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couvertes de barques et de voitures, les allées du parc remplies de boutiques brillantes, et ses bosquets, de promeneurs ou de danseurs que la gaîté seule n'y conduit pas toujours.

Quant au château royal, il serait difficile de le faire connaître parfaitement par une simple description trop souvent aride, si elle est détaillée, et qui, si elle ne l'est pas, ne laisse aucune idée dans l'esprit on y arrive par une avenue conduisant jusqu'à une première cour, qui semble n'en être qu'un prolongement, et à l'extrémité de laquelle une seconde grille donne entrée dans la véritable cour du château. C'est au fond de cette seconde cour, que se trouve le château, formé d'un corps-de-logis principal et de deux ailes. La vue est bornée sur trois points; mais, vers l'est, elle se promène sur toute la plaine qui le sépare de Paris : voici ce qu'en dit l'auteur des Curiosités de SaintCloud: « Le tout ensemble, sur un plan d'en

viron 950 toises de superficie, se compose » d'un corps principal de 46 mètres 77 centi» mètres (142 pieds) d'élévation, triple en quelque sorte, dont les pièces du centre reçoivent le jour seulement d'en haut; et de » deux corps en retour, de 39 mètres 50 centi

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» mètres (122 pieds) de longueur, sur 19 mè» tres 75 centimètres (61 pieds) de largeur; » l'un simple, l'autre double, mais tous deux » terminés par des pavillons d'égale profon» deur. L'aile droite a un étage et un comble » en mansarde. L'aile gauche n'a qu'un étage, » au-dessus du soubassement, qui leur est » commun, avec l'ordre du corps principal. >> Ce dernier a de plus un étage attique, et un » comble en mansarde. » La façade principale est ornée de plusieurs morceaux de sculpture, et de quatre colonnes corinthiennes surmontées de quatre statues, représentant la Force, la Prudence, la Richesse et la Guerre. Les deux ailes sont pareillement ornées à droite on voit la déesse Cybèle, et dans des niches, les statues allégoriques de la Jeunesse, la Musique, l'Éloquence, la Bonne Chère; à gauche, Bellone, et, aussi dans des niches, la Comédie, Danse, la Paix, l'Abondance. Ces statues sont l'ouvrage de Denizot.

la

Si l'on pénètre dans l'intérieur, on le trouve divisé en neuf appartemens : sept appartemens d'honneur, dont les grands appartemens, et deux petits appartemens.

Les appartemens d'apparat sont ainsi dis

tribués: la galerie et le salon de Diane, la galerie d'Apollon, les salons de Mars, de Louis xvi, des princes, et le grand sa'on. Le salon de Diane, meublé en 1801, n'offre rien de bien remarquable; la tenture est en tapisserie des Gobelins. Le salon de Mars est orné de seize pilastres et de quatre colonnes ioniques, de marbre d'une seule pièce, et de peintures de Mignard aux quatre coins du plafond on lit la devise du duc d'Orléans: Alter post fulmine terror. Ce salon communique à la galerie d'Apollon, dont les plafonds, aussi de Mignard, sont regardés comme son chef-d'œuvre. On y trouve une grande quantité de tableaux, parmi lesquels plusieurs de Lesueur, deux de Rubens et un de Michel-Ange. Le salon de Louis XVI a été meublé en 1801: la tenture est en damas cramoisi, de la manufacture de Lyon, du prix de 56,152 fr. Le milieu du plafond représente la Vérité, par Prud'homme. Dans le salon des Princes, tel aujourd'hui qu'il était du temps de la reine, on remarque une pendule à équation et cadran universel, de Robin, du prix de 10,000 fr., et un tapis de la Savonnerie, dessin arabesque, du prix de 11,750 fr. Le grand salon, tendu en velours

cramoisi, du prix de 92,383 fr., est orné de quatre grands candélabres en bronze, soclés et dorés, du prix de 30,840 fr., et de plusieurs vases de porcelaine de Sèvres : ce salon a été meublé à neuf en 1812.

Nous ne pouvons ici nous arrêter dans tous les autres appartemens, qui presque tous sont ornés de peintures d'excellens maîtres.

Nous avons déjà dit un mot du parc de SaintCloud et de son immense étendue. Depuis le temps du régent, les princes de la maison d'Orléans en avaient laissé la jouissance au public; lorsque Marie-Antoinette fit l'acquisition de Saint-Cloud, elle ne voulut pas déroger entièrement à un usage établi depuis long-temps; mais cependant elle réserva à ses plaisirs particuliers toute la partie qui entoure le château : elle la fit fermer d'une palissade, et en forma par-là une espèce de jardin, qu'on a nommé depuis le petit parc; ainsi nous aurons à examiner le petit et le grand parc.

Petit parc. C'est dans ce petit parc que se trouvent les statues qui embellissent les jardins de Saint-Cloud il s'étend depuis la base du château, à gauche, jusqu'au sommet de la colline, mais à droite il n'occupe guère au-des

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