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du côté droit.

liers. Jacobins.

Feuillants.

Fayettistes. Orléanistes. Corde

En 1792 et 1793. Ministériels.

Partisans de la liste civile. Chevaliers du poignard. — Hommes du 10 août. — Septembriseurs. -Girondins, Brissotins, Fédéralistes. -Hommes d'État. - Hommes Membres de la plaine.

du 31 mai. Modérés.

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Suspects.

Crapauds du marais. - Montagnards.

En 1794. Alarmistes.-Appitoyeurs.- Avilisseurs.- Endormeurs. -Emissaires de Pitt et Cobourg. - Hébertistes. Sans-culottes.Maratistes. Habitants de la Crête. -Terroristes. — Égorgeurs.

Thermidoriens. Patriotes de 1789.

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1795.

TROISIÈME PÉRIODE.

Gouvernement directorial.

Ainsi, lorsque les vents, fougueux tyrans des eaux,

De la Seine et du Rhône ont soulevé les flots,
Le limon croupissant, dans leurs grottes profondes,
S'élève en bouillonnant sur la face des ondes.

(VOLTAIRE.)

OCTOBRE 26. Les membres de la convention se forment en corps électoral, pour compléter les deux tiers d'entre eux qui doivent siéger aux conseils.

27. Les conventionnels réélus par le peuple, joints à ceux que les conventionnels en masse ont nommés la veille, et qu'ils ont pris parmi eux-mêmes; et joints encore au troisième tiers d'hommes nouveaux élus directement par le peuple, se forment en corps législatif pour procéder à la division en deux conseils.

28. Première séance des deux conseils législatifs.—Le conseil des anciens se réunit au château des Tuileries, dans la salle de la convention; le conseil des cinq-cents occupe la salle du Manège.

Les deux tiers des membres de cette quatrième législature sont extraits de la troisième, car les chefs de la convention ont appréhendé qu'une assemblée entièrement composée de mandataires directs de la nation, de la nation guidée par le desir de mettre un terme aux calamités publiques, ne répudie une partie de l'affreux héritage qui lui échoira, et ne détruise le règne du crime en appelant la justice et l'humanité au secours de la liberté, si dérisoirement outragée jusqu'à ce jour. Les oppresseurs de la France, les meneurs de la convention, auront trèsbien apprécié l'importance de cette combinaison. La majorité des députés envoyés des départements pour le troisième tiers des conseils, est effectivement choisie dans les rangs des adversaires ou des victimes de ce gouvernement tyrannique qui vient de cesser. Les gens de bien applaudissent à la nomination de Dupont de Nemours, Barbé-Marbois, Portalis, Tronchet, Tronçon-Ducoudray, Henri Larivière, Lecoulteux-Canteleu, Jourdan (des Bouches-du-Rhône), du général Mathieu Dumas. L'horreur du jacobinisme est si répandue,

que, dans la nécessité d'élire les deux tiers des membres des conseils, dans la convention même, les votes se sont accumulés sur les conventionnels qui combattirent le jacobinisme. C'est par un hommage de la reconnaissance universelle, qu'en divers lieux on a porté Lanjuinais, Boissy-d'Anglas, Porcher-de-Richebourg. Mais on s'indigne de ce que des noms odieux, tels que les noms de Cambacérés, de Tallien, souillent le tableau des élus du peuple. L'action de ces hommes malfaisants, rouvrant les plaies de la France, ranimera la fièvre des révolutions. Des secousses orageuses, amenées par leur influence, préviendront, arrêteront la maturité de l'opinion, les progrès de la vraie liberté, et disposeront les Français au joug militaire, cette dernière ressource d'une nation en proie à l'anarchie. Ainsi des navigateurs, battus de la tempête, préfèrent s'échouer sur ces côtes inhospitalières de l'Afrique, où les attend l'esclavage.

Octobre 29. Combat de Monbach. Clairfayt, général autrichien, passe le Rhin, près de Mayence; il attaque les lignes des Français, qui perdent 3,000 hommes et 100 canons. Le capitaine Marmont se distingue par une bravoure extraordinaire.

29. Combat de Manheim. - Wurmser, général antrichien, attaqué près de cette ville, par les Français, les repousse, et leur prend 25 pièces.

Novembre 1er. Bourse de Paris. Le louis d'or coûte 2,600 f. en assignats.

1er. Formation du directoire. Les conseils législatifs nomment les cinq membres de ce conseil exécutif: Reveillère-Lepeaux, Letourneur dit de la Manche, Rewbell, Barras, Carnot; tous conventionnels ayant voté la mort de Louis XVI ( Rewbell, se trouvant en mission lors du troisième appel nominal fait dans la nuit du 17 au 18 janvier 1793, s'est empressé de transmettre son vote pour la mort). - Cette aristocratie du régicide indispose déja la nation, et lui offre des présages certains d'un sinistre avenir. Qu'attendre de bon d'hommes méchants, faits à l'exercice de la tyrannie, imbus de fausses doctrines, portés à commettre le mal par instinct, par habitude, et de plus, par la crainte d'éprouver les représailles de leurs innombrables victimes?

5. Le directoire exécutif s'établit au Luxembourg Il forme son ministère de six départements: relations extérieures, justice, guerre, trésorerie, marine, intérieur. Le conventionnel Merlin dit de Douai, auteur de la loi des suspects ( V. 17 septembre 1793), est ministre de la justice.

