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GAZETTE

APICOLE

PRINCE

JOURNAL D'APICULTURE

ABONNEMENT 8
1 FR.PARAN

POUR LA FRANCE

LES CORRESPONDANCES A

M.L'ADMINISTRATEUR DE LA GAZETTE APICOLE

LITH. PRÉVOT AVIGNON.

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SOMMAIRE

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NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES ABEILLES. EMPLOI DU MIEL COMME REMÈDE. EMPLOI DU MIEL DANS L'INDUSTRIE. NOUVELLES DES RUCHERS. UTILITÉ DE L'EXTRACTEUR. REVUE DES REVUES.

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OFFRES, DEMANDES, ÉCHANGES. - BIBLIOGRAPHIE.

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NOUVELLES OBSERVATIONS

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SUR LES ABEILLES

Par François HUBER

Fécondation de la Reine.

Pour confirmer cette découverte, nous fîmes plusieurs autres expériences qui eurent le même succès. Je transcrirai encore celle-ci de mon journal: Le 2 juillet, le temps était très beau, les mâles sortaient en foule. Nous offrîmes la liberté à une reine qui n'avait jainais habité avec les mâles (car sa ruche en avait tou

jours été rigoureusement privée). Elle était âgée de onze jours, et absolument inféconde; nous la vîmes bientôt sortir de sa ruche, partir au vol après l'avoir examinée, et s'élever à perte de vue : elle revint au bout de quelques minutes, sans aucune des marques extérieures de la fécondation; elle eu sortit, pour la seconde fois, au bout d'un quart-d'heure, mais d'un vol si rapide, que nous ne pûmes la suivre que pendant un instant bien court; cette nouvelle absence dura trente minutes. Le dernier anneau de son ventre était ouvert, et la vulve était remplie de la matière blanche dont nous avons parlé. Nous replaçâmes cette reine dans son habitation, d'où nous continuâmes d'exclure tous les mâles. Nous la visitâmes deux jours après, et nous trouvâmes la reine féconde.

Ces observations nous apprirent enfin pourquoi M Hattorf avait obtenu des résultats si différents des nôtres. Il avait eu des reines fécondes, dans des ruches qui étaient privées de mâles, et il en avait conclu que leur concours n'était pas nécessaire à la fécondation; mais il n'avait pas ôte à ses reines la liberté de sortir de leurs ruches, et elles en avaient profité pour aller joindre les males. Nous avions, au contraire, entouré nos reines d'un grand nombre de mâles, et elles étaient restées stériles, parce que les précautions que nous avions prises pour enfermer les mâles dans les ruches, avaient aussi empêché nos reines d'en sortir, et d'aller chercher au-dehors la fecondation qu'elles ne pouvaient obtenir au-dedans.

Nous avons répété ces expériences sur des reines âgées de 20, 25, 30, 35 jours.... Toutes sont devenues fécondes après une seule imprégnation. Nous avons cependant observé quelques particularités essentielles dans la fécondité de celles de ces reines qui n'ont été fécondées que depuis le vingtième jour de leur vie; mais nous nous réservons d'en parler, quand nous pourrons offrir aux naturalistes des observations assez sûres et assez répétées pour mieux mériter leur attention.

Qu'on me permette cependant d'ajouter ici un mot. Quoique nous n'avons pas été témoins d'un accouplement réel entre la reine et un faux-bourdons, nous croyons néanmoins que, d'après les details où nous venons d'entrer, il ne restera aucun doute sur la réalité de cet accouplement, et sur sa nécessité pour la

fécondation. La suite de nos expériences, faites avec toutes les précautions possibles, nous paraît démonstrative. La stérilité constante des reines dans les ruches où il n'y avait point de mâles, et dans celles où elles étaient enfermées avec des mâles; la sortie de ces reines hors de leurs ruches, et les signes très marqués d'imprégnation qu'elles présentent en y revenant, sont des preuves contre lesquelles il ne peut pas rester d'objections.

Nous ne désespérons pas de pouvoir, au printemps prochain, nous procurer le dernier complément de cette preuve, en saisissant la femelle à l'instant même de la copulation.

Les naturalistes avaient toujours été fort embarrassés à expliquer le nombre de faux-bourdons qui se trouvent dans la plupart des ruches, el qui ne paraissent qu'une charge à la communauté. des abeilles, puisqu'ils n'y remplissent aucune fonction. Mais aujourd'hui on peut commencer à entrevoir l'intention de la nature, en les multipliant à tel point; puisque la fécondation ne peut s'opérer dans l'intérieur des ruches, et que la reine est obligée de voler dans le vague des airs pour trouver un mâle qui puisse la féconder, il fallait que ces mêles fussent en assez grand nombre pour que la reine cut la chance d'en rencontrer un; s'il n'y eût eu danr chaque ruche qu'un ou deux faux-bourdons, la probabilité qu'ils en sortiraient au même instant que la reine, et qu'ils se rencontreraient dans leurs excursions, eût été bien petite, et la plupart des femelles seraient restées stériles.

Mais pourquoi la nature n'a-t-elle pas permis que la fécondation s'opérât dans l'intérieur des ruches? C'est un secret qu'elle ne nous a point dévoilé. Il est possible que quelque circonstance favorable nous mette à portée de le pénétrer dans la suite de nos observations. On pourrait imaginer diverses conjectures, mais aujourd'hui on veut des faits, et on rejette les suppositions gratuites.

Nous rappelons' seulement que les abeilles ne forment pas la seule république d'insectes qui présente cette singularité; les femelles des fourmis sont également obligées de sortir de leur fourmilière pour être fécondées par les mâles de l'espèce.

(A suivre).

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