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fication américaine originelle eu développant la portion du continent que nous occupons, autant que le permettent les pouvoirs dont nous sommes revètus — en étendant l'influence bienfaisante de nos institutions au dedans et au dehors en maintenant intacts à jamais les inestitimables priviléges qui nous ont été transmis. Je sais que ni moi, ni aucun autre homme ne sauroit être à la hauteur du parfait accomplissement de ces devoirs; je fais donc, comme tout homme doit le faire en pareil cas, appel à votre indulgence et à votre appui. »

4. Les Français font sauter le fort Nicolas à Sébastopol. L'entreprise réussit parfaitement. Les mines contenoient 106,000 livres de poudre. Ce fort s'avançoit dans le port sur une langue inté rieure de terre. La plus grande partie de la maçonnerie tombe dans la mer. Le fort Saint-Paul avoit été détruit antérieurement.

12. Les ingénieurs français détruisent deux portions de l'aqueduc qui amenoit les eaux de la Tchernaïa à Sébastopol.

Un corps russe d'environ 3,000 hommes d'infanterie et de cosaques s'avance au-dessus de la vallée de Baïdar; mais il se retire après une courte reconnoissance.

13. Les alliés font sauter le fort Alexandre à Sébastopol.

18. Assemblée extraordinaire et imposante à la Sublime-Porte ou palais du Sultan à Constantinople. Le nouveau Hatti - Humayoun ou décret impérial (voir plus loin) est lu en présence du Caimacan (remplaçant du grand visir Aali-Pacha, parti pour Paris), du Cheik-ul-Islam ou chef du culte musulman, des ministres,

des principaux fonctionnaires de l'empire et des chefs spirituels et civils des autres communautés.

23. Ouverture du Congrès à Paris, sous la présidence du ministre des affaires étrangères de France. Les membres sont :

Pour la France, le comte Colonna Walewski, Ministre des affaires étrangères, avec le baron de Bourqueney, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de France près la cour d'Autriche;

Pour l'Autriche, le comte BuolSchauenstein, Ministre de l'extérieur et de la Maison de l'Empereur, avec le baron Hübner, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire d'Autriche à Paris;

Pour la Grande-Bretagne, le comte de Clarendon, secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères, avec lord Cowley, ambassadeur extraordinaire de la Reine d'Angleterre à Paris;

Pour la Russie, le comte Orloff, envoyé extraordinaire de l'Empereur Alexandre, avec le baron de Brunnow, envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de Russie près la Confédération germanique ;

Pour la Sardaigne, le comte de Cavour, président du conseil des Ministres et Ministre des finances, avec le marquis Pes de Villamarina, envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de Sardaigne à Paris;

Pour la Turquie, Aali-Pacha, grand-visir, président du conseil privé, avec Mehemet-Bey, ambassadeur extraordinaire du Sultan à Paris.

Dans cette première séance, qui dure trois heures et demie, un armistice est conclu entre les parties belligérantes jusqu'au 31 mars Cet armistice sera sans effet sur les blocus établis ou à établir par mer

29. La nouvelle de la conclusion de l'armistice étant arrivée en Crimée la veille, les chefs d'état-major des armées alliées et le général Tatchimeff, envoyé par le général en chef de l'armée russe, ont une entrevue au pont de Trak

tir et décident qu'il y aura une suspension complète d'hostilités.

Le capitaine Watson, commandant de l'avant-garde de la flotte anglaise de la Baltique, arrive à Kiel, à bord de la frégate l'Impérieuse.

ARTICLES COMPLÉMENTAIRES DU CONCORDAT ENTRE LE SAINT-SIÉGE ET L'AUTRICHE.

LETTRE

Du prince-archevêque de Vienne, plénipotentiaire de S. M. l'empereur d'Autriche à S. Em. le cardinal Viale-Prela, plénipotentiaire du Saint-Siége.

L'Eglise catholique est toujours l'arche dans laquelle se réfugient ceux qui seront sauvés pour la vie éternelle. A notre époque, le Seigneur a montré manifestement au monde oublieux de Jésus-Christ, que les biens temporels sont menacés eux-mêmes de périr, si l'Eglise ne consolide pas la société. D'un autre côté, les tempètes ont fait voir combien il importe à l'Eglise que le pouvoir civil comprime d'une main forte les passions déchaînées. Car aujourd'hui l'Eglise a à combattre un parti qui cherche à détruire de fond en comble nonseulement la foi surnaturellement inspirée de Dieu, mais encore le sentiment religieux naturel. Il s'appuie pour cela sur des doctines trompeuses présentées avec une si habile hypocrisie, qu'elles attirent puissamment tout cœur dominé par l'égoïsme.

«Là où les propagateurs du mal sont libres de travailler à l'aveuglement du peuple, ils ne manqueront pas de disciples, malgré tous les efforts de la saine raison, et on verra se renouveler la désolation abominable qui parut, il y a quelques années, jusque dans la ville du du Saint-Siége apostolique.

