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d'une personne légitimement et honnêtement aimée par lui, et qui a reçu plusieurs blessures, en porte volontiers les cicatrices et s'en glorifie comme du triomphe de son amour; comme ce soldat cité par Flavius Joseph (1), qui, étant entré dans le sénat, déchira sa robe et montra les blessures glorieuses qu'il avait reçues pour sa patrie, de même notre divin Rédempteur voulut conserver éternellement sur son corps glorieux ses cicatrices, comme un témoignage indubitable de son amour infini envers nous, mettant en elles sa gloire, sa joie et son triomphe. C'est dans ce sentiment que saint Augustin s'écrie: Un jour dans le ciel (après la résurrection universelle) nous verrons sur les corps des martyrs les cicatrices des blessures glorieuses qu'ils ont reçues pour le nom de Jésus-Christ. Le Christ a porté et les martyrs porteront, ainsi que les autres saints, les signes des peines et des travaux que le Christ a supportés pour nous et eux pour le Christ. Mais nous, mes frères, que pouvons-nous porter, que pouvons-nous présenter au Christ, je vous le demande ?....

PÉRORAISON.

Je l'avoue, pour ce qui me regarde, ô mon doux Jésus, je ne puis rien montrer, si ce n'est mes péchés, mes défauts, mes infidélités, mon ingratitude pour tant de bienfaits que j'ai reçus de vous! Que si, grâce à votre secours, j'ai, supporté pour vous quelque fatigue, vous le savez, j'ai eu bien des défaillances; mon intention a manqué souvent de pureté et mon amour de ferveur ! Ce que mes auditeurs peuvent vous montrer, ô mon Dieu! je l'ignore; chacun sait ce que sa conscience lui dicte. Eux

(4) L. II de la Guerre des Juifs, c. XXIII.

et moi nous vous demandons pardon de notre ingratitude, nous vous prions au nom de cet amour infini qui vous a fait conserver vos cicatrices sur votre corps glorieux, nous vous prions de nous accorder les secours qui nous sont nécessaires pour vivre à l'avenir de telle sorte que nous puissions vous montrer un jour les signes sacrés de notre pénitence et des peines souffertes pour votre gloire. Ainsi soit-il.

TRAIT HISTORIQUE.

La fête de Pâques.

On attribue aux apôtres l'origine de cette grande solennité que saint Grégoire de Nazianze appelle « la fête des fêtes. » Il est certain qu'elle était précédée de huit jours qu'on appelait la semaine sainte, et suivie de huit autres, désignés sous le nom de semaine in albis, par allusion aux vêtements blancs que les nouveaux baptisés portaient jusqu'au samedi.

L'Église de Rome ne s'accorda pas, dès le principe, avec les Églises ́de l'Asie-Mineure. Rome célébrait la fête de Pâques le dimanche qui suivait le quatrième jour de la pleine lune de mars, après l'équinoxe du printemps. Les Orientaux la célébraient le jour même où tombait cette lune; c'est pourquoi on leur donna le nom de quarto decimans. Au siècle, un décret fut porté par le pape Victor, et en 325 par le concile de Nicée, pour amener les Orientaux à se conformer à l'usage de Rome sur ce point important de la célébration de la fête de Pâques.

XLVII.

L'Ascension de Notre-Seigneur.

EXPOSÉ SOMMAIRE.

Notre-Seigneur Jésus-Christ, après sa résurrection, est monté au ciel. Il n'y est pas cependant remonté immédiatement après sa résurrection, mais il est resté sur la terre pendant quarante jours. Or, il est monté au ciel par sa propre puissance. Il nous a ouvert le ciel, et nous devons l'y suivre par nos désirs d'abord, afin d'y entrer effectivement après lui un jour.

TEXTES TIRÉS DE L'Écriture Sainte.

Elevata est magnificentia tua super cœlos, Deus. (Ps. viii. 2.) - - « Votre gloire s'est élevée au-dessus des cieux, Seigneur.»

