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le chef suprême de l'Eglise catholique, a mis à la disposition de Sa Sainteté la somme de 100,000 florins pour ceuvres pies; il a exprimé le désir que cette somme pût être spécialement consacrée aux frais de la colonne grandiose à ériger à Rome pour éterniser la mémoire de la définition du dogme de l'Immaculée Conception de la très-sainte Vierge Marie et de la fabrique de la basilique d'Ostie, monuments qui ont beaucoup illustré le glorieux pontificat du Souverain-Pontife Pie IX. Sa Sainteté, émue par des sentiments si nobles et si religieux, qui honorent un monarque décoré du titre d'apostolique, a accueilli ce don avec bienveillance, et elle a ordonné que la somme donnée fût consacrée aux deux objets désignés par l'Empereur d'Autriche et aux réparations de l'ancienne église canonique de Ste-Agnès.

Prusse. M. Guillaume Volk, conseiller prussien, a abjuré le protestantisme à Salzbourg, avec sa femme. Il était resté l'ami intime du docteur Philipps (aujourd'hui conseiler aulique d'Autriche), après la conversion de ce célèbre professeur, en 1828. Dieu l'en a récompensé en l'appelant lui-même aux lumières de la foi. M. Volk est un des écrivains distingués de la Prusse. Depuis 1859, ses écrits ont été consacrés à l'exposition et à la défense des vérités catholiques. Il a publié entre autres en 1847, les Aveux d'un protestant; en 1852, les Années d'apprentissage de la foi; et, depuis 1850, la traduction des œuvres de sainte Térèse, de Marie d'Agrena et de sainte Hildegarde. Sous le nom de Clarus, il a aussi réfuté les attaques de Bretschneider et d'autres rationalistes contre le célibat du clergé et les institutions de l'Eglise catholique. On lui doit en outre, un Voyage en Suède, une Histoire de la littérature espagnole au Moyen-Age; une traduction de saint Augustin et d'autres écrits religieux ou historiques. Avant d'abjurer. M. Volk a voulu posséder une foi parfaite, une instruction complète de notre religion. Dans ses Aveux d'un protestant, il. expose l'influence effroyable de l'éducatiou des universités non catholiques, qui arrachent peu à pe u de l'âme des jeunes gens les racines de la foi et du respect. C'est un des motifs qui ont ramené l'auteur au catholicisme. M. Volk est con seiller de gouvernement à Erfurth.

Irlande. La cour de justice de Dublin s'est occupée vendredi de l'accusation intentée au R. P. Vladimir Pecherine, pour avoir brûlé la bible à Kingstown. Une foule considerable assistoit à l'audience. Le réquisitoire du ministère public et la défense de l'accusé ont été très-vifs. L'avocat du Révérend Père a soutenu que celui-ci n'avoit pas brûlé les Evangiles, mais seulement des ouvrages écrits en faveur de l'Eglise protestante et contre l'Eglise romaine. Le Père Vladimir s'est borné, d'après lui, à demander aux habitants de Kingstown de lui envoyer tous les ouvrages de cette nature qu'ils avoient en leur possession et les a livrés aux flammes. Quant au Nouveau Testament, il n'en a jamais été question. Le jury, après trois quartsd'heure de délibération, a rendu un verdict en faveur de l'accusé. Ce résultat a été accueilli par les applaudissements bruyants de l'audience et de la foule qui occupoit les abords du Palais de Justice. Le jury se composoit de cinq protestants et sept catholiques.

Franec. 1. Déjà le diocèse de Carcassonne voyoit fleurir depuis

longtemps la congrégation des Filles de la Vierge, grice au zèle habile et infatigable d'un saint prêtre. Voulant étendre encore et multiplier les ressources de la sanctification des âmes, cet homme apostolique avoit aussi transporté récemment dans le midi l'institut des Béguines si florissant en Belgique. Mgr de la Bouillerie a accueilli avec faveur une entreprise aussi utile et il a voulu présider lui-mème la cérémonie de la prenière prise d'habit qui a eu lieu le 14 novembre dernier. Dans le discours prononcé par le vénérable prélat à cette occasion, nous remarquons le passage suivant :

