Sayfadaki görseller
PDF
ePub

Herder: « Il nous faudrait ici transcrire une longue suite de noms, pour «< citer seulement les papes les plus grands et les plus dignes d'admi<< ration. On a vu beaucoup moins d'esclaves du vice (wollustige « weichlinge) assis dans la chaire pontificale que sur les trônes tempo<< rels, et les défauts des papes n'ont été remarqués souvent qu'à raison << de la singularité du contraste.

« Rome a de bonne heure montré sa sagesse en insistant, comme sur << les bases de l'édifice chrétien, sur l'unité de l'Eglise, sur la pureté « de la foi, sur l'orthodoxie et la catholicité. Il est probable que déjà << la première scission, née dans l'Eglise entre les chrétiens judaïsants et <«<les nouveaux convertis du paganisme, a été apaisée par l'interven«<tion de Rome. Rome n'a jamais fléchi devant les hérésies.

« L'Europe, sans la hiérarchie sacerdotale, eût été, selon toute « probabilité, la proie du despotisme, le théâtre de discordes perpé<«<tuelles, un désert même, sillonné en tous sens par des hordes barbares.>> (Idées pour la philosophie de l'Histoire, vol. XIX.)

Ruchs: « Le pouvoir spirituel offrait à la faiblesse un meilleur appui «< contre les empiétements du droit du plus fort, qu'elle n'en a trouvé << dans l'idée moderne de l'équilibre politique. Cette idée abstraite, << sans soutien extérieur, a dù bientôt se montrer inefficace. » (Manuel de l'histoire du moyen-âge, 1816.)

α

Jean de Muller: « Qu'est-ce que le pape? On dit: Ce n'est qu'un évêque. Oui, ce n'est qu'un évêque, comme Marie-Thérèse n'est qu'une <«< comtesse de Habsbourg, et comme le vainqueur de Rossbach n'est << qu'un comte de Zollern. On sait quel pape a fait de Charlemagne le << premier empereur; mais qui a fait le premier pape? Le pape était un « évêque, mais il était aussi le saint l'ère, le souverain Pontise, le grand « Calife (comme l'appelait ho-Albufreda, prince de Hamath) de toutes <«<les principautés, de toutes les seigneuries et de toutes les villes dans « les pays occidentaux. C'est lui qui, par la crainte de Dieu, dompta la << jeunesse farouche de nos états. Loin d'inspirer de la terreur, fort << seulement du bien qu'il répand, il est encore pour des milliers de « cœurs l'objet d'un respect religieux; il est en grand honneur chez les << souverains qui honorent le peuple; il est maître d'une puissance << devant laquelle, dans le cours de dix-sept siècles, depuis la maison << des César jusqu'au nom de Halsbourg, une foule de nations disparurent << avec tous leurs héros. Voilà ce que c'est que le pape! >>

4. SUR LES DOGMES PARTICULIERS DE LA RELIGION CATHOLIQUE.

A. SUR L'ORDRE DU SALUT.

(Les doctrines de Luther et de Calvin sur l'impuissance absolue de l'homme pour le bien, sur la grâce opérant tout à elle seule, sur l'inutilité des œuvres, etc, sont abandonnées aujourd'hui par la plupart des théologiens protestants, et ils sont plutôt tombés dans les erreurs diametralement opposées à celles de leurs ancêtres. Ils attribuent trop à l'homme, à son libre arbitre et trop peu à Dieu, à la grâce; ils enseignent plutôt l'inutilité de la foi que l'inutilité des œuvres. Cependant une minorité protestante s'attache encore, ou s'attache même de nouveau aux opinions rigoureuses et tranchantes des premiers réformateurs et des anciennes confessions de foi de leurs Eglises. Voilà pourquoi nous ne croyons pas inutile de transcrire ici quelques jugements de la majorité sur ces matières.)

