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déjà l'infection, est l'image de l'âme pécheresse, ensevelie déjà dans les ténèbres du tombeau (1) Dans quelque état que nous nous trouvions, écoutons la voix du Dieu des miséricordes; il est la bonté même, et sa puissance est infinie; il peut, par conséquent, nous ressusciter, nous faire passer de la mort du péché à la vie de la grâce. Amen.

TRAITS HISTORIQUES.

Résurrection du fils de la veuve de Sarepta.

Il y avait à Sarepta une femme veuve dont le fils devint malade d'une maladie si violente qu'il ne pouvait respirer, et bientôt après il mourut. Elle eut recours au prophète Élie, qu'elle avait reçu dans sa maison. Élie lui dit Donnez-moi votre fils. Et l'ayant pris entre ses bras, il le porta dans la chambre où il demeurait, et il le mit sur son lit. Il cria ensuite au Seigneur et lui dit: Seigneur mon Dieu, avez-vous affligé cette bonne veuve, qui a soin de me nourrir comme elle peut, jusqu'à faire mourir son fils? Après cela il se mit sur l'enfant par trois fois, en se mesurant à son petit corps, et il cria au Seigneur et lui dit : Seigneur mon Dieu, faites, je vous prie, que l'âme de cet enfant rentre dans son corps. Et le Seigneur exauça la voix d'Élie : l'âme de cet enfant rentra en lui, et il recouvra la vie (2).— Voilà sans doute un grand miracle; mais le prophète, en l'opérant, n'était que l'instrument de la puissance divine; ceux de Jésus-Christ, au contraire, ont été son ouvrage propre, et c'est par sa toute-puissance qu'il les a opérés,

Résurrection du fils de la Sunamite.

Une femme de Sunam avait un fils qui vint à mourir. Elle envoya aussitôt chercher le prophète Élisée qui, étant entré dans la maison trouva l'enfant mort couché sur son lit. Il ferma la porte sur lui et sur l'enfant, et pria le Seigneur. Après cela, il mit sa bouche sur la bouche de l'enfant, ses yeux sur ses yeux, et ses mains sur ses mains, et

(1) S. AUGUSTIN, apud Guillon. tome XXI. page 376. (2) III. Reg. XVII. 17. 23.

il se courba sur l'enfant, et la chair de l'enf at fut échauffée. Au bout de quelque temps, l' nfant bâilla sept fois, et ouvrit les yeux. Élisée fit venir ensuite cette Sunamite, et lui dit: Emmenez votre fils. Cette femme s'approcha de lui et se jeta à ses pieds, et ayant pris son fils, elle s'en alla (1).

XLI.

De la personne de Jésus-Christ et de la certitude de ses miracles.

EXORDE.

Candor est lucis æternæ, et speculum sine macula, Dei majestas, et imago bonitatis illius. (Sap. vii. 26.)

<< Il est l'éclat de la lumière éternelle le miroir sans tache de la majesté de Dieu, et l'image de sa bonté. »

Après vous avoir parlé en détail des principaux miracles opérés par Jésus-Christ, je crois devoir vous entretenir aujourd'hui de la personne même de ce divin Sauveur. Je vous ferai voir ensuite la certitude de ses miracles. Rien ne me paraît plus propre à fortifier et à développer dans vos âmes les sentiments de foi dont vous êtes déjà animés. Ce sera, d'ailleurs, le résumé et en même temps la confirmation de ce que nous avons dit précédemment.

PREMIER POINT.

Il y a environ dix-huit cents ans, Jésus-Christ a paru sur la terre, et y a fondé la religion qui porte son nom, le

(1) IV. Reg. iv. 28. 37.

