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pare au mariage et des dispositions dans lesquelles on se marie. Profaner le sacrement, c'est attirer sur soi les anathèmes et les malédictions du Ciel; et dès lors comment compter sur le bonheur? La mère de Jésus se trouva

aux noces, et Jésus y fut aussi invité avec ses disciples. Voulez-vous donc que votre mariage soit heureux, il faut que la plus sainte des mères le protége et que Jésus-Christ lui-même en assortisse les nœuds. Autrement le vin de la charité viendra bientôt à vous manquer; l'orgueil, l'amourpropre, la jalousie... viendront jeter le trouble dans votre ménage et en feront une sorte d'enfer anticipé. Ah! si vous voulez sortir de ce déplorable état, ayez recours à Marie; elle dira à Jésus: Ils n'ont plus de vin; l'union ne règne plus entre eux, ils sont sans patience au milieu des contradictions et des peines. Elle ajoutera : Faites tout ce qu'il vous dira; et si vous vous montrez dociles à cette voix, si vous faites tout ce que vous dira Jésus-Christ, vous êtes certains d'obtenir ce que vous demanderez, et bientôt on verra renaître parmi vous la paix, l'union et la cordialité. Le prodige opéré par Jésus-Christ aux noces de Cana étonne le maître d'hôtel. Le même prodige a lieu sur les chrétiens qui passent de la tiédeur dans le service de Dieu, et dans l'accomplissement de ses préceptes, à la ferveur de la charité. Prodige, hélas! bien rare; on est tout de feu dans les commencements d'une conversion opérée à l'occasion d'une mission ou d'un jubilé; mais trop souvent on retourne à ses habitudes premières, on se ralentit, on ne fait plus que se traîner péniblement dans les sentiers de la vertu, et souvent même on s'oublie entièrement. Heureux ceux qui réservent le bon vin jusqu'à la fin, c'està-dire dont la foi devient plus vive, l'espérance plus ferme et la charité plus ardente, à mesure qu'ils approchent du

terme de leur carrière. Les disciples de Jésus-Christ, témoins du miracle que leur divin maître venait d'opérer, crurent en lui. Est-il rien, en effet, de plus propre qu'un semblable miracle à affermir la foi dans les âmes où elle est chancelante, et à la faire naître dans celles qu'elle n'a point encore éclairées de son divin flambeau. N'est-ce pas là le cas de s'écrier avec le psalmiste: « C'est le Seigneur << qui a fait cela, et c'est ce qui paraît à nos yeux digne « d'admiration (1). »

PÉRORAISON.

Faites, mon Dieu! que l'eau du péché disparaisse de nos âmes et que le vin de la charité vienne l'y remplacer; ce vin qui forme les âmes pures (2), et qui n'est pas indigne d'être présenté à la table du céleste Époux.

TRAIT HISTORIQUE.

Ce qu'il faut éviter dans un mariage chrétien.

« Gardez-vous, disait saint Jean Chrysostome à son peuple, gardez-vous de déshonorer le mariage par des pompes qu'il faut laisser aux enfants du démon. Appelez aux noces Jésus-Christ, comme firent les époux de Cana en Galilée, et bannissez-en les joies profanes, les chansons efféminées, les danses immodestes, les paroles et les divertissements contraires à la bienséance, les bruyantes dissipations, les ris dissolus, une pompe et une vanité peu dignes d'un chrétien, en un mot tout ce dont rougit la pudeur. N'y admettez que les fidèles serviteurs de Jésus-Christ; c'est le moyen que Jésus-Christ y vienne avec sa mère et ses frères. » — « Vous vous rejetez sur la mode. La mode ne fait rien là où il y a péché. Du moment où elle est criminelle, elle aurait beau venir de loin, il faut la

(1) A Domino factum est istud, et est mirabile in oculis nostris. (Psal. CXII. 22.)

(2) Vinum germinans virgines, (Zach. ix. 17.)