Le docteur Clausen: « Il est évident que la doctrine catholique s'est « proposée de concilier la foi religieuse avec le témoignage de notre sens << intime. Voilà surtout ce qui la recommande à l'assentiment général : <«<< D'une part, elle confirme la foi dans les opérations divines de la «<< grâce; de l'antre, en soutenant le libre arbitre, elle est confirmée à <«<< son tour par l'expérience intérieure de chacun. Elle rend gloire à «Dieu en faisant commencer par la grâce divine l'œuvre de la régéné<«<ration; mais elle laisse néanmoins à l'homme sa part de mérite, << puisqu'elle fait dépendre de lui l'acceptation de la grâce qui lui est «<< offerte. Ainsi, elle encourage l'homme à travailler à sa sanctification, << tout en entretenant dans son âme la confiance dans le sacrifice de « la grâce. »

« Avouons que, lorsque, pour attribuer tout bien immédiatement à << Dieu seul, les réformateurs s'épuisent à trouver des couleurs propres « à dépeindre la dégradation de la nature humaine, lui contestent, dans «<les termes les plus forts, même la plus légère aptitude au bien, et en

«<font une marionnette docile à tous les mouvements que Dieu lui «< imprime; avouons, dis-je, que les réformateurs sont en contradiction <<manifeste et avec le témoignage des faits intimes de notre expérience, <«<et avec celui de l'Ecriture-Sainte, qui invite, exhorte continuellement «<les pécheurs à se convertir, les infidèles à embrasser la foi, et les <«<endurcis à faire pénitence.» (Constitution, doctrine et rites du Catholicisme et du protestantisme.)

Après avoir prouvé que les plus anciens Pères de l'Eglise exigent, pour la rémission des péchés, pour la justification et le salut, non-seulement la foi, mais aussi la pénitence et la pratique des bonnes œuvres, le docteur Munscher conclut ainsi dans son Manuel de l'histoire du dogme, 2e édition, 2o vol. Marbourg, 1804 : « Il résulte de tout cela que « l'idée que Luther se faisait de la rémission des péchés et de la justifi«cation, et qu'il soutenait avec tant de force contre l'Eglise romaine, « n'est nullement d'accord avec celle des anciens docteurs de l'Eglise, « et que les catholiques sont fondés à en appeler sur ce point au témoi<< gnage de l'antiquité chrétienne. »

M. Delbruck: « Dire que tout dépend des dispositions intérieures de << l'homme, et rien de ses actions; que la foi est tout en tout, et que <«<les œuvres ne sont qu'accessoires; que la loi qui exige l'obéissance, <«<est incompatible avec l'Evangile qui prescrit la charité; que la prati« que des bonnes œuvres est indifférente; que leur absence ne peut « faire perdre la grâce aux élus; que les vertus de l'homme ne peu<< vent le rendre accessible au bienfait de cette grâce divine; que Dieu << adopte les uns et réprouve les autres arbitrairement, sans avoir le « moindre égard à la bonne ou à la mauvaise tendance de leur volonté; « dire cela, c'est déchirer violemment ce qui de sa nature est lié inti<«<mement; c'est placer un abîme infranchissable entre les convertis et <«<les inconvertis ; c'est provoquer les élus à la présomption, et livrer <«<les réprouvés au désespoir; c'est prêcher une doctrine aussi destruc<< tive de la vertu que de la vraie piété, une doctrine qui ébranle l'ordre << social lui-même jusque dans ses fondements. » (Extrait du livre intitulé: Philippe Mélanchthon.)

D. DES SACREMENTS.

Planck (page 62): « Le nom de sacrement, outre le Baptême et l'Eu«charistie, peut fort bien s'appliquer à d'autres actes extérieurs de la << Religion. >>

Planck (p. 62): « Quant à la controverse sur la vertu des sacrements « ex opere operalo, notre polémique a traité autrefois la théologie «< catholique avec une injustice qui n'est pas entièrement excusable. Les u théologiens catholiques peuvent en appeler aux déclarations les plus « positives de leur Eglise, qui ne se lasse pas de répéter à ses enfants a combien il leur importe de se bien préparer à la réception des sacre«ments, et de faire un bon usage de ces moyens de grâce. »

Etudes de Daub et Creuzer, 5° vol. Heidelberg, 1809: « Je vous « avoue que la doctrine catholique de l'opere operato mérite, quand « elle est bien comprise, du respect et de l'admiration par son effet si «heureusement calculé sur les âmes fidèles et religieuses, surtout si << on le compare avec l'effet produit par nos sermons. Là, on croît «< pieusement une vertu inhérenté aux sacrements; ici, tout dépend de « l'individualité intellectuelle et morale du prédicateur, »

SUR LE SACREMENT DE L'AUTEL.

