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terzeele: M. Philippe, curé à Nazareth; de Deynze et de Cruyshauthem: M. Van der Haeghen, desservant à Eecke; de Nevele, de Somergem et de Waerschoot: M. Van Dorpe, curé à Waerschoot; de Grammont, de Nederbrakel et de Sottegem M. Dalschaert, curédoyen à Sottegem; de Lokeren, d'Evergem et de Loochristy: M. Eeman, id. à Lokeren ; de Termonde, de Wetteren, de Hamme et de Zele: M. Van de Velde, desservant à Grimberge.

Rome. 1. Le Saint Père, dans le consistoire secret du 22 mars, a prononcé une allocution relative à la mort du patriarche des Maronites de Syrie, Mgr Joseph-Pierre Gugeno, et à l'élection du nou→ veau, en la personne de Mgr Paul-Pierre Massad, Archevêque de Tharse in partibus infidelium, et ancien vicaire patriarcal de celle Eglise. Le Saint-Père a ajouté quelques mots sur les questions religieuses dans le grand-duché de Bade. Il n'y a point cu de promotion de cardinaux. Parmi les 25 Archevêques ou Evêques préconisés, on remarque trois prélats français: Mgr de Bonnechose, pour le siége d'Evreux; Mgr de la Bouillerie, pour le siége de Carcassonne; Mgr Sergent, pour le siége de Quimper.

2. Le Samedi-Saint, à neuf heures du matin, il y a eu chapelle papale dans la chapelle Sixtine. Sa Sainteté, accompagnée du SacréCollége, des Prélats et de la magistrature romaine, a assisté à la bénédiction du cierge pascal, aux litanies et à la messe solennelle qui a été célébrée par le Cardinal Vannicelli Casoni, archevèque de Ferrare. Le jour de Pâques, Sa Sainteté a entendu la messe à la basilique du Vatican et y a donné la communion aux Cardinaux-diacres, à la magistrature romaine et à divers autres personnages de la cour pontificale. Le soir, le peuple est accouru à Saint-Pierre pour assister au spectacle que présentoient la façade et la coupole de la cathédrale, l'une et l'autre élégamment illuminées.

3. Le 12 avril, le Saint-Père est allé visiter dans la matinée les nouvelles découvertes faites aux catacombes du Pape saint Alexandre. Le Saint-Père étoit accompagné du cardinal Schwarzenberg, du cardinal patriarche de Lisbonne, de l'archevêque de Vienne et des principaux prélats étrangers en ce moment présents à Rome, sans compter quelques membres importants du sacré collége et de la prélature romaine, tels que le cardinal Antonelli; le cardinal Patrizi vicaire de Sa Sainteté ; le cardinal Marini; le cardinal d'Andréa ; Mgr Barnabo, secrétaire de la propagande; Mgr Berardi, substitut de la secrétairie d'Etat, etc. On avoit préparé le dîner du Saint-Père au couvent de Ste-Agnès, qui est à moitié chemin, et Sa Sainteté avoit invité à sa table, entre autres personnages de distinction, le général de Montréal et le général Hoyos, qui commande la garnison autrichienne à Ancône. La découverte du sanctuaire de saint Alexandre ayant eu lieu sur un terrain appartenant à la Propagande, presque tous les professeurs et élèves de cet établissement s'étoient assemblés autour du Souverain-Pontife. Le repas terminé, le Saint-Père s'assit dans une des salles du couvent, et fit venir devant lui les élèves pour leur adresser quelques paroles d'encouragement. Il y avoit en ce moment près de 150 personnes réunies dans la salle.

