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<< d'une circonstance extraordinaire, on est en droit de penser que des << Eglises consacrées à la mère de Dieu n'étaient pas une nouveauté. Ce << qu'il y a de certain, c'est que, depuis cette époque, on en trouve << partout. Dans l'Eglise d'Orient surtout, il était difficile de trouver un << endroit qui ne fût pas décoré d'Eglises, d'autels, et d'autres monu<< ments destinés à honorer la Sainte Vierge, »

L'Ami des Pauvres (journal protestant, n° 29, 1820): « Les reliques, «< c'est-à-dire les restes des personnages distingués, ou les objets qui leur << ont appartenu, ont inspiré et inspireront toujours une grande véné<< ration. >>>

Lavater, dans son testament: «< Rien de plus naturel que d'aimer les << reliques des hommes vertueux, quelque soit l'abus qu'on en ait fait. »> M. Krummacher: « Il est naturel au cœur humain d'éprouver un «< certain respect religieux pour les restes, bien qu'inanimés et corrup«<tibles, des hommes éminents. Quel prix n'attachaient pas Jacob et << Joseph à reposer dans la terre promise! Les Romains conservaient, <«< comme des objets sacrés, les cendres et les restes des personnes << qu'ils chérissaient, etc. L'abus ne détruit pas l'usage, et la superstition << se rattache toujours à la vérité, bien que la liaison soit souvent « imperceptible pour un observateur qui ne va pas au fond des choses. << Bien plus, je ne crains pas de demander: Pourquoi donc vous paraît-il << si inconcevable et si absurde de croire à l'histoire, quand elle vous << dit qu'un pouvoir extraordinaire s'est trouvé dans les ossements (den « gebeinen) des Saints? Expliquez-moi d'abord, dans leur nature intime, <«< la chair et les ossements, la force et la vie, la mort et la corruption. << La parole de Dieu ne nous apprend-elle pas que ce corps mortel et cor<< ruptible doit revêtir l'immortalité et l'incorruptibilité, et que le corps << terrestre et mortel cache la semence, le germe du corps immortel et «< céleste? Or, s'il ya, dans le corps humain, comme dans toutes les << semences, une force indestructible qui, appelée à agir par la voix du << Seigneur, fera sortir de la poussière et de la cendre une vie nouvelle « et un corps glorieux, sera-ce un contre-sens de supposer, dans les «< ossements, ex-domicile d'une âme sainte, une force vivifiante, qui, << pour se manifester, n'attend que l'appel du Seigneur? Faudra-t-il « donc appeler superstition, la foi de la femme malade dont parle l'Evan«<gile, de cette femme pleine d'humilité, qui ne demandait qu'à toucher <«<l'extrémité de la robe de Jésus-Christ, et qui de cet attouchement << attendait sa guérison avec la plus vive confiance? Et, bien que ce ne « soit pas précisément ce bord de la robe, mais la vertu du Seigneur <«< qui l'ait sauvée, s'ensuit-il que cet attouchement et cet habit n'y

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«<fussent absolument pour rien? Qui voudrait exiger de l'histoire qu'elle << n'enregistrât pas ce qui est arrivé, par la seule raison que cela n'arrive << pas tous les jours et peut-être n'arrivera plus? Encore une fois, qu'y << a-t-il donc de si contradictoire et de si superstitieux dans la pensée << que Dieu peut, entr'autres moyens, se servir et s'est aussi servi des <«<ossements de ses confesseurs et de ses martyrs pour l'accomplissement «de ses décrets adorables, pour la consolation et l'encouragement de << ses fidèles serviteurs? Par combien d'exemples l'Ecriture-Sainte ne <«< confirme-t-elle pas cette manière de voir? Il n'y aura de superstition << en cela que lorsqu'on ira plus loin que la foi, en oubliant que Dieu << fait tout en tout, et en cherchant, par pure idolâtrie, dans les osse<«<ments inanimés eux-mêmes, et abstraction faite de Dieu, la source de «< la vie et d'un pouvoir divin. » (Saint Ausgar, ou l'ancien et le nouveau temps. Bremen, 1828.)

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M. Otto: « Si l'on s'arrête à la doctrine du concile de Trente, on est à « l'abri de toute idolâtrie et de toute superstition, parce que le concile << regarde les images comme de simples moyens de nous rappeler leurs << vénérables prototypes (vorbilder), et il reconnaît formellement qu'au«< cun pouvoir divin n'est caché dans leur image inanimée, et que ce ne << sont pas les images qui doivent être l'objet de notre confiance. » ( Le catholique et le protestant.)

