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<< Traquair et Kenmore, catholiques; les vicomtes Gormanston, Sauthwel «et Frankford, catholiques aussi; les lords Trimlestown, South, Dun« boyne et Fench, également catholiques. Presque tous, mais particuliè«<rement les pairs, sont les seigneurs les plus illustres, les plus riches <<< et les plus influents du royaume uni de la Grande-Bretagne et de «<l'Irlande. Les plus riches d'entre les baronnets suivent la Religion <<< catholique; tels sont sir C. Thrackmorton, sir J. Gérard, sir T. Stanley, «sir T. Hogerston, sir E. Blount, sir H. Hunloke, sir G. Wolseley, sir « H. Titchborne, sir Clifford Constable, sir E. Mostyn, sir F. Vincent, «sir T. Gage, sir H. Bedingfield, sir B. Wrey, sir J. Lawson, sir J. << Smythe, sir J. Swinburne, sir E. Vavasour, etc. Des gentilshommes, <<< un très-grand nombre, surtout parmi les riches, professent le Catholi<< cisme. La plupart même sont les personnages les plus influents de << leur contrée. Nous avons sous les yeux une liste authentique, où nous << trouvons les noms des Salvin, des Constable, des Maxwell, des Mitt«ford, des Trafford, des Gifford, des Weld, des Silvertop, des Stanor, « des Dalton, des Canning, des Landole, des Blundell, des Howard, des <«<< Lucy, des Habs, des Philips, des Digby, etc., etc., etc. Il ne serait <<< pas difficile de citer parmi ces derniers, comme parmi les baronnets <«<< que nous avons mentionnés plus haut, des propriétaires dont les reve<< nus fonciers s'élèvent à 40,000 livres sterling par an, et même plus. << Qui pourrait douter, après cela, que les catholiques d'Angleterre ne << soient en mesure d'assurer à leur parti une grande puissance et une <<< vaste influence politique? On s'en convaincra davantage encore, quand << on verra combien d'hommes leur appartiennent dans la chambre des «< communes. Ils ont là, parmi les Anglais, le comte de Surrey, lord << Filzalan, MM. Langdale, W. Stanley, Standish et P.-H. Howard; parmi «<les Irlandais, MM. Archbold, Bryan, Bellew, Chester, Fitzsimor " << Maher, O'Connell, M. O'Connell, M. J. O'Connell, J. O'Connell, Morgan« O'Connell, R. O'Ferrall, Reddington, E. Roche, J. Talbot, H. Ball, « H. Barron, G. Barry, H. Bridgman, D. Callagan, J. Power, W. Roche, « R.-L. Shiel, Th. Wyse, O'Connor, D.-M. Black, R.-D. Browne, A.-H. « Synch, J.-P. Sommers, C. O'Brien, colonel Butler, J.-J. Bodkin, sir « R. Nagle, sir W. Brabazon.

<< Les alliances entre protestants et catholiques ne sont ni moins nom<< breuses, ni moins dignes d'attention. Ainsi, c'est un fait notoire que le << duc de Leeds, le marquis de Wellesley, lord Albermale, lord Kir<< maird, lord de Manley, M. Ward, M. P** et plusieurs autres protes¬ << tants connus, sont mariés à des femmes catholiques. De même en est-il << aussi de plusieurs grandes dames protestantes qui ont épousé des

catholiques, comme la sœur du duc de Sutherland, mariée à lord «Surrey; la fille de lord Sefton, mariée à M. Townley, l'un des plus

riches catholiques du Lancashire. Ce sont là des faits d'un ordre privé, << mais qui jettent un grand jour sur quelques faits de l'ordre général. « Ainsi, par exemple, est-il impossible de ne pas faire attention à ces «< choses quand on voit des membres des plus illustres familles conver«ties (ou plutôt perverties) au papisme; quand Rome nous enlève des << hommes tels que le frère du comte Spenser, sir Ch. Wolseley, « M. Philips, le fils du dernier représentant Whig de Leicestershire, « M. Ruche, M. Kenelm Digby, sir Bourchier Wrey, M. Benett, le fils << du dernier membre Wigh de Wiltshine. De tels faits sont, ce mé « semble, assez significatifs et donnent assez à penser.

« Il n'y a pas jusqu'à la cour où on ne trouve des catholiques. Le << trésorier royal est catholique, la marquise de Wellesley est catholi«que, lady Bedingfield est catholique, le comte de Fingal est catholi<< que..... C'est une chose bien connue qu'en Irlande, il n'y a pas, depuis << quelque temps, une charge vacante qui ne soit donnée à un catholi«que. Signalons seulement quelques emplois : le maître des archives, << le premier baron de l'échiquier, le premier remembramer, l'attorney, <«<le procureur-général, le premier officier du lord lieutenant, tous << sont catholiques. Le même système de faveurs prévaut dans les « Colonies. Ainsi, c'est un O'Connell qui est commandant en chef des << forces militaires de la Galle du sud. On remplirait des volumes si on << voulait enregistrer tous les catholiques qui participent aux emplois «< publics.

<«<< Mais non-seulement le papisme a grandi en richesses, en influence, <«<< en honneurs, en pouvoir, il s'est avancé dans toutes les directions et « par tous les moyens. En 1792, il n'y avait dans toute la Grande« Bretagne que 30 chapelles catholiques: il y en a aujourd'hui 519 et « 43 églises. A cette même époque, il n'y avait pas un seul collége <«< catholique : il y en a maintenant 10, et 60 séminaires, sans compter «<les écoles attachées aux chapelles. Il n'y a pas long-temps encore que

M. Blondel, gentleman catholique, l'un des plus riches propriétaires « du comté de Lancastre, laissa en mourant 200,000 livres sterling à « l'évêque de Londres. Nul doute que cette donation n'ait été faite pour << la création de quelques établissements de ce genre. Un autre legs fort «< remarquable encore est celui d'une demoiselle Dempsey; elle a laissé « à son église sa fortune tout entière, et on la dit des plus considéra«<bles. Nos catholiques manifestent partout le zèle le plus vif et la plus «- ardente activité. D'ailleurs, quand les ressources intérieures leur

<«< manqueraient, leurs frères du dehors y pourvoiraient. On cite une << association étrangère (l'association Léopoldine d'Autriche) de laquello << ils reçoivent des secours.

