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Histoire Primitive.

NOTES DE M. DE PARAVEY

RELATIVES

AUX ANCIENS EMPIRES DE BABYLONE ET DE NINIVE,

AUX RUINES DE CES ANTIQUES CAPITALES ET AUX ÉCRITURES QU'ON Y RETROUVE.

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La population de la Chine vient de l'Assyrie. -Le premier empire d'Assyrie est identique à celui des Hia chinois, lequel est aussi celui des Ethiopiens de l'Egypte. Car la Chine et l'Egypte se sont appropriées les écritures et par conséqnent la tête d'histoire de leur centre commun, l'Assyrie. Similitude des diverses écritures hiéroglyphiques. Quelques caractères chinois et cunéiformes, identiques de forme et de signification.

Dès 1826, M. de Paravey, dans son Essai sur les lettres, a annoncé qu'on ne lirait les antiques traditions retrouvées sur les briques cuites de Babylone, que par une étude approfondie des anciennes écritures conservées en Chine, empire moins ancien qu'on ne le suppose, et colonisé par l'Assyrie.

Pour lui, les belles découvertes faites à Ninive par MM. Botta et Flandin, que les Annales ont citées dans leur dernier cahier, sont devenues de nouvelles confirmations de ses idées, qu'il ne peut développer entièrement ici, mais dont il va donner une légère esquisse.

Avant la dynastie des Tsin, commençant 255 ans avant J.-C., dynastie qui a donné son nom à la Chine, et qui elle-même avait une origine assyrienne, on ne connaît, en Chine, aucun monument authentique, qui remonte au tems de Bélus, de Ninus, des Pharaons et des Nabuchodonosors.

La grande muraille, monument imité de ces murs énormes, cités en Assyrie, est postérieure à Alexandre, dont les armes vic

torieuses avaient renversé l'empire central de l'Asie, celui du roi des rois, celui que les livres indiens appellent Maha-sin1, ou le grand Sin, et que les Chinois nomment aussi Taisin ou le grand Tsin, c'est-à-dire, la grande Syrie, l'Assyrie.

M. de Paravey a publié, dans les Annales de philosophie chrétienne (t. XII, p. 253), une dissertation sur le pays de Ta-Tsin, empire central après le déluge, royaume par excellence; or en chinois antique, suivant Morrisson, le caractère koue

royaume, se faisait aussi en répétant trois fois le caractère tsin,

du nom de cet empire, et en l'écrivant alors

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koue ; et comme, en chinois et en égyptien, la pluralité, la grandeur est indiquée par le nombre trois, tres en latin, qui a donné chez nous le terme très, très-grand; on voit, encore ainsi, que ce nom Ta-tsin, ou grand Tsin, était celui du royaume par excellence, KOUE: ce qui est fort remarquable, si on le compare surtout à une promesse faite au fondateur des Tsin, et indiquée dans les Mémoires concernant les Chinois.

On sait que la plupart des auteurs distinguent deux empires d'Assyrie; le premier, du tems de Ninus et de Sémiramis, et dominant alors tous les peuples civilisés; le second, du tems de Sardanapale, de Sennacherib, de Salmanasar, et des autres rois, dont M. Flandin nous retrace les fêtes et les conquêtes.

Pour M. de Paravey, le premier empire d'Assyrie, dont la capitale fut plusieurs fois déplacée et fut portée dans le Khorassan ou la Bactriane, est celui dont l'histoire est conservée en Chine, sous le nom d'histoire des Hia, au nombre de 17 rois (2205 avant J.-C.); et les Chinois, même en ce jour, nomment encore Ta-hia, ou contrée des grands Hia, des anciens Hia, le pays du Khorassan, limite orientale de la première Assyrie; ce sont là les 17 rois dits Ethiopiens par Hérodote, et qu'il fait régner sur les Egyptiens, parce qu'il retrouvait leur histoire retracée en Egypte aussi bien qu'elle l'est en Chine.

1 Voir la lettre du Père Pons, dans les anciennes Lettres édifiantes sur l'Inde, sect. vII, tome xxII, p. 211 de l'édition in-18.

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La Nitocris d'Hérodote et d'Eratosthène, qui termine cette dynastie, est la célèbre Mey-Ky, des livres chinois, concubine du 17' roi des Hia (Kie-Kouei, 1818 avant J.-C.), et qui fut aussi une des antiques Sémiramis, et la plus cruelle.

La couleur noire fut celle adoptée pour cette dynastie, disent les auteurs chinois, et de là le nom d'Ethiopienne, que lui donne Hérodote; ce nom signifiant noir, comme on le sait.

Le second empire d'Assyrie, pour M. de Paravey, est celui des Tcheou, (1122 avant J.-C.) des livres chinois, empire aussi nommé celui des Nouveaux-Hia, dans le livre ancien intitulé Tso-Tchouan; de sorte qu'on voit, par ce nom seul, l'empire suprême revenu vers sa primitive origine, après que la puissance de la dynastie Chang, c.-à-d., celle des rois égyptiens, succédant aux Hia, eût été affaiblie. Le rouge ou le pourpre fut la couleur qu'adoptèrent les monarques Tcheou, et M. Flandin, en effet, a retrouvé cette couleur pourpre sur le manteau du roi guerrier de Khorsabad, en Assyrie.

Entre ces deux dynasties, à partir du Pharaon de Joseph, et des sept années de famine (mentionnées par les livres chinois, comme ayant eu lieu en Chine, où alors existaient tout au plus des hordes sauvages, comme les Huns), l'Egypte domina l'Asie, c'est-à-dire, le monde entier à cette époque, et son histoire est conservée, en Chine, sous le nom des Changs ou des rois marchands, c.-à-d., favorisant le commerce lointain et étranger: rois au nombre de 28 ou 30, et commençant 1766 ans avant J.-C.