bannir. Ce qui est bien, quand il ne serait pas de mode, voilà à quoi il faut s'en tenir. Mais est-il bien vrai que ce soit là continuer une coutume qui remonte à des temps antiques? L'Écriture sainte parle des mariages d'Isaac avec Rebecca, de Jacob avec Rachel. Elle ne nous dit rien qui justifie de semblables coutumes. Nous voyons bien comment ces saintes femmes furent amenées dans la maison de leurs époux; qu'il y eut un repas un peu plus splendide que de coutume; on n'y voit nulle trace d'instruments de musique, de danses licencieuses, rien de ce qui signale nos mariages d'aujourd'hui. >> -« Cette vierge timide, qui va devenir épouse, la voilà transportée tout à coup, de sa paisible et pacifique retraite, sur un théâtre de dissolution, dans un monde nouveau, de plaisir et de dissipation, de chants et de propos libres, de fêtes qui trop souvent dégénèrent en orgies. Pour la première fois, elle vient prendre des leçons d'immodestie, d'intempérance, mêlée à des hommes, à des femmes sans aucune retenue. Quelle impression ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, ne doit-il pas faire sur un cœur sans expérience ? Elle apprend, à l'exemple de ceux qui ont été invités à la fête, à leurs discours, à se faire remarquer par les recherches de la parure, à attirer sur elle les regards. Bientôt elle voudra que tous les jours qui suivront ressemblent à celui-là, et la voilà, comme la plupart des personnes de son sexe, devenue prodigue, dépensière, légère dans ses propos et dans ses actions, livrée à tous les désordres dont nous avons aujourd'hui à gémir pour l'état du mariage (1). »

XXXV.

Jésus-Christ calme une tempête.

TEXTES TIRÉS DE L'ÉCRITURE SAINTE.

Dixit, et stetit spiritus procellæ. (Psal. cvi. 25.) — « Il a parlé, et la tempête s'est arrêtée. »

Viderunt te aquæ, Deus, viderunt te aquæ, et timuerunt,

(1) S. JEAN CHRYSOSTOME, apud Guillon, tome XIX, pages 271-275· ·

et turbatæ sunt abyssi. (Psal. LXXVI. 17.) — « Les eaux vous ont vu, ô Dieu, les eaux vous ont vu, et elles ont été émues de frayeur; et les abîmes ont été troublés. »

Exurge, quare obdormis, Domine. (Psal. XLII. 23.) – << Levez-vous, Seigneur, pourquoi dormez-vous ? Exurge in adjutorium mihi. (Psal. XXXIV. 2.) « Levezvous pour venir à mon secours. »

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TEXTE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME.

:

« Jésus-Christ n'étend point sa baguette comme Moïse; il ne lève point comme lui les mains au ciel; il n'a pas besoin de prier il parle en souverain qui intime à son esclave sa volonté, en créateur qui se fait obéir par sa créature. D'un seul mot, il calme l'agitation de la mer, et lui impose le frein. A l'instant même, elle est apaisée. » (S. JEAN CHRYSOSTOME, hom. XXVIII, in Matth.)

EXORDE.

Quis est hic, quia venti et mare obediunt ei? (MATTH. VIII. 27.)

<< Quel est donc celui-ci, à qui les vents et la mer obéissent. >>

Nous vous avons parlé, mes frères, dans notre dernière instruction; du premier miracle de Jésus-Christ; nous vous entretiendrons aujourd'hui de l'empire absolu que cet Homme-Dieu exerçait sur les flots de la mer.

PREMIER POINT.

Récit évangélique.

« Un jour, sur le soir (1), Jésus

(1) MARC. IV. 35.

entra dans une barque suivi de ses disciples. Et aussitôt il s'éleva sur la mer une tempête si violente, que la barque était couverte de flots; et Jésus cependant dormait. Alors ses disciples effrayés s'approchèrent de lui, et le réveillérent en lui disant: Seigneur, sauvez-nous, nous périssons. Jésus leur dit: Pourquoi craignez-vous, hommes de peu de foi ? En même temps il se leva et commanda aux vents et à la mer ; et il se fit un grand calme. Ils furent tous alors saisis d'étonnement, et ils disaient : Quel est donc celui-ci à qui les vents et la mer obéissent (1). » — Quoi de plus touchant et de plus admirable que ce que vous venez d'entendre? Voilà Jésus sur une pauvre barque, lui, dont la divine providence gouverne tout le monde. Il dort, et d'un profond sommeil, le Dieu dont les yeux sont toujours ouverts sur son peuple (2). En avait-il besoin? nullement. Mais venu sur la terre pour sauver les hommes, il ne dédaignait pas d'assujettir sa chair à toutes les infirmités de notre nature, afin qu'il n'y eût pas de doute sur la vérité de son humanité. Cependant la mer vient tout à coup à s'agiter; ses flots se déchaînent et se soulèvent avec violence. Effrayés du danger qui semble les menacer, les disciples réveillent leur maître en lui disant : « Seigneur, sauvez-nous, nous

périssons. » Avant de calmer la tempête, Jésus les reprend a Pourquoi craignez-vous, gens de peu de foi ? » Pensez-vous donc que je ne connaisse pas le péril où vous êtes, ou que je n'aie pas le pouvoir de vous en délivrer? En même temps il se leva, et commanda aux vents et à la mer en fureur, et aussitôt la tempête s'apaisa. Apaiser par

(1) MATTH. VIII. 23. 27.

(2) Ecce non dormitabit neque dormiet, qui custodit Israel. (Psal.

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