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362 revues périodiques spéciales sont mises à la disposition des ingénieurs, des chimistes et des employés supérieurs qui peuvent ainsi «< rester au courant du progrès de la science sans quitter l'usine » (1).

La bibliothèque de vulgarisation comprend une dizaine de milliers de volumes. Elle est fort bien aménagée et est spécialement destinée aux ouvriers. Le prêt est gratuit pour tout ouvrier qui a six mois de présence à l'usine. Au cas de maladie contagieuse dans une famille, les livres doivent être rapportés immédiatement; le prêt est suspendu durant la durée de la maladie. Périodiquement les ouvrages sont désinfectés.

Enfin nous devrions tout au moins esquisser le tableau des institutions patronales qui sont assez similaires, quoique sur une échelle moindre, à celles de Krupp à Essen et occupent dans la Société Bayer une place importante. Mais cela nous entraînerait trop loin. Destinées à augmenter le confort et le bien-être du travailleur et de sa famille, elles sont dirigées par un philanthrope distingué et avisé, officier supérieur en disponibilité volontaire, M. le major Mandel. Maternité, maison de convalescence, colonies ouvrières, salles de bains, coopérative de consommation, caisse d'épargne et d'assistance, cercle ouvrier, etc... rien n'y manque. et tout y fonctionne militairement.

Un résumé aussi fidèle que possible de l'intéressante comparaison entre l'Allemagne et la France au point de vue de l'industrie chimique recueillie de la bouche de M. le docteur Robert E. Schmidt, nous paraît être la meilleure et la plus instructive conclusion de cet article.

Vous avez en France des travailleurs remarquables, des chercheurs inlassables, des savants merveilleux, me disait-il. C'est là un fait indéniable et croyez-le bien, malgré leur chauvinisme, il n'est pas

(1) Haller. Op. cit.

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d'Allemand pour le contester. Malheureusement, chez vous ce sont des isolés, en ce sens que s'ils parviennent, dans leurs études, à faire une découverte de valeur, votre gouvernement leur décerne titres et honneurs, mais trop souvent ils n'arrivent pas à « monnayer » leur invention, c'est-à-dire à en trouver l'immédiate application dans l'industrie, et ils meurent pauvres. En Allemagne, au contraire, dès qu'un ingénieur a fait la moindre découverte d'une application industrielle un peu pratique, il trouve aussitôt cent propositions de vente avantageuses. Aussi bien pour leur enlever jusqu'à la tentation de porter ailleurs leurs trouvailles, chacun de nos chimistes et de nos ingénieurs est directement intéressé à un prorata assez élevé dans tout ce qu'il produit comme invention ou même comme amélioration. Et ce n'est que justice. Mais de la sorte chacun de nos collaborateurs a un avenir devant lui, n'est plus seulement un vulgaire employé d'un grade plus ou moins élevé, et de ce fait l'industrie générale se trouve sans cesse stimulée dans son essor.

» De plus, comme vous avez pu vous en rendre compte ici par vous-même, nous possédons dans nos fabriques et surtout dans nos laboratoires un outillage et un aménagement infiniment supérieurs aux vôtres. »

Et, comme un peu énervé d'avoir durant toute notre conversation entendu chanter si haut les louanges de l'Allemagne, non seulement pour l'industrie chimique où sa supériorité est indiscutable, mais avec des tendances de généralisation, j'insinuais discrètement que << la France, sinon dans cette branche de l'industrie, réussit cependant fort convenablement. Aussi bien estelle assez riche pour servir, le cas échéant, de banquier aux nations voisines. Notre industrie, ne serait-ce par exemple que celle des automobiles où nous occupons encore le premier rang, ne semble pas si retardataire. Notre intelligence, quoique parfois un peu superficielle, est souple, vive, déliée, nullement réfractaire à la

