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<< déterminent le caractère total d'une Religion, et font de ce qu'il y a « de plus fondamental et de plus intime dans la foi, la base et la source << des sentiments religieux. >>

Horst, après avoir dit, dans sa mystériosophie, que l'idée du sacrifice est peut-être (1) aussi ancienne que cette institution même, provoque, comme un besoin du culte protestant, si l'on veut le ramener au Christianisme primitif, un rituel analogue à la messe de l'Eglise catholique. Des formes empruntées au canon de la messe se trouvent réellement dans quelques liturgies protestantes faites et adoptées de nos jours.

SUR LE SACREMENT DE PÉNITENCE.

Augusti : « Il est certain que la pénitence est tellement liée aux deux << actes religieux qui portent le nom de sacrement de préférence à tous « les autres, qu'on peut fort bien la considérer comme quelque chose « d'homogène. Non-seulement donc ceux qui l'appellent sacrement, ont «< pour eux l'autorité d'un livre symbolique, reconnu par tous les luthé« riens, mais on peut encore tirer de la nature des choses plusieurs << arguments à l'appui de cette opinion. >>

Daub: « On ne peut révoquer en doute l'absolution verbale, puis« qu'elle fait partie de la doctrine évangélique, et qu'elle est l'applica<<tion au pénitent des promesses divines de la rémission des péchés. << Ceux qui disputent sur la question de savoir si elle déclare ou confère <«< la rémission des péchés, difïèrent plutôt dans les paroles que dans les choses.» (Théologumena.)

Le docteur Fessler: « L'opinion de nos anciens théologiens, de ces <«< hommes qui basaient leur foi sur la Bible, mais qui sont devenus rares << dans l'Eglise de notre siècle rationaliste et industriel, nous paraît « plus probable, plus conséquente avec les principes de la théologie, «<et plus conforme à la sainteté de la Religion. La confession faite à des

(1) Singulier peut-être, puisque l'auteur ajoute immédiatement que la preuve incontestable de ce qu'il avance résulte de toute l'histoire de l'ancien dogme écrite avec un peu d'impartialité.

«< hommes, disent ces anciens théologiens, considérée en elle-même et « abstraction faite des spécialités extérieures et arbitraires, est d'absolue « nécessité, autrement le pouvoir établi dans l'Evangile de saint Jean, «< chap. xx, 23, n'aurait aucun sens ni aucun objet. Une absolution «< purement annonciatoire blesse les premiers principes de la théologie; «car la parole de Dieu, dans la bouche du prêtre, n'est pas seulement « annuntiativa, mais aussi effectiva et collativa. D'ailleurs, le précepte « divin (saint Math. xvi, 18. Saint Jean xx, 23) dit positivement: « remettez, et non pas; annoncez la rémission des péchés. » (Manuel liturgique.)

Augusti « Des interprètes protestants eux-mêmes, comme, par « exemple, Hugo Grolius, trouvent, dans le Nouveau Testament, « non-seulement la confession générale, mais aussi le précepte et des « exemples de la confession personnelle. Ce savant interprète fait encore « preuve ici de ce tact par lequel il pénètre dans le sens des auteurs « qu'il explique. Il renvoie au verset 18 du chapitre xix des Actes, où « on lit après εξομολογούμενοι (confessaut ces mots: καὶ ἀναγγέλλοντες τὰς « matus ausar (déclarant leurs actions). 11 en appelle aussi avec « raison au texte de saint Luc, chapitre II, y. 10-15, où saint « Jean-Baptiste donne au peuple, aux publicains et aux militaires « des conseils formels, qui doivent se rapporter à des positions << et à des confessions personnelles. 11 suppose aussi avec,fondement « que les confessions faites aux prêtres par les juifs, n'étaient pas <«<sommaires mais détaillées. Ce qui est certain, c'est que Hugo Grotius, « avec tout cela, n'a pas voulu soutenir la confession auriculaire (1) << comme conforme à l'Ecriture. »