M. de Meyer (L.-C.): « L'image d'un saint, quand elle est bien faite, prêche sans parler. On a proscrit les images des Eglises dans un temps « où elles poussaient les hommes à l'idolâtrie. Mais, si l'on en fait un << bon usage, elles peuvent servir à l'ornement convenable des temples «<et à la grande édification de ceux qui ont appris de la saine << doctrine à n'adorer que Dieu seul. Aucun commandement ne nous <«< interdit les beaux arts; leur usage une fois admis, qu'ils soient «< consacrés au service du sanctuaire plutôt qu'à des fins mondaines, <<< et deviennent par là des moyens de piété et d'instruction chrétienne. « Le commandement : Vous ne vous ferez point d'image taillée, ni aucune « ressemblance; ce commandement, dis-je, qui fait naître des scrupules << dans quelques âmes timorées, doit, pour être bien compris, être lié << à ces paroles qui suivent: Tu ne te prosterneras point devant elles, « et ne les adoreras point. Autrement, il serait défendu de représenter << un objet quelconque, et Moïse et Salomon auraient grièvement péché << contre ce commandement. Aaron fit un veau d'or, et Jéroboam en fit deux, ils offensèrent Dieu; Salomon en fit douze, et il ne pècha << point. >>

CULTE CATHOLIQUE.

Clausen (L. C.): « Nous avons déjà eu l'occasion de montrer un titre << de préférence pour le culte catholique, parce qu'il n'est pas limité à <«< un seul jour de la semaine. Chaque fois que le soleil se lève, la vie de « l'Eglise se renouvelle avec celle de la nature; le jour renaissant est << toujours consacré à Dieu par le son des cloches, par le chant et la << prière, et il en est du soir comme du matin. Les portes des Eglises, à << quelques heures près, sont ouvertes le jour entier, pour tous ceux << qui se sentent attirés vers le sanctuaire de la paix et de la piété, par << la joie ou par la tristesse, par l'espoir ou par la crainte, selon les << impressions diverses que nous pouvons recevoir, et qui se succèdent « avec les heures, »

5. SUR LA MAXIME: HORS DE L'ÉGLISE POINT DE SALUT.

SUR LE PROSELYTISME ET LE CHANGEMENT DE RELIGION.

The British Critic (1): « Supposons, par impossible, que le comman« dement de prêcher l'Evangile à toutes les nations eût été accompagné << de l'assurance positive que ceux à qui la bonne nouvelle ne parvien<«<drait pas, auraient également part au salut annoncé par les hérauts << de l'Evangile; dès-lors; quel homme, ayant la moindre connaissance «< du cœur humain, n'aurait pas pressenti les conséquences d'une telle « déclaration? Des esprits légers n'auraient-ils pas dit que, la connais

(1) Numb. vi. 1828. The British Critic est un journal religieux, publié par des théologiens anglicans.

«<sance du Christianisme n'était pas indispensable au salut, il n'est pas <«< non plus nécessaire que les hommes se fassent chrétiens? Une sem<< blable persuasion n'aurait-elle pas éteint cette sainte ardeur pour la <«< conversion des païens, ardeur tout-à-fait indispensable pour l'œuvre « des missions? Cette maxime: Toutes les Religions sont également « bonnes; ce n'est pas la peine de troubler les hommes dans la pra«tique paisible de celle qu'ils ont reçue de leurs ancêtres; cette << maxime, dis-je, n'aurait-elle pas prévalu partout? N'aurait-elle pas << favorisé ce libertinage intellectuel qui donne toujours dans les extrê«mes, et empêche le développement des principes solides en matière « de Religion. Il vaut donc mieux que Dieu nous ait donné assez d'espé<«<rance pour ne pas désespérer entièrement du sort éternel de nos sem<< blables, mais pas assez pour pouvoir nous livrer à une stérile indiffé«<rence et à une présomptueuse sécurité. >>

(Les protestants à conviction intime et arrêtée, ont toujours professé ce principe: Le salut ne peut se trouver que dans la vraie foi; et cela se voit clairement lorsqu'ils parlent de la Religion catholique ou de leurs antagonistes protestants, c'est-à-dire des rationalistes. Les textes suivants suffiront pour prouver mon assertion.)

