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posé la question; au lieu de se demander: Rome a-telle les caractères de l'Église de Jésus-Christ? il aurait dû se dire: la religion catholique, ou l'Église catholique romaine, c'est-à-dire la société de tous les Chrétiens répandus sur toute la terre, qui reconnaissent le pontife de Rome comme le chef de l'Église universelle, et qui professent la même foi que l'Église romaine, a-telle les caractères de l'Église de Jésus-Christ? Pour donner le change, M. Puaux confond l'Église de Rome, considérée comme Église particulière, avec l'Église catholique romaine prise dans son ensemble, dans son universalité.

Nul de vous ne prouvera que le dogme catholique n'ait été formé et complet à son origine; que la Trinité et la divinité de Jésus-Christ, sur lesquelles repose toute notre croyance, n'aient été enseignées par le divin Maître nettement, avec précision; que, depuis les Apôtres jusqu'à nous, l'Église catholique n'ait toujours enseigné l'Incarnation, la Rédemption par le sang de Jesus-Christ, et les mystères de son Evangile; que, nés dans le péché, nous n'ayons été rachetés par le Fils de Dieu; que, maître de choisir entre le bien et le mal, l'homme ne soit d'autant plus responsable de ses actes qu'il peut fortifier sa volonté au bien par le secours de la grâce.

Votre nouveauté s'assimilerait-elle à cette antiquité vénérable, en faveur de qui concourent et tant de titres écrits, et l'exercice le plus libre, le plus constant, et l'assentiment de tous les siècles? Cette seule question: où était l'Église de Dieu, lorsque le 10 décembre 1520, près de la porte de Wittemberg, en présence de l'université de cette ville, Luther jeta de sa main la bulle du pape dans les flammes, vous accable. Car, s'il n'y avait pas eu d'Église véritable avant Luther, il n'y au

rait

pas eu d'Église qui eût pu enfanter Luther et de qui Calvin eût pu naître. Donatus undè ortus est? demandait Saint-Augustin aux hérétiques de son temps. Ce raisonnement vous assomme.

Le symbole des Apôtres vous oblige de croire à la sainte Église une et universelle, c'est-à-dire la même partout, dans tous les temps et dans tous les lieux, comme à Dieu le Père, et à Jésus-Christ et au Saint-Esprit. Le symbole des Apôtres vous oblige de croire à la communion des Saints, c'est-à-dire à une Église sainte, parce que tout ce qu'elle enseigne est saint; parce qu'elle enseigne toute la doctrine qui fait les Saints, en d'autres termes, toute la doctrine de Jésus-Christ, qui renferme tous les Saints dans son unité. Dans cette Église une et universelle ou catholique, que Jésus-Christ a posée sur la pierre; dans cette communion des Saints, est la rémission des péchés par le baptême et le ministère des clefs. De toutes ces propositions comparées et combinées, il résulte une seule proposition, une seule formule, qui est la formule de la vérité, c'est-à-dire que, hors de cette Église, il n'y a ni communion des Saints, ni rémission des péchés. Le symbole des Apôtres, cette magnifique profession de foi, qui a traversé les siècles sans aucune altération, vous condamne.

ckardt.

Ces expressions: «d'une faiblesse pitoyable», «il a Réponse de M. Barrecours à la calomnie », au sujet de M. Puaux et de sa brochure, ne sont-elles pas trop fortes? (1) A votre as

(1) Les expressions de »faiblesse pitoyable « de »calomnies «<, sont fondées. Vous en serez convaincu en lisant, avec un esprit non prévenu, ma réfutation de

sertion, que hors de l'Église catholique, c'est-à-dire apostolique et romaine, il n'y a pas de rémission des péchés, (et par conséquent de salut), je n'opposerai qu'une seule question. David, le roi-prophète, était-il catholiqueapostolique-romain, ou a-t-il menti, quand il a dit dans le psaume 32°, verset 5: « J'ai dit: je confesserai mes transgressions à l'Eternel; et tu as ôté la peine de mes péchés?» (Vulgate pseaume 31°).

Quant à notre nouveauté, il ne me serait pas difficile de prouver-je ne dis pas de vous prouver, car vous me contestez l'intelligence des Saintes-Écritures, mais de prouver à tout esprit non prévenu, que l'Église chrétienne évangélique, c'est-à-dire apostolique et non romaine, est plus ancienne que l'Église de Rome, que l'Église du Pape, que l'Église catholique telle que vous l'entendez, avec toutes ses doctrines et observances, formulées et établies seulement dans la suite des siècles et à des époques plus ou moins récentes, comme l'enseigne toute histoire ecclésiastique impartiale.

