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et enfin à écarter de graves questions religieuses, sur les principes desquelles il sera toujours impossible de transiger.

Le soussigné saisit, etc.

Lucerne, ce 20 juillet 1835.

Le chargé d'affaires du Saint-Siége,

Signé : J. BOVIeri.

ÉVÉNEMENTS POLITIQUES DU MOIS D'AOUT 1855.

Le bombardement de Sweaborg, la bataille de la Tchernaïa, le voyage de la reine et de la famille royale d'Angleterre en France, tels sont les principaux faits que nous avons à enregistrer aujourd'hui.

Depuis quelque temps, c'est-à-dire depuis environ deux mois, l'absence de nouvelles commençoit à faire croire que la campagne de 1855, tant dans la Crimée que dans la mer Baltique, alloit finir sans résultat ultérieur et que l'armée alliée avoit à passer un second hiver devant Sébastopol. Cette perspective étoit triste, et la guerre d'Orient se présentoit avec toute la durée que lui assignent d'avance les hommes, qui considèrent la puissance, les ressources et la fermeté des parties belligérantes.

Tout-à-coup l'impatience générale commence à être satisfaite, et des nouvelles importantes nous arrivent en même temps du Nord et de l'Est; et quoique les détails nous manquent encore en partie, il n'est plus permis de douter que ces grands événements ne soient favorables aux puissances occidentales. Le prince Gortschakoff fait ce qu'il peut pour amoindrir la bataille de la Tchernaïa et la réduire à une simple reconnoissance; mais il ne peut cacher la retraite de l'armée russe. De même, à Saint-Pétersbourg on publie que l'attaque de Sweaborg n'a pas causé de dommage à la forteresse; ce qui est possible, si l'on entend simplement parler des ouvrages de défense en pierres et en maçonnerie. Mais que la destruction opérée par les bombardes et les canonnières anglaises et françaises ait été sans effet, que l'incendie et les explosions aient laissé intacts les magasins et les autres établissements publics, cela semble difficile à croire; et l'on se défiera d'autant plus des bulletins du gouvernement russe, qu'à l'égard de Sweaborg, la presse ne peut les vérifier.

Au sujet de la bataille de la Tchernaïa, on remarque que le prince Gortschokoff a cru devoir renouveler ce que les gé

néraux Liprandi, Dannenberg et le prince Mentschikoff avoient tenté vainement sur les hauteurs de Balaklava et d'Inkermann. Evidemment l'entreprise étoit tardive, et le généralissime russe ne pouvoit, dans les circonstances actuelles, se promettre un succès que la bravoure des troupes alliées avoient rendu impossible dans un temps où elles étoient de beaucoup inférieures en nombre et à peine retranchées. Aujourd'hui elles sont solidement établies dans la position. que Liprandi occupoit auparavant; elles ont une retraite assurée dans leur position ancienne; elles sont en forces et n'éprouvent pas de besoins; de fortes réserves sont derrière elles, et déjà elles arrivoient sur le terrain, dit-on, lorsque la retraite des Russes a rendu leur concours superflu.

Quel espoir le prince Gortschakoff pouvoit-il avoir de les vaincre et de les jeter à la mer, comme on s'en flattoit au commencement?

Ce sont ces raisons qui nous avoient fait dire le mois dernier, qu'il n'étoit pas probable que les tentatives de Balaklava et d'Inkermann fussent renouvelées. Cependant elles l'ont été dans la journée du 16 août; et nous en conclûrons que le prince Gortschakoff doit avoir eu des motifs graves et tout particuliers, pour se décider à une attaque que la raison ne peut s'empêcher de regarder comme désespérée. Quels peuvent être ces motifs, si ce n'est l'extrémité où les défenseurs de Sébastopol se trouvent peu à peu réduits, et la conviction que le seul moyen de sauver désormais le sud de la ville, c'étoit de prendre les assiégeants par derrière et de les forcer dans leurs lignes? Expliquée ainsi, l'attaque de la Tchernaïa se justifie, et un général qui recourt à un moyen extrême, lorsque tout autre manque, ne doit pas être condamné; mais au contraire il faut le louer de n'avoir pas manqué de résolution et de dévouement. Cette tentative, il est vrai, a coûté cher aux Russes; 3,329 morts, sans compter les blessés, sont une perte très-sensible pour eux dans la situation où ils se trouvent. Car ce qui prouve qu'ils ne disposent pas de trop de forces. c'est que le prince Gortschakoff n'a pu réunir que 50 à 60,000 hommes pour une semblable entreprise; nombre évidemment insuffisant, si on considère qu'à la bataille d'Inkermann ils étoient, dit-on, 6 ou 7 contre 1, et qu'ils furent écrasés, quoique les alliés n'eussent pu leur opposer que 15,000 hommes (8,000 Anglais et 7,000 Français).

