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tretenait des relations secrètes avec les Harzbourgeois; il convint avec eux de corrompre les bergers de Goslar, et de les faire conduire leurs troupeaux dans des pâturages éloignés de la ville. Ce qui fut fait; une troupe de chevaliers sortit en toute hâte de la forteresse et enleva les troupeaux, tandis que d'autres se mirent en embuscade dans une forêt voisine 1. Les habitants de Goslar, informés de la perte de leurs troupeaux, prirent les armes et se dirigèrent en désordre vers le fort, poursuivant l'ennemi et voulant reprendre ce qui leur appartenait. Les chevaliers firent semblant de fuir, et les bourgeois les poursuivirent. Alors les autres sortirent de leur embuscade; ceux qui avaient fait semblant de fuire se retournèrent au même moment et se jetèrent tous ensemble sur cette multitude en désordre et en firent un horrible carnage 2. Les bourgeois se sauvèrent, soit dans la ville, soit dans la forêt voisine. Le fort qu'on avait construit dans le voisinage, malgré une garnison

» ques antérieures. La seule différence consiste dans de >> nouveaux personnages, et quelquefois dans de nou>> veaux costumes, et alors la pièce ne semble plus la

>> même. »>

Jusque-là Goslar était resté neutre, « in Saxonum tamen factionum proniores, » disent les Antiq. de Goslar, l. 1, dans Leukfeld, Scr. rer. Germ. On rapporte aussi qu'aupa ravant les Harzbourgeois avaient fait de fréquentes sorties contre les habitants de Goslar, et que les deux chevaliers furent tués par esprit de vengeance.

2 Le poëme saxon est d'accord avec ce récit.

plus nombreuse, ne put contenir les Harzbourgeois; en sorte que bientôt tout le pays d'alentour ne fut plus qu'un vaste désert. Au reste, les chevaliers de Harzbourg eurent seuls la gloire de triompher de leurs ennemis et de se distinguer par de brillants faits d'armes, car la plupart des autres forts furent renversés. Kyffhausen, ce fort fabuleux situé dans la belle vallée du Pré-d'Or, en Thuringe', que Henri avait pris en 1069 à l'aide d'une puissante armée, et où il avait placé une garnison de Souabes, tomba au pouvoir de l'ennemi.

Mais il ne fut point détruit; les Saxons et les Thuringiens y ajoutèrent, au contraire, de nouvelles fortifications. Vers Noël, la garnison d'Asenbourg fit demander au roi un secours, ou du moins un conseil pour sa délivrance, parce qu'en proie à toutes les horreurs de la famine, elle n'avait plus que le choix de la mort ou de la captivité. Les autres forts étaient réduits aux mêmes extrémités; les soldats étaient partout affamés, battus, chassés, et souffrant les plus horribles traitements 2.

Fondé dans l'origine pour défendre la ville royale de Tilleda, où Henri Ier tenait souvent sa cour, et où ses successeurs se plaisaient beaucoup, à cause du magnifique palais. V. Gottschalk's, Gesch. der Ritterb., 2 r. bd.

Lehmann, Speyer Chron., p. 380.

CHAPITRE VI.

1073-1075.

Voyage de Grégoire en Italie. — Il cherche à rétablir la pureté de

la foi dans la Sardaigne et à se créer des appuis dans l'Italie supérieure. Lettre du pape à Philippe Ier, roi de France.—

A la prière de Rodolphe de Souabe, il intervient dans les affaires d'Allemagne. Conférence de Corvey. Naissance de Conrad.

-

Henri cherche à l'éluder.

Destruc

- Traité de la Werra. tion de Harzbourg. Le pape prêche une croisade. Insurrection à Cologne. Concile de Rome. Grégoire envoie des légats en Allemagne. Mauvaises dispositions du clergé allemand.Lettres de Grégoire à Henri. Résistance du clergé de France et fermeté du pape.- Ses sentiments pour Guillaume le Conquérant. — Guerres civiles de Hongrie. - Henri se prépare à faire la guerre aux Saxons.