Tout à coup, la poutre principale qui soutenoit le plancer se

rompit par le milieu, précisément au point où les élèves de la Propagande se trouvoient agglomérés en masse serrée. Par un bonheur providentiel, les deux portions du plancher, au lieu de s'affaisser subitement, s'abaissèrent assez lentement pour que la chute des nombreux assistants ait pu s'effectuer sans trop grande violence. Ce mouvement fut bientôt amorti puis arrêté par la présence à l'étage inférieur de tréteaux, de charrois et de tonneaux, qui empêchèrent les deux portions du plancher de prendre une direction trop verticale. Pendant quelques instants un nuage de poussière impénétrable à la vue ne permit pas d'apprécier la portée de l'événement. On aperçu t bientôt au fond d'un souterrain obscur qui régnoit sous le plancher brisé, et au centre de l'enfoncement formé par les deux plans inclinés, une masse confuse de personnes renversées, parmi lesquelles on appeloit à grand cris le Saint-Père. Sa Sainteté, que le calme le plus parfait n'a pas abandonnée un instant, répondit aussitôt qu'il ne lui étoit arrivé aucun mal, et fut bientôt conduite hors du souterrain par Mgr de Mérode, qui se trouvant dans la cour au moment du désordre, et averti du danger par le fracas de l'éboulement, avoit fait ouvrir les portes de l'étage inférieur. On s'occupa aussitôt d'organiser le sauvetage, soit par les issues du souterrain, soit par des échelles qui furent placées le long des plans inclinés.

Le cardinal Antonelli, atteint seulement d'une très légère contusion au front, s'échappa par cette voie; mais, au premier moment ne trouvant pas le Pape, il redescendit dans le caveau à la recherche de Sa Sainteté. Le cardinal Marini avoit à la tète deux blessures heureusement sans gravité. On eut quelque peine à retirer du milieu des décombres le cardinal Patrizi, le cardinal d'Andréa et le cardinal de Lisbonne, qui sortirent d'une position très-dangereuse sans aucune atteinte. Le cardinal Schwarzenberg étoit resté suspendu en Fair sur une planche qui n'a point cédé. Son Eminence a rendu de grands services par les directions qu'elle a données dans ce moment critique.

Le général Hoyos s'est blessé à la jambe; le général de Montréal paroissoit grièvement atteint; il fut relevé sans connoissance, et le visage couvert de sang, provenant d'une blessure extérieure à l'oreille, Il se remit bientôt, quoique très fortement contusionné, surtout à l'un des bras, et son état n'inspire aucune inquiétude. Quelques jours de repos suffiront pour le remettre entièrement.

Les élèves de la Propagande ont été les plus maltraités, comme étant tombés au centre et ayant reçu le choc de tous les assistants. On a craint un moment pour l'existence de quelques-uns d'entre eux ; on est maintenant rassuré. Dès que le Saint-Père se vit de nouveau entouré de toutes les personnes qui avoient couru les mêmes dangers que lui, il marcha vers l'église et remerciant Dieu de la protection qu'il lui avoit accordée ainsi qu'à toute l'assistance, tonna à haute voix le Te Deum. Sa Sainteté rentra bientôt après au palais du Vatican. La santé du Saint-Père ne laisse rien à désirer. Il a fait le lendemain comme d'habitude une assez longue promenade à pied.

en

Pays-Bas. 1. Nous apprenons que la France et l'Angleterre

ont fait des représentations sérieuses à notre gouvernement sur le commerce des armes belges, lequel étant défendu en ce momenten Prusse, auroit lieu par la Néerlande et se frayeroit de manière ou d'autre la voie de la Russie. Si cette assertion est vraie, il seroit trèsdésirable que notre gouvernement prit des mesures sévères contre ce trafic; car on ne sauroit vouloir que notre commerce et notre navigation fussent mis en péril au profit de fabricants étrangers qui pourvoient d'armes, à travers notre pays, l'ennemi de puissances avec lesquelles nous sommes liés d'amitié. (Nieuwe Rott. Courant.) 2. D'après des tableaux publiés par les soins du département de l'intérieur, 1,256 hommes, 582 femmes et 1,759 enfants ont émigré de ce pays dans le courant de l'année 1834. De ce nombre, 868 hommes professoient la religion réformée, 108 la croyance séparatiste, 251 la religion catholique-romaine et !22 le culte israélite; 90 étoient moyennés, 746 peu fortunés et 403 nécessiteux. Tous les métiers et une foule de professions sont représentés par les émigrants; cependant ils sont en majorité agriculteurs, journaliers, domestiques, boulangers, tailleurs, maçons, cordonniers, charpentiers et tisserands. En général, ils sont dans les meilleures années de l'existence humaine; passé les 45 ans leur nombre devient de plus plus modeste.

3. Mgr l'archevêque d'Utrecht vient d'ériger par différents décrets, un grand nombre de stations en paroisses, dans les doyennés de Culembourg, d'Amersfoort, de Naarden, de Zwolle, d'Oldenzaal et de Doesbourg.

