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s'il lui promettait fidélité et secours dans les affaires de l'État. Après la réconciliation faite, le roi se rendit à Aix-la-Chapelle, et de là à Worms.

A son arrivée dans cette dernière ville, il reçut une seconde ambassade du roi de Hongrie, qui, en lui renouvelant ses promesses, le supplia avec les plus vives instances de lui envoyer un prompt secours. Henri consentit et envoya sur-le-champ des hérauts aux vassaux de l'Empire, pour les convoquer sous sa bannière; mais ils s'y refuserent sous divers prétextes. Cependant, pour ne pas démentir sa promesse, et pour jouir des avantages qu'on lui offrait, il entra en Hongrie avec les troupes de ses domaines et quelques mercenaires. Dès que Geiza eut appris son invasion, il fit ravager tout le pays par où l'ennemi devait passer, et se retira dans un lieu inaccessible. L'armée du roi, dépourvue de vivres, ne tarda pas à souffrir de la faim et de l'épidémie. Henri se vit obligé de se retirer, sans aucun résultat définitif'.

Grégoire sut terminer plus promptement cette querelle par une démarche hardie et importante. Geiza s'était adressé à lui dans l'espérance qu'il ne lui refuserait pas sa protection. Grégoire lui écrivit une lettre pleine de douceur 2. Après avoir fait l'éloge de son dévouement au saint Siége, il lui dit « Les sentiments dont vous êtes animé

La meilleure source est Lambert, ann. 1074.

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Epist., 1, 58, en avril 1074,

T. I.

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>> envers nous, nous remplissent de joie, et nous > donnent l'espérance certaine de votre prospérité >> future. Vous ne devez pas douter de notre affection; car nous avons pour vous les sentiments >> les plus paternels, et nous vous promettons que » vous obtiendrez de nous tout ce qui pourra > contribuer à votre salut et à votre bonheur. Et >> si vos ennemis osent entreprendre contre vous quelque chose d'injuste, ils éprouveront l'effet » de l'indignation apostolique. Ne négligez pas de » nous faire connaître ce qui peut intéresser votre >> cause, et la soumission que vous devez au Siége apostolique. >>

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Au mois de novembre de la même année, Grégoire écrivit une lettre au roi Salomon, en réponse de celle qu'il lui avait adressée : « Nous >> aurions reçu vos lettres avec plus de joie, si vous » n'aviez pas offensé saint Pierre par votre promesse >> imprudente faite au roi Henri. Car, comme vous » avez pu l'apprendre par vos prédécesseurs, le >> royaume de Hongrie est une propriété de la sainte Église romaine, depuis que le roi Étienne 2 a >> remis tous les droits et toute la puissance de >> sa couronne à saint Pierre. D'ailleurs, l'em» pereur Henri, de pieuse mémoire, qui a con

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Epist., 11, 13. Suivant Windisch, Salomon s'était aussi soumis à l'arbitrage de Grégoire.

2 Hermann, Contract., ann. 1038. « Stephanus, Hungarorum rex obiit, qui se ipsum cum tota gente sua ad fidem Christi ex gentili errore convertit; pro quo Petrus regnavit. »

«

» quis ce royaume pour l'honneur de saint » Pierre 1, envoya à Rome la lance et la couronne, » portant les insignes de la royauté, là où il sa» vait que résidait la véritable suprématie. Vous » écartant des mœurs et de la dignité d'un roi, » vous avez diminué et aliéné, autant qu'il était en » votre pouvoir, le droit et l'honneur de saint Pierre; puisque, comme nous l'avons appris, vous » avez reçu le royaume comme un fief du roi Henri. >> S'il en est ainsi, vous devez savoir, en consul>> tant les droits de la justice, de quelle manière » vous pouvez vous attirer la faveur de saint >> Pierre ou notre bienveillance. Vous ne pourrez » avoir ni l'une ni l'autre, vous ne pourrez pas » même rester roi, sans encourir l'indignation pontificale, à moins que vous ne rétractiez votre

Hermann, Contr., anu. 1044; Lamb., ann. 1044.

2 On a fortement blâmé ces deux lettres de Grégoire. On n'y trouve, dit-on, ni franchise, ni bonne foi, puisque d'un côté il encourage Geiza dans son injuste entreprise, et que de l'autre il ne conteste pas les droits de Salomon. C'est encore juger des choses d'après nos idées actuelles : car, la Hongrie étant un fief du saint Siége, Grégoire pouvait, d'après les lois de ce temps-là, en disposer à son gré, lorsque le vassal avait rompu le pacte féodal. C'est le droit qu'exerçaient tous les souverains et tous les seigneurs à cette époque. Grégoire avait donc le droit d'ôter la souveraineté à Salomon, qui avait méconnu son autorité; il ne le fait pas cependant, il se contente de le menacer; lui promettant son ancienne amitié, s'il reconnaît son erreur et réforme sa conduite. Pour Geiza, il ne l'encourage pas, il le remercie de son dévouement au saint Siége, et lui promet seulement du secours, en cas qu'on entreprendrait quelque chose d'injuste contre lui. Où est donc la mauvaise foi de Grégoire? (Note du trad.)

» erreur, et que vous ne reconnaissiez posséder » un fief non de la majesté royale, mais de la di» gnité apostolique '. »

Les troubles de la Saxe, qui faisaient pressentir de nouveaux orages, forcèrent également Henri à quitter promptement la Hongrie. De toutes parts se manifestaient des dispositions guerrières, que Henri savait merveilleusement entretenir. Il parcourut les villes de la Bavière et de la Souabe, régla avec prudence un grand nombre d'affaires, s'attacha les peuples par ses présents et ses promesses, et envoya partout des hérauts pour annoncer la guerre 2. Mais celui qui remuait le plus était Rodolphe, duc de Souabe. Il était indigné contre la conduite des Saxons. Le roi, voulant passer les fêtes de Noël à Strasbourg, y invita un grand nombre de princes de l'Empire, et chercha à les gagner par ses promesses. Il leur promit, sous serment, de partager entre eux, et selon leur bon plaisir, la Saxe et la Thuringe, aussitôt qu'il en aurait fait la conquête par leur secours. Mais tout devait rester secret, car on voulait surprendre les Saxons. Les princes s'en retournèrent chez eux pour faire leurs préparatifs. Ce fut dans ces dispositions qu'on commença l'année 1075.

1 Cette affaire sera rapportée plus au long. On doit mentionner ici une des plus belles lettres de Grégoire, adressée à Judith, femme de Salomon. (Epist., 11, 44.)

2 Annal. Saxon., ann. 1074; Lamb. Aventin.

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Hildebrand suit Grégoire VI en Allemagne, et entre dans l'ordre de Cluny.

Ses progrès rapides dans la vie spirituelle..

ib.

3

ib.

4

ib.

Il est appelé à la Cour de Henri le Noir.

Convocation d'un concile à Rome.

Mort de Clément II et élévation de Damase II..
Léon IX. .

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ib.

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Suite du mariage de Godefroi de Lorraine avec Béatrix de

Toscane..

ib.

Hildebrand chargé de choisir le nouveau pape Victor II.
Hildebrand nommé légat dans les Gaules.

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