Le blanc fut la couleur adoptée par cette dynastie, et l'on sait que le blanc est le type de l'Ouest, dans l'ancienne écriture hiéroglyphique. Ce type seul dénoterait donc l'Egypte, lors même que dans l'antique histoire de ses rois, importée en Chine, on ne retrouverait pas tous les détails relatifs à Joseph, ou Y-Yn, ministre habile, à Sésostris, ou Vou-Ting, le jeune roi guerrier, et aux autres Pharaons puissans.

Si ce coup-d'œil général est vrai, si M. de Paravey a recueilli sur ces anciens rois, dont les listes complètes ne se retrouvent plus qu'en Chine, des milliers de notes, classées règnes par règnes, alors on ne doit pas s'étonner de voir une même écriture en hiéroglyphes, se retrouver à la fois sur pierre ou sur briques, en Egypte, à Babylone, à Ninive, et de là être portée en Chine,

mais à une époque comparativement moderne, et sans doute postérieure à l'ère de Nabonassar.

Aussi, en examinant les Briques de Babylone, publiées par Hager, M. de Paravey y a-t-il reconnu, comme le fit aussi M. l'abbé Lamiot, missionnaire à Pékin 1, un grand nombre de caractères de l'ancien chinois ou de l'écriture Ta- Tchouan et TsiaoTchouan.

Les plus antiques des caractères créés imitaient les objets de la nature, comme on le voit sur les monumens égyptiens et dans un grand nombre d'anciens caractères chinois; c'était le KouWen des chinois, ou l'écriture antique; mais en 820 avant J.-C., sous les Tchéou, c'est-à-dire, suivant M. de Paravey, en Assyrie, on établit l'écriture TuTchouanoù les formes des objets sont moins reconnaissables, et l'on cite aussi vers la même époque, une écriture Tcheou-Wen, ou écriture de la dynastie des Tcheou, dont tous les traits sont terminés en pointe, ce qui la rend voisine de l'écriture cunéiforme de Babylone et de Ninive.

Mais en l'écrivant avec un autre caractère, et en le prononçant avec un autre accent, le même mot Tchouân veut dire à la fois, en chinois actuel, brique cuite au feu Tchouân, et traditions, commentaires Tchouan; ce ne peut donc être que de la Babylonie, où l'on retrouve ces briques historiques, que ces idées et ces sons ont été importés en Chine. Les clefs différentes, des tuiles cuites et de l'homme, distinguaient ici, il est vrai, ces deux caractères; mais, dans la prononciation, ces clefs disparaissaient, et il fut tout naturel que les idées de traditions et d'écriture antique, se rattachassent aux briques, puisqu'en Assyrie, centre des arts et des hommes après le déluge, empire d'où rayonna la civilisation, on imprima d'abord l'écriture sur les briques.

On a dit que l'antique usage d'écrire les capitales et les rubriques des livres en encre rouge, rappelait l'invention de l'é

1 Ayant envoyé son Essai sur les Lettres, où il énonçait ces idées, au vénérable abbé Lamiot, ce dernier lui fit remettre un court mémoire, où il partageait la même opinion; quant à l'écriture des Briques, la publication de ce mémoire serait utile en ce jour, et nous espérons le donner prochainement.

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eriture par les Phéniciens, venus de la, mer Rouge ou du sud de l'Assyrie, et dont le nom Phanix signifie rouge; mais M. de Paravey y verrait plutôt un souvenir des briques cuites et rougies par le feu, où les premières écritures avaient été tracées et imprimées avant leur cuisson. Même avant le déluge, nous dit Josèphe, cet usage d'écrire sur brique eut lieu chez les fils de Seth; il se conserva donc en Assyrie, et long-tems encore, après l'usage des écritures sur peaux, toiles ou papiers. Ainsi le terme de rubrique en conserva sans doute la trace, et ne se rattacha pas seulement au mot ruber des Latins.

Dès 1826, M. de Paravey a annoncé que les caractères champs cultivés, oiseaux, étendards, se retrouvaient sur les briques de Babylone, identiques avec le chinois ancien et même moderne; il le répète ici, et il en pourrait fournir les preuves; mais il se borne à un caractère remarquable, tracé en tête de chaque brique de Babylone, étoile à 8 pointes, et que Morrisson donne comme l'ancienne forme du caractère chinois Tsin, qui signifie amour, aimer, compatir, amour pour ses proches.

Le Mithra des Assyriens a précisément le même sens amour. Il était donc naturel de placer son nom, comme invocation, sur les briques à talismans de Babylone, et M. de Hammer, à qui M. de Paravey a communiqué cette remarque, en avait été très-frappé.

Beaucoup de caractères chinois, qui se lisaient horisontalement, ont été renversés; ils se lisent tous verticalement en ce jour, entre des lignes noires et parallèles qui divisent les colonnes de caractères, et en commençant toujours par la droite; et, toujours, dans les caractères chinois, la tête des traits verticaux et horisontaux, dont ces caractères sont formés, est en haut, pour les traits verticaux, et à droite pour les traits horisontaux.

Or, si on prend les cylindres babyloniens et assyriens, à colonnes de caractères verticales aussi, et séparées par des lignes, comme en chinois, tous les traits cuneiformes, dont ils se composent, ont leur tête en haut pour les verticaux,

1 A Khorsabad, ou Ninive, et dans divers monumens de Babylone, les lignes ont été écrites horisontales; mais, pour les comparer au chinois, on doit les redresser, de sorte que la gauche se trouve en haut.

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