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mais que le chef visible de l'Eglise est seul établi par l'esprit saint, pour la régir; que c'est à lui seul que la sainte Eglise a été confiée; qu'à lui seul appartient le gouvernement unique et la surveillance pastorale, à l'exclusion de tous les autres qui portent la charge de l'épiscopat: qu'enfin lui seul tient, possède, absorbe toute la puissance épiscopale, de manière qu'il n'en reste aucune partie solidairement tenue par chaque évêque (recl. p. 49).

Il est plus que jamais nécessaire d'annoncer à la France abusée, que les évêques et les prêtres constitutionnels, anathématisés et non absous, quoiqu'institués sur leurs siéges et dans leurs cures par l'autorité du souverain Pontife Pie VII, ne sont pas moins, comme les a nommés Pie VI, de faux évêques, des usurpateurs, des intrus, auteurs du schisme le plus funeste, illégitimement élus, sacrilégement consacrés, dépourvus de toute juridiction ecclésiastique pour le gouvernement des ames, et suspens de tout exercice de l'ordre épiscopal ( Litt. comm. 13 apr. 1791 - 19 mart. 1792.) ; que le souverain Pontife Pie VII n'a point dû les absoudre, puisque, suivant le témoignage du pape St. Gélase, depuis l'établissement de la religion chrétienne, il est impossible de produire un seul exemple de pardon accordé dans l'Eglise de Dieu, par quelque Pontife que ce

soit, par les apôtres, par le Sauveur lui-même, si ce n'est à ceux qui se sont réformés ( S. Gel. com. ad Faust.); et qu'enfin Sa Sainteté n'a pu les absoudre, puisque, de l'aveu même du constitutionnel Lacombe et de plusieurs autres prélats de la même secte, ils n'ont pas voulu l'être.

Il est plus que jamais nécessaire d'avertir les fidèles abusés, que s'ils ne veulent pas encourir eux-mêmes la peine de l'excommunication, ils doivent fuir ces constitutionnels excommuniés, ces impénitents, ces intrus, et n'avoir aucune communication spirituelle avec eux, comme il leur est ordonné par les canons et les Pères de l'Eglise, St. Athanase, St. Hilaire, le pape St. Gélase, St. Cyprien, St. Grégoire, St. Léon, et J.-C. enfin lui-même, qui leur dit : Puisque ces évêques, ces prêtres anathématisés n'ont pas voulu écouter l'Eglise, qu'ils ne soient pour vous que des publicains et dès païens (Math. 18). — Il est plus que jamais nécessaire d'annoncer aux fidèles abusés, que la rigueur des saints canons et des principes de la foi ne cède, ne fléchit jamais, pas même en faveur des plus éminentes vertus; et qu'ainsi les évêques et les prêtres non constitutionnels, et simplement concordataires, malgré l'institution canonique de notre St. Père le pape Pie VII, malgré leur piété, leur zèle, leur

gouver

charité, leur admirable dévouement pour le salut des ames, se sont rendus coupables d'intrusion, dès qu'ils ont osé s'établir dans les diocèses et sur les siéges des anciens prélats, qui, par le libre refus de leurs démissions, ont conservé intacte leur juridiction spirituelle, leurs droits épiscopaux et le nement de leurs églises: car, dit St. Cyprien, (Ep.52), comme il ne peut y avoir un second évêque dans une église, lorsqu'un premier y a déjà été établi, celui qui est ordonné après ce premier évêque, qui doit être unique, n'est pas le second; il est NUL.L'épouse de l'évéque, dit le grand Apôtre, c'est son église : elle lui est liée tant qu'il vit; elle n'est dégagée que par sa mort. Quel est donc cet insoutenable procédé? s'écrie le pape St. Innocent I; sans se mettre en peine d'employer aucune sorte de jugement, on substitue d'autres évêques à des évêques vivants....; nous ne voyons pas que nos pères aient jamais rien fait de semblable. Au contraire, de pas reils actes ont toujours été prohibés, personne n'ayant reçu le pouvoir d'ordonner un autre évêque à la place de l'évêque vivant (St. Innoc., epist. VI, ad clerc. et pop. Const.). Enfin, disent les Pères d'un concile, on ne peut jamais ordonner, il ne peut jamais y avoir

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deux évêques en même temps, pour une ville (conc. Cabill. IV, ann. 650.); et dès qu'une élection est légitimement faite et consommée, ajoute S. Bernard (epist. 136), celle qu'on entreprend de faire ensuite n'est pas seconde, elle est NULLE. Il faut donc absolument, ou renoncer à la doctrine de l'Eglise et des saints pères, ou convenir que tout évêque concordataire, établi dans le diocèse et assis sur le siége d'un prélat non démis, n'est point un second évêque, mais qu'il est nul.

Il est plus que jamais nécessaire d'annoncer aux fidèles abusés, que la propriété légale et l'imperturbable possession des biens dits nationaux leur est assurée par la voix du législateur et la force impérieuse des lois : que les tribunaux en tout temps leur en garantiront la jouissance paisible, et en proclameront la légitimité: que les anciens propriétaires ne veulent, ne peuvent en faire aucune réclamation juridique : et qu'enfin déclarations, arrêts, décrets, sentences, Charte constitutionnelle, serments solennels, force militaire et civile, et tout ce qu'il y a de puissant sur la terre, les met à l'abri des dangers et des craintes de la restitution. Mais il est une autre puissance dans le ciel, qui pèse les justices, juge les jugements même des rois, et ne sanctionne pas toujours

les résolutions et les vues profondes de la politique des cours et de la sagesse des législateurs: nos consciences sont le siége de son tribunal, qui ne voit rien de beau que le vrai; rien de bon que la vertu; rien de bien, d'avantageux, de sage ou de licite, que le juste. Ce redoutable tribunal, dont les jugements ne reçoivent leur entière exécution qu'au-delà du fleuve de la vie, prononcera peut-être sur ce point une sentence contraire à celle des tribunaux humains : c'est du moins ce que le Décalogue nous prédit, ce que l'Evangile nous annonce, ce que le saint concile de Trente nous déclare : (sess. 22, ch. 11.) et nous devons d'autant moins en douter que la justice, comme un diamant précieux, est essentiellement infusible, immalléable, incorruptible, et par sa nature même incapable de recevoir les modifications tortueuses que l'intérêt, la politique ou la prétendue sagesse des hommes s'efforcent de lui donner: il est donc à croire, il est donc à craindre, qu'elle ne voudra, qu'elle ne pourra céder, en deçà ou au-delà du tombeau, à la déclaration officielle d'un légat, ni même à la promesse extorquée d'un souverain Pontife.

Il est plus que jamais nécessaire de dire aux possesseurs actuels des legs, et des donations faites à l'Église, à la charge de

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