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L'ÉTHER

ET

LES THEORIES OPTIQUES

L'étude des ombres portées par les corps opaques sous la lumière du Soleil ou des sources artificielles ; les lois de la réflexion et leur application à la construction d'appareils, la plupart simplement curieux la formation des images dans la chambre obscure; de vagues aperçus sur quelques autres phénomènes à peine entrevus; des conjectures plus vagues encore sur la couleur des corps et la nature de la lumière, telle fut, pendant longtemps, toute l'optique.

La partie scientifique reposait sur deux principes fournis par l'expérience, trop peu précise alors, heureusement, pour en suggérer d'autres, et qui sont restés à la base de ce que nous appelons aujourd'hui l'optique géométrique ou des rayons:

La lumière marche en ligne droite ;

La lumière s'ajoute à la lumière en augmentant d'intensité.

La règle et le compas faisaient tous les frais de la

mise en œuvre.

C'est du commencement du XVIIe siècle que date le progrès. On avait remarqué depuis longtemps que des lentilles de verre convenablement taillées pouvaient ajouter à la netteté de la vision. Le hasard apprit à

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les combiner pour aider la vue des petits objets et celle des corps éloignés. Les merveilles célestes que découvrirent à Galilée les premières lunettes excitèrent le désir de les perfectionner. Mais pour y réussir, il fallait connaître les lois qui président au passage de la lumière d'un milieu dans un autre. Elles sont complexes, et on fut longtemps à les interpréter. Résumons brièvement les conclusions de ces recherches qui préparent l'optique moderne.

Quand un rayon lumineux, cheminant dans l'air, aborde un corps transparent tel que le verre, il y pénètre en suivant une direction nouvelle. C'est le phénomène de la réfraction.

Les anciens l'ont connu; ils ont vu que le rayon incident, la normale à la face d'entrée au point d'incidence et le rayon réfracté sont dans le même plan ; mais ils ont ignoré la loi de la déviation. Képler, le premier, en a déduit une expression approchée et d'application restreinte, d'une série d'expériences où les angles d'incidence et de réfraction, i et r, formés avec la normale par le rayon incident, dans l'air, puis, dans le corps transparent, par le rayon réfracté, étaient très petits. Plus tard, Snellius et Descartes ont dégagé de mesures plus exactes, accumulées au cours d'expériences plus étendues, la loi rigoureuse et générale représentée par la formule

sin i sin r

Le nombre, appelé l'indice de réfraction, dépend et de la nature du corps transparent, placé dans l'air, et de la couleur de la lumière employée, supposée simple. Pour le verre léger, par exemple, n vaut 1,51652 pour le rouge et 1,53349 pour le bleu. Dès lors, si nous dirigeons successivement ces deux rayons, sous la même incidence, sur un bloc de ce

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