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>> leur donner des leçons, pour les initier dans >> les minutieuses pratiques de leur religion.

» Vis-à-vis, et à quelques pas de cette ca» verne, était une fontaine sacrée, qui sub>> siste encore au pied du ci-devant monastère » des bénédictins de Josaphat, du côté du » jardin.

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Au reste, presque tous les bois des environs de Chartres, qui ne sont que les restes des immenses forêts qui l'entouraient, conservent des traces du séjour des druides; et la plupart des auteurs qui ont écrit sur Chartres se sont accordés sur ce point: qu'on voit encore, entre cette ville et Dreux, les vestiges de leur plus ancien collége. « Nous croyons, dit Chevard', » que c'était à l'endroit qu'on nomme aujour» d'hui la garenne de Poisvilliers, à gauche du » chemin de Chartres à Dreux. » On remarque en effet dans ce lieu, sur une éminence, les restes d'un ancien édifice, connu dans le pays sous le nom du Vieux- Château. Ce qui reste de ce château prouve qu'il était de forme carrée; la cour du milieu était environnée de fossés; en dehors de ces fossés étaient d'autres bâ

I Livre I, chapitre III, §. I.

timens accessoires; néanmoins tous ces détails, fondés sur des conjectures et des traditions incertaines, inspirent peu de confiance. Les Gaulois ne construisaient point en maçonnerie.

Il existe encore plusieurs monumens celtiques dans les environs de Chartres; on y voit de ces anciens monumens dits pierres levées, couverts de pierres d'une telle grosseur qu'il est impossible de concevoir comment on a pu parvenir à les soulever. Deux de ces monumens gaulois existent aux environs de Vert.

On trouve aussi en plusieurs endroits, et notamment entre les deux pierres levées dont on vient de parler, de grosses pierres debout ou pierres fichées.

C'est surtout dans la commune de Vert que l'on rencontre en plus grand nombre les pierres consacrées au culte des Gaulois. « Mais, pour >> voir de ces sortes de monumens bien con» servés, dit M. Chevard, il faut se trans>> porter à Changé, commune de Saint-Piat.... >> le long du chemin de Saint-Piat à Maintenon. » Le premier de ces monumens n'est autre >> chose qu'une pierre fichée.... Elle est, comme

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>> presque toutes celles de ce genre, haute » d'environ dix pieds hors terre. Sa cime a été » cassée; et le morceau qui en est provenu se » trouve à côté.....

>> Un autre monument fort curieux..... est » un autel presque circulaire de quinze pieds » de diamètre, formé de deux grosses pierres » appuyées seulement en dehors par d'autres >> pierres moins grosses, qui leur servent comme » de chantier, et qui présentent deux plans in>> clinés en regard, formant une espèce de ber>> ceau au milieu..... Ce monument servait, » dit-on, d'autel aux druides. Sa disposition est » telle que les victimes, quelle que fût leur » grosseur, pouvaient commodément y être >> placées et facilement égorgées. Il est dans la » classe des pierres levées, nommées, dans la >> Basse-Bretagne Dolmes.

» Plus près du hameau de Changé, toujours » sur le même chemin, se trouve une autre >> pierre levée non moins curieuse : elle con>> siste en une énorme pierre plate, longue de >> seize pieds, d'une largeur inégale de cinq, » six et jusqu'à huit pieds; elle est posée pres» que en équilibre sur deux pierres ordinaires, » et forme un plan incliné. L'un des bouts de

» cette pierre pose sur la terre; et l'autre, >> qui est le plus large, se trouve en l'air en >> porte-à-faux, de manière que plusieurs per>>sonnes peuvent aller dessous sans se baisser.» Il est probable que cette pierre a été ainsi disposée par l'ordre des prêtres romains, ou plutôt par ceux du christianisme, qui s'occupaient à détruire toutes les pratiques superstitieuses du paganisme. Plusieurs capitulaires, plusieurs conciles, ont prohibé en France le culte des pierres.

<«< Enfin un quatrième monument....., qui » paraît avoir servi d'autel pour les sacrifices » et les oblations, était composé de plusieurs » grosses pierres, dont les deux principales » sont encore appuyées sur d'autres plus pe» tites. La plupart de ces pierres ont été dé>> rangées et jetées de côté. L'une des grosses

» a même été cassée.

» Au reste, les pierres qui composent ces » quatre monumens druidiques sont de grès » et toutes brutes, telles qu'elles ont été tirées >> du sein de la terre. >>

BIOGRAPHIE DES HOMMES CÉLÈBRES.

Adelman, qui fut évêque de Bresse, en Lombardie, et qu'on croit originaire des environs de Chartres. On a de lui une lettre sur l'hérésie de Bérenger, qu'on regarde comme un chefd'oeuvre d'éloquence et de raisonnement pour le temps où elle a été écrite.

Foulques ou Foucher de Chartres, qui suivit la première croisade, et fut chapelain de Beaudoin, premier roi de Jérusalem. Il a écrit une histoire de ce qui s'est passé de 1095 à 1127. Il était à la fois homme d'épée et de soutane. Comme guerrier, Foucher fit un livre intéressant pour les détails militaires; comme historien, il en publia un autre remarquable pour les dates qu'il rapporte avec fidélité; mais on y trouve trop de fables.

Amaury de Chartres, hérétique du x111*. siècle. Il soutenait que tout chrétien doit croire, comme un article de foi, qu'il est membre vivant de Jésus-Christ; que le paradis, l'enfer et la résurrection des corps sont des rêves. Il fut condamné par Innocent III, ce qui ne

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