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mandements du Seigneur; et cette circoncision intérieure et spirituelle, dont la circoncision charnelle était la figure, est absolument nécessaire au nouveau peuple de Dieu pour être sauvé : c'est en ce sens que saint Paul, écrivant aux Colossiens, leur disait : « C'est en Jésus-Christ que « vous avez été circoncis, non d'une circoncision faite par << la main des hommes, mais de la circoncision de Jésus« Christ (1). » Et dans son épître aux Philippiens : « C'est << nous qui sommes les vrais circoncis, puisque nous servons « Dieu en esprit, et que nous nous glorifions en Jésus<< Christ, sans nous flatter d'aucun avantage charnel (2). » - «La circoncision, non plus extérieure et selon la lettre, mais la circoncision de cœur, voilà l'idée que saint Paul en a conçue; et par là, il nous a marqué l'essentielle différence et la perfection infinie du culte chrétien, comparé à celui des juifs et des païens. Car les païens pratiquaient un culte tout à la fois charnel et faux; les juifs, dans leurs cérémonies, en observaient un pareillement grossier et charnel, mais véritable. Les chrétiens seuls ont l'avantage, dans leur religion, d'avoir tout ensemble et un culte véritable et un culte spirituel (3).

3o En même temps que l'Enfant-Dieu est circoncis, il est nommé Jésus, c'est-à-dire Sauveur. L'ange, avant même qu'il fût conçu dans le sein de sa mère, avait annoncé qu'il porterait ce nom, mais il ne le lui avait pas donné. Le Fils de Dieu ne le tient ni d'aucun ange, ni d'aucun homme.

(1) Circumcisi estis circumcisione non manufacta, sed circumcisione Christi. (Coloss. II. 11.)

(2) Nos enim sumus circumcisio, qui spiritu servimus Deo, et gloriamur in Christo Jesus, et non in carne fiduciam habentes. (PHILIP. III. 3.)

(3) S. JEAN CHRYSOSTOME, apud Guillon, tome XIV, p. 301.

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Jésus! c'est là son nom de l'éternité, parce que, de toute éternité, il a voulu être notre Sauveur; l'ange n'a fait que le manifester à la terre. Jésus! En prenant ce titre, l'Enfant-Dieu fait bien connaître aux hommes le but qu'il se propose en venant sur la terre, et tout ce qu'ils ont lieu d'attendre de sa charité et de sa miséricorde. Plusieurs personnages, avant lui, portèrent le nom glorieux de Sauveur. Ainsi, Joseph, vendu par ses frères, fut appelé le sauveur, le Jésus de l'Égypte, parce que, par sa prévoyance et sa sagesse, il avait préservé cette contrée des horreurs de la famine; Moïse fut appelé le sauveur des Hébreux, parce qu'il les avait délivrés d'une longue et dure servitude... Mais ils ne furent sauveurs que d'une manière bien imparfaite, et ils étaient loin d'avoir à ce titre les mêmes droits que le Verbe fait chair. Ils ne sauvèrent que quelques hommes; ils ne les sauvèrent que de quelques maux temporels ; ils ne les sauvèrent que pour un temps. Mais celui qui, au moment où il est circoncis, reçoit le nom de Jésus, est le Sauveur de tous les hommes ; et il est venu au monde pour les délivrer de tous leurs maux, effacer par l'effusion de son sang toutes leurs iniquités, et les arracher à jamais à l'enfer et à la mort éternelle. L'Enfant-Dieu reçoit le nom de Jésus; nom ineffable, nom divin. « Il <«< s'est abaissé lui-même, dit saint Paul; ... c'est pourquoi « Dieu l'a élevé par-dessus toutes choses, et lui a donné un << nom qui est au-dessus de tout nom; afin qu'au nom de « Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans <«<les enfers (1). » --- Jésus! Nom tout-puissant. Bientôt on

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(1) Dedit illi nomen quod est super omne nomen; ut in nomine Jesu omne genu flectatur cœlestium, terrestrium et infernorum. (Philip. 11. 10.)

verra, à ce nom, les démons fuir épouvantés, les maladies les plus invétérées et les plus incurables disparaître, la mort tremblante et désarmée relâcher ses victimes. On verra, au nom de Jésus, le vice forcé de rougir et de se cacher, la vertu mise en honneur, les rigueurs de la pénitence succéder à une vie molle et voluptueuse ; et il y aura des hommes qui, au sein des tourments et chargés de chaînes pesantes, se proclameront heureux de souffrir pour ce nom adorable (1).

