Sayfadaki görseller
PDF
ePub

tive) de savoir si l'Obri dans l'Oman, qui fut le terme du dernier et aventureux voyage de M. Wellsted à travers cette région inconnue, ne serait pas identique à Ofor. Sa position géographique paraît être à peu près la même.

[ocr errors]

Par un autre procédé, tout-à-fait différent, par une étude de la signification des noms, de leur caractère descriptif, et de leur corrélation avec les translations classiques, les positions de plusieurs lieux se trouvent fixées. Ainsi le promontoire Syagrien, ce point depuis long-tems disputé, il le place comme le doyen Vincent, au cap Fartash sur la côte d'Hadramaut; appuyant son opinion par de fortes preuves géographiques, et la confirmant par l'étymologie: en effet l'arabe Fartash signifie un museau de cochon, et s'identifie ainsi avec le sens du Evaypos des Grecs. La forme du promontoire a suggéré le nom. Ainsi encore le mont Climax de l'Yemen, regardé pour d'autres raisons comme le même que le Nakhil de Niebuhr, coïncide avec lui pour la signification, Nakhil se traduisant par monter ( grimper par des échelons). Ces deux désignations se rapportent manifestement aux escaliers de pierre ou terrasses par lesquels on monte la colline. De la même manière l'ile de Trulla est exactement dans sa forme ce que son nom exprime en latin, une cuillère. La détermination de l'emplacement de cette île est un acheminement à la vérification du site important de l'ancien Emporium Canc, aujourd'hui Hassan Ghorab. Et le promontoire Prion de Pline, démontré le même que le cap Biorni, sur la même côte d'Hadramaut, répond exactement à son nom :

• Les étymologies des noms de Ptolémée m'amenèrent de nouveau à la carte, où, à ma grande satisfaction, je trouvai Prinootus mons, la montagne dentelée, expliquée au regard par le singulier aspect de Ras Broom, qui, à son côté nord-est, où il forme le port, est très-curieusement dentelé, présentant quelques rocs élancés précisément semblables aux dents d'une scie 1. »

Les noms modernes de quelques-unes des tribus et contrées arabes ne correspondent pas à leurs anciennes appellations. Ainsi la grande tribu des Beni Harb (les Carbæ classiques) occupent l'ancien pays des Cedreni ou Cedarites, dont ils sont les des

1 Vol. 1, p. 205.

1

cendans. Mais il est clair que leur désignation actuelle est à la lettre un nom de guerre, puisqu'il signifie les fils de la guerre. Notre auteur identifie d'une manière analogue la tribu de Kademah, avec celle de Nodab, mentionnée dans le premier livre des Chroniques comme une tribu Hagarite, mais qui ne paraît dans aucune des généalogies. Le sens de Nodab est la vibration d'une lance; c'est leur nom de guerre. Le titre de Beni Kelb (ou chiens) est d'une façon pareille pris par la tribu des Dumah. Cette adoption d'un surnom prévaut grandement, non-seulement parmi les Arabes, mais encore chez les Indiens d'Amérique (qui, à beaucoup d'égards, ont des points de rapprochement avec les Arabes Bédouins), comme elle a prévalu jadis parmi les clans d'Ecosse. Le clan Chattan de Walter-Scott se présente comme un exemple familier à nos lecteurs.

Nos limites ne nous permettront pas de remarquer bien des sujets d'un intérêt profond qui se rattachent à l'histoire sainte, tels que le pays et la postérité de Job (qu'on peut encore retrouver dans le Nedj); le pays des hommes sages ou mages de l'Orient, etc. Pour la même raison nous sommes obligés de n'accorder à la seconde partie de l'ouvrage (la géographie classique de l'Arabie ), qu'une remarque en passant. Dans cette partie le lecteur trouvera d'amples matières d'intérêt dans la relation de l'expédition d'Elius Gallus, au tems d'Auguste, dans laquelle est retracé l'itinéraire de la marche circuitive des Romains par Mariaba dans le Bahrein, vers Marsuaba dans l'Yemen, et leur retraite par la côte. Ce détour, qui est vérifié par la corrélation des noms modernes avec ceux enregistrés par l'historien, rend pleinement compte de la différence du tems employé à la marche et à la retraite ; six mois pour la première, et deux pour la dernière. L'auteur a aussi rendu le service essentiel d'éclaircir les difficultés qui ont jusqu'ici obscurci la délinéation classique de toute la côte Sud et Est, identifiant positivement le Came Emporium avec Hassan Ghorab, et Mæfa avec Nakab al Hajar, — lieux où furent découvertes les inscriptions Hamyarites dont nous parlerons dans le prochain article, · et l'Athimoscata de Pline avec la Mascate de l'Oman, capitale de notre amical allié l'Imam Sayid Said. (Extrait du N° 148 du QUARTERLY REVIEW.

[ocr errors]

1 Chap. v.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Vous vous plaignez dans le Correspondant que votre doctrine a été mal comprise et défigurée dans les Annales, et vous me demandez de faire connaître votre réclamation à mes lecteurs. J'y consens volontiers; mais, moi aussi, je me plains d'avoir été cité d'une manière inexacte et erronée; j'ai la ferme espérance que vous voudrez bien admettre aussi ma réponse dans le Correspondant. La réciprocité, dans cette circonstance, me paraît de toute justice. Voici donc votre lettre en entier avec ma réponse.