4. M. Van Druenen, curé à Haaren, est décédé le 19 mars (dioc. de Bois-le-Duc). 11 a pour successeur M. Stael, vicaire à Oss. M. Gest, vic. à Hilversum (Utrecht), a été nommé vic. à Strijp; il est remplacé par M. Van de Wiggelaar, prêtre du séminaire de Bois leDuc.-M. Van Dijk, vicaire à Strijp, a été nommé vicaire à Zeeland (dioc. de Bois-le-Duc).

Espagne. 1. Par une ordonnance d'Isabelle en date du 1er avril, il est défendu aux évêques espagnols de conférer les ordres sacrés jusqu'à la réalisation du règlement général du clergé paroissial! Nous aurions refusé de croire à l'existence d'une pareille mesure si nous n'avions trouvé le texte de l'ordonnance dans la Gazette de Madrid. La voici :

Ordonnance royale.

Art. 1. Actuellement et jusqu'à la réalisation du règlement général du clergé paroissial, il ne sera pas conféré d'ordres sacrés.

Art. 2. Sont exceptés de la disposition de l'article ci-dessus, ceux qui auront obtenu et obtiendront des prébendes ou bénéfices ecclésiastiques, conformément aux dispositions en vigueur, et ceux qui seront déjà sous-diacres et qui pourront recevoir les autres ordres. Donné à Aranjuez, le 1er avril 1855. Signé LA REINE. Contresigné le ministre de grâce et justice, JOAQUIN AGUIRRE. L'exposé des motifs de la présente ordonnance porte qu'il est nécessaire que le nombre de prêtres ne dépasse pas les véritables besoins du pays, et que chacun des membres du clergé ait son office marqué dans l'organisation ecclésiastique. C'est ainsi que l'on pourra

pourvoir régulièrement à la subsistance honorable du clergé qui, d'un autre côté, ne s'occupera plus d'objets tout à fait étrangers à son ministère.

2. Une dépêche de Madrid, du 17 avril, porte:

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«Dans leur séance d'aujourd'hui, les Cortès ont adopté l'art. 1er de la loi relative à la vente des biens du clergé. Cet article, qui renferme et consacre le principe du projet de loi, a été adopté à la majorité de 159 voix contre 15. »

3. Mgr l'évêque d'Osma, coupable d'avoir fait des représentations au gouvernement, vient d'être envoyé en exil à Cadix, où il attendra les ordres du pouvoir. Il est parti de Madrid le 15 avril. Les journaux annoncent qu'au moment de son départ, un grand nombre de personnes de toutes les classes entouroient la voiture du prélat pour lui offrir un dernier témoignage de respect et de sympathie. Les représentations de Mgr Franchi, chargé d'affaires du Saint-Siége, et celles d'autres personnages, avoient d'abord paru faire impression sur le ministre de la justice, et l'on espéroit la révocation de la mesure prise révolutionnairement contre le courageux pontife. Mais le gouvernement n'a pas eu le courage de braver les passions anarchiques qui dominent au sein des Cortès. D'un autre côté, Mgr l'Evêque de Vich déclare qu'il adhère en tout et pour tout aux représentations de l'Evêque d'Osma. On peut s'attendre à voir d'autres prélats faire la même déclaration. Le ministre les enverra-t-il aussi en exil?

Prusse. 1. L'archidiocèse de Cologne se prépare à célébrer trèssolennellement les fêtes prescrites par S. E. l'archevêque pour l'Im maculée Conception. C'est le 2 mai, 5me mercredi après Pâques, jour des prières de treize heures, qu'on y remercie le Ciel du nouveau triomphe de Marie. Aix-la-Chapelle montre beaucoup d'enthousiasme religieux pour ce grand événement; la société Constantia sur la proposition d'un de ses membres, avocat, a décidé qu'elle se chargeoit de la construction d'une église monumentale qui seroit dédiée à Marie immaculée et desservie par les PP. de la Compagnie de Jésus. Il sera en outre élevé par souscription une statue en marbre blanc de l'Immaculée Conception sur une des places de la ville. Outre les prières et les chants prescrits par S. E. pour tout le mois de Mai, il sera dorénavant célébré les samedis dans toutes les paroisses de l'archidiocèse, un salut pour rappeler la décision du dogme de la Conception sans tâche de Marie.

