Sayfadaki görseller
PDF
ePub

n'aime pas à avoir ses racines submergées et se contente d'ailleurs de toute espèce de terrain pourvu qu'il soit frais. En de bonnes conditions l'arbre peut dépasser une vingtaine de mètres de hauteur. Le Picea mariana atteindrait 26 à 28 mètres et 0,65 de diamètre.

Le Tamarack, comme son congénère Laria europea, est essentiellement un arbre de lumière ne supportant aucun couvert; c'est aussi une essence peu sociale n'aimant pas le mélange avec d'autres, à moins qu'il ne parvienne, à dominer exclusivement celles-ci. Le bois, à gros grain, dur, résistant, est employé en traverses, poteaux, etc.

Le Picea mariana est utilisé en charpente et pour la pâte à papier. Plus sociable que le Tamarack, il fait bon ménage avec Chamaecyparis thuyoïdes, Abies balsamea et sapinettes variées. A l'encontre des mélèzes, il aime l'ombre. Son enracinement est traçant et superficiel.

Ces deux arbres pourraient rendre des services dans les terrains fangeux de l'Europe occidentale, lesquels, comme l'a démontré M. Crahay, dans le BULLETIN d'avril 1910 de la Société forestière de Belgique, sont très susceptibles, moyennant quelques difficultés à surmonter, d'être boisés.

[ocr errors]

Le noyer noir d'Amérique, « Juglans Nigra Lin. C'est une opinion assez généralement admise parmi les forestiers que le noyer répandu dans nos campagnes, Juglans regia, Lin., ne croît bien qu'isolément et ne saurait par suite prospérer en massif forestier. Cette opinion n'est cependant pas unanime. Sans doute notre noyer est avant tout un arbre de lumière, comme le chêne, comme le pin sylvestre ; mais, moyennant un traitement approprié, l'on ne voit pas pourquoi il refuserait de ce comporter en massif comme les deux essences qui viennent d'être citées.

Telle est sans doute l'avis d'un forestier distingué, M. Rebmann, inspecteur des forêts à Strasbourg, qui, depuis vingtcinq ans, étudie expérimentalement la question, à ce que nous apprend M. Schaffer, inspecteur des eaux et forêts à Chambéry (1), et lui a fait une place respectable dans ses plantations.

Mais il existe une autre espèce de noyer, qui nous vient d'Amérique, le noyer noir, Juglans nigra, Lin., dont quelques auteurs

(1) BULLETIN TRIMESTRIEL de la Société forestière de Franche-Comté et Belfort, décembre 1909.

ont fait un genre voisin, le genre Caria, et qui, inférieur quant à la qualité de son fruit à notre noyer royal, lui serait supérieur par la qualité de son bois si élevée soit celle-là. D'après la mercuriale du port de Hambourg, citée par M. Schæffer, le prix du mètre cube de noyer noir varierait de 150 à 550 marks, ce qui veut dire, en monnaie française, de 187 fr. 50 à 687 fr. 50. L'extrême écart de ces prix, qui va du simple au triple, me laisse quelque peu sceptique. Plus de créance peut aisément être accordée aux évaluations de M. Rebmann, admettant, pour une futaie de 80 ans en noyer commun, un rendement en matière de 73,5 et en argent de 707 fr., et pour une futaie de 75 ans de noyer noir, un rendement de 8m3,1 du prix de 1100 francs. Cela ramène le mètre cube de noyer d'Europe à 94 fr. 26, soit 94 à 95 fr., et le mètre cube de noyer d'Amérique à 135 fr. 80, soit 135 à 136, prix beaucoup plus vraisemblables que celui, vraiment fantastique, de 687 fr. 50.

Le noyer noir très répandu dans les parcs, squares et promenades de Strasbourg, grâce à la sollicitude d'un maire, M. Schutzenberger, qui, de 1837 à 1868 que dura sa magistrature municipale, en fit planter partout, au point que ses administrés l'avaient surnommé « le maire aux arbustes » (Baümele Maire). Mais, depuis lors, c'est-à-dire en 62 ou 73 ans, ils ont eu le temps de devenir de grands et beaux arbres. On peut voir cinq élégants spécimens de noyers noirs dans le parc du Verney, à Chambéry. Cet arbre se distingue aisément du noyer d'Europe par ses feuilles composées de quinze folioles lancéolées et dentelées, au lieu de sept à neuf dont se compose la feuille de notre noyer. La noix est plus exactement sphérique, mais de qualité inférieure. La difficulté à surmonter pour la propagation du noyer d'Amérique est la grande susceptibilité du jeune plant sortant de terre à la gelée. Plus tard, quand après peu d'années, il commence à prendre force, il importe de le dégager, car alors il réclame le grand jour et la lumière.

-

Arbres croissant sur des toitures. - Quand une végétation herbacée ou mycologique s'implante sur de vieux murs, mème sur la toiture en partie effritée d'une antique demeure, on n'a pas lieu d'en être étonné, il n'y a là rien que chacun n'ait pu observer maintes fois. Mais que sur une vieille toiture prennent naissance, croissent et se maintiennent de véritables arbres, c'est chose infiniment plus rare et dont on peut à bon droit s'étonner,

Le fait existe cependant, et l'on peut en citer plus d'un exemple.

