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TRAIT HISTORIQUE.

Les Juifs célébraient la fête du cinquantième jour, en grec Pentecôte, le troisième jour du troisième mois de l'année, qui commençait au 1er mars. On y offrait les prémices des fruits, sept agneaux sans tache, un veau et deux béliers. Ils devaient appeler ce jour très-solennel et très-saint, celeberrimum atque sanctissimum. Le souvenir du grand événement de la promulgation de la loi, sur le Sinaï, venait ajouter une nouvelle pompe à la solennité. Mais lorsque, en ce jour qui avait attiré à Jérusalem une grande multitude, la promesse faite aux apôtres de leur envoyer l'Esprit consolateur, se fût accomplie, la Pentecôte devint pour les chrétiens une de leurs plus grandes fêtes. La descente du Saint-Esprit eut lieu, selon l'opinion des Pères de l'Église, un jour de dimanche, comme la résurrection avait eu lieu aussi le lendemain du sabbat. Ainsi la Pentecôte a été fêtée tout à fait dès le commencement du christianisme. Saint Irénée, Tertullien, Origène, en parlent comme d'une solennité depuis longtemps établie. On appelait du reste, du nom de Pentecôte, non-seulement la fête elle-même, mais le temps qui s'écoulait depuis Pâques jusqu'à ce jour inclusivement. Tout ce temps était une fête continuelle.

La veille de la Pentecôte, on administrait le baptême comme le samedi saint. On y bénissait le cierge, coutume qui a été conservée, en certains diocèses, presque jusqu'à nos jours.

Au jour de la Pentecôte, l'heure de tierce se chante avec plus de solennité qu'en tout autre temps, parce qu'on croit que c'est en ce moment que le Saint-Esprit descendit sur les apôtres. A la place de l'hymne ordinaire, on chante le Veni, Creator, selon la prescription de saint Hugues, abbé de Cluny, dans le xre siècle.

LI.

De l'Église.

EXPOSÉ SOMMAIRE.

Nécessité d'une Église enseignante qui dirime en dernier ressort toutes les questions religieuses.

Ce qu'il faut entendre par l'Église; sous quels symboles Notre-Seigneur nous représente son Église.

La véritable Église; ses caractères. Les sectes; leurs caractères. Impuissance des sectes à fonder un système logique de religion. Croire l'Église comment?

TEXTES TIRÉS DE L'ÉCRITURE SAINTE.

Si Ecclesiam non audierit, sit tibi sicut ethnicus et

publicanus. (MATTH. XVIII. 17.) « S'il n'écoute pas l'Église, qu'il vous soit comme un païen et un publicain. »

Erit in novissimis diebus præparatus mons domus Domini in vertice montium, et elevabitur super colles, et fluent ad eum omnes gentes. (ISAIE. II. 2.) - «Dans les derniers jours la maison du Seigneur s'élèvera sur le sommet des montagnes et surpassera en élévation toutes les collines, et tous les peuples afflueront vers elle. »>

Abscissus est lapis de monte sine manibus, et percussit statuam in pedibus ejus..... et factus est mons magnus, et implevit universam terram. (DANIEL. 11. 34 et 35.)— « La pierre se détacha de la montagne sans le secours d'aucune main et frappa aux pieds la statue..... et cette pierre devint une grande montagne qui remplit toute la terre. »

Suscitabit Deus coeli regnum..... et ipsum stabit in æternum. (DANIEL. II. 44.) - Le Dieu du ciel suscitera un royaume..... qui durera éternellement. >>

Vos estis lux mundi; non potest civitas abscondi super montem posita. (MATTH. v. 14.) - « Vous êtes la lumière du monde. Une ville placée sur une haute montagne ne peut être cachée à la vue de personne. >>

Tu es Petrus, et super hanc petram ædificabo Ecclesiam meam. (MATTH. XVI. 18.) - « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »>

Spiritus Sanctus posuit episcopos regere Ecclesiam Dei. (Act. xx. 28.)« Le Saint-Esprit a établi les évêques pour gouverner l'Église de Dieu. »>