>> Dans ces circonstances, la fidèle union du pouvoir civil avec le sacerdoce est plus désirable que jamais pour garantir l'empire de Dieu. L'auguste Empereur d'Autriche, dirigé par une piété héréditaire, n'avoit pas de vou plus ardent que de fonder un inébranlable accord des deux pouvoirs dans ses vastes Etats. Le maître de tous, Dieu, a daigné faire réussir l'oeuvre entreprise pour la gloire de son nom, et on s'est entendu pour la rédaction des articles soumis à la ratification, aujourd'hui presque certaine, du Saint-Père et de S. M. I'Empereur. Mais l'œuvre est si étendue et si difficile qu'il reste à traiter diverses questions importantes au sujet desquelles Sa Majesté m’autorise à communiquer à Votre Excellence les dispositions suivantes : «1. Sa Majesté a surtout à cœur que la loi et la piété fleurissent dans les universités. Les grands avantages que procure la science humaine se trouvent neutralisés par de nombreuses erreurs, surtout depuis le dix-huitième siècle, et il est nécessaire à la société que la

lumière de la vérité dissipe ces ténèbres. Sa Majesté veut qu'on fasse la plus grande attention à ce point si important, lorsqu'on réglera les études générales. Beaucoup de motifs rendent désirable que les Evèques soient chanceliers des universités. Là où quelque obstacle s'y opposera, ils devront au moins exercer, en vertu de leur charge, une influence spéciale sur toute faculté théologique.

«< 2. Les candidats au grade de docteur en théologie ou en droit canon, n'auront comme par le passé, d'examen à subir pour obtenir ces grades que devant des examinateurs eatholiques.

«<3. Si l'autorité apostolique autorise des Evèques à conférer les grades théologiques, Sa Majesté y consentira volontiers; cependant le Saint-Siége et le gouvernement impérial devront s'entendre à ce sujet.

« 4. Il est permis aux Evêques de former une université catholique indépendante. Les droits civils de cet établissement seront réglés, avant sa création, entre l'épiscopat et le gouvernement.

5. Nul professeur de la Faculté de droit ne pourra enseigner le droit ecclésiastique avant que l'Evêque diocésain ait été consulté sur sa foi et sa doctrine.

« 6. L'Université de Pesth a été fondée par l'Eglise et dotée d'autres biens ecclésiastiques sous Marie-Térèse. Cependant depuis un demisiècle, quelques professeurs non-catholiques y ont enseigné des sciences profanes. Sa Majesté trouve juste que les chaires de cette Université soient occupées exclusivement par des professeurs catholiques; toutefois, on aura égard aux droits acquis par les professeurs d'une autre religion.

<< 7. Les étudiants en théologie admis au séminaire diocésain ou à porter un habit religieux, et les novices des couvents approuvés par l'Eglise seront exempts du service militaire.

« 8. Les professeurs de religion aux gymnases et écoles secondaires sont actuellement présentés par l'Evêque, après un concours qu'il préside. Le candidat de l'Evêque devra être nommé. Si quelques motifs exceptionnels s'y opposent, on ne nommera jamais qu'un candidat, que l'Evêque aura déclaré digne de cet emploi.

9. L'Eglise et l'Etat ont un égal intérêt à supprimer les livres nuisibles à la religion et aux mœurs; Sa Majesté n'épargnera aucun soin pour en purger son empire. Elle veillera à ce que les lois soient sévèrement exécutées contre la mauvaise presse, et elle aura le plus grand égard aux vœux que les Evèques présentent à ce sujet. Cependant il faut beaucoup de prudence pour éviter un mal pire. Dans la majorité de l'Europe, les classes instruites sont atteintes d'une profonde maladie qu'on doit traiter en médecin sage. La censure a été sévèrementexercée en Autriche jusqu'en 1848. Les prétendus libéraux se plaignoient de la protection accordée à l'Eglise et la qualifioient d'excesive. Mais, en réalité, la censure étoit incapable de prévenir le mal ou de l'étouffer.

« Les frontières de l'Autriche sont trop étendues et il y a trop de moyens d'échapper à la vigilance de la police. Les libraires pouvoient introduire des livres prohibés, et plus on en défendoit la lecture, plus elle étoit avidement recherchée, plus ces ouvrages

étoient vendus cher; de sorte que les marchands payoient facilement les amendes, quand ils étoient pris; et même les éditeurs étrangers s'applaudissoient de l'interdiction d'un livre en Autriche.

«La situation est toutefois différente dans le royaume LombardVénitien. Il est beaucoup plus facile d'en éloigner les livres dangereux; car il ne touche pas à des Etats protestants et ne contient pas, comme la Hongrie et la Transylvanie, beaucoup d'habitants non-catholiques. D'autre part, des vieilleries anti-chrétiennes, dont on est dégoûté en Allemagne, semblent encore nouvelles et séduisantes en Italie.

«10. Quand un ecclésiastique sera traduit devant un tribunal civil, Sa Majesté ne s'opposera pas à ce que les actes du tribunal de première instance soient communiqués à l'évèque avant le jugement, afin que le prélat puisse entendre l'accusé et le juger conformément au droit canonique. La sentence sera communiquée au juge civil, qui statuera ensuite sur le délit, conformément aux dispositions de la loi temporelle.

