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En résumé, le miel est un aliment concentré, naturel, éminem

Abeille récoltant du miel sur une fleur.

ment hygiénique, qui, outre ses propriétés personnelles, possède sous un petit volume, la vertu des plantes médicinales qui ont été butinées par les abeilles, c'est-à-dire que, selon la région, on obtiendra du miel possédant les propriétés du tilleul, de la bourra

che, de l'hysope, de la sauge, du thym, etc.

Sucre et Miel.

Le miel contient principalement des sucres de raisin et de fruits. Ces espèces de sucres n'ont pas besoin, comme le sucre de canne, de subir une transformation dans l'estomac pour être digéré. En outre, tandis que le sucre est échauffant, le miel, au contraire, est rafraîchissant, calme les nerfs, fait disparaître la lassitude, provoque le sommeil, facilite la digestion, et est immédiatement absorbé par les veines des parois de l'estomac et de l'intestin. On voit par là que si le miel c'est du sucre, le sucre n'est pas du miel.

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Valeur nutritive du Miel.

D'après les savants travaux de MM. Grandeau et Coullon (1), le sucre, et particulièrement le miel, sont la source des forces de notre corps. Absorbons-nous ces produits, la fatigue disparaît et nous faisons des forces nouvelles.

Le miel renferme également de l'acide formique ainsi qu'une petite quantité de chaux et de fer. Ces produits, qui ne se trouvent pas dans le sucre, jouent un rôle dans la formation des tissus de notre organisme.

Qualités du Miel.

La qualité du miel varie selon la région, l'altitude, le climat et surtout selon la méthode d'extraction et d'épuration. L'apiculteur peut modifier, dans certaines mesures, la flore de sa localité ; il peut, enfin, avec la ruche à cadres et par des soins intelligents, extraire et épurer son miel de façon à obtenir un produit de tout premier choix.

(1) Étude de M. F. Bassaler.

Dans les campagnes, il est d'usage de placer les brèches, telles qu'elles sortent de la ruche, dans un linge que l'on suspend près d'une cheminée; quelquefois, pour plus de simplicité, on serre le linge entre deux planches ou bâtons.

On comprend facilement que la cire, le pollen, le couvain les abeilles, la poussière et la cendre donnent un goût acide qui répugne, même alors qu'on en ignore la cause.

La récolte du miel des ruches à cadre se fait à l'aide d'une machine appelée "extracteur" dans laquelle se trouve une cage contenaut les cadres de miel ; cette cage, tournant avec une grande vitesse, projette le miel contre les parois intérieures de la cuve. On obtient de cette façon un miel d'une pureté et d'une propreté irréprochables; ses parfums et ses qualités n'en sont pas altérés.

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Le miel est ensuite versé dans une grande cuve en fer blanc garnie d'un tamis et d'un robinet à ciapet. Fiunt a uix jours pres on peut le mettre dans des pots en verre ou bien encore dans des boîtes ou seaux en fer blanc à fermeture hermétique. Ces Seaux, de toute contenance (depuis 0.500 jusqu'à 20 kilog.), sont très pratiques pour la vente et l'expédition. Ces récipients sont d'ailleurs très bon marché.

Certains apiculteurs qui vendent du miel dit de Chamonix, parviennent à donner un parfum résineux à leur miel en le logeant dans des fûts ou barils neufs de sapin.

Nous ne sommes pas très amateur de ces fûts en bois, le miel clant sujet à fermenter plus facilement.

Le miel de montagne a un parfum tout particulier; cet état de chose provient de la flore de moins en moins variée au fur et à mesure que l'altitude s'élève.

Pour aromatiser légèrement le miel et lui communiquer un parfum, il suffira de répandre sur le tamis du maturateur où passe le miel, une poignee d'amandes douces concassées, ou quelques fleurs d'orangers, de romarin ou de thym.

Propriétés du Miel.

Le miel posséde des proprietés qui, de nos jours, sont loin d'être connues. Enumérer les milliers de vertus de ce délicieux produit nécessiterait un travail par trop considérable.

En Orient, même aujourd'hui, le miel est consideré comme Faliment le meilleur ; les Arabes, surtout, l'ont en vénération et le considère comme un mets du ciel.

Il est quelquefois utile, dans la préparation par exemple des confitures ou de certains médicaments, d'enlever au miel son gout particulier; pour cela on commence pour faire fondre le miel à une douce chaleur, on l'écume et on y trempe ensuite à plusieurs reprises, un morceau de fer que l'on fait rougir chaque fois au feu.

