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n'appercevant plus aucun des vaisseaux contre lesquels il avait combattu la veille, prit le parti de remonter jusqu'à la hauteur d'Inague, dans l'espoir de trouver quelques corsaires dans ces parages. Il rencontra, en effet, la frégate corsaire la Providence, de 24 canons, lui livra le combat et s'en empara.

M. de Grimouard' eut le bonheur de ne pas perdre un seul homme dans ces deux affaires.

LE 12 FÉVRIER 1779.

Expédition contre les forts de James et de Bense, dans les rivières de Gambie et de Sierra-Leona, par une division aux ordres du chevalier de Pontevez, capitaine de

vaisseau.

Le chevalier de Pontevez-Gien, commandant deux frégates, une corvette et une goëlette, fut détaché de l'escadre du marquis de Vaudreuil, le 3 février, pour aller attaquer les forts James et Bense, situés dans les rivières de Gambie et Sierra Leona. Cette division se présenta le 11 devant le piemier de ces forts, qui se rendit sans se défendre. La goëlette la Gorée, commandée par M. Allary,

remouta la rivière de Gambie, jusqu'à la distance de ૩૦ lieues au-dessus du fort James, et s'empara de tous les comptoirs et magasins anglais établis sur ses rives. Le chevalier de Pontevez détruisit lui-même un comptoir qu'ils avaient dans les îles de Los, sur lesquelles il se porta avec sa division.

Le 12 février il entra dans la rivière de Sierra-Leona, et chargea le comte de Capellis, commandant la corvette l'Epervier, de détruire une batterie de 12 pièces de canons, placée par les anglais sur l'île de Tasso. Les français mirent pied à terre et culbutèrent cette batterie.

Pendant ce temps les ennemis en élevaient une autre sur l'île de Bense. Les frégates la Résolue, que commandait le chevalier de Pontevez, et la Nimphe qui était commandée par le chevalier de Sainneville, forcèrent quatre bâtiments qui protégeaient cette batterie, à s'échouer dans la rivière, et vinrent ensuite s'embosser devant le fort de Bense. Après un quart d'heure de canonnade, le fort amena son pavillon.

Le chevalier de Pontevez en prit possession, sempara de dix à douze bâtiments qui étaient dans la rivière, et envoya des

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goëlettes pour détruire tous les établissements adjacents appartenants à nos ennemis.

Le sieur de Barras-la-Vilette, lieutenant de vaisseau, périt dans cette expédition, par l'imprudence d'un canonnier qui fit jouer trop tôt une mine sous laquelle il fut luimême enseveli.

Il y cut sur l'Epervier et la Junon, un homine tué et 14 blessés.

LE 16 FÉVRIER 1779.

Combats de la frégate la Concorde, de 26

canons.

Cette frégate, commandée par M. le Gardeurde-Tilly, capitaine de vaisseau, partit de Saint-Domingue le 11 janvier, pour escorter un convoi de 33 bâtiments qui revenait en France. Elle en fut séparée le 5 février par un violent coup de vent, dans la nuit du 6 au 7. Le tonnerre tomba à bord, et mit la frégate à deux doigts de sa perte, M. de Tilly fut obligé de faire jeter 12 canons à la mer. pour la soutenir sur l'eau. Il rencontra le 16 un corsaire de 14 canons, et s'en empara.

LE

LE 18 FÉVRIER 1779.

Le 13, à six heures du matin, il eut connaissance de la frégate anglaise le Congres, qui s'apperçut bientôt de son délabrement. M. de Tilly tenta de chercher son salut dans sa marche, mais se voyant sensiblement gagné, il attendit l'ennemi. Se trouvant par sou travers à neuf heures et demie, il commença le combat en lui envoyant toute sa volée. Les deux frégates se sont battues pendant trois heures et demie, après lesquelles l'anglais se couvrit de voiles, et laissa M. de Tilly maître du champ de bataille.

Il fut blessé après deux heures de combat, et remit le commandement à M. de Linieres, son second.

LE 27 FÉVRIER.

Le corsaire le Phénix, capitaine Fabre, de 12 canons de 12 liv. de balles, se bat contre dix corsaires ennemis, et ne se rend qu'au moment de couler bas.

LE 27 FÉVRIER,

La frégate la Courageuse, commandée par

M. de la Rigaudière, amène à l'île d'Aix le corsaire le Vaillant, de Bristol, dont elle s'était emparé. Ce corsaire portait 24 canons.

LE 6 MARS 1779.

La corvette la comtesse de Brionne, de 20 canons, se trouve dans un temps brumeux à demi-portée de canon d'un vaisseau anglais de 74, qui la poursuit pendant trente lieues la canonne et elle lui échappe.

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M. de Kerguelen, victime infortunée de la jalousie de l'ancien corps de la marine, après des travaux également glorieux et utiles à l'état, sort du château de Saumur, où il avait été détenu pendant trois ans par le ministre Sartine et employe les premiers moments de sa liberté à équiper un corsaire de 20 canons nommé la Comtesse de Brionne, qui était à Rochefort. Parti de la rade de l'île d'Aix le 4 mars, il se trouve le 6, par un temps brumeux, à neuf heures du matin, à une demi-portée de canon d'un vaisscau de 74, qui était à la cape sous le vent à lui, par un très-gros vent d'est, à 60 lieues

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