Mais je ne veux pas répéter dans notre correspondance ce qui a été écrit et imprimé cent fois et mieux que je ne pourrais le faire. Lisez et méditez nos ouvrages de controverse; lisez et méditez surtout, avec un esprit non prévenu et dans un esprit de prière, la Parole de Dieu, et vous verrez que si malheureusement des protestants infidèles ont quelquefois renié les vérités de l'Evangile, par contre l'Église catholique en masse (je ne dis pas tous les catholiques), mais l'Église comme Église, a faussé en bien des points et en des points essentiels, (comme pour la doctrine du salut gratuit et

la brochure de M. Puaux. Ce qui blesse encore dans cet écrit, c'est le mépris, la colère, l'ironie et la haine. S'il se rencontrait dans mon ouvrage un seul mot qui portât atteinte à la charité, je l'effacerais d'avance.

pour celle de la Sainte-Cène, dont elle a fait le sacrifice de la messe!) les enseignements clairs et positifs du livre inspiré de Dieu.

bé Cacheux à M. Burckardt.

Je vous disais que le symbole des Apôtres vous obli- Troisième lettre de l'abgeait de croire la rémission des péchés -par le baptême et par le ministère des clefs, par les quels ce qui est remis ou retenu sur la terre, est remis ou retenu dans le ciel; que, hors de cette Église il n'y a ni communion des Saints ni rémission des péchés, et que, par conséquent, le symbole des Apôtres vous condamne.

A mon assertion, que hors de l'Église catholique, il n'y a ni communion des Saints, ni rémission des péchés, vous opposez le roi-prophète. A mon tour, je ne vous ferai qu'une seule question: David avait-il, oui ou non, une contrition parfaite? si vous avez l'intelligence de l'Ecriture, vous répondrez : oui. Or, il ne faut pas briller en intelligence pour savoir que la contrition parfaite remet les péchés. L'exemple de Sainte Madeleine et de l'enfant prodigue abattent votre hypothèse d'un seul coup. (1) Votre seule question n'est donc pas une opposition formidable.

David a confessé ses transgressions à l'Eternel; mais quel autre moyen aurait-il pu employer pour expier son crime? La confession qui est, par le précepte de Jésus-Christ, une loi impérieuse, indispensable, n'était pas encore institutée. Or, tout chrétien doit con

(1) Voyez St-Augustin, in Ps. 31; St-Hilaire, in Ps. 51; St-Basile, in Ps. 57 ; StAmbroise, lib. 10 in Luc.

venir que Jésus-Christ a établi plusieurs moyens de Salut qui n'étaient pas en usage sous la loi de Moïse.

<< A la place des sacrements de l'ancienne loi, dit Saint Augustin, il y en a d'autres dans la nouvelle qui ont plus de vertu, et qui sont plus utiles.» (1) Vous ne pouvez douter que le baptême n'ait été institué par Jésus-Christ pour remettre le péché originel, et tous les péchés dont on est coupable avant la réception de ce sacrement; c'est une vérité clairement exprimée dans les livres saints. Il est pareillement attesté que Jésus-Christ a donné aux Apôtres, et conséquemment aux prêtres, leurs successeurs dans le sacré ministère, le pouvoir de remettre et de retenir les péchés: pouvoir qui suppose et emporte avec soi la nécessité de la confession : quoique donc le baptême et la confession n'aient pas été en usage dans l'ancienne loi, ils sont cependant deux moyens institués par Jésus-Christ, pour obtenir la rémission des péchés.

Dans l'ancienne loi il suffisait, pour le salut, de connaître Dieu et d'avoir une foi implicite en Jésus-Christ; (2) d'observer les préceptes contenus dans le décalogue, et de se repentir de ses fautes. Votre intelligence des Saintes-Ecritures vous dit, qu'il faut connaître aujourd'hui Jésus-Christ, et employer les moyens qu'il a établis pour l'expiation de nos transgressions.

<< Dieu a ôté à David la peine de son péché ; » mais l'Église universelle ou catholique enseigne-t-elle qu'il n'y ait pas eu rémission des péchés dans la loi ancienne? Pour effacer la grande idée de l'Église catholique, vous entendez par cette expression les fidèles renfermés dans

(1) » Pro sacramentis veteris legis, alia hodiè instituta sunt, virtute majora, utilitate meliora.« St-Augustin lib. 19, contr. Faustum, cap. 13.

(2) St-Iræn. contr. hæreses, lib. IV, cap. XXII, p. 259.

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