Sayfadaki görseller
PDF
ePub

celle de la justice (1). Mais tout en s'élevant, elle avoit stipulé pour la nation; c'est pourquoi celle-ci n'abandonna jamais la défense de ses institutions; elle n'alla pas chercher sa prospérité dans les voies aventureuses du changement; mais elle resta inviolablement attachée à ses lois, à ses traditions, à ses souvenirs, et les entoura constamment d'un respect qui, se perpétuant de génération en génération a établi chez elles ces mœurs politiques qui sont le premier fondement de sa liberté et de sa grandeur. Malgré de nombreuses causes d'antipathie, le comte de Maistre lui-même ne pouvoit refuser son admiration à ce peuple qui poursuit ses voies avec tant de logique et un si ferme bon sens. « La véritable constitution anglaise, disoit-il, est cet esprit public, admirable, unique, infaillible, au-dessus de tout éloge, qui mène tout, qui sauve tout, qui conserve tout. »

Mais l'Angleterre fut aussi protégée par des circonstances toutes particulières. Défendue par sa position insulaire, elle n'avoit pas été contrainte de mettre sur pied une nombreuse armée permanente; et ses dissentions intérieures l'avoient empêchée pendant le XVII® siècle d'intervenir dans les affaires du continent; la royauté ne put donc couvrir ses envahissements du prestige de la gloire militaire, et détourner l'activité de la nation du soucis des libertés publiques. « Si Jacques I (2), dit M. Macaulay, avoit été comme Henri IV, comme Maurice de Nassau, ou comme Gustave Adolphe, un politique habile, actif et brave, s'il s'étoit mis à la tête des protestants de l'Europe, s'il avoit remporté de grandes victoires sur Tilly et Spinola, s'il avoit embelli Wesminster de la dépouille des monastères bavarois et des cathédrales flamandes, s'il avoit suspendu à saint Paul les bannières d'Autriche et de Castille, et qu'après ces grands exploits il se fût trouvé à la tête de cinquante mille hommes braves bien disciplinés, dévoués à sa personne, le parlement Anglais n'eut été bientôt plus parlement que de nom (3). Ainsi tandis que la royauté en France s'élevoit entourée de splendeurs et d'admiration, protégeant seule les intérêts de l'Etat, fesant règner l'ordre et la paix étendant partout son action, intervenant sans cesse dans la sphère de l'intérêt privé pour soutenir le foible, et couvrant le pays entier d'une sorte de providence universelle, par le ministère d'innombrables agents; l'Angleterre restoit obstinément attachée à ses institutions, empèchoit ses rois de mnltiplier leurs attributions, et ne demandoit guère à l'Etat que la protection de ses lois; sans implorer son intervention et son secours dans des entreprises particulières. Tel est le véritable esprit de cetle constitution. Elle abandonne l'homme à ses propres forces, et laisse son activité, stimulée par son isolement, se créer des ressources. Toute la machine gouvernementale y est simple et expéditive et telle qu'elle convient à un Etat aristocratique, qui va en courant à la conquête du monde matériel. (4) EM. LION.

(1) Voyez Gaizot. Histoire des origines du Gouvernement représentatif en Europe. Hallam. Histoire Constitutionnelle. ·(2) Essai sur le principe générateur des Constitutions politiques et des autres institutions humaines. No VII (Mai 1809). - (3) Histoire de l'Angleterre, par T. B. Macaulay. Cependant cet historien attribue une trop grande influence à l'institution des armées permanentes. (4) Tableau de l'Administration intérieure de la Grande Bretagne, par De Raumer.

fùt produite, un grand nombre d'électeurs ont voulu témoigner leurs vives sympathies à l'honorable ministre des affaires étrangères.

