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un de nos prêtres de sa résolution. Celui-ci regardera comme un plaisir et un devoir sacré tout à la fois, de venir à son secours et de lui donner toutes les directions dont il pourrait avoir besoin.

Le Prot. Je n'ai plus rien à objecter. Cependant un je ne sais quoi me fait hésiter encore.

Le Cath. Ce je ne sais quoi n'est peut-être que le serrement de cœur qu'on éprouve toutes les fois qu'il s'agit de faire quelque pas décisif pour la vie entière. On en triomphe avec un peu d'énergie dans le caractère et de vigueur dans la volonté. Peut-être aussi le prince des ténèbres, l'ennemi juré de notre salut, y est-il pour quelque chose; peutêtre dispute-t-il à Dieu la précieuse conquête d'une âme, aussi long-temps que possible; pour le terrasser et le vaincre, il faut employer l'arme toute-puissante de la prière. Priez donc avec ferveur et persévérance; invoquez, pour la première fois de votre vie, l'intercession de la Sainte Vierge, elle se montrera.

Le Prot. (Interrompant.) C'est assez! Mais songez donc que je ne suis pas encore de la Religion qui enseigne que la Sainte Vierge écoute nos prières.

Le Cath. N'importe! Vous êtes convaincu de la vérité de notre Religion, conséquemment vous ne pouvez pas douter de ce qu'elle enseigne sur l'intercession de la Sainte Vierge. Ne fussiez-vous même pas convaincu, je vous dirais encore: Priez la Mère de Dieu! comme je vous dirais : Ecrivez toujours! si vous hésitiez à vous adresser à un ami lointain, par la crainte que votre lettre ne se perdit en route. Ecrivez toujours! j'espère que la réponse que vous recevrez dissipera vos doutes. Adressez-vous, par la même raison, à la Reine des Anges; elle chargera un de ses serviteurs, votre Ange gardien peut-être, de déposer la réponse à vos vœux au fond de votre cœur; et le courage avec lequel vous franchirez la dernière barrière qui vous sépare de la véritable Eglise de Jésus-Christ, vous fera sentir toute la puissance du secours de sa divine Mère. Oui, quand une fois nous avons obtenu d'un protestant qu'il prenne confiance en celle qui doit triompher de toutes les hérésies, nous espérons tout pour lui, parce que, sous les auspices de Marie, de la nouvelle Ève, de l'étoile des mers et de l'espérance des chrétiens, nous voyons son âme refleurir et prendre l'essor vers la porte du ciel (1).

(1) Janua cæli, un des noms touchants sous lesquels les catholiques invoquent Marie da ns les Litanies de cette Vierge des vierges.

QUELQUES-UNES

DES

CONVERSIONS AU CATHOLICISME,

LES PLUS REMARQUABLES

DEPUIS LE COMMENCEMENT DU XIX SIÈCLE.

LES PATRIARCHES MICHEL GIARVE ET JEAN DE HORMES.

Michel Giarve, patriarche des Jacobites, abjure le schisme et l'erreur en 1775, est nommé, par Pie VI, patriarche catholique des Syriens, ramène à l'unité plusieurs évêques, est persécuté à outrance par le patriarche schismatique arménien de Constantinople, et défendu par le grand seigneur. Depuis lors, les conversions des Jacobites se multiplient chaque jour, et les catholiques de Syrie et de Mésopotamie ont un légat apostolique. Monseigneur Fazio a remplacé, dans cette fonction, Monseigneur Auvergne, en 1836.

Le patriarchat nestorien de Babylone passait depuis 319 ans de l'oncle au neveu, dans la famille de Jean de Hormes. Celui-ci, promu au patriarchat en 1780, abjura le nestorianisme, et fit sa soumission à Pie VI. En récompense de ses travaux incalculables pour la propagation de la foi, il reçut le pallium en 1835. Il est mort, en 1839, âgé de 102 ans, avec les sentiments de la foi la plus vive, s'estimant mille fois heureux d'avoir connu et fait connaître l'Eglise catholique.

WINCKELMAN, ZOEGA ET MULLER.

Tous trois allemands convertis en Italie. Winckelman a jamais célè bre par son Histoire de l'Art.

Zoëga, danois, un des plus célèbres archéologues du siècle dernier qui a jeté tant de lumières sur les antiquités égyptiennes; assez désintéressé dans ses motifs, pour laisser ignorer sa conversion pendant quinze ans au cardinal Borgia, son protecteur et son ami.

Müller, l'ami de Goëthe, qui mérita les suffrages des premiers critiques de l'Allemagne.

HAMANN ET LA PRINCESSE GALLITZİN.

Hamann, économiste distingué, poète fécond et spirituel, grand orien. taliste, docte écrivain et profond philosophe, abjura la réforme en 1787 et vint mourir, l'année suivante, à Munster, près de la princesse GallitzinSchmettan, épouse de l'ambassadeur russe à Paris. Cette femme, renommée par ses écrits et sa longue incrédulité, avait elle-même embrassé le Catholicisme, et, pour première conquête, elle avait converti le prince Gallitzin, son Fils, aujourd'hui prêtre et missionnaire.