« Il ne faut pas oublier d'ailleurs que la population catholique de la « Grande-Bretagne s'élève aujourd'hui à deux millions, sans compter «<les Irlandais, et que, dans l'Irlande seulement, on compte 2,500 prê<< tres, avec 4 archevêques, 28 évêques, et 8 colléges, sans compter << celui de Maynooth.

« L'Ecosse, hélas! a vu aussi les lamentables progrès du papisme; <«<< l'ouest surtout a été témoin de sa rapide propagation. Dans Glasgow « seulement, il y a 30,000 catholiques; on en compte autant à Stirling, << où on vient d'élever une superbe église.

<< Les périls du protestantisme sont plus grands encore dans les Colo<< nies. C'est là, en effet, que Rome dirige tous ses efforts. Ses agents y « déploient une activité formidable. »>

Peu de jours après la publication de cet article, un autre journal, le Times, poussait le même cri d'alarme, et appelait contre l'extension effrayante du papisme les violences répressives de la législation protestante. Ses vœux coupables ne furent pas exaucés. Le pouvoir, plus équitable ou plus prudent que la faction torie, laissa le Catholicisme en paix. Depuis lors, il a continué à s'étendre, sinon avec une complète liberté, du moins avec une constante énergie.

INSTRUCTION

Sur la foi en l'Eglise.

Rationabile obsequium vestrum.
Que votre obéissance soit raisonnable.
Ad. Rom. 12. 1.

La foi, fondement de tous nos devoirs envers Dieu, est comme toutes les autres vertus chrétiennes, obéissance, mais obéissance raisonnable. Elle est obéissance, parce que l'esprit adhère sur le témoignage de Dieu, à une vérité dont il n'a pas l'intuition, dont il ne pénètre pas la nature intime; obéissance raisonnable, parce que l'esprit attend pour adhérer qu'il ait des motifs satisfaisants pour sa raison; parce qu'il n'obéit qu'après. avoir vu clairement qu'il devait obéir.

La foi s'éloigne donc également de deux extrêmes opposés : l'incrédulité, qui refuse de se soumettre quelques soient les motifs, et la crédulité, qui se soumet sans motifs suffisants pour la raison. L'incrédulité dit à Dieu : Je récuse le droit que vous avez d'exercer sur moi votre autorité infinie, votre pouvoir souverain.... Au moins, j'exige que vous me parliez toujours directement vous-même; mais si vous employez un intermédiaire, je proteste que je ne me soumettrai pas.—Non serviam! — La crédulité lui dit au contraire: Seigneur, je suis en aveugle quiconque me parle en votre nom, et je récuse ma raison pour obéir de préférence

à ce que je puis supposer être votre enseignement et votre parole. Mais la foi, la vraie foi, la foi chrétienne et catholique, aussi soumise que prudente, aussi humble que sage, condamnant à la fois et l'incrédulité superbe et la crédulité superstitieuse, dit à Dieu : Parlez, Seigneur, car je reconnais que je suis votre servante, et j'écoute; mais parlez de manière à ce que le langage intérieur de ma raison, qui vient aussi de vous, loin de contredire vos paroles les justifie; parlez de manière à ce que ma raison me dise : Dieu parle, il faut croire; sans quoi je contredirais ma raison, croyant me soumettre à la foi: et je vous résisterais croyant vous obéir : Loquere Domine, quia audit servus tuus.

Telle est, chrétiens, la notion précise et exacte de la foi; de la foi, hommage d'un esprit droit et d'un cœur pur, sans lequel il est impossible de plaire à Dieu.... de cette foi qui est la vie du juste, dit l'Ecriture; or, en appliquant ces notions au sujet infiniment grave et important de l'Eglise, voici trois propositions que j'avance et que je crois pouvoir mettre dans le plus grand jour: Refuser d'obéir à une Eglise quelconque, quelques soient les caractères de divinité dont elle soit revêtue, sous prétexte qu'elle se compose d'hommes toujours faillibles par eux-mêmes, c'est défaut de soumission, c'est incrédulité coupable. Mais se soumettre à la première Eglise qui se présente, et sans voir en elle des garanties suffisantes pour la foi, c'est soumission déraisonnable de l'esprit, c'est crédulité. Enfin, se soumettre à la seule Eglise qui porte empreint le sceau de l'institution divine, c'est la soumission raisonnable de l'intelligence, c'est la vraie foi, recommandée par l'Apôtre Rationabile obsequium.

I..

Refuser de se soumettre à une Eglise quelconque, quelques soient les caractères de divinité qui la distinguent, quelques soient les garanties qu'elle présente, sous prétexte qu'elle est composée d'hommes tous faillibles, tous pécheurs, je dis, en premier lieu, que c'est défaut de soumission, incrédulité coupable. Car c'est contredire les idées que la saine raison nous fournit, et de l'autorité de Dieu sur nous, et de sa sagesse, et de sa bonté.

1o Et d'abord nous avons tous l'idée de Dieu; cette idée de Dieu, est l'idée même d'un être supérieur à nous, dont nous tenons toutes choses, et qui a sur nous, ses créatures, une autorité souveraine. Auteur de

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