directe sur le nickel, de l'oxyde de carbone et de l'anhydride carbonique, peut être utilisée pour la préparation industrielle d'un gaz riche en méthane. Le gaz à l'eau préparé à la température du rouge cerise a la composition

CO, CO2, 3H2.

En éliminant l'anhydride carbonique, par une méthode d'absorption quelconque, il reste un mélange de

CO +3H, qui, passant sur du Nickel vers 230-250°, fournit du méthane pur.

Espérons que, dans un avenir prochain, le gaz méthane chassera des usines et des habitations, le trop délétère gaz de houille et le gaz à l'eau plus délétère

encore.

Je m'en voudrais de passer sous silence un des points importants de l'oeuvre de Sabatier et Senderens : en hydrogénant l'acétylène, ils ont obtenu un composé qui possède les propriétés du pétrole. En faisant varier les conditions de l'expérience, ils ont obtenu non pas un pétrole de laboratoire, mais toute la série des pétroles naturels pétrole d'Amérique, pétrole du Caucase, pétrole de Roumanie, pétrole de Galicie.

Non seulement ce travail a un intérêt scientifique considérable, puisqu'il nous révèle la genèse probable des pétroles, mais encore il nous permet d'espérer que nous ne manquerons jamais de ces produits précieux.

Parmi les applications scientifiques de la catalyse, il faut citer encore celles qui résultent des travaux de l'école Toulousaine.

Les différentes méthodes d'hydrogenation et de dédoublement des procédés Sabatier et Senderens sont d'une fécondité remarquable. Avec les métaux divisés ils ont obtenu des hydrogénations et des déshydrogénations qui, par les méthodes ordinaires, ne s'effectuaient qu'avec des difficultés souvent considérables et des rendements dérisoires.

Avec des oxydes, tels que la silice et l'alumine, et des sels minéraux, tels que le silicate d'alumine, Senderens a réalisé avec facilité la déshydratation d'un grand nombre d'alcools; avec des oxydes il a réalisé le dédoublement moléculaire des acides organiques et il a fourni une méthode précieuse pour la préparation des cétones grasses et aromatiques.

Il n'est pas douteux que ces procédés, qui ont déjà

donné lieu à des applications nombreuses, ne rendent encore à l'industrie des services considérables, car ils permettent l'obtention de tous ces corps avec des rendements surprenants. Or, les faits nous ont appris que des produits auxquels ne semblait dévolue, à première vue, aucune industrialisation, sont devenus l'objet de fabrications importantes, à raison de la facilité avec laquelle on a réussi à les obtenir je me contente de citer l'acide salycilique de Kolbe et l'anhydride orthosulfamine-benzoïque ou saccharine d'Ira Remsen.

P. BRUYLANTS.

LES PARATONNERRES

A L'ASSOCIATION ÉLECTROTECHNIQUE ALLEMANDE (1)

Nulle part, sans doute, autant qu'en Allemagne, on ne s'est préoccupé, dans ces derniers temps, de la question des paratonnerres. Nulle part on n'a poussé cette étude avec plus de compétence, plus de persévérance, avec un sens plus aiguisé des réalisations pratiques.

Chaque année, la foudre tue des hommes et cause des dégâts qui, pour l'Allemagne seule, s'élève à un nombre considérable de millions. C'est un terrible fléau dont il importe de limiter le plus possible les ravages. Depuis plus d'un siècle et demi, Franklin nous a mis entre les mains une arme, le paratonnerre, dont l'efficacité est incontestable, encore que des détails de sa construction puissent être sujets à discussion. Il serait grandement à souhaiter pour le bien de l'humanité, que ces appareils protecteurs fussent multipliés à profusion et même universellement répandus.

Malheureusement, telle qu'elle est souvent préconisée par les praticiens ou même encore par des autorités scientifiques insuffisamment informées, la construction des paratonnerres entraîne des frais considérables, tels qu'il faudrait renoncer à espérer une très grande diffusion de ces moyens préservatifs. En effet, chacun en

(1) Prof. Dipl. Ing. S. Ruppel-Frankfurt a. M. Gebäudeblitzschutz, dans E. T. Z. 1913. Heft. 23. S. S. 643-647.

particulier est, communément, assez tenté de considérer comme très éloigné le danger que court son habitation d'être frappée par le tonnerre. Et si, pour la protéger, on vient vous conseiller un appareillage d'une installation compliquée, comportant des tiges difficiles à fixer, des pointes de platine très coûteuses

d'un prix presqu'inabordable aujourd'hui volontiers on remet la chose à plus tard, si on n'en abandonne pas tout simplement le projet.

Mais ces organes sont-ils bien indispensables, cette complication est-elle si rigoureusement requise pour assurer une sérieuse protection contre le tonnerre ? Les arguments apportés par leurs partisans sont-ils certains, indiscutables?

A bien des reprises déjà, tout cela a été révoqué en doute. Le problème vaut d'être repris à nouveau ; Etudions-le donc, non pas sur la foi de théories plus ou moins légitimement appliquées, ni même à la seule lumière d'expériences de laboratoire exécutées à une échelle forcément microscopique au regard des puissances formidables en jeu dans les orages. Recourons avant tout à l'observation des faits que nous présente la nature. Sans avoir tout le développement désirable, les rapports des sociétés d'assurances contre l'incendie et le tonnerre nous fournissent déjà une ample collection d'accidents suffisamment détaillés pour guider nos recherches et nous livrer d'utiles leçons.

Tel fut, en somme, le raisonnement des savants d'Outre-Rhin. La très active Association électrotechnique allemande (« Verband Deutscher Elektrotechni

ou encore << Elektrotechnischer Verein », en abrégé E. T. V.) fut saisie de la question, et nomma, en 1885, une sous-commission chargée de son étude. L'année suivante. l'E. T. V. publiait, sous le titre de « Die Blitzgefahr» (le danger des coups de foudre)

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