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NOUVELLES DES RUCHERS

Les ruches actuellement sont bien peuplées et lourdes en miel. Malgré le mauvais temps survenu plus tôt que les autres années, T'hivernage se fait dans de très bonnes conditions. Je possède ici, dans mon grand rucher d'élevage, plus de 200 colonies.

20 Décembre.

M. BELLOT, Chaource (Aube).

L'année dernière 1901, j'ai récolté de mes 13 ruches à cadres 286 kilos ou comme on le dit vulgairement ici 572 livres, soit une moyenne de 22 kilos par ruche. Devant un pareil résultat on m'a demandé deux ruches pour un château de Boissy-le-Sec. Je vais les procurer et vous communiquerai l'adresse du propriétaire.

29 Janvier. MARCHAND, à la Chapelle-Fortin (Eure-et-Loir).

La récolte du miel dans notre pays a été assez bonne cette annee 1901. Ici la grande mieillée se composant spécialement de bruyère et de sarrasin ayant lieu du 15 juillet à la fin août suivant la température. La miellée de printemps étant à peu près insignifiante en dehors de l'élevage du couvain, mais très suffisante pour le développement normal des colonies qui arrivent sans nourriture stimulante avec de fortes populations pour la grande miellée. Ce miel de bruyère si peu apprécié par tous les Ouvrages traitant l'apiculture, n'est pourtant pas à dédaigner autant qu'on le croit. Car tout en étant assez ábondant, il a un arome très recherché, je n'en ai d'ailleurs jamais assez pour les clients qui m'en ont pris une fois. Il est vrai qu'on préfère le miel récolté avec des ruches à cadres à celui de mes voisins récolté avec des ruches vulgaires.

Mes ruches à cadres, qui sont du système Layens et Dadant, m'ont fourni cette année de 25 à 30 kilos de miel par ruche, j'entends celles qui n'ont pas essaimé; dans les années médiocres, j'arrive à obtenir 10 à 12 kilos alors que mes voisins ne récoltent bsolument rien avec leurs paniers. Mais la routine étant encore la plus forte, ils ne peuvent se décider à transformer leur rucher. 27 Janvier.

MAZIÈRE, à Tourtonéroux (Creuse).

La récolte dernière est de très bonne qualité, mais plutôt faible et peu d'essaims.

29 Janvier.

BODIN, à Magny-Lambert (Côte-d'Or).

L'apiculture dans le département de la Haute-Marne prend une certaine importance. Dans notre région la récolte a été assez bonne, mais la vente à un prix rémunérateur est bien difficile. Il faudra se décider à faire de l'hydromel, de l'eau-de-vie ou des liqueurs au miel.

29 Janvier.

DANDIN, à Chaumont (Haute-Marne).

L'année 1901 a donné beaucoup de miel, je vais fabriquer pour 1902 des magasins mobiles qui s'appliqueront sur les hausses des fortes colonies.

Mes abeilles, pour le moment, ont assez bien hiverné; il y a cependant quelques essaims un peu faibles que j'ai l'intention de nourrir fin février.

16 Janvier.

A. QUIGNARD, à Vaupoissons (Aube).

La crise apicole se fait sentir dans le pays.

3 Janvier.

DASQUE, Curé de St-Coprais (Hte-Garonne).

Nous avons eu cette année une très belle récolte; il y avait quantité et qualité. Convertis au mobilisme depuis quelques annees, nous nous en trouvons très bien et nous abandonnons definitivement le vulgaire bournac.

pour

Dans la contrée l'écoulement du miel est très difficile remédier à cette mévente il faudrait que les apiculteurs de la région établissent un Syndicat donnant des conférences publiques sur les usages et les prepriétés du miel.

Nos abeilles paraissent bien hiverner. 17 Janvier.

DELISLE & FILS, Pessac (Gironde).

Le mal dont se plaignent les apiculteurs de nos régions est la mévente du miel; aujourd'hui on en produit vingt fois plus qu'il y a trente ans et la consommation n'a guère augmenté principalement en raison du prix relativement peu élevé du sucre. Donc, pour combler cette lacune dans la mesure du possible, il devient

nécessaire d'éclairer tous les producteurs de miel sur les méthoes les plus simples et les plus rationnelles pour la transformation du miel en alcool soit qu'on se propose de le distiller ou de e consommer sous le titre d'hydromel en remplacement du vin. conviendrait donc que toutes les revues apicoles prêchent à temps et à contre temps la fabrication de l'hydromel par les procédes les plus pratiques, cette instruction profiterait au plus grand nombre mais principalement aux apiculteurs de l'arrondissement de Briey qui n'ont pas été dotés de pouvoir cultiver la vigne en plaine, en raison de l'altitude trop élevée de leur région. Aujourd'hui que le vin est devenu d'un usage quotidien dans les familles tant soit peu aisées, malgré la modicité de son prix actuel, il ne laisse pas d'ébrécher fortement nos bourses à la fin de l'année.

Je fais donc des vœux ardents pour voir bientôt le jour où le veritable hydromel détrônera, sinon entièrement, du moins en majeure partie, tous ces vins de commerce en partie frelates.

N'est-il pas vrai qu'en fabriquant son vin soi-même on saurait au moins ce qu'on boit. Actuellement, la question principale qui s'impose en apiculture est moins de savoir si l'on pourra produire beaucoup de miel, mais bien de savoir si on pourra l'écouler soit comme matière première ou autrement,

9 Janvier.

GUISSARD, à Fillières.