Il semble donc démontré que l'attaque du 16 août sur les bords de la Tchernaïa est le résultat d'une résolution extrême; et il sera permis de croire que les Russes ont perdu une partie de la confiance qu'ils ont eue auparavant. Quelles doivent être leurs pensées aujourd'hui, après la défaite essuyée par leur général en chef? Quel espoir peut-il leur rester, nous ne disons pas de vaincre, mais de résister longtemps encore? Il est vrai que l'enceinte de Sébastopol proprement dite n'est pas encore entamée, et l'assaut malheureux du 18 juin a montré aux alliés que la plus rude des besognes les attend encore. La circonspectiou avec laquelle ils agissent depuis ce jour-là, prouve qu'ils ne se font pas illusion là-dessus et qu'ils se préparent à la dernière attaque avec toutes les précautions possibles. En attendant, ils avancent sans cesse, quoique lentement, et de jour en jour la place est serrée de plus près. Les Russes qui voient ce progrès et qui ne peuvent l'empêcher, comprennent et prévoient ce qui est au bout; et de là l'entreprise du prince Gortschakoff sur la Tchernaïa.

Le voyage de la reine et de la famille royale d'Angleterre à Paris n'est pas seulement un événement que l'histoire notera comme extraordinaire, il a de plus une grande importance dans la situation où se trouve l'Europe. Nul autre ne caractériseroit mieux l'étroite union qui se trouve aujourd'hui entre les deux puissants Etats, qui furent divisés durant tant de siècles; nul autre ne l'exprimeroit plus clairement aux yeux des peuples. Dieu veuille que cette union soit durable! car elle est notre salut contre la barbarie qui nous menace à l'Orient; et que deviendrions-nous si les puissances occidentales étoient divisées entre elles, comme elles l'étoient au commencement de ce siècle? Heureusement, cetté vérité est comprise et il n'est pas à craindre qu'on se divise de nouveau, avant que le commun danger ait disparu et que l'équilibre européen soit décidément rétabli.

NOUVELLES

POLITIQUES ET ECCLÉSIASTIQUES.

Belgique 1. On écrit de Berne, le 22 août : « L'intention manifestée par LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse de Brabant, à leur premier passage à Berne, de retourner visiter la pittoresque contrée

de l'Oberland, si le temps prenoit une physionomie plus sereine, vient de recevoir un commencement d'exécution. Les augustes voyageurs ont de nouveau passé hier dans la ville fédérale, où ils sont descendus de nouveau à l'hôtel de la Couronne ; après y avoir séjourné quelques heures, ils ont pris la route d'Interlacken, pour de là faire l'ascension du Faulhorn, sommité alpestre, qui offre le plus magnifique panorama, et qui, avec le Righi, a le privilége d'être l'objet des excursions des voyageurs amateurs de courses de montagnes. Le Duc et la Duchesse de Brabant sont, du reste, favorisés du temps le plus magnifique; la pureté constante de l'air redoublera les jouissances qu'ils éprouveront à parcourir des sites d'un caractère si grandiose et si différent de ceux de la Belgique. »

2. Le Roi de Portugal don Pedro, accompagné du duc d'Oporto, son frère, est arrivé à Bruxelles, par le chemin de fer du Nord, le 51 juillet au soir. Les honneurs militaires ont été rendus au jeune souverain. Un bataillon du régiment des grenadiers, un bataillon des chasseurs-carabiniers et deux escadrons et la musique du 1er chasseurs à cheval, sous les ordres du général Delannoy, étoient de service à la station. S. A. R. le Comte de Flandre, en grand uniforme d'officier général, accompagné de ses officiers d'ordonnance, étoit allé recevoir le Roi Don Pedro au débarcadère. Le convoi royal est entré dans la gare à sept heures précises. Le Roi de Portugal, le Comte de Flandre et le Duc d'oporto, après avoir rapidement passé la revue des troupes, ont pris place dans une voiture de gala. Les princes, escortés par les chasseurs à cheval, se sont immédiatement rendus au palais de Bruxelles, au milieu d'une foule considérable qui stationnoit le long du boulevard Botanique et dans la rue Royale. Le soir, il y a eu diner d'apparat. Outre le Roi, le Comte de Flandre et la Princesse Charlotte, on y remarquoit le Roi de Portugal, son frère le Duc d'Oporto, les Ministres du Portugal résidant à Paris et à Bruxelles, la suite du Roi, M. le Duc de Terceira, M. le vicomte de Carera, gouverneur, et quatre autres personnages attachés à S. M. le Roi de Portugal, des officiers supérieurs aides-de-camp du Roi des Belges, etc. Pendant le diner la musique militaire et particulière du Roi a exécuté plusieurs morceaux d'harmonie. Le Roi et la famille royale sont repartis pour Laeken vers 10 heures.

