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cette continence une force; et cette force, encore une fois, contient la vie et les promesses de l'avenir.

A meilleur titre encore, auprès de la nombreuse lignée, figurent avec honneur ceux ou celles qui, au lieu d'enfants, peuvent montrer les actions généreuses et utiles de leur chaste célibat. Là encore, là surtout, il y a une force et une vie pleines de promesses d'avenir. Mais dans l'union moderne, avec sa chétive descendance volontairement réduite au couple ou à l'unité, il n'y a ni force, ni vie, ni avenir. Pas de pensée pour autrui; une convoitise à peu près stérile; un moi qui se recherche et qui se perd en se cherchant (1). Le noble courage du devoir du devoir - pourquoi le dissimuler - fera surgir de temps à autre une question de population et de subsistances. Mais qu'on tienne fermée l'issue criminelle la question se dénouera, non dans le pessimisme, mais dans l'espérance et dans un généreux effort; non dans une faiblesse mourante, mais dans une force qui vivifie.

Ainsi abordée, la difficulté reçoit une solution triomphale: elle enfante un nouveau progrès. Les peuples incapables de suivre ces poussées au progrès, remarque Schmoller (2), sont des peuples stationnaires; ils vieillissent, vont au néant; les peuples sains et forts fournissent une étape nouvelle.

Telle est la vérité, qui résout le problème de la population. Elle impose des sacrifices; et elle réclame l'énergie de ceux qui croient en Dieu et qui, aux moments plus pénibles, savent affectueusement jeter yeux sur un Christ crucifié.

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A la fin d'une conférence sur le mal qui cause à la France de si justes inquiétudes, un Français disait :

(1) Qu'il est instructif d'observer et de noter les envahissements progressifs de l'individualisme, dans 'un âge où la religion de la solidarité devait, prétendait-on, supplanter celle de Jésus-Christ!

(2) Grundriss, I, 186. 187.

1

<< Sauvons la France, en nous ! » Tous ceux qui, avec la foi chrétienne, conservent sa raison à l'amour entre les hommes et les races (1), pourraient aussi bien dire: << Sauvons la société en nous ! » Sauvons-la en répudiant l'immoralité contemporaine et toute complicité avec de honteux abus: complicité du conseil, de la raillerie, de l'indulgence, du silence même. Ne doutons pas plus de la morale que de la foi chrétienne; ne renions pas plus les préceptes du Christ que ses dogmes. N'ayons ni la peur de la vie ni celle de l'enfant ; n’ayons aucune peur, sauf celle de transgresser nos devoirs. Pour les hommes décidés à ce noble parti, quel con

fort que cette assurance: quel que soit à présent leur nombre, l'avenir et le monde sont à eux. La race qu'ils désavouent et condamnent s'abîme dans la corruption; leur race à eux sera seule à survivre, seule à croître, plus pure et plus belle, remplaçant par une population saine et riche en sève une population appauvrie, épuisée. Ils auront passé par le monde en préparant sa régénération.

A. VERMEERSCH, S. J.

(1) E. Lamy, Un négateur de la souveraineté populaire, Nicolas Bergasse (CORRESPONDANT, 10 mai, 1909).

LES PORTS

ET LEUR FONCTION ÉCONOMIQUE (

(1)

XXIV

NEW-YORK

Dans peu d'années, New-York pourra célébrer le trois centième anniversaire de sa naissance. Elle fut fondée en 1623 par des Hollandais qui, trois ans plus tard, achetèrent aux Indiens Iroquois, pour la somme de 24 dollars, ou cent quatre-vingts francs de notre monnaie actuelle, l'île de Manhattan, à la pointe de laquelle ils avaient établi le modeste village fortifié auquel ils avaient donné le nom de Nieuw-Amsterdam.

En 1674, par le traité de Westminster entre l'Angleterre et la Hollande, Nieuw-Amsterdam passait définitivement aux mains des Anglais, qui l'avaient déjà occupée naguère, et ils la débaptisaient en l'honneur du fils de Charles Ier, le duc d'York, qui règna sous le nom de Jacques II.

Aujourd'hui, New-York ou plus exactement ce qu'on appelle Greater New-York, c'est-à-dire l'agglomération municipale New-Yorkaise qui s'étend sur la

(1) Voir la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, 3a série, t. IX, avril 1906, p. 357; t. X, juillet 1906, p. 110; t. XI, avril 1907, p. 494 ; t. XII, juillet 1907, p. 86; t. XIII, avril 1908, p. 461; t. XIV, juillet 1908, p. 55; octobre 1908, p. 475; t. XV, janvier 1909, p. 92; t. XVI, avril 1909, p. 474.

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rive gauche de l'Hudson, sur les deux rives de l'EastRiver, et Staten-Island (1) est la plus grande ville du monde, après Londres, et compte quatre millions d'habitants (2), soit la moitié de la population de l'État, et le vingtième environ de celle de l'Union tout entière. Une fortune aussi exceptionnelle s'explique tout d'abord par les avantages nautiques et géographiques de la métropole commerciale du Nouveau-Monde.

Pour quiconque a tant soit peu le sens de la beauté dans le grandiose, l'entrée du port de New-York est un spectacle admirable.

Quand, en venant du large, le navire passe devant Sandy Hook et pénètre dans la Lower-Bay, ou baie inférieure, il est encore à six lieues de New-York (18 milles). Il traverse la Lower-Bay du Sud au Nord, et s'engage dans les Narrows, ou goulet qui fait communiquer la baie inférieure avec la baie de New-York, et sur les rives duquel se font face le fort Wadsworth, de Staten-Island, à l'Ouest, et le fort Hamilton, de Long-Island, à l'Est. Au sortir des Narrows, le superbe panorama de la baie de New-York se déroule devant vous, dominé par la majestueuse figure de la statue de Bartholdi, la Liberté éclairant le monde, qui se détache nettement sur le ciel bleu. Plus loin, au Nord-Est, la ville de New-York proprement dite, la New-York de l'île de Manhattan, découpe la silhouette de ses Sky-Scrapers dont la ligne saccadée dessine un paysage urbain d'un pittoresque inattendu. A gauche de la ville, s'ouvre la large percée de l'Hud

(1) Voir la carte ci-jointe. Cette agglomération représente une superficie de 92 981 hectares (359 milles carrés) et comprend: New-York, Brooklyn, Long-Island City, Staten-Island, West-Chester, Flushing, Newtown, Jamaïca, et une partie de East-Chester, de Pelham et de Hempstead.

(2) Abstraction faite de la population de Jersey-City et de Hoboken, sur la rive droite de l'Hudson, dans l'Etat de New-Jersey, lesquels constituent en réalité des faubourgs de New-York, bien qu'ils ne fassent pas partie de Greater New-York.

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