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catholique, au saint-siége, au siége de Pierre, prince des apôtres, au souverain pontife, vicaire de Jésus-Christ sur la terre. Dans cet attachement, nous ne serons jamais exposés à l'erreur, nous appartiendrons à la foi de l'Église véritable; et si, dans cette foi, nous opérons les œuvres de salut qu'elle nous prescrit, nous entrerons un jour dans l'Église du ciel.

TRAIT HISTORIQUE.

« Il n'y a pas de foi pour le protestant, dit un écrivain qui avait été lui-même ministre protestant (1) ce qu'il appelle sa foi n'est qu'une opinion aussi vaine, aussi inconstante que les autres opinions. La religion, la foi divine, n'est pour lui qu'une manière de voir, un système, et rien de plus. Il devra toujours craindre de s'être trompé, et il devra le craindre d'autant plus qu'il sera plus défiant de lui-même, qu'il sera plus humble, c'est-à-dire plus chrétien. Jamais il ne pourra prononcer avec pleine assurance la première parole du fidèle: Je crois ; et, quoi qu'il fasse, le doute sera toujours le fond de son symbole. Hélas! je ne l'ai que trop éprouvé moi-même, en ne recueillant, pour prix d'un long examen et de pénibles recherches, que le sentiment de mon impuissance à me créer à moi-même une foi certaine. Lorsque, pour remplir le premier devoir du chrétien, je demandais à ma raison un acte de foi, elle n'osait répondre. Chaque recherche nouvelle amenait avec elle de nouvelles incertitudes. Ce que je croyais un jour, parce qu'il me semblait le trouver clairement dans l'Écriture, j'en doutais le lendemain, parce que je ne l'y voyais plus aussi clairement; et quelquefois je finissais par y trouver le dogme contraire. Souvent, pressé par le besoin d'une croyance fixe, je me faisais un symbole, je le déclarais irrévocable: ce symbole éternel durait à peine quelques jours, et ma raison recommençait à errer d'opinion en opinion, sans rien trouver en elle-même de stable que sa propre instabilité. Comment rester dans cet état? comment s'y complaire? et si je dis que tout protestant qui veut se rendre compte de sa foi tombe nécessairement dans les mêmes perplexités, et que l'inconstance de ses opinions augmente en

(1) M. LAVAL.

proportion de son instruction et de ses recherches, quelle conscience protestante me démentira?» (Lettre de M. Laval, ci-devant ministre à Condé-sur-Noireau.)

LII.

Sur la sainteté de l'Église catholique.

EXPOSÉ SOMMAIRE.

Sa

L'Église est sainte dans ses lois et dans ses mœurs. sainteté est prouvée par de nombreux miracles de l'Église militante et de l'Église triomphante.

vivent mal déshonorent l'Église.

- Les chrétiens qui

TEXTES TIRÉS DE L'ÉCRITURE SAINTE.

Vos autem genus electum, gens sancta. (I PETR. 11. 9.)— « Vous êtesune race choisie, un peuple saint. »

Despondi vos uni viro virginem castam exhibere Christo. (II. Cor xi. 2.)— « Je vous ai unis à un seul époux, JésusChrist, afin que vous soyez purs et chastes en lui. »>

Quicumque in Christo baptizati estis, Christum induistis.. (Gal. m. 27.) - « Vous tous qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous vous êtes revêtus de lui. »

Christus dilexit Ecclesiam, et seipsum tradidit pro ea, ut illam sanctificaret, mundans la vacro aquæ in verbo vitæ, ut exhiberet ipse sibi gloriosam Ecclesiam, non habentem maculam neque rugam, aut aliquid hujusmodi, sed ut sit sancta et immaculata. (Eph. v. 25. 26. 27.)- « Jésus-Christ a aimé l'Église et il s'est livré pour elle à la mort pour la sanctifier, la purifiant en effet par le baptême de l'eau dans

la vertu de la parole de vie, afin d'avoir une Église glorieuse, sans tache ni ride, mais toute sainte et immaculée. »

TEXTES TIRÉS DES PÈRES.

