Sayfadaki görseller
PDF
ePub

rapport sur des guérisons extraordinaires, supposées miraculeuses. On ne prétend pas, évidemment, suppléer en quelques pages aux gros Traités de pathologie générale et spéciale, mais seulement attirer l'attention de l'expert sur les particularités de sa fonction. Toute la première partie du volume 156 pages est consacrée à cet objet. Elle contient de très judicieuses remarques et intéressera aussi bien les curieux de choses théologiques que les médecins.

La seconde partie nous plaît moins. L'auteur y expose sommairement trop sommairement quelques généralités de biologie et de pathologie. Nous plaindrions les médecins auxquels ce résumé apprendrait grand'chose. Aussi bien ne sont-ce pas ses confrères que visait, en l'écrivant, le Dr Le Bec. Cette soixantaine de pages, et le Lexique qui suit, sont manifestement destinés à des ecclésiastiques peu familiarisés avec les choses médicales. Nous n'avons rien à redire à cela, sauf à constateren le regrettant que la seconde partie, trop élémentaire, compromet un peu la tenue scientifique de l'ensemble.

XXVI

J. MARÉCHAL, S. J.

LE GÉNIE AMÉRICAIN, par W. RILEY, professeur de philosophie à Vassar College. Traduit de l'anglais par E. RENOIR, agrégé de l'Université. Préface de M. H. BERGSON. Un vol. in-8o de 172 pages. Paris, Alcan, 1921.

Ce livre présente au public six conférences données en Sorbonne. Les deux premières concernent des groupements dont l'influence, parfois violemment hostile, contribue à donner à la démocratie américaine sa physionomie morale actuelle les inévitables « pilgrim fathers » en majorité puritains ou Quakers et les «libres-penseurs », transfuges ou ennemis du Calvinisme, auxquels servent de type Benjamin Franklin et le président Thomas Jefferson. Les quatre dernières sont consacrées à des individus représentatifs tels que Lincoln, l'homme de la réflexion, Roosevelt, l'homme d'action, William James, le philosophe et Walt Whitman, le poète nébuleux de la démocratie. Le tout pourrait s'appeler

«De l'Amérique par un Américain». Le conférencier, en général, semble objectif. Il a su rester à égale distance de l'apologie continue et du dénigrement systématique. En somme, il a réussi à nous donner une bonne histoire spirituelle de ses compatriotes. Dans la préface, M. Bergson définit en quelques traits les éléments spécifiques du génie américain. Cette préface n'est pas la partie la moins intéressante du livre. C'est en tout cas la partie la plus intelligente, car M. Riley raconte et raille plus qu'il n'apprécie et ne juge : Ne raillet-il pas avec quelque excès ? Ce qui est certain, c'est qu'en fermant le livre on ne regrette pas d'être un Européen, héritier d'une culture séculaire et incurablement imbu d'archaïques traditions. L'idéal démocratique américain ne m'a pas semblé exempt de quelque vulgarité.

F. J.

XXVII

LA LINGUISTIQUE OU SCIENCE DU LANGAGE, par J. MAROUZEAU, docteur és lettres, directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études. Un vol. de 188 pages - Paris, Geuth

ner, 1921.

On n'est pas embarrassé de dire son avis sur un tel livre : je l'ai lu, jusqu'à la dernière ligne du revers de la couverture, où j'ai été fort content de voir l'annonce d'un nouvel ouvrage de M. Marouzeau: Terminologie linguistique.

Le savant directeur de l'École des Hautes Études se trouvait de loisir forcé au camp de prisonniers de guerre de Crefeld en 1916: que faire en un camp ?... M. Marouzeau entreprit de promener ses compagnons de captivité, tous étrangers à la Science du langage, à travers les domaines de la linguistique : Phonétique, Vocabulaire, Morphologie, Sémantique, Syntaxe, Stylistique, Grammaire descriptive, Grammaire historique, Grammaire comparée, Grammaire générale, Philologie.