«Cet institut réunit, dans sa constitution sagement pondérée, tous les avantages de la vie religieuse, et en même temps toutes les condescendances que comporte une corporation se mélant aux occupations ordinaires de notre société. Ainsi dans cette institution, l'âme pieuse trouve la pieuse indépendance qui affranchit des misérables servitudes du monde. Elle peut tantôt contenter ses goûts les plus austères de solitude et de contemplation, et tantôt se trouver sous la règle d'une communauté de sœurs, Ici il y a place pour la fortune la plus grande comme pour les ressources les plus modiques; la santé la plus robuste y trouve un exercice salutaire, comme la plus foible y trouve un refuge tranquille et entouré de soins affectueux, Et pour toucher un point délicat, on peut apporter ici sans trop de froissement le triste apanage de ses petits défauts, qu'on n'impose pas, parce qu'à côté du mal se trouve le remède, qui est celui de pouvoir les isoler dans sa demeure. Quel mérite n'y a-t-il pas de pratiquer les conseils de la perfection chrétienne dans un asile qui n'est pas entièrement fermé au monde, et qui par cela même paroîtroit exposé à laiser échapper le parfum des vertus, comme le vase entr'ouvert exhale son précieux arome ! J'ai vu les béguinages de Belgique étendre comme un grand arbre leur bienfaisant ombrage dans une contrée florissante et heureuse; aujourd'hui je plante ici le grain de sénevé, afin qu'il devienne aussi un grand arbre. Je plante, vous connoissez la pieuse et noble main qui arrose; il appartient à Dieu seul de donner l'accroissement. Qui, le travail est notre tâche ici-bas, mais le succès est à Dieu. Qu'il daigne donc bénir nos efforts, en attendant la couronne immortelle que sa miséricorde réserve aux élus. »

Après ce discours, la sœur Térèse, supérieure de la nouvelle communauté, se présenta devant le prélat et prononça à genoux les vœux de chasteté et d'obéissance d'après les règles de l'Institut, acte qui fut suivi de la récitation des prières liturgiques qui se rapportent à la circonstance. La bénédiction du Très-Saint-Sacrement termina cette belle et touchante cérémonie.

NOUVELLES DES LETTRES, DES SCIENCES ET DES ARTS.

1. Le Journal de Rome publie, dans son numéro du 19 décembre, un décret de la Sacrée-Congrégation de l'Index, comprenant deux ouvrages français. Voici le titre du premier : l'Observateur catholique, revue des sciences ecclésiastiques et des faits religieux. Le titre du second est celui-ci : Esprit moral du dix-neuvième siècle, par Louis-Auguste Martin.

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2. Indulgences du S. Scapulaire de l'Immaculée Conception de la très-sainte Vierge Marie à gagner par tous les chrétiens, approuvées par l'autorité ecclésiastique.

Ce petit recueil, contenant toutes les indulgences de ce saint Scapulaire, a été imprimé pour la facilité de tous les fidèles, qui pourront le placer dans leurs livres de prières, et fait connoître très-exactement pour chaque jour les indulgences à gagner, indulgences si nombreuses qu'il seroit impossible de les retenir. Les explications nécessaires y sont ajoutées, et l'on peut être assuré de l'exactitude de tout son contenu. Petit ouvrage, mais très-intéressant pour le clergé et les fidèles dévoués à cette sainte dévotion, imprimé en français et en flamand au prix modere de 4 frs les 100 exemplaires chez P. E. Janssens, montagne aux Corneilles no 824 à Anvers.

