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« jours. Cependant, n'ayant pas eu la foi au Fils de Dieu, Mahomet est à << jamais exclus des bienfaits de l'Evangile. »

M. Couard (1), second prédicateur à l'Eglise de Saint-Georges, à Berlin, apostrophe ainsi les incrédules qui refusent d'accepter la grâce de Dieu en Jésus-Christ (2), et d'obtenir le salut par les mérites du Rédempteur : << Vous êtes sans espoir à la mort, vous êtes jugés dès ici-bas. La << parole de Jésus-Christ, ce même Evangile que vous reniez, répudiez << et ridiculisez, vous juge et prononce sur vous l'arrêt de la condam<«< nation. Il n'a, cet Evangile, aucune consolation pour vous, parce que << la consolation qu'il offre, vous la rejetez. Vous voulez être jugés selon << vos œuvres! Eh bien! le scrutateur des cœurs vous jugera selon vos «<< œuvres, et vous traitera selon votre mérite. Alors vous chercherez la «< grâce, mais vous ne la trouverez pas. »

/ M. Thérémin : « Nous avons réellement le droit de condamner les <«< autres; car il est écrit: Celui qui ne croit pas est déjà condamné. <<< Pourquoi ne condamnerions-nous pas ceux que Dieu a condamnés? >> (Sermons, Berlin, 1819.)

LE PROSÉLYTISME, NON UN REPROCHE, MAIS UN DEVOIR SACRÉ POUR UNE EGLISE CHRÉTIENNE. Tel est le titre d'une brochure anonyme, publiée à Leipzig en 1828. Cette brochure mériterait d'être traduite ici en entier; nous nous bornerons néanmoins à quelques courts extraits.

« Oui! le prosélytisme est un devoir sacré. Faire des prosélytes, c'est <«< amener des âmes à l'Eglise, et, celle-ci reposant sur la vérité, c'est «< conquérir des âmes à la vérité. Quel homme, s'il est dans la vérité, << peut nier, blâmer et contester cela? Qui peut trouver mauvais que «< ceux qui se croient en possession de la lumière, la communiquent à << d'autres ? Que ceux qui connaissent le vrai chemin, ou du moins sont << persuadés qu'ils le connaissent, le montrent à d'autres?

«< Que dira-t-on, s'il y a dans l'Eglise des gens qui refusent de mon<< trer le chemin de l'Eglise; des gens qui haïssent même ceux qui se << sentent appelés à le montrer? Or il y a de telles gens dans les Eglises «protestantes; il y a même des hommes distingués qui se plaignent qu'on recrute pour l'Eglise, et en font un reproche à une confession «< chrétienne, ne réfléchissant pas que tel est l'esprit de la vérité, qu'il «<lui est impossible de ne pas se communiquer, et que dans la commu

(1) Sermons sur les péricopes, etc. Berlin, 1825.

(2) Un auteur protestant de l'Allemagne prononça, dans un ouvrage publié en 1799 ou 1800, ce mot qui fit quelque sensation : Aucun honnête homme ne voudra accepter le salut par grâce. V. Promenade à Syracuse.

<«<nication il trouve sa joie et son repos. Les plaintes, il est vrai, parais<< sent n'être dirigées que contre le mauvais mode de faire des prosélytes « et contre la fausse Eglise; mais s'il en est ainsi, pourquoi les critiques << s'abstiennent-ils entièrement de faire des prosélytes, afin d'opposer <<< les bons aux mauvais moyens, et de montrer, par le poids des raisons, << à la fausse Eglise que la leur est la vraie? Mais, voilà ce que ne ferons << pas des gens qui regardent avec dédain toutes les confessions, et les «< différences des confessions, et qui désirent que toutes les autres «< communions en fassent autant; opinion qui tend à prévaloir dans << toutes les classes de la société, aussi bien parmi le clergé que parmi << les laïques.

« C'est un caractère certain de la véritable Eglise, qu'elle sache dis<< siper les erreurs, et qu'avec le zèle dont parle l'Evangile, elle fran«< chisse les montagnes pour courir après la brebis égarée, et ne recule << devant aucun obstacle pour atteindre cette brebis si chère, et la ramener <«<au bercail. Et qu'il est déplorable, au contraire, l'état d'une Eglise qui << se contente de déclamer contre les faiseurs de prosélytes!