Dans le cimetière de la petite ville d'Istres (Bouches-du-Rhône) à quelque distance de l'étang de Berre, existe une très ancienne église ou chapelle, non sans mérite au point de vue archéologique, dont la toiture, en partie envahie par une couverture de lierre parsemée de quelques houx, porte, sur trois points différents, trois cyprès assez bienvenants, et dont l'un ne mesure pas moins de 6 mètres de hauteur.

Non loin de là, également sur le toit d'une chapelle de cimetière, ou du moins sur l'un de ses contreforts, à Molliges, pousse un jeune cyprès âgé de sept à huit ans.

Dans la même région provençale, au sommet d'une tour de 27 mètres, tour historique bâtie en 1365 et appartenant à M. le Mis de Barbantane, dans la petite ville du même nom, croît un jeune pin d'Alep, essence exclusivement méridionale. Il est vrai que ce jeune conifère n'atteint encore que la taille de deux mètres. Mais il est en bonne voie, et rien n'indique qu'il ne doive pas atteindre des dimensions plus considérables (1).

C. DE KIRWAN.

NÉCROLOGIE

ADOLPHE-CHARLES DELVIGNE

Adolphe Delvigne, Chanoine honoraire de Malines, vient de mourir dans sa quatre-vingtième année, couronnant par une sainte mort une féconde carrière dont les débuts furent consacrés à l'enseignement et la grande part au ministère pastoral. Le regretté défunt fut successivement professeur d'histoire et d'archéologie au petit Séminaire de Malines, desservant de NotreDame du Sablon, à Bruxelles et, pendant plus de trente ans, curé de Saint-Josse-ten-Noode.

(1) Cf. le Cosmos du 12 mars 1910, P. Santolyne.

A l'estime en laquelle le tenaient ses élèves, succéda une égale vénération de la part de ses paroissiens. Son large et solide savoir, son ardeur au travail, son zèle et son dévouement apostoliques, les œuvres de bienfaisance qu'il a fondées, sa bonté affectueuse et accueillante qui ne se démentait jamais et se prodiguait aux humbles, lui valurent de vivre entouré d'unanimes et cordiales sympathies. Compatissant à toute misère, secourable à toute indigence, il fut désintéressé à ce point qu'il est mort pauvre des biens de ce monde, mais riche devant Dieu des mérites d'une charité qui ne savait ni compter ni prévoir.

L'étude et la composition d'ouvrages et d'articles d'histoire, d'archéologie et d'art chrétien (1) le délassaient des travaux et des soucis de ses fonctions pastorales; le noble emploi qu'il sut faire de ses rares loisirs et d'une curiosité passionnée, lui avait acquis une érudition maîtresse des moindres détails, que sa mémoire fidèle retrouvait sans effort et dont il se plaisait à émailler sa conversation.

Le Chanoine Delvigne était membre de la Société scientifique depuis l'origine; il présida ses travaux pendant l'année sociale 1903-1904. Aussi longtemps que sa santé le lui permit, il prit part aux réunions de la troisième section et fut maintes fois, dans nos assemblées générales, le rapporteur-délégué de la Société bibliographique de Paris.

Depuis l'origine aussi de notre Société et jusqu'en ces derniers temps, alors que les infirmités le condamnèrent au repos, il n'a cessé de faire partie du Conseil général. En acceptant sa démission, ses collègues, désireux de lui témoigner leur estime et la reconnaissance de la Société, avaient voulu qu'il conservât le titre de ses fonctions: ils le nommèrent conseiller honoraire.

Le Chanoine Delvigne laisse au milieu de nous le plus affectueux souvenir. Dès l'abord, sa personne inspirait un sentiment de sympathie et de vénération; tous ceux qui l'ont intimement connu l'ont aimé. Le deuil qui atteint la Société scientifique et, plus spécialement, le Conseil général et la troisième section, atteint aussi chacun de leurs membres. Ils n'oublieront pas dans leurs prières leur dévoué collègue et leur vieil ami.

J. T.

(1) Voir dans la Bibliographie nationale, dictionnaire des écrivains belges et catalogue de leurs publications, 1830-1880. Tome I, Bruxelles 1886, p. 457.

LE SOLEIL (1)

De tous les astres qui peuplent l'immensité et qui brillent au firmament, il n'en est pas un seul dont la connaissance approfondie nous importe davantage que

celle du Soleil.

Simple étoile au milieu de ses innombrables sœurs, le Soleil est, comme elles, doué d'un mouvement propre dont la vitesse, d'après les évaluations récentes, atteint plus de 19 kilomètres par seconde.

Comme les étoiles, notre Soleil a traversé différentes phases, il a évolué depuis le moment où il brillait d'une lueur diffuse, semblable à ces milliers de nébuleuses que l'œil découvre au foyer de nos puissants télescopes. Les lois de la condensation, qu'étudie la Cosmogonie, l'ont amené peu à peu à l'état où nous le voyons aujourd'hui.

Dans des millions d'années, le temps toujours à l'œuvre lui fera franchir de nouvelles étapes, et l'acheminera lentement vers la mort; le ciel est rempli de ces astres vieillis dont les pulsations vitales s'affaiblissent graduellement jusqu'au jour où ils rouleront froids et obscurs dans les espaces stellaires.

Si l'étude de notre propre globe nous renseigne sur l'évolution des planètes tournant comme la Terre autour du foyer de lumière et de chaleur qu'est notre Soleil, la connaissance de notre étoile nous fournira

(1) Conférence faite à l'Assemblée générale de la Société scientifique de Bruxelles, le 7 avril 1910.

III SÉRIE. T. XVIII.

23

« ÖncekiDevam »