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tyrs ont signés de leur sang, le génie des innovations, qui respire encore, condamne l'Église gallicane à la mort, et proclame, en faveur de l'Église impériale et concordataire, la gloire du triomphe et les honneurs de la sanction royale: s'il est permis, s'il est possible que, dans une cour peuplée de princes catholiques et pieux, et dans un aréopage formé de chrétiens éclairés et justes, il se trouve deux poids et deux mesures pour mesurer et peser les principes invariables de la LÉGITIMITÉ: si les droits enfin de l'autel et des évêques légitimes, dans la balance du pouvoir suprême, sont trouvés plus légers que ceux du trône et des princes légitimes; il est évident, pour lors, que les intérêts de la terre marchent encore en France avant ceux du ciel; qu'on préfère obéir et plaire aux hommes plutôt qu'à Dieu; et que la Justice, comme un innocent agneau, est cruellement immolée en sacrifice sur l'autel de la Politique ou de la Peur.

Pour nous, invariables dans la fidélité, le culte et la religion de la PREMIÈRE de la SECONDE MAJESTÉ, que nous n'avons jamais séparées ni dans nos coeurs, ni des nos prières, soumettons-nous, sans murare, velle tribulation! humilions-nous, disciples, Concordat.

à cette nou

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enfants et légitimes pasteurs de l'Eglise galli

main de Dieu,

France et sur

cane, humilions-nous sous la qui s'appesantit encore sur la nous! Attendons patiemment la saison des miséricordes et le réveil de la Justice des justices; et disons à nos législateurs, qui s'occupent aujourd'hui des intérêts temporels et des besoins de la nouvelle Eglise, et qui semblent condamner l'ancienne à vivre de commisérations ou d'éloges, et à mourir dans l'oubli: « donnez, laissez, abandonnez, livrez, par » vos décrets nouveaux, aux nouveaux pas

teurs de ces bergeries nouvelles, toute la » substance, le lait et la toison de nos bre»bis, de nos anciens troupeaux : nous les » leur abandonnons sans regret ». C'est pour d'autres biens, SIRE, que nous élevons la voix vers vous, nos regards vers le ciel, et nos soupirs vers le trône de J.-C. ; c'est pour la conservation de la foi, de la doctrine, de la discipline de son Eglise, à laquelle l'établissement et l'organisation de l'église concordataire a porté la plus funeste atteinte. Fasse le ciel que cet amour insensé, qui brûle encore en France, en faveur des CONSTITUTIONS et des CONCORDATS, expire à jamais et dans tous les rangs et dans tous les cours, avant la fin du règne de Votre Majesté! Et puisse-t-elle

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n'avoir pas elle-même à gémir, à souffrir des nouveautés politiques et religieuses qui l'entourent, ni même à se repentir un jour d'avoir cru pouvoir monter, s'asseoir et régner glorieusement et paisiblement sur le trône de St. Louis, sans lui donner pour soutien, pour ornement et pour base, le clergé, l'Eglise, et les autels de S. Louis!

FIN.

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