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NOUVELLES OBSERVATIONS

SUR LES ABEILLES

Par FRANÇOIS HUBER

Le célebre naturaliste HUBER fit paraître en 1814 un ouvrage sur les expériences et obervations personnelles qu'il fit avec son aide BURNENS sur les Abeilles.

Ce volume, d'un très gradd intérêt, surtout à cette époque où les mœurs de ces insectes n'étaient qu'imparfaitement connus, donna une impulsion nouvelle à l'Apiculture qui était tout à fait dans l'enfance.

Nous allons résumer le plus brièvement possible les principales expériences de ces NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES ABEILLES qui, nous le répétons, furent éditées en 1814.

Fécondation de la Reine.

Swammerdam, qui avait observé les abeilles avec une assiduité constante, et qui n'était jamais parvenu à voir un accouplement réel, se persuada que l'accouplement n'était pas nécessaire à la fécondation des œufs; mais comme il remarqua que les faux bourdons exhalent un certain temps une odeur très forte, il s'imagina que cette odeur, en pénétrant le corps de la femelle, y opérait la fécondation. Son opinion expliquait très bien leur prodigieuse multiplication.

Huber enferme tous les faux bourdons d'une ruche dans une boîte percée de trous très fins, donnant simplement passage à l'émanation de l'odeur, la reine reste féconde.

M. de Réaumur avait une autre opinion: il croyait que la fécondité de la reine était la suite d'un accouplement réel se produisant dans la ruche.

Huber emprisonne la reine dans une ruche avec quelques mâles, la reine ne pondit pas un seul œuf pendant un mois que dura l'emprisonnement.

M. de Braw, favorisé par le hasard, aperçut au fond de quelques cellules, où il y avait des œufs, une liqueur blanchâtre qu'il conjectura être des gouttes de la liqueur prolifique des mâles. Il surveille les faux bourdons d'une ruche et assure qu'il ne tarda pas à en voir plusieurs qui insinuaient la partie postérieure de leur corps dans les cellules, et qui y déposaient leur liqueur. Cette expérience fut renouvelée avec et sans bourdons dans des cloches de verre et confirma sa théorie que les mâles fécondent les œufs de la reine à la manière des poissons et des grenouilles, c'est-à-dire, extérieurement après qu'ils sont pondus.

Huber répète les expériences de M. de Braw, le 6 août 1787, il place dans son cabinèt de travail une colonie sans mâles et adapte à l'entree de la ruche un canal vitré étroit de façon que deux abeilles seulement y puissent passer à la fois. Pendant quatre à cinq jours que dura l'expérience pas un mâle ne se présenta et la reine pondit dès le premier jour des vers qui furent éclos le 10 du même mois.

Afin d'être assuré que les abeilles ne vont pas dans d'autres ruches enlever la liqueur fécondante et la rapporter dans leur propre domicile, Huber renouvelle son expérience le 10 août en renfermant les abeilles d'une ruche privée de bourdons.

Ces expériences démontraient que les œufs de la reine ne sont point fécondés extérieurement.

M. Hattorf, ainsi que plusieurs naturalistes, ont cru que la reine était féconde par elle-même. Cet observateur allemand enferme une colonie dans une ruche dont il exclut tous les mâles et quelques jours après il y trouva des œufs.

J'avais, nous dit Huber, un grand nombre de ruches, j'enlevai

toutes les reines qui y régnaient et je substituai à leur place une reine prise au moment de sa naissance, je partageai ensuite ces ruches en deux classes : l'une avec mâles, l'autre privée de mâles. Je fis adapter à toutes ces ruches un canal vitré assez étroit pour qu'aucun faux bourdon ne pût sortir ou s'y introduire.

Je suivis pendant plus d'un mois cette expérience faite en grand, et je fus fort surpris de voir au bout de ce terme toutes mes reines également stériles.

Ce résultat me conduisit à soupçonner que les femelles ne peuvent être fécondées dans l'intérieur de leurs habitations, et qu'il faut qu'elles en sortent pour recevoir les approches du mâle. Il était bien facile de s'en assurer par une expérience directe. Comme ceci est important, je rapporterai en détail celle que nous fimes, mon secrétaire et moi, le 29 juin 1788.

(A suivre).

PARTIE HUMORISTIQUE

UNE NOUVELLE APPLICATION DE LA CIRE

MON CHIEN RAOUL

C'est étonnant ce qu'il y a de gens arriéres! Chaque fois que, dans la rue, j'appelle Raoul et qu'on voit arriver mon chien, eh bien! la moitié des passants est indignée de voir un cabot porter un nom d'homme et l'autre moitié me traite de loufoque; il est vrai que cela m'indiffère à l'extrême et que je n'échangerais pas Raoul contre un des quelconques bipèdes qui me gratifient de leurs réflexions !