5. Claræ simplicesque explicationes libri Apocalypseos R. Joannis apostoli, præcipais Ecclesiæ universe, historiæque imperiorum eventibus applicatæ usque ad nostra tempora. Adjunctis quibusdam plausibilibus circa futura conjecturis ex Scriptură sacrâ, SS. Patribus, aliisque catholicis interpretibus. Adjectis etiam hinc inde nonnullis ex proprio studio et meditatione. Auctore P. F. Verschracge, presbytero. Tomus secundus Tornaci 1855, apud Casterman. Vol. in-8° de 611 p. Très-belle édition. Le respectable auteur de cet ouvrage avertit qu'une erreur s'est glissée, à son insu, dans la division de son travail. Son plan bien arrêté étoit de renfermer ses observations en sept parties, dont 6 pour les 6 âges de l'Eglise, et 1 pour le sabbat ou le repos éternel. Dans les endroits où le lecteur trouvera 9 parties au lieu de 7, il est prié de faire lui-même cette correction. L'approbation donnée à ce commentaire de l'Apocalypse par Mgr l'evêque de Bruges, ne laisse rien à désirer. Elle est ainsi conçue: « Commentaria in Librum Apocalypseos à Rev. Dno Verschraege, Hos pitii civilis Iprensis Eleemosynario exarata, ex judicio S. Facultatis theologica Lovaniensis cui submissa fuerunt, ne verbum quidem continent quod cum Fide Catholicà, aut moribus christianis pugnet. Insuper confidimus ea grata esse futura viris ecclesiasticis qui in sacræ Scripturæ Commentariis piam et plausibilem meditationem quærunt, potius quam acutam interpretationem. Ideò prædicta Commentaria in publicam lucem edi permittimus. »

4. M. Goemaere, éditeur à Bruxelles, mettra en vente d'ici à quelques jours, une série de Conférences prèchées par le R. P. Dechamps. Ces Conférences qui forment entre elles un ouvrage complet, paroîtront sous ce titre significatif : La parole de Pie IX, ou la Douleur, la Joie et l'Espérance de l'Eglise.

5. De deugd voor alle staten. Door P. Hillegeer, S. J. Tweede uitgave, merkelyk vermeerderd en verbeterd. Gent by Vanderschelden 1855, vol. in-18 de 288 p. Le succès de ce petit ouvrage répond à l'idée que nous en avons conçue. Nous ne doutons pas qu'il ne soit destiné à faire beaucoup de bien, et nous le recommandons de plus en plus au clergé et aux fidèles.

6. MM. Glénisson et Van Genechten, à Turnhout, poursuivent toujours avec la même activité la nouvelle édition des Volledige ascetische werken van den H. Alphonsus Maria de Liguori, publiées en

flamand par le R. P. Juten. Ils viennent de metirs en vente le 15 volume, contenant De priester aen het altaer of vermaningen aen de priester nopens de П. Misofferande,, etc.

7. OEuvres complètes de S. Alphonse de Liguori, traduites de l'italien et mises en ordre par Léop. J. Dujardin, prètre, de la Cong. du T. S. Rédempteur. OEuvres uscétiques, Tome 1. Préparation a la mort, considérations sur les vérités éternelles. Réglement de vie. Paris 1855 chez Lecoffre, et Tournai chez Casterman. Beau vol. in-12 de 528 p. avec fig. La présente traduction doit comprendre tous les écrits de S. Alphonse. La partie ascétique paroit en premier lieu comme étant d'un usage plus commun; la partie dogmatique viendra ensuite. Les œuvres ascétiques formeront une collection de 18 volumes in-12. Le tome 1er, publié à titre de spécimen, peut s'acheter séparément. De cette manière, le public se trouve à même d'apprécier l'ouvrage qui lui est offert, sans s'obliger tout d'abord pour la suite. Les autres volumes de cette edition ne se vendront point isolément.

8. M. Dessain, à Liége, a mis en vente: 1o Casus conscientiæ de mandato Benedieti XIV propositi ac resoluti, tomus V ann. 17761782. vol. de 336 p. ; 2o L'intérieur de Jésus et de Marie avec des sujets de méditations pour tous les dimanches et fètes principales de l'année, par le P. P. Grou, de la Société de Jésus. 12me édition, revue et corrigée, augmentée d'une notice sur la vie et les ouvrages de l'auteur. Liége 1855, vol. in-18.

9. Comètes. Deux nouveaux astres de cette espèce ont été découverts dans le courant du mois d'octobre dernier : le premier par M. Goldschmidt à Paris, les 5 et 7 octobre ; le second par le docteur Luther à Bilk, les 5 et 9 octobre. Cette dernière comète a été aussi observée au méridien d'Altona le 7 octobre.

10. Le conseil communal de Liége a renvoyé à l'examen de la commission des beaux-arts un projet de M. L.. Jehotte, professeur de statuaire à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles et ayant pour objet l'érection d'une statue équestre en bronze de Charlemagne au milieu de la place Saint-Lambert à Liége. M. Louis Jehotte fait l'offre gratuite à l'administration du modèle en plâtre de cette statue.