M. Horst (L. C.): « La confession et l'absolution ne sont pas simple«<ment des actes religieux, mais des actes sacramentels dans toute la «force du terme. »

Glanck« De quelle utilité pouvait être la confession catholique entre << les mains d'un ministre sage, zélé, charitable, pour jeter dans tous les «< cœurs qui s'ouvraient devant lui, les semences du bien comme dans « une terre fertile, pour garantir ces semences contre tous les dangers « qu'elles courent dans une âme abandonnée à elle-même, et pour les «conduire à maturité? Qui pourrait compter les âmes que la confession

(1) Une fois que les protestants auraient adopté la confession faite aux prêtres, on leur permettrait, je crois, sans difficulté, la confession oculaire, s'ils l'a préfèrent à lauriculaire.

<< seule a pu sauver en les portant à la résipiscence et en les retirant des << bords de l'abîme prêt à les engloutir; les consciences dont la confession << a dissipé les erreurs, levé les doutes, guéri les plaies, calmé les << alarmes et affermi les résolutions? >>

Un protestant anonyme : « On ne peut nier que la confession n'ait << produit un bien infini dans l'Eglise évangélique, pendant que les <«<< ministres se regardaient encore comme pères, et que les fidèles se «< considéraient comme leurs enfants spirituels. J'ai toujours pensé que << la soi-disant confession générale, qu'on a substituée à l'individuelle, <«< était la cloche funèbre pour ces beaux rapports qui avaient existé <<< entre les pasteurs et leurs troupeaux. » (Extrait de la Gazette ecclé«siastique de Darmstadt, 1828, n. 86 ou 87.)

Bretschneider: «A la confession particulière (confessio privata), dont <«<l'abolition avait été considérée d'avance comme une impiété par les <«< auteurs de nos livres symboliques, on a substitué la confession géné«rale, c'est-à-dire une formule ou un prêche prononcé par le ministre << au nom de tous les assistants; mais un tel changement provoqua des «protestations de plusieurs côtés, et elles sont fondées. L'absolution « donnée à chacun en particulier peut, il est vrai, produire ou fortifier, « dans certaines personnes, une sécurité téméraire; mais ce mal peut << résulter aussi bien de la confession pratiquée actuellement dans les << temples protestants. Il est vrai aussi que la confession particulière « était désagréable, surtout aux classes supérieures, dans les grandes « villes, et les déterminait peut-être à s'abstenir de la communion. «En y regardant de plus près, on trouvera que la véritable cause était << un orgueil temporel ou spirituel, qui disait aux grands: ou qu'ils << n'avaient rien à se reprocher, ou du moins qu'il n'était pas convenable << de s'humilier devant une personne aussi inférieure à leur rang que le «<< confesseur, en s'accusant de leurs fautes devant lui, et en souffrant << ses admonitions. On n'aurait jamais dû reculer devant de pareilles «< prétentions. La confession privée offre au ministre de la Religion <«<l'occasion la plus favorable pour des instructions individuelles et des << avertissements sur les rapports de famille; rapports dont il est abso<«<lument impossible de parler en public. La confession établit, entretient <<` une confiance réciproque entre le pasteur et son troupeau; confiance <«<< aussi utile à l'efficacité du ministère qu'aux besoins spirituels des « fidèles. La confession, réduite à ce qu'elle est actuellement, a brisé << le lien le plus étroit qui subsistait entre le pasteur et son troupeau ; << dans beaucoup d'endroits, les paroissiens sont tout-à-fait inconnus au « ministre; la confession est maintenant un prêche au lieu d'être un

« entretien familier; les pénitents, qui autrefois étaient pour quelque <«< chose dans la confession, sont maintenant oisifs et distraits, et l'utilité « a disparu avec l'individualité. Le dernier reste de discipline ecclésias<< tique s'est évanoui avec la confession personnelle; les pasteurs ne sont «< plus que des prédicateurs, nom qu'on leur donne aussi dans beaucoup « d'endroits, et ils n'ont pas la moindre influence précisément sur ceux << qui auraient le plus grand besoin d'être instruits et admonestés, mais <<< qui ne vont pas à l'Eglise, et n'entendent point les sermons (1). »