« 11. Au reste, l'art. 14 du Concordat détermine ce qui concerne l'ecclésiastique condamné par les tribunaux ordinaires. Il doit cependant y avoir exception quand le crime est de ceux qui, par suite du privilége de l'Etat. doivent être poursuivis extraordinairement et punis sans délai. Sa Majesté compte que l'épiscopat désignera, d'accord avec son gouvernement, une maison spéciale où seront enfermés les prêtres condamnés comme coupables de délits. L'Empereur se réserve d'accorder à ceux qui auroient été condamnés pour crimes la grâce d'être transférés dans des maisons ecclésiastiques.

12. Dans les colonies militaires, les officiers sont en même temps juges civils, et comme, dans plusieurs d'entr'elles, la majorité des colons militaires n'est pas catholique, l'Empereur érige à Zara, pour la Croatie et la Slavonie, un tribunal spécial, et il aura soin que, sur les autres points de la frontière militaire, les ecclésiastiques soient également jugés par leurs co-religionnaires.

«15. Sa Majesté l'Empereur désire que la discipline ecclésiastique soit maintenue dans toute sa force; il sera donc toujours disposé à prèter l'appui du bras séculier pour l'exécution des jugements portés par les évêques contre les clercs qui leur sont subordonnés. Mais il compte que les évêques, quand ils réclameront cet appui, motiveront leur demande, et, lorsque cela paroîtroit nécessaire, l'Empereur se réserve de prendre l'avis d'une commission composée d'évêques et d'autres ecclésiastiques, et présidée par un évèque.

« 14. D'après les lois autrichiennes, les témoins éloignés de plus de quatre lieues du tribunal d'instruction doivent déposer devant le juge de leur district. Sa Majesté, d'accord avec l'esprit des lois, veut que le témoignage des prêtres soit reçu, autant que la cause le permettra, de manière à gèner le moins possible l'exercice de leurs saintes fonctions.

« 15. Les communes ayant été chargées en 1849 de loger des troupes, on a souvent contraint des prêtres pauvres à recevoir des soldats, quoique leur demeure fût insuffisante. L'Empereur cédant aux justes réclamatious des Evêques, ordonnera qu'on respecte les dispositions ecclésiastiques, dans la réforme préparée du système des logements militaires.

<< 16. Pour ce qui concerne l'acceptation des promotions aux prébendes ecclésiastiques, l'Empereur est résolu de tout laisser dans l'état actuel; et il espère que jamais il ne paroîtra nécessaire d'augmenter les garanties sur cet article.

« 17. Les empereurs d'Autriche, en usant du patronat qu'ils excercent au nom de la Couronne ou du Trésor, ont toujours eu en vue le soin le plus efficace des âmes; et la sage piété de sa Majesté a confirmé tout ce que ses ancêtres ont décidé à cet égard. Sa volonté est de laisser subsister les mèmes fondations, sans toucher à ce que statue l'article 25 du concordat; car il désire que les hommes les plus capables soient chargés des cures, et il sait combien doit peser l'opinion de l'Evêque dans le choix des prêtres.

18. S'il arrivoit qu'une corporation ecclésiastique fût supprimée légalement, les bénéfices pour lesquels elle auroit eu le droit de présentation seroient remis à la libre disposition de l'Evêque, conformément aux prescriptions du droit canon.

19. Sa Majesté ne veut empêcher en aucune manière la création des confréries ou associations que l'Eglise autorise et recommande ; elles seront libres de réunir leurs forces pour le bien. Cependant il faut veiller à ce que, sous le nom d'associations pieuses, on ne cache pas des complots contre l'Etat et l'Eglise. Quelques précautions devront être prises; mais en tous cas on aura le plus grand égard au jugement de l'Evêque diocésain sur ces associations.

«20. Les Archevêques et Evèques ne seront sous aucun prétexte empêchés d'accomplir leur devoir pastoral dans les établissements pieux, et d'y ordonner tout ce qui peut servir au bien de la religion et au développement de la vie chrétienne. Sa Majesté désire ardemment que tout marche bien et pieusement dans ces établissements. Elle a donné la preuve de ses sentiments en confiant récemment les prisonniers mêmes aux soins des ordres religieux.

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EMANCIPATION DES CHRÉTIENS EN TURQUIE ET REFORMES DANS L'ÉTAT.

HATTI-HUMA YOUN DE S. M. LE SULTAN ABD-UL-MEDJID, PUBLIÉ A CONSTANTINOPLE LE 18 FÉVRIER 1856.

« A toi, mon grand-vizir Méhémet-Emin-A ali-Pacha, décoré de mon Ordre impérial du Medjidié de la première classe et de l'ordre du Mérite personnel, que Dieu t'accorde la grandeur et double ta puissance:

» Mon désir le plus cher a toujours été d'assurer le bonheur de toutes les classes des sujets que la divine Providence a placés sous mon sceptre impérial, et depuis mon avénement au trône je n'ai cessé de

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