Un livre anglais, publié contre la Religion catholique (1): « M. Dormer : << Vous n'êtes pas, M. Montagne, de ceux qui regardent les erreurs en << matière de Religion comme indifférentes, pourvu que notre conduite << envers le prochain soit irréprochable. >>

M. Montagne : « Je n'en suis pas assurément. Je regarde les saines << doctrines religieuses comme l'unique source d'où puisse découler une «< conduite agréable à Dieu. >>

M. Dormer: « Oui! des doctrines saines; mais si celles qu'on croit << saines sont erronées, celui qui les suit est-il dans la voie du salut? » M. Montagne : « Non certes. Son who is guided by fhem safe? is the « per. »

M. Dormer « Je trouve les protestants d'une inconséquence indici<«<ble, lorsqu'après avoir dit que l'Eglise catholique est remplie de « corruption et d'erreurs, ils admettent cependant que ses membres << peuvent se sauver. >>

Elvers, professeur à Goettingue : « Comme nous aussi nous ne nous « méprenons pas sur les dangers que l'on court dans l'Eglise catholi

(1) En transcrivant l'extrait qu'on va lire, j'ai oublié de copier le titre de l'ouvrage. Je me rappelle seulement que le livre a été publié, il n'y a pas long-temps, sous forme de dialogues, par une dame anglaise.

«< que, sachant que le salut par la foi seule n'est ni enseigné ni pratiqué << dans cette Eglise, nous devons persister à dire, de concert avec nos «< ancêtres, non pas que tous les catholiques sont damnés (nous ne << nous sommes pas arrogé le droit de prononcer une aussi terrible sen<< tence), mais qu'un protestant qui abandonne son Eglise pour embras<<< ser la foi catholique, loin d'explorer ( erforschen) et de s'approprier << la vraie foi évangélique, compromet gravement le salut éternel de « son âme, de même qu'un père met en danger celui de ses enfants, «< s'il souffre qu'ils soient élevés dans la Religion catholique. »

(Relativement au dire de ses ancêtres, le professeur de Goettingue nous cite de l'antiquité protestante les faits qui suivent : « Lorsqu'au «< commencement du XVIIIe siècle, la princesse Elisabeth de Braunschweig <<< embrassa le Catholicisme, le docteur Spener déclara qu'une telle apos<«<tasie était un reniement manifeste de Jésus-Christ et de la vérité «< divine reconnue, et que la conséquence était la perte de la grâce << divine; qu'elle compromettait, de la manière la plus grave, le salut « de l'âme, occasionnait un grand scandale, pouvait entraîner les << parents de la princesse à apostasier aussi, et exposait cette femme «<coupable elle-même au terrible jugement réservé à l'idolâtrie et à <«< l'Eglise catholique. Comme le docteur Fabricius avait montré plus « de tolérance, les théologiens de Tubingue exigèrent de lui, pour sa << réconciliation avec son Eglise, qu'il composât un écrit pour rendre <<< plus sensible le contraste entre la lumière évangélique et les ténèbres «< papistes, et démontrer que le passage ou le retour à l'Eglise catholi<< que est une soumission faite à l'Antechrist, un abandon de la doc«<trine exclusivement vraie, attendu que l'Eglise catholique diffère de « l'évangélique, comme l'erreur de la vérité, la superstitión de la foi, «<l'idolâtrie de la Religion, et une noble liberté d'une hontcuse ser« vitude.» (Gaz. ecclés. de Darmstadt, 1827, n° 189.)

C. Harms: « HORS DE L'EGLISE POINT DE SALUT. Nous ne pouvons << approuver qu'un des nôtres passe à l'Eglise catholique ou à la réformée ; «< car l'organisation de notre Eglise est la meilleure de toutes. Mais s'il «< était possible qu'un des nôtres s'attachât à une société religieuse << professant le rationalisme, nous aimerions mieux qu'il se fìt juif, bien << que certaines lois prononcent la peine de mort contre cette dernière <«< apostasie. » (Quelques avertissements relatifs aux intérêts de l'Eglise. Kiel, 1820.)

Le docteur Ammon: « Mahomet reconnaît aussi la mission divine de « Jésus-Christ, il appelle les chrétiens bienheureux. Il y a plus de vérités « dans son système que dans ceux de beaucoup de rationalistes de nos

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