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et à droite pour les horisontaux, . Il y a donc identité des deux côtés; et en outre, on remarque dans le chinois ancien, comme dans le babylonien, des traits disposés en gouttes en Chine

ou en petits triangles, à Babylone, et qui offrent une nouvelle identité, pour le sens charbon, grains de blé, etc., etc.

Les antiques médailles, des rois Sassanides et Parthes, offrent un autel du feu, formé de 5 pierres, et où se faisaient les sacrifices aux bons génies, c'est le chinois même clef des

bons génies, où l'on trouve Tsy, sacrifier, c'est-à-dire, poser de la chair et des plantes, légumes sur l'autel Chin, formé de 5 pierres. M. de Paravey sait qu'ayant oublié les antiques traditions, les Chinois ensuite l'ont expliqué autrement; mais l'analyse même du caractère Tsy, sacrifier aux génies, démontre la vérité de son explication.

Un des caractères les plus fréquens et les plus anciens dans l'antique histoire du monde ou de l'Assyrie, que les Chinois ont appliquée à leur empire, est le caractère Pông, formé de 朋 deux fois chair, au-dessous du symbole montagne. Il s'applique à la mort des empereurs, et signifie, dit-on, montagne qui se renverse, qui s'abîme.

Au fait, ce caractère représente ces amas de terre, ces tumulus, ces topes, ou stoupas, terres amassées sur le cadavre ou la chair embaumée des souverains: c'était comme une montagne renversée, qu'on apportait sur leur corps pour conserver leur souvenir; et cet usage est fort antique, puisqu'on nous rapporte que Sémiramis, à Ninive, fit élever ainsi un immense tumulus sur le corps de Ninus, son époux.

Or, M. Coupperie, évêque de Babylone, cite 1, à 4 ou 5 lieues à l'est de Mossoul, vers la direction de Khorsabad, un monticule isolé, nommé le mont Ephephius, c'est-à-dire, montagne renversée, nous dit-il; M. de Paravey, par le sens seul de ce nom, verrait donc là le tombeau de Ninus, et si, par un souterrain, on pénétrait dans sa base, il est presque certain qu'on y trouverait les débris du corps de Ninus.

1 Annales de la Propagation de la Foi.

Ce qui démontre ce fait curieux, c'est qu'à Babylone le résident Rich cite également le Mudjelibė, vaste ruine où se sont trouvés des cadavres, où M. Quatremère voit la tour ou le tombeau de Bélus, et dont le nom signifie, dit M. Rich, renversé sens dessus dessous; mais cette tour cependant subsiste encore, ce vaste monument n'est pas renversé; ce nom nous atteste donc qu'ici en effet avait été d'abord élevé le tumulus du roi Bélus, et il rend l'antique caractère Pong, conservé dans l'histoire antique de la prétendue Chine, pour indiquer la mort des souverains des dynasties Hia et Tcheou, dynasties assyriennes.

M. Quatremère insiste, sans parler de leur écriture, sur la perfection des briques cuites et fort grandes de Babylone; et MM. Botta et Flandin, à Khorsabad, ont trouvé des briques émaillées en vert, avec des inscriptions en jaune d'or. Or, les missionnaires de la Chine, citent aussi les briques fort grandes et parfaites des palais de l'empereur à Péking; et Van-Braam, dans son ambassade en Chine, vit à Yuen-ming-yuen, jardin de plaisance de l'empereur près de la capitale, des temples de Lamas, à briques vertes et vernies, offrant chacune en leur centre une idole dorée, dans une niche en jaune.

L'usage des briques émaillées, des grandes briques et l'emploi des mêmes couleurs, existe donc des deux côtés : ainsi les écritures ont pu aussi être les mêmes, dans la haute antiquité.

Dans les Mémoires concernant les Chinois, on a comparé avec raison tout le cérémonial de la cour d'Assuérus, dans le livre d'Esther, avec celui de la cour actuelle de la Chine; et si à Khorsabad on voit partout des eunuques, ils existent encore en Chine, nombreux à la cour. Ils existaient dès l'époque même où on peut supposer que fut construit ce palais de Khorsabad: car le roi Yeou-vang des Tchéon (781 ans avant J.-C.), roi aveuglé par les artifices de sa concubine Pao-sse, en était entouré, et ils furent la cause de sa ruine, disent les historiens de la Chine.

Ce roi Yeou-vang, qui périt si malheureusement, est pour M. de Paravey un roi assyrien et nullement chinois. La bible cite plusieurs fois, vers cette époque et celle de Salmanasar, des tribus juives transportées en Assyrie, et la prétendue histoire des Tchéou de Chine, sous Ping-vang (770 ans avant J.-C.), cite aussi, vers le même tems, des peuples turbulens, déplacés et transpor

tés en d'autres pays. Après lui, à l'époque même de Darius ou Gustasp des Perses, sous qui furent créées les Dariques, on voit l'histoire de la Chine, sous King-vang, citer de grands deniers qui sont alors frappés, fait importé d'Assyrie évidemment. Et quand les Scythes, sous Madye, envahissent l'Assyrie, on voit dans l'histoire chinoise les peuples du nord et barbares Tyenvahir aussi la prétendue Chine.

