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et une frégate à ses ordres, était parti de Brest, pour aller se réunir dans l Inde, à l'escadre commandée par M. d'Orves. Son projet était de relâcher à la rade de la Praya, île de Saint-Yago, l'une de celles du Cap-Verd; il apprit qu'il y avait été devancé par le commodore Johnstone, sorti des ports d'Angleterre avec une escadre à ses ordres, et qui allait aussi dans l'Inde, pour s'y rallier à l'escadre de l'amiral Hughes. Le bailli de Suffren prit aussi-tôt le parti de l'y attaquer. Le vaisseau le Héros, qu'il montait, alla mouiller sur la bouée de l'ennemi, et fut suivi par l'Annibal, commandé par M. de Tremigon, l'aîné, capitaine de vaisseau; l'Artésien, commandé par M. de Cardaillac, vint ensuite, et manqua le mouillage; mais il aborda deux bâtiments de la compagnie, doat il se rendit maître. Le Sphinx et le Vengeur, aux ordres du comte de Forbin et du vicomte du Chilleau, ne purent tenir sur leurs ancres, et se battirent sous voiles; leur feu eut moins d'effet, et les cinq vaisseaux anglais profitèrent de leur éloignement pour diriger le leur sur le Héros et sur l'Annibal. Ce dernier en fut tellement écrasé, qu'il perdit tous ses mâts, et fut obligé de couper son cable pour

gagner le large. Le Héros fut bientôt obligé d'en faire autant, et fut suivi par des autres vaisseaux qu'il avait sous ses ordres. Le commodore Johnstone fit signal à son escadre d'appareiler, et de poursuivre les vaisseaux français; mais elle était trop maltraitée pour pouvoir les atteindre, et fut obligée de regagner la rade de la Praya.

Le parti courageux que prit le bailli de Suffren dans cette circonstance, lui procura l'avantage inappréciable d'arriver dans l'Inde avant les anglais, dont le départ avait précédé le sien, et c'est à juste titre qu'on doit lui attribuer tout l'honneur de cette journée.

MM. de Tremigon et de Cardaillac, capitaines de vaisseau, y perdirent la vie, ainsi que quatre autres officiers. Nous eûmes II autres officiers blessés, 71 hommes d'équipage tués, et 123 blessés.

COMBAT DE LA PRAYA, DU 16 AVRIL 1781.

ESCADRE

FRANÇAISE.

Le Héros, 74 canons, Bailli de Suffren, capitaine de vaisseau.

L'Annibal, 74 canons, Tremigon l'aîné, id. Le Vengeur, 64 canons, comte de Forbin, id. Le Sphinx, 64 canons, vicomte du Chilleau, idem.

L'Artésien, 64 canons, de Cardaillac, idem. La Fortune, corvette de 16 canons, de Lusiguan, lieutenant de vaisseau.

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Tremigon l'aîné, capitaine de vaisseau.
De Cardaillac, idem.

La Vary le Roy, capitaine de brûlot.
La Tiollay, lieutenant de frégate.

De Chazan, sous-lieutenant au régiment

d'Austrasie.

De Manny, volontaire.

71 hommes d'équipage.

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Chevalier de Galles, lieutenant de vaisseau.
Morel de Monsvilleneuve, idem.
Chevalier Huon de Kermadec, idem.

Baron de Rochemore, enseigne de vaisseau,

D'Apché, idem.

De Vigny, garde de la marine.
De Cosnoal, idem.

Chevalier d'Amphermet, auxiliaire.
Giloux, idem.

De Morfoace, idem.
Idgernold, officier suédois.
123 hommes d'équipage.

LE 19 AVRIL 1781.

Prise de la frégate l'Unicorne par la frégate anglaise la Ressource.

Le chevalier de Saint-Ours, lieutenant de vaisseau, commandant l'Unicorne de 20 canons de neuf livres de balles, soutint, avant de rendre cette frégate à l'ennemi, un combat très-vif et très-opiniâtre, qui dura six heures, et dans lequel il eut 12 hommes tués et 30 blessés. Il fut pris à la hauteur du cap Blaise,

par la frégate anglaise la Ressource, capitaine Rowley.

LE 29 AVRIL 1781.

Combat rendu près le Fort-Royal de la Martinique, par l'armée française, aux ordres de M. le comte de Grasse, contre l'amirat Hood.

L'armée du roi, commandée par le comte de Grasse, composée de 20 vaisseaux de ligne, avait atterré sur la Martinique le 28 avril. Ce même jour, dans l'après-midi, on apperçut une découverte de l'armée ennemie, et le général apprit à huit heures du soir que le Fort-Royal était bloqué par 17 vaisseaux anglais et 5 frégates ou autres bâtiments, qui voulaient s'opposer à l'entrée du convoi qu'il escortait.

L'armée française passa la nuit sur les bords, par le travers de la pointe des salinères. Le lendemain, au point du jour, elle fit route avec le convoi pour le Fort-Royal, et à onze heures et demie, les deux armées furent à la portée du canon. Les ennemis se mirent en bataille par le travers de la baye du FortRoyal, pour fermer le passage à notre convoi

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