་་

3. Le 24 avril, la Chambre des Représentants a repris ses séances. M. De Decker, ministre de l'intérieur, a donné quelques détails sur la transformation du nouveau ministère, et a exposé avec franchise le caractère de sa politique. « Le gouvernement, a-t-il dit, s'élevant à la hauteur des grands intérêts de la patrie, restera étranger aux luttes des partis et se placera en dehors du courant de leurs influences. Ses agents à tous les degrés de la hiérarchie administrative, auront les mêmes dispositions de haute impartialité, les mêmes préoccupations du bien public, à l'exclusion de tout esprit de parti. Nos actes, nous les mettrons en harmonie avec ces principes. Notre ferme intention est de laisser aux élections cette liberté qui seule en fait une manifestation réelle de l'opinion publique, de bannir de l'administration la politique qui ne peut que l'égarer et la compromettre. En un mot, nous voulons le jeu régulier de nos institutions, dans toute leur vérité, dans toute leur sincérité. Nous n'avons pas la prétention d'offrir au pays tout un systéme d'innovations ou de réformes. Nous aimons mieux nous annoncer comme des continuateurs modestes, mais convaincus, de cette politique modérée et vraiment nationale qui, au Congrès de 1830, dota la Belgique de ses institutions libérales. C'est en nous inspirant des traditions de cette illustre assemblée, dont un membre fait partie de notre cabinet, que nous nous proposons de compléter la série de nos lois organiques, par la loi importante relative à la bienfaisance. Notre désir sincère est de trouver une formule transactionnelle qui puisse rallier à nos vues cette majorité qui a accepté la loi de l'enseignement primaire, et, dans ces derniers temps, la convention d'Anvers. Nous chercherons à assurer à la charité, dans son élément essentiel, qui est la liberté, tout le développement compatible avec le contrôle efficace du pouvoir légal et des intérêts généraux de la société qui commandent de circonscrire, dans d'étroites limites, l'immobilisation de la propriété foncière. »

M. Delfosse, président de la Chambre, s'est levé après M. De Decker, pour donner les explications qu'il a crues nécessaires sur la crise ministérielle; puis il a annoncé qu'il ne croyoit pas pouvoir garder la présidence de la Chambre, en donnant pour motif que le nouveau ministère appartient à une opinion politique qui n'est pas la sienne. La Chambre n'a pas semblé goûter cette raison; et dans la séance du lendemain, elle l'a d'abord réélu président par 48 voix contre 44 données à M. Delehaye. Mais M. Delfosse persistant dans son refus, on a procédé à un nouveau scrutin; et cette fois M. Delehaye a été nommé président, par 49 suffrages. Dans la même séance, M. De Naeyer a été nommé premier vice-président, en remplacement de M. Vilain XIIII. M. Calmeyn a été nommé secrétaire, en remplacement de M. Dumon.

4. Le mercredi dans la semaine sainte, à 8 heures, LL. AA. RR. le comte de Flandre et la princesse Charlotte, accompagnée de Mme de Bovié, sa gouvernante, se sont rendues à l'église de Lacken pour satisfaire au devoir pascal. LL. AA. RR. ont été reçues à la

porte de l'église par M. Torfs, accompagné de ses vicaires. Une première messe a été célébrée par M. le curé, pendant laquelle le prince et la princesse ont communié. Une deuxième messe a été célébrée par M. l'abbé Coekelberghs, aumônier au palais ; LL, AA. y ont également assisté. Après avoir prié pendant quelque temps devant le Tombeau de la Reine, leur auguste mère, de mémoire si vénérée, LL. AA. RR. ont été reconduites avec le même cérémonial qu'en entrant; elles sont retournées au palais vers neuf heures et demie. 5. Un arrêté royal, en date du 21 avril, confère à des élèves en théologie les demi-bourses devenues vacantes dans les grands séminaires de Malines, de Bruges, de Gand et de Namur,

6. Un arrêté royal, en date du 21 avril, alloue, sur le budget du département de la justice, exercice 1855, chap. VIII, art. 36, des secours s'élevant ensemble à 2,075 fr. à sept ecclésiastiques et à trois anciennes religieuses nécessiteux.

7. Le conseil communal de Liége s'est occupé d'une affaire concernant la Vieille-Montagne, établissement de Saint-Léonard à Liége. Saisi de cette affaire par la députation permanente, le conseil avoit, en comité général, renvoyé le dossier aux commissions de police et du contentieux, au nom desquelles un rapport a été présenté. Les conclusions prises à l'unamité par la commission tendoient à demander préalablement l'avis du conseil de salubrité publique sur les trois points suivants: 1° Quelles sont actuellement l'importance et l'étendue de la fabrication à l'usine de Saint-Léonard? 2o Le voisinage d'un établissement où l'on travaille le zinc est-il incommode, dangereux, insalubre dans quelle mesure et dans quel rayon? 3o Existe-t-il des moyens propres à faire disparoître en tout ou en partie les incommodités et l'insalubrité résultant de la fabrication du zinc? Après de longs débats pour et contre les conclusions, le conseil a adopté la résolution suivante proposée par un membre: « Le conseil, vu les inconvénients qui sont résultés jusqu'à présent de la fabrication du zinc par la Société de la Vieille-Montagne, est d'avis que ladite Société ne doit pas être autorisée à continuer cette fabrication, à moins que l'on ne puisse y apporter des modifications qui donnent la certitude que tous ces inconvénients, ou au moins la plupart d'entre eux, viendront à disparoître. »

