Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ait que ceux qui ont renoncé au monde qui soient appelés à la perfection du christianisme. C'est une obligation pour tous les chrétiens, de quelque rang et de quelque condition qu'ils soient; parce que Dieu, qui est également le maître de tous, leur en fait à tous, sans exception, un commandement positif et formel. « Marchez en ma présence, et soyez <«< parfait (1), » dit-il à chacun de nous comme autrefois à Abraham. « Soyez saints, parce que je suis saint (2), » nous dit-il encore comme autrefois aux prêtres de l'ancienne loi. Et dans l'Évangile, Jésus-Christ parlant à ses disciples, s'exprime en ces termes : « Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait (3), efforcez-vous d'entrer par la porte étroite (4); ce que je vous dis, je le dis à tous (5). » L'Enfant croissait en sagesse et en grâce. Grande leçon donnée aux pères et mères qui s'occupent beaucoup, il est vrai, de l'accroissement corporel de leurs enfants, mais qui ne s'occupent guère de leur avancement spirituel, et qui se mettent peu en peine de diriger vers Dieu les premières pensées de leur esprit, et de former leur cœur à la vertu. On est fier de pouvoir dire d'un enfant qu'à mesure qu'il grandit, ses traits deviennent plus fins et plus déliés, que sa raison se développe d'une manière sensible, qu'il est déjà observateur et fait des questions qui annoncent une intelligence peu ordinaire. Ah ! il serait mille fois plus avantageux pour cet enfant qu'on pût dire de lui comme de l'enfant Jésus, que la grâce de Dieu est en lui; et au lieu de remplir sa

(1) Ambula coram me, et esto perfectus. (Gen. xvii. 4.)

(2) Sancti estote, quia ego sanctus sum. (Levit. XI. 44.)

(3) Estote ergo vos perfecti, sicut Pater vester cœlestis perfectus est. (MATTH. v. 48.)

(4) Contendite intrare per angustam portam. (Luc. XIII. 24.)

(5) Quod autem vobis dico, omnibus dico. (MARC. XIII. 39.

jeune imagination de fables et de contes, on agirait bien plus sagement si on lui apprenait à prier Dieu, et si on lui enseignait les principaux mystères de la religion.

2o A l'âge de douze ans, Jésus fut conduit à Jérusalem par Joseph et Marie, pour y célébrer la fête de Pâques. Après la célébration de la fête, il resta à Jérusalem, sans que ses parents s'en aperçussent. Ceux-ci, après trois jours d'inquiétudes et de recherches, le retrouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, répondant aux questions qu'ils lui adressaient, et les interrogeant luimême avec une sagesse qui faisait l'admiration de ceux qui l'entendaient. L'empressement de Marie et de Joseph à conduire Jésus à Jérusalem, pour y prendre part à la plus grande solennité de la loi mosaïque, renferme une grande leçon pour les pères et mères : il leur apprend que la religion est le principal objet dont ils doivent s'occuper dans l'éducation de leurs enfants; que c'est pour eux une obligation sacrée et indispensable de les conduire dans le lieu saint, dès que la raison s'est suffisamment développée en eux, et de faire en sorte qu'ils ne manquent à aucune des pratiques qui leur sont imposées par Jésus-Christ et par la sainte Église. Combien de parents ont à se faire, à ce sujet, les plus graves reproches! Jésus, assis dans le temple au milieu des docteurs, leur répondait et les interrogeait. Et que pouvaient-ils donc apprendre à celui qui avait la toute-science en partage? Rien, sans aucun doute. Mais Jésus a voulu par là montrer aux enfants qu'ils doivent écouter, avec la plus grande attention, les instructions qui leur sont faites, et ne pas craindre d'interroger eux-mêmes ceux qui les instruisent, si, dans les explications qu'on leur donne, il y a des choses qu'ils ne saisissent pas bien. Il a voulu montrer aussi aux savants

qu'ils doivent avoir une juste défiance d'eux-mêmes; que c'est souvent pour eux une nécessité d'écouter et d'interroger, pour être en état d'instruire les autres, et avoir, sur une foule d'objets, des idées claires, nettes et précises. Quelque vastes que soient leurs connaissances, ils ignorent encore plus de choses qu'ils n'en savent. Combien n'en est-il pas, par exemple, qui, parfaitement instruits dans les lettres et les sciences profanes, ne font que déraisonner quand il s'agit de la science de Dieu, et en savent beaucoup moins en cette matière que beaucoup d'enfants de dix à. douze ans! Ah! qu'ils viennent dans le temple, qu'ils écoutent la voix des pasteurs, qu'ils les interrogent même en toute simplicité, et bientôt disparaîtra leur coupable et honteuse ignorance.