Car Raoul est incontestablement un chien extraordinaire, mais là, extraordinaire dans tout ce qu'il y a de plus extraordinaire. Il ne rigole pas comme le chien d'Alphonse Allais, oh ! non, il a l'âme trop triste pour cela : je ne l'ai jamais vu rire. Il dédaigne, en outre, profondément les manières du chien de Georges Brandimbourg.qui a l'habitude, lorsqu'on lui donne un morceau de sucre, de se le faire entrer par la narine droite pour le faire sortir,

en petits morceaux, par la narine gauche! Raoul est plus réservé; mais, par exemple, ce qui m'horripile en lui, c'est que chaque fois que j'avance une réflexion il se fiche de moi; il hausse les epaules avec une impertinence des plus vexantes: cet animial-là a toujours l'air de me considérer comme un parfait imbécile !

Enfin, comme a dit quelqu'un, on n'est pas sans défauts. Raoul n'en a qu'un, et il est compensé par bien des qualités. Il me rend de grands, de très grands services. Je lui fais même faire un travail qu'il est seul à exécuter dans la gent canine...

Un jour, je jouais à la balle avec Raoul, quand soudain, il s'arrêta, l'air sérieux, préoccupé, puis il se flanqua le d..... par terre et, s'aidant des pattes de devant, se traîna en cette posture pendant au moins une heure. Inquiet, je courus chez un vétérinaire qui me répondit que je n'avais pas à me tourmenter, que ça n'était rien, un peu d'échauffement provoquant une grande démangeaison; il me conseilla d'introduire dans le d..... de Raoul une pâte assez consistante destinée à lui procurer un peu de fraîcheur et, après huit ou dix jours de ce traitement, il n'y paraîtrait plus. Rentré chez moi, je m'apprêtais à suivre les conseils du vétérinaire, quand il ne vint une idée étonnante. Au lieu de la pâte ordonnée, j'introduisis à l'endroit indiqué un morceau de cire; je lâchai Raoul, qui, aussitôt, recommença le manège de la veille. D'un mouvement automatique il se traînait d'un bout à l'autre de la pièce en laissant derrière soi une trace de cire qui répondait absolument à ce que je désirais : j'étais fixé.

Le jour même je congédiais mon frotteur et, depuis, tous les lundis et jeudis, mon chien Raoul cire le parquet de mon apparPAUL ERIO.

tement.

(Supplément du Petit Marseillais).

AVIS

M. le Docteur Reisser, président de la Société des Apiculteurs Algériens, ouvre une souscription pour l'érection d'un monument sur la tombe de Debeauvoys, l'introducteur en France de la ruche à cadres verticaux.

Nos lecteurs sont priés d'adresser leur souscription au Docteur Reisser, à Oued-Fodda (Alger) ou au bureau du journal.

LE MIEL, SES USAGES & SES PROPRIÉTÉS

Origine du Miel.

Le miel remonte à la plus haute antiquité où il était considéré comme un produit de la nature des plus précieux. D'après Pline, l'élevage des abeilles serait attribué à Aristée, roi d'Arcadie; lui qui, le premier, enseigna à son peuple de les soigner.

Par ses multiples usages, le miel était beaucoup plus recherché que la cire, il entrait dans la confection du vin, des légumes, des ragouts, des potages et des confiseries.

Il était employé dans les cérémonies funèbres ou religieuses, dans les sacrifices il était offert aux divinités, dans les châtiments, dans les embaumements (l'acide formique qui est un produit antiseptique en faisait un agent de conservation).

Les procédés d'extraction et de conservation employés dans l'antiquité étaient assez pratiques. Ils employaient la chausse à filtrer. Au sortir de cette chausse, le miel était conservé pendant quelques jours dans des vases de terre afin de permettre aux impuretés de monter à la surface, puis enfin il était enfermé soigneusement dans des amphores spéciales.

Deux de ces urnes, encore pleines de miel, ont été retrouvées, l'une à Pompéi, l'autre à Herculanum.

Le miel le plus renommé était celui du mont Hymette (situé à une dizaine de kilomètres d'Athènes); venait ensuite le miel d'Hybla (de Sicile).

Ce n'est qu'en 1400 que le sucre, son plus redoutable concurrent, fit son apparition en Sicile, en Morée, dans les îles de Chypre et de Rhodes.

Qu'est-ce que le Miel ?

Le miel est une sécrétion des végétaux qui, élaborée dans le calice de la fleur, s'imprègne de son parfum et de ses propriétés, il se produit sur des petites glandes appelées nectaires. Cette sécrétion est plus ou moins abondante selon les fleurs, la chaleur, l'humidité, la saison et la contrée.

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