STARCK.

Jean-Auguste Starck, fils du président du consistoire luthérien de Schwérin, fut de bonne heure professeur de langues orientales à Pétersbourg. La lecture de l'Histoire des Variations le détermina à quitter sa chaire pour venir faire son abjuration à Paris, dans l'Eglise de SaintSulpice, le 8 février 1766. On conserve à Paris l'acte de son abjuration, signé de lui, de l'abbé de Bausset, de l'abbé Toubert, savant orientaliste, et d'un vicaire de Saint-Sulpice. Dans le dessein de travailler à la réunion des Eglises chrétiennes, il accepta la charge de surintendantgénéral des Eglises réformées de la Prusse, et publia son fameux ouvrage du Banquet de Théodule. Ce livre célèbre eut cinq éditions en huit années. On peut le regarder comme le testament religieux de l'auteur, qui mourut en 1816, après avoir abandonné ses fonctions.

THAYER, ALLEGRE ET DE MARTINEAU.

Nathanael Thayer, ministre presbytérien à Boston, fait le voyage de Rome en 1783, est témoin des miracles opérés sur le tombeau du vénérable Labre, abjure le protestantisme, est ordonné prêtre, et s'en retourne prêcher la vérité dans les mêmes lieux où il avait prêché l'erreur.

M. Allègre, jeune ministre protestant, dut en grande partie sa conversion à M. Thayer. Ce fut à lui qu'il en fit l'hommage dans une lettre très-intéressante, datée d'Avignon, 20 mai 1788, imprimée plusieurs fois. (Tableau général des principales conversions qui ont eu lieu parmi les protestants. Paris, 1827.)

Le chevalier Saint-Avit de Martineau de la Jalque, rencontra le même M. Thayer au séminaire de Saint-Sulpice, et, comme lui, l'édifia par ses vertus. Voir le récit de sa vie et de sa mort, par un directeur du séminaire de Paris. (Tableau général, p. 164.)

LE PRINCE ULRICH DE BRUNSWICH.

Abjure le protestantisme en 1798; fait construire une belle Eglise à Brunswich; motive son abjuration dans un excellent livre qui a pour titre Mes cinquante raisons pour retourner à la Religion de mes pères.

BERNOUILLI ET CHAMBERLAYNE.

Deux des enfants du célèbre géomètre Bernouilli, distingués eux-mêmes par l'élévation et la solidité de leur esprit, embrassèrent le Catholicisme en 1798.

A la même époque, George Chamberlayne, de l'Université de Cambridge, fut ramené à la foi par l'Exposition de la foi catholique de Bossuet. Ordonné prêtre, il alla exercer le ministère en Angleterre, et mourut à Londres en 1815.

LE COMTE DE STOLBERG.

Le comte Frédéric-Léopold de Stolberg de Bramstad, issu d'une famille depuis long-temps souveraine, fils d'un ministre d'état de Danemarck, ambassadeur en Prusse et puis en Russie; traducteur d'Homère, d'Eschile, de Platon, poète lyrique et historien, trouva, dans la lecture des Pères, la doctrine catholique; vit ses doutes éclaircis par ses relations avec le savant Asselin, évêque de Boulogne, se rendit avec son épouse à Munster, et abjura avec elle le lutheranisme en 1800.... Accueilli à la cour du duc de Saxe-Weimar, par cette fâcheuse apostrophe : « Je n'aime pas les personnes qui changent de Religion. Ni moi « non plus, répondit-il, car, même après trois cents ans, elles obligent « leurs descendants à en changer encore. » Retiré au sein de sa nombreuse famille, entouré de ses quinze fils, il eut le bonheur d'en ramener quatorze à la foi. Quinze années de sa vie furent employées à sa savante et belle Histoire de la Religion de Jésus-Christ (quinze vol. in-8°), ouvrage traduit en plusieurs langues, et dont la lecture convertit le duc Adolphe de Mecklembourg-Schwerin. On a de lui les vies de saint François de Paule et d'Alfred-le-Grand, une dissertation sur l'esprit du siècle, des considérations sur l'Ecriture, et le livre de la charité, dernier et suave épanchement de l'âme la plus pure, la plus aimante et la plus élevée. Il mourut en 1819, âgé de 70 ans, et voulut que pour toute épitaphe on écrivît sur sa tombe: Frédéric-Léopold de Stolberg, né le 7 novembre 1750, mort le 1er décembre 1819. Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui croient en lui échappent à la mort et possèdent la vie éternelle.

SCHLEGEL.

Frédéric Schlegel, fils d'un pasteur de la Confession d'Augsbourg, frère de Guillaume Schlegel, le correspondant de Mme de Staël, s'était déjà fait un grand nom par son livre des Grecs et des Romains, son roman de Lucinde, ses drames et ses travaux dans l'Athénée, dont il était le directeur, lorsqu'à son retour de France, en 1803, il abjura le

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