[ocr errors]

3° Jésus, après avoir été retrouvé dans le temple de Jérusalem par Joseph et Marie, s'en alla avec eux, et il vint à Nazareth; « et il leur était soumis. » Le créateur soumis à la créature! Joseph et Marie exerçant sur un Enfant-Dieu une sorte d'empire! Cela n'enlève-t-il pas tout prétexte aux enfants désobéissants? Enfants, obéissez donc à vos parents en tout ce qui est juste et raisonnable: ils vous parlent de la part de Dieu, parce qu'ils sont revêtus de son autorité à votre égard. Ne vous contentez pas de leur obéir sans murmurer; mais obéissez fidèlement, promptement, de bonne grâce et constamment. Fidèlement, c'est-à-dire ne manquez à rien de ce qui vous est commandé. Promptement, c'est-à-dire obéissez à l'instant même, et sans vous le faire dire deux fois. De bonne grâce, c'est-à-dire non-seulement sans répugnance, mais avec joie. Constamment, c'est-à-dire ne vous contentez pas d'obéir pendant que vous êtes jeunes; qu'il en soit de même lorsque vous serez parvenus à un âge plus avancé.

En cela encore imitez Jésus, qui a passé trente années de sa vie dans l'obéissance, qui a toujours témoigné tant de déférence pour sa mère, et qui s'est montré obéissant jusqu'à la mort et la mort de la croix (1). Il pourrait arriver que l'on vous ordonnât quelque chose que vous ne pourriez faire sans péché. Alors vous devriez obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes; résister à vos parents, mais avec humilité, et sans leur témoigner aucun mépris.

PÉRORAISON.

Tels sont les mystères de la vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ et les instructions qu'elle vous donne. Mettez-les à profit: efforcez vous de croître chaque jour en vertu et en piété; montrez-vous assidus à venir entendre, dans le saint lieu, la parole évangélique, et montrez-vous toujours obéissants à ceux que la divine providence a placés au-dessus de vous. C'est en marchant ainsi sur les traces de l'Homme-Dieu, que vous mériterez de régner un jour avec lui dans le ciel.

TRAIT HISTORIQUE.

Tobie.

Tobie, de la tribu et de la ville de Nephtali, fut emmené captif du temps de Salmanasar, roi des Assyriens; et dans sa captivité même, il n'abandonna point la voie de la vérité. Et quoiqu'il fût le plus jeune de tous ceux de la tribu de Nephtali, il ne fit rien paraître dans toutes ses actions qui tînt de l'enfance. Quoique tous allassent adorer les veaux d'or que Jéroboam, roi d'Israël, avait faits, il fuyait seul la compagnie de tous les autres, et il allait à Jérusalem au temple du Seigneur, où il adorait le Seigneur Dieu d'Israël. Il observait ces choses

(4) PHILIPP. XI. 8.

et d'autres semblables, conformément à la loi de Dieu, lorsqu'il n'était encore qu'enfant. Mais lorsqu'il fut devenu homme, il épousa une femme de sa tribu, nommée Anne, et il en eut un fils auquel il donna son nom. Lorsqu'il se crut à la fin de sa carrière, il donna à ce fils bien-aimé les plus sages avis, et lui recommanda spécialement d'honorer sa mère tous les jours de sa vie; car, ajouta-t-il, vous devez vous souvenir de ce qu'elle a souffert et à combien de périls elle était exposée, lorsqu'elle vous portait dans son sein. (TOB. I. IV.) Ne peut-on pas dire que Tobie mettait en pratique, par anticipation, les leçons que nous donne la vie cachée du Sauveur ?

XXXII.

Sur la vie publique de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

EXPOSÉ SOMMAIRE.

Comme il a été dit précédemment, on entend par la vie cachée de Jésus-Christ, les trente ans qu'il passa à Nazareth, dans la retraite et la pauvreté.

Le temps que ce divin Sauveur employa à prêcher l'Évangile, et à se faire connaître aux hommes pour le Messie, s'appelle sa vie publique.

TEXTES TIRES DE L'ÉCRITURE Sainte.

Vox clamantis in deserto: Parate viam Domini; rectas facite in solitudine semitas Dei nostri. (ISAI. XL. 4.) — « J'entends la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez la voie du Seigneur; rendez droits dans la solitude les sentiers de notre Dieu. »>

Ecce ego mitto angelum meum, et præparavit viam ante

« ÖncekiDevam »