Sayfadaki görseller
PDF
ePub

Formule Feliciter.

La formule feliciter, qui n'était guère placée ordinairement qu'au bas des actes, et qui servait à marquer l'acclamation de joie que faisait l'écrivain d'avoir heureusement achevé la pièce qu'il avait entreprise, est très-ancienne. Elle était d'usage chez les Romains, de qui les peuples qui vinrent envahir les portions considérables de leur empire, l'empruntèrent sans doute. Les bulles en firent d'abord un usage fréquent jusqu'au 10e siècle, que cette formule finale devint plus rare. Elle avait toujours été suivie d'un ou de plusieurs amen; alors on se contenta souvent de ce dernier mot.

is mérovingiens

furent

Les diplomes anciens, ainsi que les bulles, ne l'omirent presque jamais; au moins ceux des rois toujours pourvus. Lorsqu'elle se trouve au commencement d'un acte, c'est un souhait.

Formule Tunc temporis.

La formule tunc temporis, de mode au 11° siècle, était employée en parlant des personnes présentes et qui signaient 1. Ainsi un évêque chancelier signait, en 1093: Ego Hugo Episcopus tunc temporis et Cancellarius scripsi et subscripsi 2. Cette formule n'est donc pas, dans l'antiquité, un signe de non-existence. Formule Explicit.

Le mot barbare explicit, que l'on trouve très-souvent à la fin des anciens manuscrits ou des livres qu'ils contiennent, est de formule; il est placé dans le même dessein, à peu près, que la formule feliciter; il annonce la fin d'une pièce. C'est l'abrégé d'explicitus, où l'on sous-entend sermo, pour sermo absolutus, Cette manière de s'exprimer est fort ancienne, car elle était `` d'un usage ordinaire au tems de saint Jérôme 3.

Formule Par la plénitude.

On trouve dans les lettres de Philippe-le-Bel la formule par la plenitude de la puissance royale. Ce prince est peut-être le premier de nos rois qui s'en soit servi. Elle est devenue d'usage.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Formule De notre autorité, etc.

Les formules de notre autorité, certaine science et grâce spéciale, se montrent communément dans les lettres royales du 14o, Formule Car ainsi nous plaît.

La formule finale car ainsi nous plaît, ou car ainsi le voulonsnous, s'offré plus de trente fois dans le 14° siècle; depuis, il y eut peu d'édits ou ordonnances qui ne fussent caractérisés de cette marque de la suprême autorité. En latin on disait, quoniam sic nobis placet.

Formules finales.

Dans les diplomes de nos rois du 14° siècle, on voit en général une formule finale nouvelle, qui est conçue à peu près en ces termes, après la date : Per Regem ad relacionem Concilii in quo eratis vos, puis le nom du secrétaire; ou Per Concilium in quo eratis vos. Plusieurs preuves démontrent que ce vos était adressé au chancelier.

Depuis le milieu de ce même siècle surtout, on lit à la fin d'un très-grand nombre de lettres royales les formules suivantes, qui contiennent les formules d'enregistrement et d'autres : De mandato Concilii. — Visa per gentes compotorum. — Lecta in sede. -Visa, lecta et correcta per Dominos magni Concilii et Parlamenti Regis ad hoc deputatos. Si placet. - Contentor. - Vidi le contentor. --Multiplicata. - Triplicata. -Nihil pro sigillo. —Solut. — Huc usque.-Scriptor, etc., etc. C'était sans doute comme autant d'attestations de tous les bureaux par où ces lettres passaient avant que d'être rendues publiques.

[ocr errors]

Les ducs de Bourgogne et de Bretagne d'alors imitèrent assez les formules finales de nos rois.

Dans le 15° siècle, Isabelle de Bavière, abusant de la faiblesse où la maladie avait réduit Charles VI, son époux, lui fit faire un traité avec Henri V, roi d'Angleterre, par lequel il était convenu que celui-ci épouserait Catherine de France, et qu'il succèderait à Charles VI, à l'exclusion du Dauphin et de toute la famille royale de France. Depuis ce traité, signé à Troyes le 21 mai 1420, jusqu'au décès de Charles VI, au lieu de mettre, comme plus haut, au bas des lettres de chancellerie, par le roi, à la relation du Conseil, on mettait par le roi, à la relation du roi d'An

gleterre, héritier et régent en France. Du jour de la mort de Charles VI, le 21 ou 22 octobre 1422, toutes les lettres royales furent expédiées au nom du Chancelier et du Conseil de France, jusqu'au 9 jour du mois de novembre suivant, qu'elles furent inscrites au nom de Henri, roi d'Angleterre et de France. Charles VII, de son côté, expédiait en son nom les lettres qu'il donnait pour les terres de son obéissance.

Dans le 16 siècle, on trouve très-souvent la formule finale per Regem ad relationem vestram, Par le Roi à la relation du Chancelier.

Pour la formule cum appendenciis suis, voyez DONATION.

Pour la formule Dei gratiâ, voyez SUSCRIPTION, et pour la formule regnante Christo, voyez Dates.

On ne donne point les formules des actes notariés; elles ont été recueillies et publiées par divers auteurs.