<< Personne ne sait, dit Luther, toute la puissance de la confession «< secrète, s'il n'a pas à combattre contre le diable. J'eusse été vaincu << et étranglé par le diable, il y a long-temps, si je n'avais pas été sou << tenu par la confession. Je crois cependant qu'il serait difficile de << rétablir la confession dans les lieux où elle a été abolie (2). »

Claus Harms, s'adressant au roi de Prusse : « Je ne saurais rien << recommander à votre majesté de plus important que la confession. << L'Eglise ne possède pas de moyens plus efficaces pour contenir les <«< chrétiens dans la crainte de Dieu, base de la crainte, du dévoûment «<et de la soumission dont l'oint du Seigneur doit être l'objet de la part << de ses peuples. L'erreur sur ce point, fùt-elle involontaire, renferme <«< des germes d'insubordination et menace les trônes. » (Gazette évangélique de Berlin, 1829, no 81.)

(1) Quelques-uns de nos lecteurs pourraient avoir envie de répondre ici à M. Bretschneider, que ceux qui ne vont pas entendre les sermons n'iraient pas non plus à confesse. Ce n'est pas la même chose. Tel ne fera pas ce qu'on lui présente comme utile, mais non comme absolument nécessaire, qui ne voudrait cependant pas violer un commandement formel dont l'observation est déclarée nécessaire au salut. Or, des prédicateurs protestants ont souvent dit eux-mêmes qu'il n'était pas absolument nécessaire d'aller au sermon, pendant que l'Eglise catholique prescrit la confession comme une institution divine et indispensable pour le salut.

(2) Je le crois aussi. Un ministre protestant d'Angleterre ayant voulu rétablir la confession et exhorté son troupeau à venir chez lui pour se confesser, ne reçut d'autre visite que celle d'une vieille femme. Les autres se moquaient de toutes ses raisons. Bénissons donc Dieu, nous autres catholiques, de ce que la confession, si difficile à rétablir une fois qu'elle est abolie, n'est jamais tombée en désuétude parmi nous, et n'a jamais cessé d'exercer sa bienfaisante et divine influence pour notre salut et pour notre consolation.

SUR LES AUTRES SACREMENTS.

LA CONFIRMATION.

Daub: « Nous avons déjà dit que les nôtres retranchèrent plus tard du <<< nombre des sacrements l'absolution et la confirmation du baptême, << quoique l'une et l'autre confèrent la grâce.» (Monogrammata theolo giæ Christian dogmalicæ. Erlangæ, 1819.)

Le docteur Fessler, dans son Manuel liturgique, prescrit, pour l'acte de la confirmation, l'imposition des mains suivie de cette prière: << Dieu tout-puissant, éternel, qui donnez la volonté et l'accomplisse<«<ment du bien qui vous est agréable, nous vous prions pour vos «<enfants auxquels, d'après l'exemple de vos Apôtres, nous avons imposé <«<les mains, afin que par ce signe vous leur fassiez sentir votre assis<«<tance, votre miséricorde et votre grâce, et que votre Saint-Esprit, << l'Esprit de sagesse et d'intelligence, de conseil et de force, de << science et de piété, agisse en eux perpétuellement, et les remplisse << d'une crainte religieuse devant vous, par Jésus-Christ votre Fils.

L'EXTRÊME ONCTION.

Le docteur Ammon: « Nous ne contestons pas que si ce point doit << se régler d'après le jugement de l'Eglise, on peut très-bien compter « trois sacrements: celui de l'initiation dans la foi ou du baptême, ,celui <«< de la Confirmation ou de l'Eucharistie, et celui de la remise de l'âme « entre les mains du Seigneur. »

(M. Ammon ajoute, dans une note, que Bellarmin appelle ce dernierle sacrement de ceux qui partent de la terre: Sacramentum exeuntium. Il veut donc parler du sacrement de l'Extrême-Onction.)

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