Lu l'article de Ch. Dadant. Depuis une douzaine d'années je pratique, chaque fois que faire se peut, le réveil des abeilles pour qu'elles se vident, quand elles ont été enfermées au moins six semaines. Pour que je me décide à le faire, il faut que le temps soit calme (ce qui n'arrive pas souvent chez moi), avec soleil, pas de neige, thermomètre à l'ombre 7 degrés. Je n'ai jamais eu à regetter cette manière de procéder.

1er Janvier.

H. KUHN, La Chaille-St-Claude (Doubs).

Avec l'hiver doux que nous avons, les abeilles sont en parfait etat; il y a du couvain dans presque toutes les ruches. J'ai déjà commencé l'envoi des ruches et même de deux reines qui sont arrivées en bon état. C'est chose rare dans nos contrées.

29 Janvier.

Maurice BELLOT.

Comme renseignements sur l'apiculture, je vous dirai que la récolte, ici, a été bien meilleure que l'année dernière.

12 Janvier.

P. BONNARD, Maitaincourt (Vosges).

La récolte est presque nulle dans notre région où la ruche vulgaire est très répandue. Les fixistes reconnaissent que la ruche à cadres rapporte beaucoup, mais on la trouve chère et difficile à conduire. Par contre les paysans désirent vendre le miel deux francs le kilo.

Avec quinze ruches berrichonnes modifiées par moi, j'ai récolté 500 kilos de miel. Je vends personnellement mon miel 1 fr. 20 le kilo, ce qui m'attire l'animosité de mes confrères.

Pour remédier à la mévente des miels il serait utile que les apiculteurs se groupent et demandent à leurs députés et sénateurs des droits de douanes bien supérieurs.

6 Janvier.

H. FLEISCH, Jonvelle (Haute-Saône).

Voici quelques renseignements sur l'apiculture dans les environs de la Haute-Ardèche à une altitude de 950 mètres :

Après un hiver désastreux, le printemps a été très favorable, les colonies se sont rapidement repeuplées et ont donné des essaims en quantité, chose qui se voit bien rarement dans nos contrées; plusieurs essaims ont essaimés et ces derniers ont eu assez de provisions pour l'hiver. La récolte en miel a été également exceptionnelle; depuis cinquante ans nous n'avons jamais vu une année aussi favorable comme miel et comme essaimage.

Le 15 juin, j'ai logé six essaims d'abeilles communes dans des ruches D.-B.; ils m'ont donné chacun 20 kilos de miel de surplus. Deux essaims italiennes pures et trois essaims italiennes croisées m'ont rapporté 25 kilos chaque. Je vois par là que les italiennes pures et les croisées sont bien supérieures aux indigènes. Chez nous, la principale miellée ne commence que le 25 ou le 30 juin jusqu'au 30 juillet, et la bruyère nous donne un bon appoint au mois de septembre.

7 Février.

Auguste ASSENAT, à Serres (Ardèche).

Pour empêcher l'essaimage, il me vint à l'idée de supprimer toutes les cellules maternelles aux ruches ayant données un es

saim primaire. Pour celà, j'écoutais le soir le chant des mères, et le lendemain j'ouvrais ces ruches, et avec un ciseau je partageais par le milieu toutes les cellules royales sans en laisser aucune; Cette opération était assez difficile, car il y avait des ruches avec une trentaine de cellules.

Les cinq ruches traitées de cette façon m'ont donné dix à douze kilos de miel, à la récolte qui a été très médiocre, tandis que les autres que j'avais laisser essaimer ont à peine pu recueillir du miel pour hiverner.

8 Février.

Camille GEOFFROY, Apt (Vaucluse).

UTILITÉ DE L'EXTRACTEUR

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. Or, il est un fait, c'est que tous les mobilistes praticiens - je ne parle pas, bien entendu, des amateurs qui ne possédent qu'une ou deux ruches à cadres, par curiosité, ont leur extracteur; soit en propriété, soit en communauté. «Ils ont cédé, me dira-t-on peut-être, à l'engouement général, à l'attrait de la nouveauté ?» Allons donc ! Le paysan, et les apiculteurs sont en majorité des paysans, connaît trop le prix de l'argent si péniblement gagné, pour se décider à acheter un extracteur de 60 à 80 francs, sur la simple affirmation d'un auteur ou le dire d'un conférencier; ce n'est que convaincu et archiconvaincu par l'évidence qu'il se décide à cet achat. Admettons à la rigueur que cet enthousiasme gagne les nouveaux venus en apiculture, parce que << c'est le progrès » dit-on; sûrement ce « progrès » ne convertira pas les praticiens qui ont de l'expérience; ceux-ci ne se laissent pas entraîner par la magie des mots, il leur faut des preuves et encore des preuves. Or, ces vieux praticiens sont venus, comme les jeunes, au Mobilisme et à l'Extracteur et ceux qui sont restés en arrière ne disent pas : « Je ne suis pas convaincu, >> mais << je suis trop vieux pour changer de système » ; ce qui est une autre forme d'aveu.

Cette unanimité de sentiments des praticiens mobilistes pourrait, je crois, suffire à former sur une base solide l'opinion d'un

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