Sous la convention, les affaires étaient abandonnées aux caprices non contrôlés de chaque membre d'une assemblée non contrôlée elle-même, si ce n'est par la furie d'une populace sanguinaire, dont les moteurs étaient aux jacobins et à la commune de Paris. Le systême actuel de gouvernement, tout imparfait qu'il est, quoique mal assorti au caractère national, contient les gérmes d'une constitution pondérée; la séparation des pouvoirs y est indiquée, et cette confuse ébauche offre, néanmoins, les premiers linéaments du gouvernement représentatif.

Novembre 17. Les Anglais évacuent l'Ile-Dieu, côtes de la Vendée ( V. 2 octobre ). — Leur séjour sur une plage stérile, et leur inaction pendant six semaines, ouvrent un vaste champ aux conjectures sur la sincérité des projets que leur gouvernement déclare avoir formés pour le repos de la France et la paix de l'Europe. Ces délais et cette retraite donnent aussi lieu à beaucoup de doutes, touchant la sagacité ou la bonne foi des rapports adressés au cabinet britannique, par les émissaires des royalistes de l'Ouest. Ce séjour si vainement prolongé des forces anglaises, a laissé le temps à l'habile général Hoché de porter ses troupes sur Charrette, qui s'attend et se résigne à périr victime des imprudentés démonstrations faites, contre son avis, en faveur de la cause royale dont il est le principal appui. Les Vendéens réduits par les armès, ou captivés par les ménagements de Hoche, et voyant qu'ils s'abusent de l'espoir d'avoir à leur tête un des princes Bourbons que, depuis trois années, ils appellent avec enthousiasme; les Vendéens cessent de se réunir, de s'animer contre les républicains, de s'opposer au gouvernement; ils retournent à leurs travaux. C'est en vain que Monsieur, comte d'Artois les fait assurer, au moment où il se voit reporté, malgré lui, de l'Ile-Dieu en Angleterre, qu'il ira bientôt les joindre. Après d'aussi cruelles épreuves, leur ardeur est amortie. Le feu de cette guerre intestine ne jettera plus que de fugitives étincelles rallumées par des chefs de bandes, qui n'éleveront, par intervalles, le drapeau blanc, que pour la satisfaction de quelques intérêts particuliers, pour se donner une importance éphémère et marchander leur soumission, quand le gouvernement montrera le desir sincère d'assurer la paix dans ces contrées désolées.

23, 24. Bataille de Loano ( 2 1. O. de Final, rivièrè đẻ Gênes ). -L'avantage très-important qu'obtient l'armée d'Italie, est principalement dû au général Masséna. Les généraux Augereau, Victor, s'y font remarquér, ainsi que le chef de bataillon Suchet. - Trente

six mille français, sans cavalerie, dénués de vivres, de magasins, d'habits, dispersent 50,000 austro-Sardes commandés par de Wins. - Environ 8,000 ennemis sont tués, blessés ou pris. L'armée victorieuse s'empare d'une immense quantité d'approvisionnements. Final, Vado, Savone, abandonnés; le Milanais exposé tels sont les résultats de ces deux journées; résultats susceptibles de devenir bien plus considérables, si Schérer, le plus inhabile de tous les généraux français, après Menou (V. 14 juin 1800, 2o art. ; 21 mars 1801), ne se rejetait pas dans l'inactivité.

Novembre 25. Abdication de Stanislas Poniatowski, dernier roi de Pologne (V. 19 janvier).

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Décembre 1 Bourse de Paris. Le louis d'or coûte 3,500 fr. en assignats. - Des documents publics établissent leur montant en circulation, à 19 milliards.

10. Loi portant qu'il sera fait un emprunt forcé, pour subvenir aux frais de la guerre, et aux dépenses d'urgence. Il sera gradué d'après la fortune connue ou évaluée des particuliers. Il sera payé en matières d'or et d'argent; les assignats ne seront admis pendant un mois, que pour un centième de leur valeur nominale. Cet emprunt est supposé devoir produire 600 millions.

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19. Madame (fille de Louis XVI) sort de la Tour du Temple après une détention de 40 mois. Sa délivrance est, depuis quelque temps, l'objet des négociations du cabinet autrichien. L'Europe apprend alors qu'il s'intéresse aux infortunes de la famille royale. -Dans toute l'Europe on dit que ce cabinet, profondément méditatif, ne s'est déterminé que par l'espoir qu'un mariage unissant la jeune princesse à l'un de ses cousins, frère de l'empereur, aurait la vertu de faire rentrer l'Alsace et la Lorraine fiefs non masculins dans l'héritage de la maison d'Autriche ( V. 26 décembre).

21. Prise de Manheim par l'autrichien Wurmser, après un long bombardement. La garnison française de 7 à 8,000 hommes est prisonnière.

22. Loi portant que les assignats émis ou à émettre, ne pourront excéder la somme de QUARANTE MILLIARDS.

26. Échange effectuée à Richen ( près de Bâle ) de Madame fille de Louis XVI (V. 19 décembre), contre, 1o les conventionnels Camus, Lamarque, Quinette, Bancal, et l'ex-ministre de la guerre Beurnonville; tous cinq livrés aux Autrichiens par Dumouriez ( V. 1er. avril 1793); 2° Maret, Semonville, ex-envoyés diplomatiques de la convention, arrêtés par les Autrichiens, en juillet 1793;

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