Les miels les plus appréciés en France sont :
Le miel de Narbonne (Bas-Languedoc);

Le miel de Chamonix (Vosges, Isère, Savoie);
Le miel du Gâtinais (Loiret).

(A suivre).

ED. ALPHANDÉRY.

ARISTÉE & AUTRES DÉCOUVREURS

DU MIEL

L'époque de la découverte du miel et de l'insecte qui le produit se perd dans la nuit des temps fabuleux; il est propable qu'elle fut faite simultanément dans plusieurs contrées. Justin, d'après Trogue-Pompée, nous fait connaître que Gorgoras ou Gorgoris, le plus ancien roi des Cunètes, peuple qui habitait la Celtibérie, apprit à ses sujets à recueillir le miel.

Suivant Virgile, Appollonius de Rhodes, Pline et même Justin. Aristée, fils d'Appollon et de la nymphe Cirène, après avoir parcouru divers pays, 'fut fait roi d'Arcadie et enseigna aux hommes à cultiver les abeilles et à faire usage du miel. Plus tard, s'étant retiré en Thrace, où il installa de nombreuses ruches, il devint éperdument amoureux d'Eurydice, femme d'Orphée. Un jour, il la poursuivait dans une prairie, le long d'un fleuve, pour lui faire violence :

Eurydice fuyait, hélas ! et ne vit pas

Un serpent que les fleurs récélaient sous ses pas.
La Mort ferma ses yeux; les nymphes, ses compagnes,
De leurs cris douloureux remplirent les montagnes ;
Le Thrace belliqueux lui-même en soupira,

Le Rhodope en gémit et l'Ebre en murmura.

Mais les nymphes, exaspérées, ne s'en tinrent pas à d'inutiles gémissements. Pour venger la mort d'Eurydice elles se jetèrent sur les ruches d'Aristée et les détruisirent complètement.

Désespéré de la perte de ce qui avait été l'objet de ses soins les plus assidus, Aristée alla implorer l'aide de Cyrène, sa mère, au nom de son père Apollon. Cyrène entendit la plainte de son fils et le conduisit au vieux Protée qui, sachant la cause de son malheur, lui ordonna d'apaiser les mânes d'Eurydice par des sacrifices. Sur les conseils de sa mère, il prit quatre beaux. taureaux et quatre génisses qui n'avaient point encore porter le joug; il

éleva aux nymphes quatre autels sur lesquels il répandit le sang des victimes qu'il avait immolées et qu'il laissa au milieu de la forêt. Au bout de neuf jours, il retourna au lieu des sacrifices; il offrit à Orphée des pavots, et à Eurydice il sacrifia une génisse et une brebis noire. Alors parut un prodige: on entendit d'abord un essaim d'abeilles bourdonner dans le ventre des taureaux immolés, on vit ensuite ces insectes percer les flancs de ces mêmes taureaux, prendre leur essor et se reposer sur un arbre, en forme de grappe de raisin.

C'est à Bacchus qu'Ovide attribue la découverte du miel. Un jour, ce dieu revenait des bords de l'Hèbre sablonneux, accompagne de Silène et des Satires. Dejà, il etait sur le mont Rhodope et sur le Pangée aux flancs garnis de fleurs, lorsque ses compagnons choquèrent leurs mains armées de cymbales. A ce bruit, on vit de petits volatiles inconnus s'assembler et suivre le son de l'airain. Bacchus réunit leur troupe errante dans le creux d'un arbre: le miel fut le prix de ses soins.

A peine les Satyres et le vieillard à tête chauve eurent-ils goûté la douceur du miel qu'i's cherchèrent dans la forêt des rayons dorés.

Silène entend le bourdonnement d'un essaim dans le creux d'un vieil arbre; il aperçoit la cire et ne dit mot. Assis pesamment sur le dos de sa lourde monture, il approche de l'arbre et du tronc pourri, se dresse dessus, soutenu par une branche, et cherche avec des yeux avides le miel recélé dans le vieil orme. Alors des milliers d'abeilles sortent ensemble de l'arbre, dardent leur aiguillon sur la tête sans cheveux de Silène et défigurent ce dieu. Il tombe lourdement et reçoit les ruades de son âne. II fallait l'entendre appeler les siens et crier au secours. Les Satyres accourus ne peuvent voir sans rire la figure boursouflee de leur père, qui s'en va boitant, le genou meurtri de sa chute; Bacchus, lui-même, en le voyant dans cet état, rit de bon cœur et lui conseilla de s'enduire de boue. Fidèle à cet avis, Silene se barbouilla le visage et les rires des assistants redoublèrent.

(L'Apiculteur).

A. WALLÈS.

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