(On ne peut plus citer une Eglise protestante professant encore tout entière la présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ dans le sacrement de l'autel, puisqu'en tant d'endroits les luthériens ont déclaré, par lé fait de leur réunion aux sacramentaires (comme Luther s'exprimait lui-même), qu'ils ne croient plus la présence réelle, ou du moins qu'ils la regardent comme une croyance indifférente. Tous ceux donc qui se sont prononcés contre cette union monstrueuse, pour l'importante vérité de la présence de Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement, se prononcent, sous ce rapport, pour l'Eglise catholique, la seule qui professe encore ce dogme.)

[ocr errors]

Le docteur Ammon: « Qui voudrait trouver indifférent que Jésus<< Christ nous donne son corps ou seulement du pain? (1 c., p. 321.) Le docteur Ammon: « L'Eucharistie est Dieu lui-même présent. (Sermons surl'Eucharistie. Kiel, 1822.)

[ocr errors]

Le docteur Ammon: « Dans l'Eucharistie se trouvent présents réelle<«<ment, essentiellement et surnaturellement le corps et le sang de « Jésus-Christ, en sorte qu'ils sont distribués et reçus avec le pain et «<le vin, non-seulement par les bons, mais aussi par les méchants. »> (Lettres de Rodolphe et d'Ida.)

Le docteur Scheibel (1): « La profession orale étant nécessaire pour le « salut, on emploie très-sagement, en distribuant le pain et le vin «< consacrés, les paroles suivantes : Ceci est le vrai corps et le vrai sang « de Jésus-Christ. Je prends à témoin Jésus-Christ, juge des vivants <«<et des morts, assis à la droite du Père, que, jusqu'à mon dernier << soupir, je croirai et donnerai, dans le saint banquet de l'Eglise, le «< corps et le sang du Seigneur, et que je ne veux rien recevoir, dans «< ce banquet, que le corps et le sang de mon Sauveur et de mon Dieu. >>

M. de Henning, docteur en philosophie. (Principes de la morale dans leur déduction historique. Berlin, 1824.) « Après avoir dit que Dieu s'é<< tant fait homme s'est révélé à l'œil corporel des hommes, il faut ajouter << que ce Dieu a voulu que les hommes le reçussent aussi d'une manière << sensible, ce qui, comme on le sait, se réalise, d'après la doctrine «< chrétienne, dans le sacrement de l'Eucharistie. Des intelligences bor<< nées et les prétendues lumières ont voulu rabaisser cette doctrine du « Christianisme, qui renferme une philosophie si profonde, en ne « voyant dans l'Eucharistie qu'une figure; mais la présence du Dieu <<< des chrétiens est réelle et non pas seulement figurative comme celle <<< des dieux du paganisme. >>

Le docteur Ammon, dans son Magasin sur les thèses de Claus Harms: « Quelqu'incroyable qu'il nous paraisse que la chair de Jésus-Christ « puisse d'une si grande distance arriver jusqu'à nous, nous devons «considérer que la vertu mystérieuse du Saint-Esprit surpasse infini«ment nos conceptions, et qu'il serait absurde de vouloir appliquer << nos mesures à son incommensurabilité. >>

(1) L'Eucharistie. (Das heilige opfer mahl des Bundes der diebe onit dem plerren, littéralement traduit : Le saint banquet sacrificatoire de l'alliance de l'amour avec le Seigneur. Bresslau, 1821.

« ÖncekiDevam »