8. La fabrication des armes à feu portatives de Liége, se développe de plus en plus. Le banc d'épreuves vient de publier le relevé des canons qui ont été éprouvés en 1854. Ce relevé donne un nombre total de 567,409 réparti en 190,586 canons de fusil à un coup, 108,796, canons de fusil à deux coups, 15,727 canons de fusils bords, 19,033 paires de canons de pistolets d'arçon, 154,547 paires de canons de pistolets de poche et 78,720 canons d'armes de guerre comme fusils, mousquets et mousquetons. L'art. 1er du règlement du banc d'épreuves, approuvé par arrêté royal du 20 décembre 1849, est ainsi conçu : «Toutes les armes à feu destinées au commerce, fabriquées dans le pays ou importées de l'étranger, de quelque calibre et dimension qu'elles soient, seront éprouvées au banc d'épreuves établi à cet effet. Il s'ensuit que ce relevé nous donne un tableau approximatif des armes qui ont été fabriquées à Liége pen

dant l'année 1854. Ce résultat remarquable nous montre la marche, le progrès, les heureuses conditions de cette industrie, si on le compare aux relevés des années antérieures. Pendant l'année 1855, le total n'étoit que 271,581; en 1836, il s'éleva à 349,578; il descendit, en 1837, à 257,919; en 1838, il diminua encore jusqu'en 1840, où il fut de 156,467. A partir de cette époque, il reprit un nouvel élan jusqu'en 1850, où il retomba à 452,347; en 1851, il se réduisit à 417,807, puis à 398,215 en 1852; en 1855, il étoit remonté à 495,628. L'année 1854 a donc produit au-delà de soixante-dix mille armes de plus qu'en 1853.

:

9. Le rapport de l'Archi-Association de l'Adoration perpétuelle sur l'œuvre des églises pauvres, dont nous avons parlé dans notre liv. 251 p. 561, nous à fait connoître l'utilité de cette excellente institution, fondée à Paris, il y a quelques années, par M. l'abbé de la Bouillerie, aujourd'hui évèque nommé de Carcassonne. Cette œuvre s'est propagée heureusement en Belgique, et spécialement dans le diocèse de Liége, où elle compte aujourd'hui quatre centres d'action, savoir à Liége, à St-Trond, à Hasselt et à Verviers. La ville de Liége a eu, ces jours derniers, une exposition où nous avons admiré une masse d'ornements (chapes, chasubles, etc.,) destinés à 14 pauvres églises. Le nombre des églises secourues par l'Association est déjà considérable; et nous espérons que, finalement, il n'en restera pas une seule qui ne ressente les bienfaits de l'institution. Nous recommandons instamment cette bonne œuvre au zèle du clergé et des dames pieuses. On peut s'adresser, pour avoir des renseignements sur la manière de l'établir et de la diriger, à un des bureaux suivants :

LIÉGE.

ST-TROND.

HASSELT.

VERVIERS.

Mme la comtesse Marie de MERCY-ARGENTEAU,

présidente.

vice-présidente,

Mme VERKEN - LIEUTENANT,
Boulevard d'Avroy.
Mme Virginie DE MENTEN DE HORNE, présidente.
Mlle Honorine VAN DYCK, vice - présidente.
Mmo WAGEMANS, née VANHESE, présidente.
Mme PALMERS, née SIGERS, vice-présidente.
Mme la vicomtesse Raymond DE BIOLLEY
présidente.