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Ascendit Deus in jubilo, et Dominus in voce tubæ. (Ps. XLVI. 6.) « Le Seigneur s'est élévé au ciel au milieu des cris de la joie, il s'est élevé au son de la trompette, >>

Ascendo ad Patrem meum, et patrem vestrum; Deum meum, et Deum vestrum. (JOANN. xx. 17.) -« Je monte vers mon Père, qui est aussi votre père, je monte vers mon Dieu, qui est votre Dieu. »

Non relinquam vos orphanos, veniam ad vos. (JoANN. XIV. 48.) - « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai

vers vous. »

TEXTES TIRÉS DES PÈRES.

quam Dominus

Post passionem, ruptis mortis vinculis, quæ viam suam, in eum, qui peccati erat nescius, incedendo perdiderat, infirmitas in virtutem, mortalitas in immortalitatem, contumelia transivit in gloriam Jesus Christus in multis manifestisque documentis, multorum declaravit aspectibus, donec triumphum victoriæ, quem reportarat a mortis, inferret et cœlis. (S. LEON, Serm. 11 sur l'Ascens.) — « Le Sauveur par sa passion brisa les chaînes de la mort. La mort, en mettant le pied sur celui qui ne devait pas y être assujetti, parce qu'il était innocent, perdit ses droits; alors l'infirmité fut changée en force, la mortalité, en immortalité, et l'injure, en gloire. C'est ce que Notre-Seigneur, par beaucoup de preuves manifestes, fit connaître à un grand nombre, jusqu'au jour où il introduisit dans le ciel la gloire du triomphe qu'il avait remporté sur la mort. »>

Christus ascendens in cœlum, nostræ naturæ primitias obtulit Patri, et oblatum donum miratus est Pater, quod et tanta dignitas offerebat, et quod offerebatur, nulla macula fœdabatur. Nam et suis manibus suscepit oblatum, et suæ sedis fecit esse participem, et quod plus est, ad partem suæ dexteræ collocavit. Cognoscamus quis est ille qui audivit Sede ad dexteram meam; quæ natura est cui Deus dixit: Esto meæ particeps sedis. Illa natura est quæ audivit Terra es, et in terram ibis. (S. JEAN CHRYSOSTOME, Serm. sur l'Ascens., t. III.)« Le Christ montant au ciel a offert à son Père les prémices de notre nature, et le Père a admiré le don qui lui était offert, tant à cause de la dignité de celui qui l'offrait, que parce que le don lui-même était sans tache. Le Père prit ce don de

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ses propres mains, et lui fit partager son trône, et, ce qui est plus encore, il le plaça à sa droite. Or, quel est donc celui qui mérita d'entendre: Asseyez-vous à ma droite? Quelle est cette nature à laquelle Dieu dit: Partagez mon trône? C'est cette nature humaine qui entendit autrefois l'anathème de mort: Tu es poussière, et tu retourneras en poussière ! »

EXORDE.

Après la résurrection glorieuse de Notre-Seigneur JésusChrist, son admirable ascension est proposée à notre foi dans le Symbole des apôtres : Il est monté au ciel, il est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant. Le Christ monta donc au ciel après sa résurrection, mais après être resté quarante jours sur la terre, visible seulement à qui il lui plut de se montrer.

Nous considérerons :

DIVISION.

4o Le mystère de l'ascension, en lui-même ; 2o Les sentiments qu'il doit nous inspirer.

4o Vous vous demandez peut-être pourquoi NotreSeigneur ne monta pas au ciel immédiatement après être ressuscité. C'est qu'il voulut, comme nous l'avons dit, converser avec les hommes pour leur laisser les preuves les plus invincibles de sa résurrection, laquelle en effet fut attestée aux femmes par les anges, ainsi que le rapportent les évangélistes et tous ceux qui avaient eu le bonheur de voir le Christ après sa résurrection et de s'entretenir avec lui. Si le divin Rédempteur était aussitôt monté au ciel, cette attestation, qui la rend indubitable, aurait manqué. Secondement, Jésus-Christ_voulut

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