France. 1. On lit dans l'Ami de la Religion:

« Les grandes fêtes de Pâques ont retrouvé la population fidèle plus nombreuse que jamais. Manifestement, les desseins de miséricorde que la Providence ménage à son Eglise, se développent avec une merveilleuse puissance; manifestement, l'intercession de l'auguste Mère de Dieu, glorifiée dans sa Conception Immaculée, produit des fruits renouvelés de grâce et de salut. Paris, cette cité ouverte à tous les extrêmes, et où l'excès du mal se rencontre si souvent à côté des prodiges du bien, Paris vient d'en donner durant toute la Sainte Semaine de magnifiques preuves. Ne parlons point des élans particuliers de piété qui, dans toutes les paroisses, ont répondu au zèle des pasteurs et du clergé ; ne mentionnons qu'en pas

sant ces foules recueillies qui se pressoient autour des chaires chrétiennes, qui se succédoient près du Tombeau, qui s'agenouilloient à la Table sainte, et pour qui nos plus vastes temples étoient trop étroits, pour qui nos églises récemment multipliées étoient insuffisantes. Remarquons seulement le spectacle qu'a offert l'immense nef de la Basilique Métropolitaine.

>> Durant toute la station quadragésimale, l'élite de la société française, tout ce que la capitale compte de plus éminent dans la sphère de l'intelligence, venoit assidûment écouter les enseignements si profonds et si éloquents qui sortoient de la bouche du R. P. Félix. Chaque dimanche, l'auditoire, charmé et convaincu, s'augmentoit; chaque dimanche il se montroit plus avide de cette parole énergique et brûlante où le feu de l'expression coloroit et animoit une dialectique pressante et une doctrine pleine d'élévation et d'autorité. Puis, lorsque après avoir ravi et subjugué les esprits, l'humble et illustre orateur s'est adressé aux cœurs et aux âmes; lorsqu'à cette assemblée de savants, de lettrés, de magistrats et d'hommes de tout rang et de tout âge, il a fait entendre les sévérités et les consolations de la retraite; il sembloit que l'assemblée fût plus docile encore, qu'elle se prêtât avec plus d'abandon aux sollicitations du prêtre. Il y avoit dans ces milliers de voix, lançant au ciel les chants de la pénitence, dans ces milliers de têtes, s'abaissant sous la bénédiction archiepiscopale, une manifestation incomparable de dévotion et de foi. C'étoient les prémices de la fète d'hier.

>> Redoublant samedi ses chaleureuses instances, l'apôtre de NotreDame avoit trouvé les accents les plus émouvants pour rappeler à la pénitence et à l'Eucharistie ceux qui n'avoient pas encore eu le bonheur de se réconcilier à Dieu. « Je voudrois mourir pour vos âmes,» s'écrioit-il avec une sainte ardeur. Cet appel, nous pouvons le dire, a touché plus d'un cœur. Jamais peut-être une foule aussi nombreuse d'hommes ne s'étoit approchée ensemble de la Table sainte. Il a été donné à l'ouvrier évangélique de contempler sa moisson. Jamais la communion pascale n'a été plus considérable. Durant près d'une heure et demie, Mgr l'archevêque d'un côté, le R. P. Félix de l'autre, ont distribué le pain eucharistique. Après la messe, Mgr l'Archevêque de Paris est monté en chaire. Le cœur du vénérable Pontife surabondoit de joie. Il a épanché ses sentiments avec son onction habituelle. Il a voulu tirer aussi les conclusions pratiques de la station et de la retraite. « Et maintenant, disoit le pasteur dévoué, » à cette pieuse armée de chrétiens, marchez sur les traces de » l'Agneau victime d'amour et triomphant dans son immolation. >> Montrez surtout votre foi par vos œuvres, et mêlés dans les rangs » des admirables enfants de saint Vincent de Paul, allez combattre » la misère el les souffrances de vos frères avec la charité du » Sauveur ! »

» Qui vraiment, c'étoit un tableau à ravir les anges et les hommes et où se déployoit avec une majesté sans seconde la grandeur de la religion de Jésus-Christ. Certes, une nation qui compte de tels jours de fète, n'est pas une nation abandonnée et perdue. Elle a au contraire des gages d'avenir et d'invincibles espérances!

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