On le voit à l'énoncé des chapitres, il y avait là matière à écrire un livre parfaitement illisible. Me croira-t-on quand j'affirmerai que de brillants essayistes n'intéresseront pas autant que ne le fait M. Marouzeau en nous exposant

ces rébarbatives disciplines? Heureux auditeurs de pareils. maîtres! Nulle lourdeur d'érudition, nul pédantisme : une causerie charmante. Et qu'on ne s'y trompe pas il y a là de petits chefs-d'œuvre l'histoire d'un texte, p. ex. Il y a là des raccourcis qui ne dissimulent nullement ce que feu le professeur Collinet, de Louvain, se plaisait, avec un sourire guilleret, à présenter comme pierres de scandale linguistique.

Les curieux de la Science du langage ne seront pas les seuls à tirer profit de ce livre les pages écrites en dehors de toute politique ou polémique sur les relations entre la race, le langage et la nationalité valent qu'on les médite. L. DE CONINCK.

XXVIII

LES RESSOURCES DU TRAVAIL INTELLECTUEL EN FRANCE, par EDME TASSY et PIERRE LÉRIS, avec une préface de M. le Général SÉBERT, membre de l'Institut. Un vol. in-8° de XXII-710 pages. Paris, Gauthier-Villars, 1921..

Il ne s'agit pas ici d'un livre de lecture, mais d'un recueil de documentation, précieux pour tous les travailleurs de la pensée et dont l'analogue n'existait pas encore. Ce recueil vise à faciliter « l'organisation en France, d'un office national de documentation technique et industrielle », en répandant. « la connaissance de toutes les sources d'information et de tous les organes intellectuels qui peuvent déjà exister et qui sont susceptibles d'être mis à la disposition de ceux qui peuvent coopérer à la réalisation de ce vaste programme ». Il suffit, pour donner une idée de cet ouvrage, de reproduire ici les titres de ses chapitres :

Renseignements généraux. Sociétés savantes. Associations professionnelles. Encouragements et aides financiers. Créations diverses pour le perfectionnement des études et pour l'expansion intellectuelle. - Services et établissements scientifiques spéciaux. Périodiques spéciaux. Bibliothèques et dépôts d'archives. - Bibliothèques

circulantes, d'échange, de prêt. Indications bibliographiques.

Cette nomenclature permet de saisir le genre de services que peut rendre un tel recueil dont il serait à souhaiter de voir paraître l'équivalent pour toutes les nations de haute culture.

PH. DU P.

REVUE

DES

RECUEILS

PÉRIODIQUES

ASTRONOMIE (1920)

Coopération internationale.

[ocr errors]

Le Conseil international de recherches. L'Union astronomique internationale. La Commission de la Relativité. La Commission des Longitudes par télégraphie sans fil. Le Bureau central international des télégrammes astronomiques.

Physique solaire et stellaire. Les courants gazeux dans l'intérieur du Soleil. Les couches successives de l'atmosphère solaire et des atmosphères stellaires. Les étoiles nouvelles et la théorie cathodique (en note: protubérances solaires; la période de l'activité solaire et l'éclairement de la Lune pendant ses éclipses totales). La constitution interne des étoiles et l'entretien de leur énergie (en note: applications astronomiques de la pression de la lumière). La mort de Norman Lockyer.

Mesure interférentielle des petites distances angulaires.

L'image

de diffraction au foyer des instruments visuels (en note : les isophotes de l'image de diffraction d'un astre circulaire de grand diamètre ; le bord optique de cette image et la détermination u bord géométrique). Interférence de deux faisceaux lumineux. Disparition des franges d'interférence et distance angulaire des composantes d'une étoile double. L'étude interférentielle de Capella.

Cosmogonie.

La stabilité de la figure piriforme (en note: le calcul de l'aplatissement de la Terre). La formation d'un ou de plusieurs astres dans une nébuleuse homogène indéfinie. grès récents de la cosmogonie tourbillonnaire.

Coopération internationale

[ocr errors]

- Les pro

Du 18 au 28 juillet 1919 se tint à Bruxelles l'assemblée constitutive du Conseil international de recherches. Furent admis à sa fondation : la Belgique, le Brésil, les Etats-Unis,

« ÖncekiDevam »