[ocr errors]

Mme SAUVAGE- CORNET, vice-présidente. 10. DÉCÈS. Liége, M. Van Berwaer, chanoine titulaire de la Cathédrale, est décédé le samedi saint, 7 avril, à l'âge de 59 ans. Il avoit été curé de St-Servais à Liége, pendant environ 22 ans. Il étoit chanoine depuis 1841. M. Van Berwaer étoit un prêtre pieux et intérieur. On lui doit la réimpression de plusieurs ouvrages ascétiques, et entr'autres du Chrétien intérieur, dont l'édition est épuisée. Il s'étoit beaucoup occupé des ouvrages de St-Jean-de-la-Croix, et il laisse quelques manuscrits. M. Vandenberck, chapelain de SaintMartin à St-Trond, est décédé âgé de 82 ans. Malines. M. Voet, curé de St-Jean à Malines, est décédé. M. Janssens, vicaire de St-Augustin à Anvers, vient de mourir, à l'âge de 82 ans.

Tournai. M. Boutry, curé de Ghoy, est décédé le 8 mars l'âge de 56 ans.

[ocr errors]
[ocr errors]

11. NOMINATIONS. Malines. M. Lauwers, président du grand seminaire et professeur de théologie morale, a été nommé vicaire-général. -M. Dens, professeur de théologie dogmatique et d'éloquence saerée du grand séminaire, a été nommé président. M. Bogaerts, professeur de philosophie morale et d'histoire de la philosophie et de mathématiques au petit séminaire à Malines, a été nommé profes seur au grand séminaire. — M. De Bèche, prêtre étudiant à l'université catholique de Louvain, a été nommé professeur au petit séminaire à Malines. M. Despret, ancien curé de Chapelle-Si-Lambert, a été nommé curé à Torembais-St-Trond, M. Goossens, professeur au pensionnat du Brul à Malines, à été nommé vicaire de Saint Rombault et sous-secrétaire de l'évêché. - M. Vanderhasselt, vicaire de Ter Alphene, a été nommé vicaire à Herffelingen. - M. Van Son, vicaire de Machelen, a été nommé vicaire à Broechem. M. Defillet, professeur de la doctrine chrétienne à Lierre, a été nommé vicaire à Machelen. - M. Wouters, vicaire de Tremeloo, a été nommé vicaire à Schooten. M. De Maerschalk, vicaire à Thielen, a été nommé vicaire à Tremeloo. M. Jacobs, professeur au collège d'Alsemberg, a été nommé vicaire à Notre-Dame-de-Ste-Claire, à Bruxelles. M. Lauwers, professeur au collège d'Alsemberg, a été nommé vicaire à Cappellen. M. De Muylder, prêtre du séminaire, a été nommé vicaire à Ter Alphene. M. Gepts, prètre du séminaire

[ocr errors]

a été nommé vicaire à Thielen.

Liége. M. Stassens, ancien curé de St Denis à Liége, chanoine honoraire, a été nommé chanoine titulaire, en remplacentent de M. Van Berwaer. · M. l'abbé Gillet a été nommé vicaire à Lize sous Seraing. M. Tomsin, vicaire à Clermont, a été nommé curé à Bois de Breux, en remplacement de M. Aerts entré dans l'ordre des croisiers.

Tournai. Mgr l'évêque a nommé dans son chapitre un doyen et deux archidiacres. Le choix du prélat s'est arrêté, pour le premier de ces titres, sur M. le vicaire-général Descamps; et pour le second, sur M. le vicaire-général Voisin et M. le chanoine Lanthoine.

Gand. M. Vandevelde, vicaire à Peteghem, a été nommé vicaire à Eyne. M. de Schampelaire, ancien vicaire d'Etichove, a été nommé vicaire à Peteghem.-M. Soetens, coadjuteur à Zeveren, a été nommé vicaire à Cruyshautem, en remplacement de M. Vanhouck, nommé vicaire à St-Gilles-Waes.

Mgr l'évêque de Gand a nommé aux fonctions d'inspecteur cantonal des écoles primaires dans la Flandre orientale, savoir: d'Alost: M. de Blieck, curé-doyen, à Alost; de Ninove et d'Herzele, M. de Haerne, id. à Ninove; d'Audenarde et de Renaix: M. de Lange, id. à Audenarde; d'Hoorebeke-Ste-Marie M. Meul, chanoine, à Grammont; de St-Nicolas et de St-Gilles-Waes: M. d'Hondt, desservant à Zwyndrecht; de Beveren et de Tamise: M. Vanden Steen, directeur de l'école normale à St-Nicolas, d'Eccloo, d'Assenede et de Ca prycke: M. Van Herreweghe, curé à Caprycke; de Gand: M. Vanden Hende, directeur du séminaire, à Gand; de Nazareth et d'Oos

« ÖncekiDevam »