«< Jésus-Christ et ses Apôtres ont-ils fait autre chose que des prosé«<lytes, d'après la règle de la parole divine à laquelle ils étaient attachés? <«< Malheur aux Apôtres et aux premiers chrétiens, s'ils n'eussent pas « fait des prosélytes! Malheur à tous les Pères de l'Eglise et à tous les <«< conciles, s'ils n'eussent pas suivi ce glorieux exemple! Malheur enfin « à l'Eglise chrétienne tout entière, si elle n'est pas composée d'autant << de fauteurs du prosélytisme!

« Les catholiques seuls regardent-ils donc leur Eglise comme celle << qui possède exclusivement la vérité, et dans laquelle seule on peut << se sauver ? L'Eglise luthérienne n'ose-t-elle pas en dire autant d'elle«< même ?

« L'âme chrétienne ne peut trouver le repos dans le vague; elle «< cherche un appui solide dans une doctrine bien déterminée, et ne «< peut servir Dieu, croire en lui, et l'aimer de dix manières différentes. << Chaque objet à ses marques caractéristiques, qui ne permettent pas de «<le confondre avec d'autres. Comment n'en serait-il pas de même de la «< vérité divine, de la Religion révélée? Comment supposer que sur << elle seule et sur son contenu l'on puisse se méprendre?

« Qu'on blâme tout chez les catholiques, plutôt que leur soif de « gagner des âmes!

« Je ne veux pas vivre dans une Eglise qui n'ose pas se dire celle << hors de laquelle il n'y a point de salut; car une Eglise qui ne veut « pas être tout n'est rien.

« Rejetons donc bien loin de nous cette proposition: On ne doit pas << faire de prosélytes, pour crier à tous : Faites des prosélytes tant que << vous pourrez. Si le catholique dit: Mon Eglise est vraie, répondez: << c'est la mienne! S'il dit: Hors de l'Eglise catholique point de salut, << répondez Point de salut hors de l'Eglise luthérienne. Opposez-vous «<< ensuite réciproquement les raisons pour lesquelles vous voulez être <<< l'un et l'autre ce que l'un ne peut être qu'à condition que l'autre ne «<le soit pas. Dès que l'un commence à hésiter, à douter s'il est réelle<«<ment dans la possession exclusive de la vérité et dans l'unique voie << du salut, vous serez en droit de penser que celui qui doute n'est << absolument rien, et que sa cause est perdue.

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Clausen «<Lorsque le passage d'une Eglise à l'autre opère un accord << entre la profession et la foi, accord qui n'existait pas auparavant, on << doit regarder une telle démarche comme légitime et digne d'estime. »

Revue protestante (tome vi): « On dit qu'on veut vivre et mourir <<< dans l'Eglise où l'on a reçu le jcur, parce qu'il y a de la défaveur atta<«< chée au changement de Religion. Jamais il n'y a de défaveur devant << Dieu à la profession franche de la vérité.

<«< Quant au préjugé si général qu'on ne doit pas changer de Religion, <«< cette maxime d'égoïste ne démontre que l'apathie et l'indifférence de << ceux qui l'adoptent. >>

Mareineke: « Je puis bien dire que je réprouve du fond de mon cœur <«< la brutalité avec laquelle on a traité de nos jours ceux qui ont « embrassé le Catholicisme. Je trouve beaucoup plus respectables les << saints efforts qu'une âme fait pour arriver à la vérité, cette fermeté de «< caractère qui ne recule pas devant les jugements désapprobateurs qui << l'attendent, que la sécurité de ceux qui se complaisent et s'obstinent « dans l'attachement aveugle à la place qu'ils tiennent du hasard de <«<< la naissance. Ces derniers sont infiniment au-dessous de ceux qui, « dans leur ardeur généreuse et infatigable, n'hésitent pas à poursuivre « la vérité, même en franchissant les limites de l'Eglise dans laquelle «<< ils sont nés. >>

O. A. M. D. G.

Dixième et dernier Entretien.

Obligation pour les protestants d'embrasser la foi catholique dès qu'ils sont convaincus de sa vérité.

