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netier du roi, en 1303; un Henri de Meudon fut grand-veneur, en 1344.

Dans la suite, Meudon eut pour curé titulaire un homme extraordinaire, c'est le fameux François Rabelais, qui, dans ses écrits, nous a peint les opinions, les façons de vivre et de parler, des hommes de la cour, des villes et des monastères de son temps.

Le cardinal Jean du Bellay, évêque de Paris, lui donna vers 1532, une prébende à Saint-Maur-des-Fossés et la cure de Meudon, c'est-à-dire, lui donna les produits et les titres de ce bénéfice, dont Rabelais ne remplit jamais les obligations. Il fut moine deux fois. On doute qu'il ait jamais été prêtre; il ne résida point à Meudon, et n'y fit point les fonctions de curé.

Aujourd'hui le bourg de Meudon, placé dans une position agréable, possède dans ses environs un grand nombre de maisons de plaisance, comme la maison des anciens capucins ; et plusieurs hameaux tels que Val de Meudon, les Moulineaux, le Bas-Meudon et Fleury. Cevillage appartient au département de Seineet-Oise, arrondissement de Versailles, canton de Sèvres: sa population est de 2,265 habitans.

Château de Meudon. Il a existé deux châteaux à Meudon. Nous parlerons d'abord de l'ancien.

Nous avons vu que les seigneurs de Meudon dataient de la fin du XIII. siècle; nous ne rappellerons pas ici des noms étrangers à l'histoire, ou dont le souvenir est dénué d'intérêt; mais, en 1539, cette terre était entre les mains d'Antoine Sanguin, d'abord chanoine de la Sainte-Chapelle, puis évêque d'Orléans. A sa mort, elle passa à sa nièce, cette duchesse d'Estampes, également connue par son esprit, par sa beauté, et plus encore par l'attachement qu'eut pour elle François Ier.

La duchesse d'Estampes est sans doute l'une des femmes qui ont fait le plus de mal à la France; mais elle a protégé des peintres qui faisaient ses portraits, des poètes qui chantaient ses louanges, pour obtenir d'elle quelques faveurs aussi voyons-nous les poètes du temps célébrer les vertus et les grâces de leur Mécène. Et comment n'en eût-il pas été ainsi, lorsque le prince lui-même semblait donner le signal? Il nous reste plusieurs monumens de la passion de François Ier. pour l'impérieuse duchesse: voici des vers qu'il lui

de temps après son retour de

adressait Madrid:

peu de

Est-il point vrai, ou si je l'ai songé,
Qu'il est besoin m'éloigner et distraire
De notre amour, et en prendre congé ?
Las! je le veux ; et si, ne puis le faire,
Que dis-je? veux; c'est du tout le contraire :
Faire le puis, et ne puis le vouloir;
Car vous avez là réduit mon vouloir,
Que, plus tâchez ma liberté me rendre,
Plus empêchez que ne la puisse avoir,
En commandant ce que voulez défendre.

François 1. venait souvent visiter sa maîtresse dans sa terre de Meudon; la duchesse obtint même de lui la permission de former un parc autour de l'antique manoir seigneurial; les terres des particuliers qui durent faire partic de ce parc, furent estimées, et en 1546 tout fut terminé; peu de temps après, la duchesse céda au cardinal de Lorraine, archevêque de Reims, etc., la terre de Meudon,

C'est alors que le cardinal, excessivement riche, puisqu'il possédait un grand nombre de bénéfices et les plus productifs de France, ne négligea rien pour en faire une habitation digne de son rang et de son orgueil. Le parc fut con

sidérablement agrandi, et il s'éleva un château magnifique sur les dessins de Philibert de Lorme, au sommet de la colline, dans une position d'où la vue s'étend sur tout Paris, et sur les plaines et coteaux qui l'environnent. Entre autres ornemens dont le cardinal en fit décorer l'intérieur, on distinguait les peintures qui représentaient les sessions du concile de Trente, où il avait assisté. Ce qui a surtout attiré l'attention, c'est la fameuse grotte bâtie dans le parc, par Philibert de Lorme, pour Henri de Lorraine, duc de Guise, neveu du cardinal; cette grotte fut regardée comme une petite merveille 2. Dans l'intérieur était cette inscription :

Quieti et musis Henrici II.

Après Henri de Lorraine, cette propriété passa successivement à Servien, surintendant des finances, qui fit construire la belle terrasse de ce château 3, et à Louvois, qui y fit exécu

I

2

Voyez la gravure.

• Voyez Dubreuil, Recherches sur les villages et châteaux. 3 Cette terrasse, très-élevée, a cent trente toises de longueur et soixante-dix de largeur. « Combien vous coûte-t-elle ? di>> sait au financier Servien le prince Guémenée: Elle me

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