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<< comme si c'était par notre vertu ou par notre puissance a que nous eussions fait marcher cet homme? Le Dieu

d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, le Dieu « de nos pères a glorifié son fils Jésus... C'est sa puissance « qui par la foi en son nom a raffermi les pieds de cet << homme que vous avez vu boiteux, et que vous connais« sez; et la foi qui vient de lui, a fait devant vous le mi<< racle d'une si parfaite guérison (1). » Pierre dit au boiteux: Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, levez-vous et marchez; Jésus, au contraire, ne craint pas de dire au lépreux Je le veux, soyez guéri; il le dit sans hésiter, pour confirmer l'opinion où le lépreux et le peuple étaient de sa divinité; il le dit avec efficacité, et ce qu'il veut s'exécute au moment qu'il le commande. Qu'il n'eût pas été en droit de le dire, c'eût été un blasphème, et l'effet n'eût pas suivi la parole. Mais pour preuve que c'est un Dieu qui parle, la nature obéit à son ordre avec plus de célérité encore que l'évangéliste n'en met à l'exprimer (2).

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TROISIÈME Point.

Guérison d'un paralytique.— « Jésus étant entré dans Capharnaum, un centenier, c'est-à-dire un officier qui commandait cent hommes, vint le trouver et lui fit cette prière : Seigneur, mon serviteur est couché et malade de paralysie, et il souffre extrêmement. Jésus lui dit : J'irai et je le guérirai. Mais le centenier lui répondit: Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri. Car quoique je ne sois moi-même qu'un homme soumis à la

(1) Act. 111. 2. 16.

(2) S. JEAN CHRYSOSTOME, hom. xxv in Matth.

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puissance d'un autre, ayant néanmoins des soldats sous moi, je dis à l'un: Allez là, il y va; et à l'autre Venez ici, et il y vient; et à mon serviteur: Faites cela, et il le fait. Jésus, entendant ces paroles, en fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient: En vérité, je n'ai point trouvé une si grande foi dans Israël. Aussi je vous déclare que plusieurs viendront de l'Orient et de l'Occident, et auront place dans le royaume des cieux avec Abraham, Isaac et Jacob; mais que les enfants du royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures. Il y aura là des pleurs et des grincements de dents. Alors Jésus dit au centenier: Allez, et qu'il vous soit fait selon que vous avez cru. Et son serviteur fut guéri à l'heure même (1). » Que de grands et importants enseignements renferme, mes frères, le récit que vous venez d'entendre! Efforcez-vous de les bien saisir. Le centenier vient trouver Jésus, et lui dit: Seigneur, mon serviteur est couché et malade de paralysie dans ma maison, et il souffre extrémement. Pourquoi ne l'avoir pas fait plutôt transporter aux pieds de Jésus-Christ, comme ceux qui avaient découvert le toit d'une maison pour amener sous ses yeux un autre paralytique dont nous parlerons ailleurs ? « La foi du centenier, dit saint Jean Chrysostome, me paraît ici bien plus admirable; il est persuadé que, de loin comme de près, ce tout-puissant médecin commande à la maladie, et que sa simple parole suffit pour rendre la santé à toutes sortes de malades, fussent-ils déjà aux portes de la mort, comme l'était celui dont nous parlons (2). » Jésus dit au centenier: J'irai et je le guérirai. Quoi ! ne pouvait-il donc pas exaucer aussitôt la demande du centenier? Et quel pouvait

(1) MATTH. VIII. 5. 13.
(2) Hom. xxv in Matth.