11. On lit dans l'Indépendance: « Nous apprenons que le gouvernement vient de décider l'exécution des statues de la colonne du Congrès. Les quatre figures des angles du piédestal, qui représenteront les quatre grandes libertés constitutionnelles, sont confiées à MM. Simonis, Fraikin et Joseph Geefs. La statue qui surmontera le tambour de la colonne, est confiée à M. G. Geefs. Il avoit été décidé d'abord que celle-ci représenteroit la figure allégorique de la Constitution; mais on s'est arrêté à donner la statue du Roi pour couronnement à la colonne. »

12. Les laves du Vésure. Les trois principaux cratères qui forment le sommet du cône volcanique fournissent de la vapeur. Le plus petit des trois, c'est à-dire celui dont l'éruption a été plus récente, en produit davantage. Son gouffre a été complètement obstrué par les roches tombées du haut, Ainsi qu'on le reconnoît facilement lorsque le vent vient à en soulever les vapeurs, il est peu profond;

ses bords, comme ceux des autres cratères, sont colorés en blanc par du gypse, en jaune par du souffre, et en rouge par du fer. Les vapeurs ont une température très-élevée; elles sont fortement acides et excitent la toux. De même que les cratères, les laves du Vésuve ne présentent plus aucune trace qui atteste une éruption récente, elles ne produisent plus de vapeur et ne donnent plus de chaleur. Il s'est passé depus l'époque de leur refroidissement apparent un phénomène singulier. Les lavés de la dernière éruption ont cessé de couler le 28 mai; par conséquent, au mois de juillet elles devoient être complètement refroidies. On marchoit sur leur surface durcie : les crevasses ne dééouvroient plus dans les parties inférieures aucune incandescence. Or, dans le mois de juillet, une partie des laves recommença à produire de grandes masses de vapeurs, fait qu'on ne sauroit attriquer à la chute des pluies, car le mois de juillet fut très-sec. Bien plus, des laves sur lesquelles on avoit marché la veille, et qui avoient paru refroidies jusque dans leurs parties les plus profondes, redevinrent incandescentes à leur surface. Il paroit que ce fait s'étoit déjà présenté. car un ancien auteur, Serao, rendant compte de l'éruption de 1757, avoit énoncé ce principe que « les laves ont en elles-mêmes une cause qui développe la chaleur et les remet en incandescence lorqu'elles sout déjà complètement refroidies. »

13. Papier de paille. Tous les végétaux qui portent des graines, tels que le lin, le chanvre, de quelque pays qu'ils soient, peuvent servir et donner un bon résultat; mais il est préférable d'employer la paille du riz ou du blé. Voici comment on opère: on plonge d'abord la paille dans l'eau pendant 60 heures; on peut dépasser cette limite sans inconvénient dans les eaux de sources, de pluie ou de rivière, d'une température de 35 à 85 degrés (Fahrenheit); la température varie suivant la saison de l'année. Après quelques heures, l'eau s'échauffe et se décolore graduellement; une active fermentation commence. Après soixante heures, on laisse couler le liquide, puis on lave la paille à grande eau, avant d'en extraire toute la matière colorante. On fait ensuite sortir l'eau de la paille, qu'on soumet encore humide à l'action de meules roulant sur une surface plane, on à celle d'un double cylindre, afin de l'aplatir. Après avoir subi cette opération, on la force à passer entre des cylindres munis de tranchants, ou de tout autre appareil convenable, pour reduire la paille en filaments ou fibres aussi longs et continus que possible. Dans cet état, on expose la paille à l'air et au soleil pour la sécher. Une fois sèche, elle prend une teinte jaune pâle. Quand on n'est pas pressé par le temps, il vaut mieux plonger la paille dans l'eau à plusieurs reprises, et, dans ce cas, le faire pendant la nuit pour l'exposer à l'air pendant le jour, afin de profiter de l'air et de la lumière. Mais le premier procédé de macération que nous avons indiqué est le plus important.

IMR. DE VE VERHOVEN DEBEUR SUGG. DE P. KERSTEN RUE DEVANT-LES-CARMES, 62.

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