Sous le roi Mou-vang des Tchéou (1001 ans avant J.-C.), a lieu la visite d'une reine mystérieuse dite Sy-vang-mou, et ce roi règne du tems de Salomon, qui domina sur Palmyre, non loin de l'Assyrie, et reçut la visite de la reine de Saba. En outre la signification du nom de Mou-vang (roi magnifique, de paix), a le même sens que celui de Salomon (roi paisible, parfait).

La prétendue histoire antique de la Chine n'est donc qu'une compilation de celle de l'Assyrie et de la Syrie, comme aussi de celle des Changs de l'antique Égypte. Les noms donnés aux constellations, les lettres, les manières d'écrire, étaient d'origine assyrienne, égyptienne et babylonienne. M. de Paravey l'a prouvé dans ses écrits sur les lettres alphabétiques et sur l'ancienne astronomie. Des études faites dans ce sens pourront seules éclaircir la haute antiquité, et l'on concevra alors qu'il en est de la Chine antique, où vinrent avec leurs livres, des colonies de Perse, d'Égypte et d'Assyrie, comme de l'Amérique de nos jours, où l'on pourrait retrouver, si l'Europe était détruite et ravagée, les antiques bistoires d'Espagne, de France et d'Angleterre, et les noms transposés là des villes abîmées de ces empires.

Paris, 29 août 1845.

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Polémique Catholique.

LE DOCTEUR STRAUSS

ET SES ADVERSAIRES LES THÉOLOGIENS SPÉCULATIFS.

Cinquième Article 2.

La gnose enfle, la charité édifie.

S. PAUL.

Prétention des théologiens spéculatifs, allemands et français, de substituer un christianisme d'idées au christianisme des faits ou traditionnel.

Ce que c'est

que le traité de théologie dogmatique de Strauss.- Schleiermacher, fondateur de la théologie spéculative. Continuée par de Wette. C'est le système de Hegel. Quelques-uns se séparent de Strauss et en quoi. Leurs contradictions réciproques.

Si la richesse d'une théologie consistait dans la prodigieuse, variété des systèmes, la théologie allemande serait certainement bien supérieure à tout ce que les siècles chrétiens ont produit de plus grand. On avait cru jusqu'ici que ce qui faisait la beauté du Christianisme, c'était cette merveilleuse unité que le Christ avait tant désirée pour son église, « afin qu'ils » soient un comme nous sommes un 1! » Il était réservé au protestantisme de montrer au monde, comme une richesse, la prodigieuse fécondité de l'esprit de système, et les variations sans fin d'un rationalisme extravagant.

Nous ne ferions pas connaître d'une façon complète et satisfaisante, l'histoire du grand débat soulevé par le livre de Strauss, si nous ne parlions des adversaires qui se sont prononcés contre lui, dans les rangs de la théologie spéculative. Théologie spécula

1 Voir le quatrième article, au numéro précédent, pag. 85. 2 Ut sint unum, sicut et nos unum sumus. Jean, xvii. 22.

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tive! N'est-ce pas bien là une de ces formules allemandes, de ces bizarres unions de mots, qui traînent nécessairement après elles un cortége de définitions compliquées ? La France, qui était au tems de Bossuet la terrre classique du sens commun, a conconservé quelque chose des bonnes traditions du 17° siècle. Elle avoue naïvement trouver singulières les querelles, les devises et les prétentions de la théologie allemande. Il faudrait encore bien des génies comme MM. Michelet et Quinet, pour faire admirer aux compatriotes de Pascal les profondes excentricités des Schleiermacher, des de Wette, des Strauss et des Marheinecke! J'ai nommé sans y songer les maîtres et les idoles de la théologie spéculative, pasteurs et docteurs de cette prétendue église chrétienne d'au-delà du Rhin, chrétienne, comme MM. Cousin, Damiron et Saisset. Si ces professeurs universitaires, au lieu d'enseigner dans les écoles de Paris, fussent nés dans ce pays, que M. Quinet appelle la terre classique des fantômes 1, ils eussent été probablement des théologiens spéculatifs. Qu'est-ce, en effet, que le Cours de 1828 de M. Cousin, que les Essais sur la philosophie et la religion de M. Saisset, que certaines pages de l'Histoire de la Philosophie au 19e siècle, de M. Damiron? C'est de la théologie spéculative. En effet, la religion spéculative consiste tout simplement à introduire dans le dogme chrétien des spéculations philosophiques qui puissent le compléter et l'expliquer, et qui soient à la hauteur de l'esprit du tems. Il est bien convenu, en effet, parmi les rationalistes, que la philosophie doit transformer le Christianisme; mais quelle philosophie ! Est-ce la philosophie de Spinosa, de Kant, de Hégel, de Schelling ou de M. Cousin? C'est là précisément la grande difficulté en Allemagne comme en France. M. Cousin, en 1828, et Strauss, en 1835, ont essayé de mettre la parole de Hégel à la place de celle de Jésus-Christ. Le Dr de Wette veut substituer les idées de Schleiermacher à celles qu'ont prêchées les apôtres; et il va sans dire que chacun avance que son système est véritablement le seul qui contienne l'explication définitive du Christianisme, la seule qui doive un jour le remplacer.

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La prétention de la théologie spéculative, quels que soient sa

1 Allemagne et Italie, t. 1, critique de Niebuhr.

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