Le roi était revenu à Worms; il invita les archevêques de Cologne et de Mayence à une conférence, dans laquelle il les pria de négocier avec les Saxons pour les engager à lever les siéges des forts, ou du moins à accorder un armistice. Les évêques ne se chargèrent pas volontiers de cette mission, prévoyant l'inutilité de leur démarche; cependant ils invitèrent les princes saxons à une réunion à Corvey, pour la première semaine après l'Epiphanic '.

Les Saxons et les Thuringiens croyaient avoir 1 Lanıb., in fine, ann. 1073.

complétement secoué le joug et pouvoir jouir d'une entière liberté 1. Il n'était plus question de dîmes dans la Thuringe; ce qui causait partout une grande joie. On restait volontiers sous les armes pour conserver ses droits et ses libertés, et quelque pénible que fût la situation présente, et quelque sombre que fût l'avenir, on ne comptait pour rien les sacrifices qu'on était obligé de faire pour la liberté et l'honneur, pourvu qu'on se rendit digne de la vertu des ancêtres.

Vers la fin de cette année, le pape commença aussi à exercer quelque influence dans la guerre des deux peuples contre leur souverain. Il entreprit un petit voyage en automne2. De Rome il se rendit à Laurent; là il écrivit une lettre à Wratislas, duc de Bohême. Le pape lui avait envoyé précédemment des légats pour terminer une affaire qui avait causé de grands troubles dans le pays. Jaromir, frère de Wratislas, avait élevé des prétentions sur une partie du duché, à la mort d'un autre frère, Spitignew (duc de Bohême depuis 1055); mais comme son père l'avait destiné à l'état ecclésiastique, Wratislas s'opposait à ses désirs. De dépit, Jaromir se retira en Pologne et prit du service dans l'armée de Boleslas II, et lorsqu'en 1067 l'é

1 Aventin.

Sa dernière lettre, datée de Rome (lib. I, 16), est des calendes de juin. Il faut placer son voyage après l'époque de ces lettres, comme l'a fait Baron., Annal., ann. 1073.

vêque de Prague vint à mourir, Jaromir changea l'épée contre l'habit ecclésiastique dans le dessein de devenir évêque de Prague. Mais il avait pour compétiteur Lanzo, un savant et noble Saxon, qui était favorisé par Wratislas. Jaromir intéressa en sa faveur Otton et Conrad, ses frères, et toute la noblesse bohémienne; de sorte que Wratislas fut contraint, dans une assemblée, de consentir à l'élection de son frère.

Ceci devint la cause d'une éternelle dissension entre les deux frères : Jaromir, qui avait pris le nom de Gérard, voulait aussi exercer sa juridiction sur le diocèse d'Olmutz, et trouvant de la rẻsistance, il voulait la rompre par la force des armes *. L'évêque d'Olmutz s'en plaignit au pape '. Des légats furent chargés d'examiner l'affaire et de la décider. Le duc les reçut avec beaucoup de

* Ce récit manque de clarté. Pour comprendre M. Voigt, il faut se rappeler que l'évêché d'Olmutz, uni depuis quatre-vingt-dix ans à celui de Prague, en fut séparé sous Wratislas, et du consentement de Sévère, évêque de Prague et prédécesseur de Jaromir, et qu'il fut donné à Jean. Jaromir, se voyant en possession de l'évêché de Prague, ne voulut pas approuver cette séparation, qui nuisait à ses intérêts, et prétendit que Sévère n'avait pas le pouvoir de faire ce préjudice à ses successeurs. Mais le duc Wratislas voulait la soutenir, parce qu'elle était son œuvre; il se déclara donc pour l'évêque Jean contre son frère. Jaromir ne s'en tint pas là, il en vint à la violence, et fit maltraiter l'évêque Jean et ses serviteurs. Ce fut alors que l'évêque Jean recourut à Rome. (Note du trad.) Histoire de la Bohéme, par Pelzel, p. 66.

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