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(2) La nuit, au premier somme, se leva la dame et prist tous ses deniers ke elle avoit en ses chofres, et prist un ronci et une houche, et se mist au chemin; et avoit fait choper ses bielles traices, et fu autresi atirés com uns eskuiiers. Et esra tant par ses journées k'elle vint à Paris, et aloit apriès son segnor, et bien afremoit ke jamès ne fineroit devant k'elle l'aroit trouvé. Si chevauçoit com eskuiers. Et isi à une matinée hors de Paris, et s'en aloit le chemin d'Orliens, et tant ke elle vint à la tombe Ysoré; et là aconsivy elle monsegneur Robiert son segnour. Cant elle le vit, si en fu molt lie, si s'acosta priès de lui et le salua, et il li rendi son salu et li dist:-Biaus amis, Dieu vous doinst joie!-Sire, dist il, dont iestes vous ?-Ciertes, bians amis, je sui de viers Hainnau.-Sire, et u alés vous? -Ciertes, biaus amis, je ne sai mie très bien là ù jou vois ne là ù je demorai; ains me couvient aler là ù fortune me menra, ki m'est asés divierse, car jou ai pierdu la riens el mont ke jou onkes mius amai, et elle m'a ensi pierdu; et si ai pierdue ma tière ki asés estoit et grans et bielle; mais coument avés vous non, ne kel part vous menra Dieus ?— Ciertes, sire, dist Jehans, je cuic ke g'irai vers Marselle sour le mer, là ù il a, espoir, guesre; si siervirai là aucun predonme entour cui j'aprenderai d'armes, se Dieu plaist, car je sui si mesfais en mon païs ke je n'i porai mès en pièche pais avoir. Et vous me sanblés, sire, chevaliers: si vous sierviroie molt volontiers, se il vous plaisoit ; ne de ma compagnie ne porés vous mie enpirier.

(LE ROI FLORE ET LA REINE JEHANNE.)

2. Les candidats détermineront à quel dialecte appartiennent ces deux morceaux, et expliqueront particulièrement les mots imprimés en italique.

VI.

WEDNESDAY, Nov. 25, 2 P.M.-5 P.M.

French Essay.

1. Comment la Renaissance des lettres a-t-elle modifié

la littérature Française?

2. Quels services l'hôtel de Rambouillet a-t-il rendus au perfectionnement de la langue?

Questions on the Philology and History of the
French language.

1. Expliquer la formation des temps du verbe estre; et démontrer que le verbe ester qui s'en rapproche par le sens en est tout à fait distinct par son origine.

2. Pourquoi doit-on admettre trois déclinaisons en Français ? Quels sont les traits caractéristiques de chacune de ces déclinaisons ?-Donner des exemples.

3. Entrer dans quelques détails sur la règle de l's finale, en donner l'explication raisonnée, et signaler les principales modifications dont elle est susceptible.

4. Quels sont les dialectes principaux de la langue d'Oil? Indiquer pour chacun d'eux les différences fondamentales.

5. Quelques lexicographes prétendent que les préfixes mé et mal (médire, maudire) ont une origine commune. Prouver que cette assertion n'est pas fondée.

6. On lit dans un des Sermons de Saint Bernard le passage suivant: Li auuerte raisons nos at ensaigniet k'encombre la salveteit d'altrui, est porseure lo Salvaor." Prouver que le mot auuerte (ainsi donné par le manuscrit) doit se lire aüverte.

7. Corriger les mauvaises leçons dans les passages ciaprès, et justifier ces corrections:

(1) A follarge ne porroit fin souner

Quanque fors quist ne quanque molin meut.

(2) Sire, encor soit tiex vos dis,
El pensez, si faites lan wier,
On ne se puet de vous gaitier.

(3) N'est pas petis li maus qui me destraint;
Mon taint viaire entrai à ces mougnage,
Par vo cuer l'ai, dame, quantil ne fraint
Vers moi qui riens ne demant par hausage.

8. Expliquer, par l'étymologie, les mots suivants debonnaire, grimoire, buste, vautrer, bélier, baron, pieu, abri,

blaireau.

9. Les langues Romanes, selon quelques critiques, sont une corruption du Latin; suivant d'autres elles en seraiont une évolution régulière. Discuter ces deux théories.

10. Déterminer, d'après la Farce de Patelin, et au moyen de nombreux exemples, les caractères de la langue Française au quinzième siècle.

16

TAYLORIAN SCHOLARSHIP

AND EXHIBITION.

MICHAELMAS TERM, 1874.

Scholarship in French:

LOUIS M. MORIARTY, Demy of Magdalen College.

Exhibition in French:

GEORGE CAVE, Scholar of St. John's College.

Honorable Mention:

LOUIS DYER, Balliol College.

ISIDORE H. B. SPIERS, University College.

G. MASSON

T. C. DONKIN

F. MAX MÜLLER

Examiners.

JAMES E. SEWELL, Vice-Chancellor.

THE

EXAMINATION PAPERS

FOR THE

Taylorian Scholarship and Exhibition, in Italian and Spanish,

MICHAELMAS TERM, 1875.

EXAMINERS pro hac vice:

PASCUAL DE GAYANGOS,

Late Professor of Arabic in the University of Madrid.

SIR JAMES P. LACAITA, K.C.M.G.

EXAMINER ex officio:

F. MAX MÜLLER, M.A.

Professor of Comparative Philology.

Oxford:

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