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Quid promovebis, exercitatissime Scripturarum, cum si quid defenderis, negetur; ex diverso, si quid negaveris, defendatur? Et tu quidem nihil perdes, nisi vocem in contentione; nihil consequeris, nisi bilem de blasphematione. (TERTULLIEN. Prescript. xvII.) • Quelque exercé que vous soyez dans la connaissance des choses sacrées, qu'espérez-vous gagner par la dispute? Tout ce que vous avancerez, l'adversaire le niera opiniâtrément, tandis qu'il soutiendra tout ce que vous nierez. D'une pareille conférence vous ne remporterez que beaucoup de fatigue et d'indignation. >>

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Inter hæreticos pene quot homines, tot illinc sententiæ. (S. VINC. LIRIN. Commonit. c. 11.) <<< Parmi les hérétiques, il y a presque autant d'opinions que d'individus. » Super petram fundata Ecclesia nulla tempestate concuditur, nulla turbine ventisque subvertitur (S. JEROME Sur

le ıva c. d'Isaie.) — « L'Église, fondée sur la pierre solide, ne peut être ébranlée par aucune tempête, ni renversée par aucun orage. »

Sola catholica Ecclesia est quæ verum cultum retinet. Hic est fons veritatis, hoc domicilium fidei, hoc templum Dei; quo si quis non intraverit, vel a quo si quis exiverit, a spe vitæ ac salutis æternæ alienus est. (LACTANCE, liv. IV, de la Vraie sagesse.) — « Il n'y a que la seule Église catholique qui retienne le vrai culte. C'est elle qui est la fontaine de vérité, la maison de la foi, le temple de Dieu; de sorte que si quelqu'un n'entre pas dans ce temple, ou s'il en sort, il est exclu de l'espérance et du salut. >>

EXORDE.

Après les articles touchant les trois personnes divines, le Symbole propose à notre foi la sainte Église catholique. Il est nécessaire qu'il y ait une seule Église qui soit le juge légitime de toute controverse sur tout ce que nous devons croire. En effet, si chacun était juge de la foi, il serait à craindre qu'il n'y eût autant de religions que de personnes; et c'est ce que nous voyons parmi les hérétiques, où chacun prétend être éclairé par Dieu d'une lumière infuse, et se fait juge des choses qu'il doit croire; d'où nous devons conclure la nécessité d'une assemblée divinement instituée, pour qu'elle soit souveraine, infaillible. Or, cette assemblée, c'est l'Église établie par Jésus-Christ, comme on le voit par ces paroles tirées de l'Évangile : Que s'il ne les écoute pas, dites-le à l'Église, et s'il n'écoute point l'Église, qu'il soit pour vous comme un païen et un publicain (1). Le Christ montre par ces paroles que son

(1) MATTH. XVIII.

Église est établie juge souverain dans toutes les difficultés qui se présentent.

DIVISION.

Nous étudierons dans cette conférence : 4° ce que c'est que l'Église; 2° quelle est la véritable Église que nous devons croire et à l'autorité de laquelle nous devons nous soumettre.

4° L'Église désignée dans l'Évangile sous le voile de diverses paraboles, et qui est appelée par l'Apôtre l'Épouse du Christ, la colonne, le fondement de la vérité, c'est l'Église catholique romaine, à laquelle nous avons la gloire et le bonheur d'appartenir, grâce à l'infinie miséricorde de Dieu.

Par Église de Jésus-Christ, on entend l'assemblée des fidèles qui, sous la conduite de leurs pasteurs, sont unis, pasteurs et fidèles, dans la même foi, sous un chef visible, le pontife romain, successeur de saint Pierre et vicaire de Jésus Christ. Telle est la notion de l'Église catholique. C'est d'elle qu'il est dit : Les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle (1). Voilà que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation des siècles (2). Or, celle Église est la nôtre, c'est-à-dire l'Église catholique, apostolique et romaine, en voici la preuve manifeste, sensible.

2° Quelle était l'Église, au commencement, c'est-à-dire lorsqu'elle sortit du Cénacle pleine du Saint-Esprit ? Elle était l'assemblée des croyants ou fidèles, professant la foi du Christ sous l'autorité de Pierre, prince des apôtres. Or, à mesure que cette assemblée des fidèles croissait, des pasteurs et des évêques furent créés successivement par Pierre et par les autres apôtres pour paître les fidèles,

(1) MATTH. XVI.

(2) MATTH. XXVIII.

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