Le Cath. Eh bien! mon ami, avez-vous un peu réfléchi sur les entretiens que nous avons eus ensemble, et sur les preuves de la Religion catholique que je vous ai présentées ? J'ai commencé par vous faire sentir que le protestantisme lui-même vous fait un devoir d'examiner notre Religion, puisqu'il vous dit : Examinez tout; et que nous, catholiques, nous sommes au moins quelque chose. Je vous ai prouvé, dans mon second entretien, que le protestantisme est évidemment l'ouvrage arbitraire et aveugle d'hommes sans mission, qui se sont, il y a trois siècles, audacieusement révoltés contre l'Eglise universelle. Je vous ai prouvé qu'il est absolument impossible d'assigner à la Religion catholique une origine purement humaine, puisqu'en remontant à travers les siècles jusqu'à Jésus-Christ et à ses Apôtres, on ne trouve aucun homme qu'on puisse raisonnablement appeler le fondateur du Catholicisme. Dans un troisième entretien, je vous ai parlé de l'unité religieuse; je vous ai démontré qu'elle est un grand bien, un caractère essentiel et à jamais distinctif de la Religion véritable; et vous avez dù reconnaître que la Religion catholique possède ce grand bien, ce caractère fondamental, tandis qu'il est introuvable, impossible au sein du protestantisme. Après ces réflexions préliminaires, déjà si propres à établir la plus forte présomption en faveur de la Religion catholique, je yous ai successivement exposé tous les articles de foi de cette Religion,

tous les textes de l'Ecriture-Sainte qui les contiennent et les appuient. Je vous ai prouvé également que, si Jésus-Christ a fondé une Eglise, comme tous les chrétiens le déclarent dans le symbole solennel qu'ils récitent tous, l'Eglise catholique est réellement cette Eglise, puisqu'elle ne peut être qu'une, et qu'aucune autre ne peut ou n'ose seulement prétendre qu'elle a été fondée par Jésus-Christ, et du temps de JésusChrist. Nous avons enfin interrogé la tradition, et de l'aveu d'un de vos auteurs les plus célèbres et les plus savants, cette tradition nous a montré l'Eglise catholique toujours subsistante, toujours nettement distinguée des sectes, croyant et pratiquant toujours ce qu'elle croit et pratique encore sous vos yeux. Dites-moi donc, je vous en supplie, quelle impression tous ces raisonnements ont laissé dans votre esprit; dites-moi franchement si vous trouvez la véritable Religion chrétienne dans l'Eglise catholique ou bien dans le protestantisme.

Le Prot. J'aimerais mieux dire qu'elle se trouve dans l'une et dans l'autre Eglise. Et pourquoi ne le dirais-je pas? La véritable Religion chrétienne, je n'ai pas de peine à l'admettre, se trouve dans l'Eglise catholique; car elle enseigne la divinité de Jésus-Christ, la rédemption, la résurrection des morts, le jugement dernier, la vie éternelle, bref, tout ce qui fait nécessairement partie de la foi d'un chrétien. Mais un protestant ne peut-il pas croire aussi tous ces articles de foi ?

Le Cath. Je vous accorde de grand cœur qu'un protestant peut avoir une certaine foi plus humaine que divine sur certains articles du dogme chrétien; mais il est également vrai qu'on peut être protestant sans les croire, ces articles, tandis que, pour être catholique, il faut y acquiescer sans aucune restriction. Ainsi, quant à ces vérités dont vous parlez, elles ne se trouvent pas dans le protestantisme de la même manière que dans l'Eglise catholique; car, dans l'un, elles se trouvent comme des points qu'on peut nier, révoquer en doute, modifier en mille façons, au lieu que, dans l'autre, elles sont des articles de foi positifs, immuables et obligatoires pour tous les fidèles sans exception. Au reste, là n'est pas la véritable question. Je ne vous ai point demandé: Où croyez-vous qu'on trouve des vérités de la Religion chrétienne? Est-ce dans le protestantisme ou dans le Catholicisme? Je vous ai dit tout simplement: Où croyez-vous que se trouve la véritable Religion chrétienne, c'est-à-dire la plénitude des vérités enseignées par Jésus-Christ et par ses Apôtres ? On ne peut répondre que de trois manières à cette question. Il faut dire : La plénitude des vérités n'est nulle part, ou bien, elle se trouve dans le protestantisme, ou enfin, dans l'Eglise catholique. Elle ne peut être à la fois dans ces deux systèmes religieux, puisqu'ils se contredisent mani

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