Après un court séjour les princes portugais sont allés s'embarquer à Ostende, pour retourner, par l'Angleterre, en leur pays.

3. Par arrêté royal du 4 août, les subsides suivants ont été accordés: Dans la province de Flandre orientale: 1,000 fr. au conseil de fabrique de l'église d'Huysse, pour la reconstruction du presbytère de cette localité; 1,000 franes au conseil de fabrique de l'église de Seevergem, pour l'agrandissement de cette église; 300 fr. au conseil de fabrique de l'église d'Aygem, pour l'agrandissement du presbytère de cette localité. Dans la province de Hainaut : 2,500 frs. au conseil de fabrique de Seneffe, pour la construction d'une église à 'Manage.

4. On écrit de Louvain :

« La promotion des canditats qui ont soutenu leurs thèses aux

grades en théoligie, a eu lieu le 27 juillet, à 11 heures du matin, à la salle ordinaire, au milieu d'un assez grand concours de monde. Mgr. de Ram, recteur magnifique de l'Université, présidoit la séance. M. Crassaerts, curé-doyen de la ville, ainsi que plusieurs personnes de distinction y assistoient. Immédiatement après l'ouverture de la de la séance, M. Fransen, de Ryckevorsel, prètre du diocèce de Malines, est monté à la tribune pour soutenir ses thèses. Des professeurs et différents ecclésiastiques ont proposé successivement des objections au candidat, qui leur a repondu avec beaucoup de talent, de calme et d'assurance. La défense des thèses n'a pas été moins brillante cette année que l'année dernière; tous les candidats qui sont descendus dans l'arène ont fait preuve de connoissances solides et de talents réels; tout le monde a admiré l'assurance et le savoir des candidats; tout le monde a trouvé dans l'ensemble de leurs thèses une preuve sensible de la profondeur et de l'étendue de l'enseigne. ment dans la faculté de théologie. Lorsque la défense des thèses a été terminée, M. le professeur Wouters a prononcé le discours de promotion qui a été vivement applaudi. Après ce discours, Mgr de Ram, recteur magnifique, a procédé selon l'usage à la promotion des candidats. Ont été promus : Pour le baccalauréat en théologie : MM. De Smedt, de Lede, prêtre du diocèse de Gand; Gilis, de Malines, prêtre du diocèse de Malines; Lamy, d'Ohey, prêtre du dio→ cèse de Namur. Pour le baccalauréat en droit canon: MM. De Brabandere, d'Oyghem, prêtre du diocèse de Bruges; Lauwers d'Anvers, prêtre du diocèse de Malines. Pour la licence en théologie : MM. Jadot, d'On, prêtre du diocèse de Namur, bachelier en théologie; Fransen, de Ryckevorsel, prêtre du diocèse de Malines, bachelier en théologie. Le public nombreux qui assistoit à la séance a vi→ vement applaudi au triomphe des nouveaux lauréats. Les vacances commencent cette année le 28 juillet, et l'ouverture des cours de l'année académique 1855-1856 est fixée au mercredi 10 octobre. » 5. On écrit d'Anvers, le 19 août :

« Un temps admirable a favorisé cette grande fète de l'Assomption qui ne se célèbre nulle part comme à Anvers. Toutes les splendeurs du ciel et de la terre sembloient se réunir pour donner de l'éclat à cette solennité. La procession est sortie à onze heures de la cathedrale dans un ordre parfait. Un piquet de gendarmerie ouvroit la marche; les fanfares des chasseurs éclaireurs le suivoient. La bannière de la Vierge au Scapulaire laisse flotter dans les airs ses plis étincelants. A sa suite marchent les nations ou métiers, précédées de leurs gonfalons; le nombre de ces métiers est considérable; une section de la musique des chasseurs les sépare des bannières des paroisses, sur lesquels un soleil rayonnant projette une étincelante lumière. Je ne puis vous énumérer toutes ces bannières dont la moins riche éclate encore des reflets les plus vifs; je citerai le drapeau du Sacré-Cœur qui porte au bout de sa hampe une vierge d'argent Ce drapeau est un don de M. le baron Osy, je citerai encore le drapeau de St Lucas Gilde, bleu, or et argent, surmonté des armoiries de la Gilde et d'un St-Luc en or; la bannière admirable de N.-D. de Montaigu, bleu et or; celle de St-François, d'une richesse éblouis

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