MONSIEUR,

Dans votre No de mai, vous vous plaignez d'une sentence d'erreur portée sans preuves contre le directeur, (vous avez dit les rédacteurs) desAnnales; permettez-moi de vous dire que vous n'avez pas le droit de vous plaindre. Vous aussi, Monsieur, vous avez porté contre un prêtre une sentence d'erreur, que vous n'avez appuyée d'aucune preuve, et, chose bien plus triste, qui était basée sur un fait matériellement faux. Vous supposez, dans votre numéro de février 1845, que je ne me suis jamais expliqué touchant l'origine de la parole, et que mon opinion n'est pas fixée sur cette importante question. Or, je ne crois pas qu'il soit possible de

s'exprimer sur ce sujet plus clairement que je ne l'ai fait dans mon Essai sur le Panthéisme, pages 245 et 288, et dans ma Théodicée, page 4. Qu'est-ce qui pouvait donc vous autoriser à m'attribuer la doctrine de l'Incarnation du Verbe dans l'âme humaine? Ainsi, il est certain que vous avez été l'agresseur, et il faut bien le dire, l'agresseur injuste.

Vous me permettrez, Monsieur, de m'inscrire en faux contre tout cet exposé.

1. Je ne me suis pas plaint d'une sentence d'erreur portée sans preuves contre le directeur des Annales, mais de ce que vous avez dit que les rédacteurs (non le directeur seul) étaient tombés dans l'erreur et dans des confusions déplorables, sans désigner (non prouver) à vos lecteurs, quelles étaient ces erreurs et ces confusions, afin que tout le monde pût juger de la valeur du reproche 1.

2. Ce n'est point ainsi que j'ai agi moi-même: j'ai désigné les phrases que je trouvais inexactes. J'ai dit : « Nous demandons à » M. l'abbé Maret de nous dire s'il croit à la révélation positive de » la parole, et, si la parole a été révélée, nous le prions de nous » dire quelles sont les vérités naturelles et communes qui existaient avant cette révélation. Ceci est une question vitale sur laquelle >> l'habile et docte professeur, auquel les Annales ont renda un » hommage d'éloges si mérité, nous paraît peu fixé, et nous crai»gnons que dans ce principe ne se cache la révélation directe, »permanente, c'est-à-dire, l'incarnation du Verbe divin dans l'âme » humaine, etc.2. » Voyons ce qu'il y a de matériellement faux dans, cet exposé. D'abord je n'ai pas dit que vous ne vous fussiez jamais expliqué touchant l'origine de la parole comme vous me le reprochez; j'ai dit que vous ne croyiez pas à la révélation positive de la parole, et dans tout le cours de votre polémique, vous ne cessez de soutenir que ce n'est que la révélation surnaturelle qui est positive. Et puis, je suis si éloigné de nier que vous croyiez à la révélation de la parole, que mon raisonnement est basé sur la supposition que vous l'admettez ; en effet, si vous ne croyiez pas à la révélation de la parole, je n'étais pas en droit de vous demander quelles étaient les vérités qui existaient avant cette révélation. Je ne voyais là de matériellement faux que le mot d'er

1 Correspondant du 25 avril, t. x, p. 192, et Annales de mai, t. xi, p. 327. 2 Annales de février, t. x1, p. 144.

reur que j'aurais dirigé contre vous sans preuves; car je ne voyais ce mot nulle part. Il a fallu qu'unde vos amis me fit observer que ce mot se trouvait sur la couverture des Annales... C'est donc là que vous me reprochez de l'avoir mis sans preuves. C'est une circonstance atténuante que vous auriez dû, ce semble, faire connaître à vos lecteurs, et leur dire comment j'aurais pu mettre les preuves... sur la couverture.

Oui, Monsieur, je savais que vous aviez déjà parlé de la révélation faite par la parole dans vos précédens ouvrages; mais je savais en même tems que vous y faisiez la même confusion que je trouve dans votre système actuel. Cela m'avait d'autant plus rappé, que lorsque votre Théodicée chrétienne parut, un ancien professeur de théologie m'avait envoyé un article dans lequel il faisait ressortir que vous assigniez deux origines à la vérité parmi les hommes; mais comme ce point constituait une faible partie d'un volume recommandable sous d'autres rapports; comme d'autre part plusieurs de vos amis me recommandèrent vivement votre ouvrage, je refusai l'article, et j'admis les quatre articles où M. l'abbé Cauvigny rendit un compte si avantageux de votre livre 1. Aucun autre journal n'a parlé de vous avec plus de bienveillance, et en compensation personne n'a jamais parlé des Annales avec l'injustice et le dédain que vous avez employés à leur égard. Voilà comme vous me rendez ce que j'ai fait pour vous.

Si donc j'ai cru devoir, comme c'était mon droit, examiner avec attention la question de l'origine de la raison, c'est quand vous êtes venu établir un système exprès que vous avez pompeusement appelé Théorie des rapports de la religion et de la philosophie. C'est alors que j'ai cru que c'était mon droit et mon devoir, de signaler quelques expressions qui m'ont paru inexactes et dangereuses. Je crois l'avoir fait avec la politesse et les égards en usage entre les écrivains et les chrétiens; j'ajoute encore que ce n'est point à la légère que ces observations ont été faites. Mon travail avait été soumis à plusieurs théologiens, et j'avais fait les corrections qu'ils m'avaient indiquées, pour le fonds et pour la forme. Vous me permettrez donc, Monsieur, de continuer avec modération et déférence, d'examiner les nou

1 Nous devons ajouter que nous voulûmes bien en outre insérer dans l'Université catholique un article envoyé par un des amis de M. l'abbé Maret.

« ÖncekiDevam »