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» placées sur ma poitrine, que je ne remplirai » ma charge de légat, et ne ferai aucun usage » des pouvoirs qui m'ont été accordés par le St.-Siége, qu'autant que je serai dans la République, et que me le permettra son » premier Consul; de façon que lorsqu'il le » voudra, je serai toujours prêt à abdiquer » le nom et le droit de légat, et qu'aussi-tôt » que ma légation sera finie, je laisserai les » actes de tout ce que j'aurai fait, dans les » mains de celui que m'indiquera le premier » Consul de la République française: de plus, » je jure et promets que j'observerai la cons» titution, les lois, les statuts et les coutumes » de la République, et que je ne dérogerai » en aucune manière à l'autorité et à la juris>> diction du gouvernement de la République, » aux droits, aux libertés et aux priviléges de » l'église gallicane. En témoignage de quoi »j'ai signé ces présentes de ma main, et y » ai fait apposer mon cachet ».

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Le premier Consul a répondu à ce discours

en ces termes :

» Les vertus apostoliques qui vous distinguent, Monsieur le cardinal, me font vous voir avec plaisir dépositaire d'une aussi grande influence sur les consciences.

» Vous puiserez dans l'Evangile les règles de votre conduite; et par-là vous contribuerez puissamment à l'extinction des haines, à la consolidation de l'union dans ce vaste empire. Le peuple Français n'aura jamais qu'à s'ap- ·

plaudir du concert qui a eu lieu entre Sa Sainteté et moi, dans le choix de votre personne.

» Le résultat de votre mission sera, pour la Religion chrétienne, qui, dans tous, les siècles, a fait tant de bien aux hommes, un nouveau sujet de triomphe.

>> Elle en recevra de nouvelles félicitations du philosophe éclairé, et des véritables amis des hommes ».

Le cardinal légat a présenté au premier Consul les personnes qui l'accompagnoient, et avec lesquelles le premier Consul s'est entretenu. Ce sont messieurs Erskine, auditeur de Sa Sainteté ; Sala, secrétaire de légation; Mazio, maître de cérémonies du Saint-Père; Walst, chanoine de Saint-Pierre de Rome, maestro di camera; l'abbé Vadorini, secrétaire particulier et privé; Jarry, secrétaire français; Le Surre, secrétaire français; Lecotte, secrétaire français; M. Ducci, secrétaire in ecclesiasticis; M. Rubbi, théologien.

Ensuite il est retourné à son palais avec la même escorte qui l'avoit accompagné en ve

nant

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RELATIVE

AUX CULTE S.

Les Consuls de la République aux Français.

FRANÇAIS!

Du sein d'une révolution inspirée par l'amour de la Patrie, éclatèrent tout-à-coup, au milieu de vous, des dissensions religieuses, qui devinrent le Héau de vos familles, l'aliment des factions et l'espoir de vos ennemis..

Une politique insensée tenta de les étouffer sous les débris des Autels, sous les ruines de la Religion même. A sa voix cessèrent ces pieuses solennités où les Citoyens s'appeloient du doux nom de frères, et se reconnoissoient tous égaux sous la main du Dieu qui les avoit créés; le mourant, seul avec la douleur, n'entendit plus cette voix consolante qui appelfe les Chrétiens à une meilleure vie, et Dieu même sembla exilé de la nature.

Mais la conscience publique, mais le sentiment de l'indépendance des opinions se soulevèrent; et bientôt, égarés par les ennemis du dehors, leur explosion porta le ravage dans nos Départemens; des Français oublièrent qu'ils étoient Français, et devinrent les instrumens d'une haine étrangère,

D'un autre côté, les passions déchaînées, la morale sans appui, le malheur sans espérance dans l'avenir, tout se réunissoit pour porter le désordre dans la société.

Pour arrêter ce désordre il falloit rasseoir la Religon sur sa base,et on ne pouvoit le faire que par des mesures avouées par la Religion même.

C'étoit au souverain Pontife que l'exemple des siècles et la raison commandoient de recourir, pour rapprocher les opinions et réconcilier les coeurs.

Le Chef de l'Eglise a pesé dans sa sagesse et dans l'intérêt de l'Eglise, les propositions que l'intérêt de l'Etat avoit dictées; sa voix s'est fait entendre aux Pasteurs : ce qu'il approuve, le Gouvernement l'a consenti, et les législateurs en ont fait une loi de la République.

Ainsi disparoissent tous les élémens de dis-' corde; ainsi s'évanouissent tous les scrupules qui pouvoient alarmer les consciences, et tous les obstacles que la malveillance pouvoit opposer au retour de la paix intérieure.

Ministres d'une Religion de paix, que l'oubli le plus profond couvre vos dissensions, vos malheurs et vos fautes; que cette Religion' qui vous unit, vous attache tous par les mêmes noeuds, par des noeuds indissolubles, aux intérêts de la Patrie..

- Déployez pour elle tout ce que votre ministère vous donne de force et d'ascendant sur les esprits; que vos leçons et vos exemples forment les jeunes Citoyens à l'amour de nos instructions, au respect et à l'attachement pour les Autorités tutélaires qui ont été créées

pour les protéger; qu'ils apprennent de vous que le Dieu de la paix est aussi le Dieu des armées, et qu'il combat avec ceux qui défendent l'indépendance et la liberté de la France.

Citoyens qui professez les religions protestantes, la loi a également étendu sur vous sa sollicitude. Que cette morale commune à tous les Chrétiens, cette morale si sainte, si pure, si fraternelle, les unisse tous dans le même amour pour la Patrie, dans le même respect pour ses lois, dans la même affection pour tous les membres de la grande famille.

Que jamais des combats de doctrine n'altèrent ces sentimens que la Religion înspire et commande..

Français, soyons tous unis pour le bonheur de la Patrie et pour le bonheur de l'humanité; que cette Religion, qui a civilisé l'Europe, soit encore le lien qui en rapproche les habitans," et que les vertus qu'elle exige soient toujours. associées aux lumières qui nous éclairent.

BONAPARTE, premier Consul de la République, ordonne que la Proclamation ci-dessus sera insérée au Bulletin des lois, publiée, imprimée et affichée dans tous les Départemens de la République.

Donné à Paris, au palais du Gouvernement, le 27 Germinal an 10 de la Répu blique Française.

Signé, BONAPARTE. Par le premier Consul: le Secrétaire d'Etat, H. B. MARET. Le Ministre de la Justice, signé, ABRIAL

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