Ahasvérus

Ön Kapak
Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1834 - 544 sayfa
 

Diğer baskılar - Tümünü görüntüle

Sık kullanılan terimler ve kelime öbekleri

Popüler pasajlar

Sayfa 177 - Ah! pourquoi m'ont-ils donné, quand j'avais faim, à manger de leur pain, mieux que mon père, mieux que ma mère, si c'était pour entendre plus tard de l'autre côté de la barrière : Holà! ces bourgeois de la ville, est-ce vraiment le peuple qui, hier, vendangeait dans sa cuve son sang à Rivoli, et qui fit vingt pas sans trembler sur le pont d'Arcole?
Sayfa 322 - Christ! et tes mains sont res« tées vides; oui, elles sont encore vides, toujours « vides comme tout à l'heure! Regardez, regardez, « mes bons seigneurs; c'est la vérité : voyez que « tous les morts me cachent leur blessure, que « tous les martyrs mettent leur plaie dans l'ombre. « Je n'en peux guérir aucune. J'apporte en retour « une toile filée par l'araignée à ceux qui ont « donné leur couronne au Christ; j'apporte, dans « le creux de ma main, une pincée de cendre à « ceux...
Sayfa 253 - Darder, en plein soleil, des paroles huppées; habiller de phrases une ombre, un squelette, moins que cela, nn rien; le coiffer de rimes, le chausser d'adverbes, le panacher d'adjectifs, le farder de virgules; quelle faculté dans l'homme, monsieur ! et songer que tout lui obéit, premièrement, ce qui n'est pas ! se plonger dans l'océan transparent des choses pour y pêcher le ciel, et rapporter au rivage...
Sayfa 14 - C'est une longue histoire qui m'oppresse moi-même. Mes Séraphins vont célébrer devant vous ce terrible mystère; tous y auront leur place; chaque temps, chaque siècle que je secouai, l'un après l'autre, des plis de mon manteau, s'expliquera par eux, dans son propre langage. Des montagnes et des plaines, fleurs, ouvrez-vous; trouvez une voix pour dire ce secret que vous gardâtes si bien au fond de vos calices. Les enfants morts en naissant répéteront ici, sur le sein de leurs mères, vos...
Sayfa 316 - Christ! pourquoi nous as-tu trompés? ô Christ! pourquoi nous as-tu menti? Depuis mille ans, nous nous roulons dans nos caveaux, sous nos dalles ciselées , pour chercher la porte de ton ciel. Nous ne trouvons que la toile que l'araignée tend sur nos têtes. Où sont donc les sons des violes de tes anges? Nous n'entendons que la scie aiguë du ver qui ronge nos tombeaux. Où est le pain qui devait nous nourrir ? Nous n'avons à boire que nos larmes qui ont creusé nos joues.
Sayfa 435 - Je me fais mille chimères sur l'amour divin : si je pouvais le goûter, sûrement elles se dissiperaient; car c'est une folie plus forte que moi qui me pousse à aimer plus que d'amour, et à adorer je ne sais quoi dont je ne connais pas même le nom. Ce soir, pour en finir, je voudrais me noyer dans cette nier d'infini que je n'ai jamais vue. Avec toi m'y plonger ! avec toi y mourir ! oui, c'est-là ce que je veux.
Sayfa 103 - La nature est ma passion, et une nuit d'Orient m'a toujours tenu éveillé autour des troncs des figuiers. Mais à présent, entre nous on peut le dire, cette lumière dardée sur les rivages, l'indigo de la mer, l'ombre noire des montagnes, ces voix qui soupiraient dans les branches des forêts, ces esprits qui gazouillaient dans les sources, et cette poussière d'or jetée à pleines mains aux yeux de l'univers, n'étaient que faux aloi; aujourd'hui le secret est connu. Dans nos creusets chimiques...
Sayfa 259 - N'achevez pas; j'en suis déjà rassasié. MOD. Que vous êtes bien terriblement blasé pour votre âge, et que les gens, à cette heure, vivent vite ! monsieur. Mais il vous reste encore des ressources, et vous auriez le plus grand tort de perdre courage. Vous pouvez vous jeter dans les bras de la religion. AHASVÉRUS. Expliquez-vous. Je vous avoue que plus d'une fois, en entendant les cloches d'une abbaye, j'ai frémi par tout mon corps; dans ce moment, j'enviais le repos d'un ermite dans son moustier....
Sayfa 359 - ... un tombeau, qu'après que toutes ces choses ont cessé d'être, le néant même cesse d'être, vous dites des choses qui n'ont point de sens, et qui, certes, n'en sont pas plus sérieuses pour cela. Que le poète se rappelle ce qu'il a dit : « Après l'amour, après la foi, l'art est beau, l'art est saint. Ce n'est pas le ciel, mais ce n'est plus la terre. » Mais hors de la vérité, où est la sainteté de l'art ? N'y at-il donc point de vérité dans le drame d'Ahasvérus ? Certes, il y en...
Sayfa 307 - I Ma voix, entendez-vous ma voix qui gronde, ma voix qui bourdonne? Je dormais accroupie sous mon manteau de pierre. Orgue aux tuyaux faits dans le ciel, bel orgue, que me veux-tu ? Pourquoi m'enivres-tu de tes cris comme d'une coupe du vin du Rhin? Mes cloches et mes clochetons tremblotent, mes vitres frissonnent, mes pieds chancellent sous la grêle et le vent de tes chants. Allons, mes saints de pierre; allons, mes saints de vermillon assoupis sur mes vitraux, debout ! Entendez-vous?

Kaynakça bilgileri