Custodi animam meam, quoniam sanctus sum: audeat el corpus Christi, audeat et unus ille homo clamans a finibus terræ cum capite suo, et sub capite suo dicere, sanctus sum accepit enim gratiam sanctitatis, gratiam baptismi. (AUGUST. in PS. Lxxxv.) · « Gardez mon âme, parce que je suis saint. Que le corps du Christ, que ce corps qui est un avec son chef et sous son chef le Christ, dise avec confiance Je suis saint; car il a reçu la grâce de la sainteté, la grâce du baptême. »

Si christiani omnes, et fideles, in Christo baptizati, ipsum induerunt, sicut Apostolus dicit: Quotquot in Christo baptizati estis, Christum induistis; si membra sunt sancti corporis ejus, et dicunt se sanctos non esse, capiti ipsi faciunt injuriam, cujus membra sancta sunt. (AUGUST. ibid. paulo post.)« Si tous les chrétiens et les fidèles, baptisés dans le Christ, ont revêtu le Christ, selon que nous le dit l'Apôtre Vous tous qui avez été baptisés en JésusChrist, vous vous êtes revêtus de lui; si les chrétiens, dis-je, sont les membres du saint corps de Jésus-Christ, et qu'ils disent qu'ils ne sont pas saints, ils font injure au chef lui-même, dont les membres sont saints. v

EXORDE.

Il résulte, de ce que nous avons dit, que l'Église romaine est UNE, CATHOLIQUE et APOSTOLIQUE. Elle est UNE dans l'unité parfaite de la foi; elle est CATHOLIQUE, parce qu'elle a dans toutes les parties du monde des ministres qui professent sa

foi et s'efforcent de la répandre. Elle est APOSTOLIQUE, parce qu'elle descend des apôtres, comme il est prouvé par la suite non interrompue des souverains pontifes, successeurs de saint Pierre, et par la soumission des fidèles et des pasteurs à ces souverains pontifes. Il me reste à vous parler de sa sainteté, ce caractère divin qui illustre et confirme les autres.

DIVISION,

1° L'Église est sainte dans ses lois et dans ses mœurs, et les miracles illustrent et prouvent sa sainteté.

2o L'Église a deux états de vie, l'un dans lequel elle milite, l'autre dans lequel elle triomphe.

4° L'Église est sainte, parce qu'elle est le corps mystique dont Jésus-Christ est la tête, et qu'elle est ainsi intimement unie à lui : Christus caput est Ecclesiæ (1); et elle est sainte, parce que Jésus-Christ a souffert pour la sanctifier: Seipsum tradidit pro ea ut illam sanctificaret (2). Et d'abord la sainteté de l'Église brille dans ses lois. Voyez tous ses préceptes tendent au culte et à la gloire de Dieu, à la mortification de la chair, à la pureté de l'âme, à l'édification et à l'amour du prochain; sa sainteté brille dans les obligations qu'elle impose à ses ministres; dans son zèle à exciter les âmes à la pratique des conseils évangéliques, et de toutes les œuvres de vertu et de miséricorde; à enseigner dans toute sa pureté la doctrine qu'elle a reçue de Jésus-Christ, des apôtres et des saints Pères, pour qui elle professe la plus grande vénération.

L'Église est sainte dans ses mœurs; car ses mœurs apparaissent dans la vie de tant de prêtres, de tant de religieux,

(1) Eph. v.

(2) Ibid.

de tant de vierges dont la sainteté nous embaume d'un parfum céleste.

Qu'on ne m'oppose pas les scandales que quelques-uns de ses enfants ont pu donner! Les chœurs angéliques sont-ils moins purs, parce que des anges superbes se sont révoltés contre Dieu et sont tombés du ciel? Que font à la sainteté de tant de prêtres, à la pénitence de tant de religieux, à la pureté de tant de vierges, à la piété de tant de laïques, les scandales de quelques-uns? Ces chutes particulières ne diminuent en rien la splendeur de l'Église et nous avertissent seulement de l'humaine faiblesse ; l'Église peut toujours dire avec le Prophète : Voyez s'il est en moi une voie d'iniquité (1).

Parlons maintenant de ses miracles, qui sont la preuve la plus éclatante de la sainteté de sa doctrine et de ses mœurs.

N'attendez pas, mes frères, que je rapporte ici tous les miracles que Dieu a opérés pour glorifier ceux que l'Église propose comme saints à la vénération des fidèles; car de nombreux volumes ne suffiraient pas. Je vous dirai seulement que dans l'Église catholique de vrais miracles sont obtenus par l'intercession des saints invoqués par nous. Je dis de vrais miracles; car je parle des miracles reconnus comme tels après l'examen le plus sévère, et appuyés de si nombreux et de si grands témoignages qu'aucun homme sage ne saurait les révoquer en doute. Or, je raisonne ainsi : Dieu a opéré fréquemment de vrais miracles pour confirmer la sainteté de quelques-uns des fidèles honorés par l'Église après leur mort. Or, Dieu ne peut mentir : impossibile est mentiri Deum (2), comme dit l'Apôtre; donc

(4) Ps. CXXXVIII.

(2) Hebr. vi.

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