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compréhension des affaires. » - « Parfait ! Tout cela est très vrai, me répond mon interlocuteur. Vous oubliez cependant un facteur important qui paralyse l'industrie en France: le goût mesquin et exagéré de l'épargne. En votre pays, on soigne trop le bas de laine... On tremble d'engager des capitaux dans une affaire industrielle, tout au moins si elle n'a déjà longuement fait ses preuves. A moins de spéculations louches, des dividendes de 36 % semblent chose irréalisable. Et, ô loi des contrastes qui fait de la France un pays si pittoresque, vous êtes la nation où l'on risque le plus d'argent au jeu. Petites ou grandes, vos exécutions en Bourse ne se comptent plus, vos baraques du mutuel sont envahies, vos casinos et cercles de jeux sont florissants. Mais pour l'industrie, peu, beaucoup trop peu de capitaux. Vous êtes ou des bourgeois dans toute l'acception du terme, ou des jouisseurs. »

Il est impossible de ne pas reconnaître que ces paroles contiennent une part de vérité et d'observation exacte. Cependant si nous sommes, en France, un peuple de bourgeois et de petits rentiers, il faut convenir qu'au point de vue économique nous sommes aussi le pays d'équilibre et que nous ne subissons pas des fluctuations financières comparables à celles de l'Amérique ou de l'Allemagne.

En toute occurrence, il apparaît donc que pour chacune des nations il y ait de fort utiles enseignements à retirer d'une étude mutuelle. Aussi bien, impossible de mieux finir que par ces sages et pratiques paroles de M. le sénateur Marcel Saint-Germain : « Nous pensons que les deux pays s'appellent réciproquement sur le terrain économique, le seul où, pour l'instant, les anciennes rivalités peuvent trouver l'atténuation nécessaire aux rapports tendus du passé, sans rien abandonner de leurs souvenirs, ni de leur dignité.

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Cte JOSEPH DE MOUSSAC.

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Le fonctionnement défectueux des diverses glandes de l'organisme entraîne, dans les différents domaines. de l'économie, tant au point de vue anatomique qu'au point de vue physiologique et psychologique, des troubles variés et plus ou moins profonds.

La neuropathologie commence à s'occuper tout spécialement de l'étude de ces troubles d'origine glandulaire, avec l'espoir d'y trouver la cause organique vainement cherchée ailleurs de ces maladies du système nerveux, un peu mystérieuses et déconcertantes, qu'on a qualifiées, provisoirement, du nom de maladies fonctionnelles.

Nous n'insisterons pas sur l'intérêt et l'importance de semblables questions. Nous voulons seulement faire connaître quels sont, à cette heure, les résultats obtenus dans ce genre d'études et de recherches neuropathologico-glandulaires expérimentales et cliniques.

Avant d'aborder directement notre sujet, nous croyons opportun de rappeler quelques notions générales concernant les glandes.

IIIe SÉRIE. T. XVI.

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I

NOTIONS GÉNÉRALES SUR L'APPAREIL GLANDULAIRE

1° Nature de l'appareil glandulaire

On entend généralement, sous le nom de glandes, des organes dont les cellules constituantes sont différenciées en vue d'une fonction très complexe comprenant un travail de sécrétion sélective, un travail d'élaboration, un travail d'excrétion et un travail d'assainissement.

Chacune des cellules constitutives de l'organe s'acquitte d'ailleurs individuellement, pour son propre compte, de ces divers travaux. Il en résulte que chacune d'elles peut être regardée, fonctionnellement, dans l'organe, comme constituant à elle seule une véritable glande. D'ailleurs, les fonctions caractéristiques des glandes s'observent aussi dans des cellules qui ne sont pas, comme dans les glandes typiques, groupées en organe, mais disséminées au sein des tissus : telles, par exemple, les cellules caliciformes de la muqueuse intestinale. Toutes ces unités, à fonction strictement glandulaire, sont indépendantes les unes des autres : chacune d'elles constitue un véritable organe glandulaire isolé, réduit à un seul élément cytologique. Cet élément est, du reste, au point de vue anatomique, différencié en vue du travail propre aux glandes. Par là se trouve légitimée, anatomiquement et physiologiquement, la conception des glandes unicellulaires.

Cette expression de glandes unicellulaires, appliquée aux cellules glandulaires isolées, est peut-être préférable à celle de cellules sécrétantes qu'on donne parfois aussi aux cellules glandulaires isolées.

D'abord, le terme de « sécrétion », étymologiquement.

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