christianisme. A cette époque, presque toute la terre était obscurcie par les ténèbres de l'idolâtrie. Les faux dieux, avaient pris la place du vrai Dieu, à tel point que, selon la magnifique expression de Bossuet, tout était Dieu, excepté Dieu lui-même. Les Juifs, qui auraient dû garder fidèlement la vérité et la justice dont ils étaient les dépositaires, avaient prévariqué. Divisés en un grand nombre de sectes rivales, ils mettaient toute leur gloire à soutenir de vaines traditions qui corrompaient la loi de Dieu. Sur le point capital de cette loi, sur le point de l'attente du Messie, ils se livraient aux plus fausses espérances : ils attendaient un libérateur conquérant qui leur assurerait une domination temporelle au milieu de laquelle ils jouiraient des délices. de l'abondance et de la paix. Par là, par les préoccupations des biens de ce monde, ils oubliaient les biens éternels, le seul héritage que Dieu eût promis au monde par la grâce de son Fils. C'est à cette époque que « le Verbe se fit chair et habita parmi les hommes (1), » pour les conduire au moyen de sa parole, de ses exemples et de sa grâce, à la possession de là vérité, des vertus, des mérites surnaturels, et finalement, par cette voie, au royaume du ciel. De quelle autorité sa personne ne devait-elle pas être manifestement revêtue pour accomplir une œuvre pareille? Il fallait que la personne de Jésus-Christ fût divine pour s'assurer un ascendant moral irrésistible sur les hommes. Or, mes frères, tel fut Jésus-Christ dans sa personne. Son caractère personnel accuse une mission divine. JésusChrist est constamment sublime, constamment il est simple, constamment il est saint. Sublime et simple tout à la fois dans sa doctrine, saint dans toutes ses œuvres

(1) JOANN. 1. 14,

Jésus-Christ dépasse le caractère humain d'une telle hauteur, qu'évidemment il est Dieu.

Et d'abord il est toujours sublime dans sa doctrine. Si Jésus-Christ n'avait été qu'un homme de génie, s'il n'avait eu que ce rare privilége des grands philosophes, des grands poëtes ou des grands hommes d'État, de concevoir par moments d'illustres pensées qui éclairent tout un monde de choses, et d'exprimer ces pensées par une de ces fulgurations de la parole qui détrônent notre faible langage et nous émeuvent par la majestueuse beauté qu'elles contiennent, nous inscririons son nom à côté de celui des Platon, des Socrate, des Homère, des Sophocle, des Pindare, des Alexandre et des César ; et nous mettrions ses œuvres, du moins les œuvres que ses disciples ont écrites, et qui contiennent ses discours, nous les mettrions dans nos bibliothèques au rang des plus belles œuvres de l'esprit humain. Mais tandis que le sublime est rare chez les plus grands génies, et qu'il n'apparaît dans leurs livres que de loin en loin, comme une soudaine et inattendue révélation d'en haut, il est constant sur les lèvres du divin Maître. Son Évangile est toujours sublime. «< Bienheureux les pauvres en esprit, parce que le royaume des cieux est à eux ! Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît. » Quelles paroles ! comme elles révèlent un monde nouveau à l'humanité ! comme elles ouvrent le ciel aux regards de l'homme! comme elles laissent voir que le cœur dont elles sortent n'est pas le cœur d'un homme, mais le cœur d'un Dieu! Il faudrait citer l'Évangile tout entier pour se faire une idée du sublime qu'il

contient. Non, les hommes ne parlent pas ainsi. Dieu seul peut concevoir et exprimer des pensées et des sentiments si sublimes!

Mais ce sublime de l'Évangile est toujours simple. Il coule de source, avec cette grâce, cette facilité, cette spontanéité qui le rendent plus extraordinaire encore. Cette simplicité est si parfaite, qu'elle a popularisé l'Évangile, tandis que les livres des philosophes restent cachés au peuple et ne sont connus que des hommes instruits. Cette simplicité charme également les doctes et les ignorants; elle est agréable à tous, comme tout ce qui vient de Dieu; elle n'est point commune, et cependant elle se communique sans réserve de temps, de lieu, d'éducation, de préjugés, de mœurs. Tout le monde la comprend et la goûte; toujours on la médite, et jamais on ne la sait pleinement. Elle est donc divine, car les œuvres de l'homme n'ont bien souvent qu'un temps! Leur gloire passe vite, et si elle est durable, elle n'est point populaire, parce qu'elle n'émane pas d'une simple et pure pensée.

Ajoutons maintenant, mes frères, que si Notre-Seigneur, par la sublimité et la simplicité de sa doctrine, se montre Dieu partout, il nous révèle bien mieux encore sa divinité dans l'eclatante sainteté de sa vie. En effet, ce qui l'occupe avant tout, c'est la gloire de Dieu et le salut des âmes. Il annonce le royaume de Dieu et sa justice. Il veut que Dieu soit aimé par-dessus toute chose; il nous apprend à le glorifier, à nous confier à sa providence, à lui adresser nos prières et à tout attendre de sa bonté. La charité fraternelle est encore l'objet de sa sollicitude. Les hommes doivent s'aimer entre eux ; ils doivent aimer non seulement leurs amis, mais encore leurs ennemis, et leur faire du bien. Il annonce la récompense des bons dans le ciel, et la

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