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être son motif en lui promettant d'aller dans sa maison et de guérir ensuite son serviteur? C'est qu'il voulait manifester la foi de ce centenier, dont nous ne connaîtrions pas toute la ferveur, si Jésus eût opéré à l'instant même la guérison. Mais le centenier lui répondit: Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison; mais dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri. Quelle confiance il avait en la divine toute-puissance de JésusChrist, pour lui dire: Commandez, et la mort vous obéira avec la même docilité que mes soldats m'obéissent, à moi qui ne suis qu'un homme soumis à la puissance d'un autre ; il me suffit de dire à l'un: Allez là, et il y va; à l'autre. Venez ici, et il y vient; et à mon serviteur: Faites cela, et il le fait; à plus forte raison, vous qui n'êtes soumis à personne, vous qui dominez sur les principautés et les puissances, sur les maladies et sur la mort même, comme un général sur ses soldats, ah! commandez, dites seulement une parole, et rien ne résistera à cette parole toute-puissante de qui il est dit: Elle a parlé, et tout a été fait (1). Le centenier, en tenant à Jésus-Christ un pareil langage, lui attribue un pouvoir qui n'appartient pas à un homme; il déclare hautement qu'il possède l'empire et la domination universelle, qu'il commande souverainement à la vie et à la mort, qu'il peut conduire jusqu'aux portes de la mort et en ramener; et Jésus-Christ, loin de l'en reprendre, nonseulement l'approuve et le loue, mais il va jusqu'à l'admirer; ce qu'il n'eût pas fait, sans aucun doute, si la plénitude de la divinité n'eût pas résidé en lui; et, en effet, il prouve qu'il est réellement Dieu, et récompense en même temps la foi vive du centenier, en lui disant: Allez,

(1) Dixit, et facta sunt... (Psal. CXLVIII. 5.)

et qu'il vous soit fait selon que vous avez cru. Et son serviteur fut guéri à l'heure même (4).

PÉRORAISON.

Combien de paralytiques dans l'ordre spirituel ! combien de chrétiens privés de tout bon sentiment, et qui, retenus par les chaînes de leurs passions déréglées et de leurs habitudes perverses, ne font plus aucun mouvement dans la carrière de la sagesse et de la justice! Regardez-les, Seigneur, d'un œil de pitié. Ordonnez à la santé d'aller retrouver ces malades, et elle y retournera; car vous êtes le souverain de l'univers. La santé respecte votre puissance; les maladies dépendent de vous, et les cures des maladies sont l'ouvrage de vos mains (2).

TRAIT HISTORIQUE.

Les dix lépreux.

Il arriva que lorsque Jésus allait à Jérusalem, il passa par le midi de la Samarie et de la Galilée. Et comme il était près d'entrer dans un village, dix lépreux vinrent devant lui, et s'en tenant éloignés par respect, ils élevèrent la voix et lui dirent: Jésus, notre maître, ayez pitié de nous. Lorsqu'il les cut aperçus, il leur dit: Allez vous montrer aux prêtres, ainsi que le prescrit la loi de Moise. Mais comme ils y allaient, ils furent guéris. L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, retourna sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix. Et il vint se jeter aux pieds de Jésus, le visage contre terre, pour lui rendre grâce; et celui-là était Samaritain. Alors Jésus dit: Tous les dix n'ont-ils pas été guéris? Où sont donc les neuf autres? Il ne s'en est point trouvé qui soit revenu

(1) V. S. JEAN CHRYSOSTOME, Hom. xxvi in Matth.

(2) S. PIERRE CHRYSOLOGUE, apud Guillon, tome XXIII, page 323.

et qui ait rendu gloire à Dieu, sinon cet étranger? Puis il dit: Allez, levez-vous, votre foi vous a sauvé (1).

XL.

Jésus-Christ ressuscite les morts.

EXORDE.

Mortui resurgunt, ( MATTH. II. 5.)
<<< Les morts ressuscitent. >>

Il n'est parlé en détail, dans l'Évangile, que de trois morts ressuscités; mais tout porte à croire que Jésus-Christ en a ressuscité davantage, à en juger par cette réponse du Sauveur aux envoyés du saint précurseur : « Rapportez à << Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu: « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux « sont guéris, les sourds entendent, les morts ressusci« tent (2). » Ces trois résurrections connues sont celles de la fille du prince de la synagogue de Capharnaum, du fils de la veuve de Naïm et de Lazare. Nous allons les raconter successivement, et c'est ce qui va faire le sujet de cette instruction. Après l'avoir entendue, vous serez de plus en plus convaincu, je n'en doute pas, de la divinité de NotreSeigneur Jésus-Christ; car, je l'ai déjà dit, il n'y a qu'un Dieu qui, parlant et agissant au nom de sa propre et divine toute-puissance, puisse rendre la vie à celui qui l'a perdue.

(1) Luc. XVII. 11. 19.

(2) MATTH. II. 5.

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