A. B.

Traditions Primitives.

PREUVES DE LA PROPAGATION

J

DE LA REVELATION PRIMITIVE PARMI LES GENTILS AVANT LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST.

Quatrième Article.

4. Du 15° siècle au 14o avant Jésus-Christ. —Le vrai Dieu et les traditions primitives répandues par Josué, Gédéon, Sanson, David.

Ainsi, comme nous l'avons montré précédemment, le peuple juif et ses pères, par leurs voyages dans les différens pays, ont été, pour ainsi dire, les évangélistes, les apôtres et les docteurs des différentes nations, en leur communiquant les traditions qu'ils avaient reçues des enseignemens divins 2. Mais quand les Israélites se furent établis tranquilles possesseurs de la Terre promise, le saint ministère qui leur avait été confié finit-il tout à coup, et complétement? Si les histoires des peuples nous détaillaient les événemens de ces tems reculés, si au moins on pouvait ôter le voile que la fable a jeté sur la vérité des faits, nous verrions à coup sûr clairement que le peuple hébreu, son sacerdoce, ses rits, sa loi, sa croyance, son honorable destinée, n'ont pas été aussi inconnus des étrangers qu'on pourrait le croire. Les hommes de l'antiquité ne manquaient pas plus de curiosité que ceux du tems présent. Comment un peuple si nombreux aurait-il pu rester ignoré, quand ce ne serait qu'à cause des nombreuses caravanes venues des pays les plus éloignés, qui passaient par

1 Voir le 3e article au No 57, t. x, p. 165.

2 Bossuet, dans sa lettre à M. Brisacier, sur le livre du père Coulau, judicium unius, s'exprime ainsi : « Après la loi de Moïse, les païens avaient ac>> quis une certaine facilité plus grande de connaître Dieu par la dispersion des » Juifs, et par les prodiges que Dieu avait faits en leur faveur, en sorte » que le nombre des particuliers qui adoraient Dieu parmi les Gentils est peut› être plus grand qu'on ne pense. »

la Palestine pour leur négoce 1, et de tous ceux qui y étaient attirés par la beauté et la richesse du pays, la douceur du climat, et la civilisation et l'humanité du peuple hébreu qui l'habitait? L'affinité des langues, qui alors devait être plus grande qu'à présent, rendait les relations plus faciles. Aussi il serait bien difficile de croire que la vie si merveilleuse de Sanson, la force et la valeur des autres juges du peuple hébreu spécialement de Samuel, qui fut leur dernier juge; le nom et les faits de Saül, leur premier roi, et du bon Jonathas, son fils, soient restés inconnus, non-seulement des peuples voisins, mais encore des peuples éloignés 3.

Que dirons-nous du saint successeur de Saül, de David, célébre pour avoir vaincu et subjugué les Moabites, les Ammonites, les Philistins, les Amalécites, les Syriens de la Syrie Soba 5 et de la Syrie Damascène, et par ses autres conquêtes ́qui s'étendirent jusqu'à l'Euphrate, et à qui Dieu donna, sui

4On voit dans la Genèse, XXXVII, 25, une caravane de marchands ismaélites, habitans de l'Arabie, traverser la Palestine pour aller en Egypte vendre des aromates, du baume, de la myrrhe, etc. La Palestine, par sa situation et ses produits, fut toujours apte au commerce.

2 Lavaur s'attache à prouver que l'Hercule de la fable ne fut autre que Sanson, et qu'il faut chercher dans Jephté et sa fille, la fable d'Idoménée et d'Iphigénie. (Conférence de la fable.)

3 Dans l'histoire des maux que l'arche sainte fit descendre sur les Azotites et les Bethsamites (1 Rois, v et vi), et dans celle des dons expiatoires que les 5 cités philistines envoyèrent avec l'arche, Huet yoit des conjectures très-plausibles sur l'origine de plusieurs fables païennes. (Dém. Evang., livre de Samuel, no 10). J'ajouterai qu'en souvenir de la chute de Dagon, divinité philistine, et de la gloire et de la puissance du Dieu d'Israël, lequel siégeait sur le propitiatoire de l'arche, les prêtres de cette idole ne foulaient pas le seuil de son temple qui était à Azot (1 Rois, v, 5). Cette superstition passa aux idolâtres de la Syrie, si nous nous en tenons à l'explication la plus commune du v. 9 du ch. 1 de Sophonie, ‹ réfuté en vain par Menkenius (dans Tempe helvetica, t. 11, p. 571). De la Syrie elle passa à Rome, où elle existait encore du tems de Varron, de Tibulle, et de Juvénal qui en font mention sans en connaître l'origine.

4 II Rois, VIII, 12.

5 Ibid. VIII, 3, 6.

6 Ibid., et dans Nicolas de Damas, historien, ami d'Auguste et d'Hérode, dans Josèphe, Antiq., l. vii, c. v, n. 2.

[ocr errors]

7 11 Rois, viii, 3, et x.—1 Paral. xvIII et xix, et Josèphe, Ant. 1. vií, ch. 7, n. 3.

« ÖncekiDevam »