PÉRORAISON.

Invoquez souvent le nom de Jésus; prononcez-le souvent avec foi et amour. Il charmera vos chagrins, il adoucira vos peines, il ranimera votre espérance; et, avec ce nom sacré sur les lèvres, vous rendrez un jour votre âme à Dieu, sans alarmes et comblé de joie.

TRAIT HISTORIQUE.

Conversion d'une grande pécheresse.

François de l'Enfant Jésus se trouvant à Valence, en Espagne, rencontra une femme pécheresse et lui dit: Ma sœur, il y a assez longtemps que vous êtes esclave de la vanité et de satan, il est temps que vous vous consacriez au service de l'Enfant Jésus. » Cette femme se mit à rire. Mais la nuit suivante elle éprouva tant de remords et fut si effrayée, que de grand matin elle alla se jeter aux pieds d'un confesseur, et entra ensuite dans un ordre religieux très-austère. Le saint prêtre dont nous venons de parler fut surnommé de l'Enfant Jésus, parce que tout ce qu'il demandait à ses frères, il le demandait pour l'amour du petit enfant né dans l'étable de Bethleem (2).

(1) Ibant gaudentes, quoniam digni habiti sunt pro nomine Jesu contumeliam pati. (Act. v. v. 41.)

(2) LOHNER, Biblioth. concionatoria, tome I, page 327.

XXVI.

Sur le temps.

EXPOSÉ SOMMAIRE.

Nous sommes sur la terre pour connaître Dieu, l'aimer et le servir; et, si nous appliquons à connaître Dieu, si nous le servons avec fidélité et si nous l'aimons de tout notre cœur, un bonheur infini et éternel sera notre récompense.

Pour parvenir à ce bonheur, il faut faire un bon et saint usage de la vie présente, qu'on appelle le temps, et qui consiste, pour chacun de nous, dans une succession plus ou moins longue de jours, de semaines et d'années.

La vie future, c'est-à-dire celle qui suivra celle-ci, c'est l'éternité.

TEXTES TIRÉS DE L'ÉCRITURE SAINTE.

Ecce nunc tempus acceptabile, ecce nunc dies salutis. (II. Cor. vi. 2.) - Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. »>

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Omnia tempus habent, et suis spatiis transeunt omnia sub cœlo. (Ecclesiast. 1. 4.) << Toutes choses ont leur temps, et tout passe sous le ciel après le terme qui lui a été prescrit. »

In timore incolatus vestri tempore conversamini. (I. PETR. I. 17.)«Ayez soin de vivre dans la crainte, durant le temps que vous demeurez comme étrangers sur la

terre. >>

TEXTES TIRES DES PÈRES.

«< Dans l'éternité, il n'y a point d'hier, point de demain ; elle n'a ni commencement ni fin; donc rien avant, rien après. C'est nous autres hommes qui désignons le temps par la succession des époques; l'éternité n'en a pas. » (ARNOBE, apud Guillon, tome III, page 354.)

<< Toi qui fuis avec la rapidité de l'oiseau, ou comme le vaisseau léger qui sillonne la mer, ô temps ! que de rapports, quelle ressemblance avec nous ! Rien en toi n'est permanent, n'est stable; en moi tout change, tout passe. Le péché seul ne passe point; seul il laisse une empreinte durable, et c'est par là surtout que ma condition est à plaindre. Dois-je demander la vie? Dois-je invoquer la mort? Cruelle alternative! des abîmes de tous côtés!... que faire? Malheureux, tu le demandes ! Vos bras nous sont ouverts, ô Dieu de bonté ! Ne cherchons point ailleurs un refuge, et livrons nous à votre miséricorde.» (S. GRÉGOIRE DE NAZIANZE, apud Guillon, tome VII, page 42.)

« L'homme, jeté sur la terre, s'y trouve placé entre deux routes qui aboutissent, l'une au séjour des célestes récompenses, l'autre au lieu des châtiments. La première, qui est celle de la vertu, est, à son entrée, rude, escarpée, hérissée d'épines... ; mais que l'on ait le courage de franchir ces premières difficultés..., ce n'est plus qu'une avenue délicieuse où il n'y a plus ni travaux, ni dangers; mais repos, mais jouissances inaltérables. L'autre route, au premier coup-d'œil, est douce, gracieuse, riante...; mais quel en est le dénouement? Après y avoir marché quelque temps, il faut bien en venir au terme; plus de moyen de reculer; les aspects enchanteurs s'effacent; tout a disparu.

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