Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ble; ainsi les anges avaient bien raison de dire : Voici, nous vous annonçons une grande joie.

Qui, adorable Jésus, tu es un fondement solide de joie parfaite et éternelle. Il y a une félicité réelle à te posséder et à te connaître ! Les anges le témoignent, et l'expérience des enfans de Dieu nous en assure. Cependant les hommes ne le croient point, et ils ne pourront point le croire jusqu'à ce qu'ils l'éprouvent eux-mêmes. Sans l'expérience, vous pourrez entendre parler des incomparables avantages de cette naissance, et des sentimens de joie dans lesquels vous devez être. Vous chanterez des cantiques,, vous réciterez des prières qni, contiendront de belles paroles, et qui sembleront marquer la joie que, vous avez dans le cœur ; mais au milieu de tout cela, vous sentirez vos consciences, vous démentir elles vous diront que vous ne sentez point dans vous ce ce que vous dites de bouche. Vos cœurs demeureront froids, indifférens et vides, de ces doux et consolans, sentimens que l'expérience fait goûter aux âmes favorisées de la naissance de Jésus: avec cela vos cœurs soupireront secrètement, ou ils penseront, même au milieu de vos exercices extérieurs de dévotion,, aux plaisirs du monde et de la chair; enfin, vous n'entendrez point ces paroles de la mission céleste : Voici nous vous annonçons une grande joie.

3o. Un troisième effet qui suit la naissance de Jésus, sont les louanges et les actions, de grâces. Si les anges, que cet événement ne touche pas de si près, de si près, éclatent en chants de triomphe; combien plus une âme, qui en goûte les avantages, qui voit que c'est pour elle que tous ces prodiges de grâces et d'amour se font ; combien

[ocr errors]

plus, disje, a-t-elle sujet de s'écrier: Gloire soit à Dieu aux lieux très-hauts, en terre paix, envers les hommes de bonne volonté! Ces actions de grâces sont un effet de la joie divine que les enfans de Dieu ressentent, ce sont des suites de la délivrance et des bienfaits qu'il leur a accordés. C'est dans ce doux sentiment qu'ils louent et bénissent de tout leur coeur leur souverain bienfai teur. C'est la seule chose qu'ils se voient capables de. faire, au milieu de l'abondance des bienfaits de Dieu qui les environnent, ils disent avec David: Que rendrai-je à l'Eternel? tous ses bienfaits sont sur moi: je prendrai la coupe des délivrances, et j'invoquerai le nom de l'Eternel, Ps. çxvi, 12, 13, comme voulant dire: Que donnerai-je à ce grand Dieu, en récompense de tant de grâces qu'il me fait ? Je ne lui saurais rien donner qui ne soit déjà à lui; mon corps, mon âme ma vie, tous mes biens, ma couronne, mon sceptre et mon trône lui appartiennent déjà; mais je lui présenterai cette seule chose qu'il demande de moi : c'est le sacrifice de mes louanges: Je prendrai donc la coupe, des délivrances, c'est-à-dire la coupe des louanges que je lui dois pour tant de délivrances qu'il m'a accordées, et j'invoquerai le nom de l'Eternel. Je publierai et je déclarerai hautement, à la gloire de mon Dieu, que c'est lui qui m'a délivré de tant de misères, et que c'est à lui que j'en dois la reconnaissance.

Ces actions de grâces sont naturellement, accompagnées d'un sacrifice de soi-même à son libérateur, d'anéantissement et d'abaissement profond devant la gran deur et la majesté de Dieu. C'est dans cet état qu'une âme dit; Gloire soit à Dieu, qu'elle lui rend cette gloire qu'elle lui avait ravie, en le reconnaissant et en l'ado

dorant comme le seul digne d'être loué et exalté éternellement, en se prosternant devant lui comme de la poussière et de la cendre indigne de sa grâce, et en rentrant sous l'heureuse dépendance de son adorable volonté, à laquelle elle s'était soustraite par son péché et sa rebellion. Elle désire qu'il soit aussi reconnu et adoré de tous les autres hommes ; c'est pourquoi elle ajoute En terre paix, aux hommes bonne volonté. Par-là elle exprime le désir ardent qu'elle aurait que tous reconnussent l'amour incomparable que Dieu leur porte en Jésus-Christ, pour que, rentrant dans son union, tous devinssent des organes de la gloire de ce Dieu, comme ils avaient été destinés par leur première création. « Ah! que tous les hommes, dit-elle »ne goûtent-ils cette paix, et ne sont-ils participans de » cette bonne volonté, de cette bienveillance que Dieu » leur présente en son fils Jésus! Que tous les hommes » ne voient-ils les trésors, les richesses de grâce qui » leur sont destinées et réservées en lui! Avec quel > empressement ne se soumettraient-ils point à lui, et » ne viendraient-ils point s'humilier aux pieds de leur Sauveur, pour glorifier ce Dieu qu'ils ont méconnu » et abandonné! ((

כג

y

Telle est, mes frères, la voie par laquelle Dieu rentre dans la gloire qui lui avait été ravie, et dans ses droits. sur cette créature qui s'était révoltée contre lui. C'est ainsi que la grâce de Dieu triomphe de l'homme, et qu'en le conduisant à Jésus elle le délivre du diable, du péché, de la mort et de la damnation. Heureuse victoire de Dieu sur l'homme victoire infiniment avantageuse à cette pauvre créature! heureuse dépendance, dans laquelle l'homme retrouve un bonheur digne de lui! Çar

rentrer sous l'aimable empire de son Créateur, dans son union, dans son sein, c'est pour une âme le centre de la félicité éternelle. Voyez, voilà ce que la naissance de Jésus doit produire dans vous: voilà le bonheur auquel elle doit vous conduire. Ah! ne regardez pas ces mystères si pleins de grâce, si glorieux, comme des choses sans force et sans efficace. Ne vous contentez pas de vous en tenir à la simple superficie. Cerchez à éprouver une fois la jouissance actuelle de ces biens réels. Jésus est le puissant et éternel lien qui nous réunit à Dieu : c'est lui qui est la source de la grâce, le point qui réunit la Divinité à sa pauvre créature. Si vous avez Jésus, s'il naît dans vous, si vous entrez par la foi dans sa lumière et dans la participation de sa vie divine, vous aurez communion avec Dieu, et Dieu avec vous vous toucherez au vrai but, vous goûterez les heureux fruits de l'incarnation du fils de Dieu, et de toute l'œuvre de la rédemption. Que ce grand Dieu touche vos cœurs par son esprit, et les engage à chercher l'expérience de ce salut qui vous est proposé, et à goûter la douceur des biens qui vous sont présentés en Jésus votre rédempteur! Amen.

VIII. SERMON.

LE TABLEAU

DU VRAI CHRISTIANISME.

Car la grâce salutaire à tous les hommes a été manifes tée; et elle nous enseigne, qu'en renonçant à l'impiété et aux convoitises du monde, nous vivions dans Le siècle présent, dans la tempérance, dans la justice et dans la piété ; en attendant la bien-heureuse espérance, et l'apparition de la gloire du grand Dieu, et notre Sauvenr Jésus Christ ; qui s'est donné soi-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier pour lui être un peuple particulier, et zélé pour les bonnes œuvres. SAINT-PAUL à 'TITE. Chap. II, 11, 14.

Mes chers et bien-aimés Auditeurs!

Ce n'est pas sans raison que Jésus-Christ prédit, qu'aux derniers temps il s'éleverait de faux christs qui entraîneraient les hommes à la perdition, et qui séduiraient même les élus, s'il était possible. Matth. xxiv,24.

« ÖncekiDevam »